Depuis plusieurs jours une lettre d'un racisme avéré et d'une lâcheté sans nom puisqu'anonyme est diffusée aux commerçants et artisans de la ville de Bourganeuf.
Voilà bien où nous mène les entreprises de fausse « dédiabolisation » de l'extrême droite et de ceux qui, tout aussi lâchement que ces faux écrivains aux vrais airs de fachos et sous couvert de défendre la démocratie et la liberté d'expression, permettent aujourd'hui que l'immigré, le précaire, le SDF, le bénéficiaire du RSA ou des allocations, le chômeur, le sans papier, soit stigmatisé et traîné dans la boue la plus immonde du mépris de l'autre.
Ce courrier, en plus d' être une honte envers le genre humain, est d'une couardise qui rappelle les heures les plus noires de notre histoire de France.
Par conséquent, l'Union Prolétaire Antifasciste Creusoise soutient les élus municipaux de la ville de Bourganeuf dans la défense de tous les citoyens de leur commune et promeut auprès des citoyens d'origine Turque de Bourganeuf le concept frère de solidarité entre les peuples.
L'Union Prolétaire Antifasciste Creusoise se joint aussi de la manière la plus solidaire à la déclaration faite et distribuée sur Bourganeuf et alentours par les organisations signataires.
L'UPAC.
Ci-dessous, la déclaration anti-raciste :
"Nous sommes tous d'ici et d'ailleurs
Réaction au courrier anonyme diffusé à Bourganeuf :
« Touche pas à ma France. Bourganeuf ne nous appartient plus »
En France comme ailleurs, la crise économique et sociale favorise une offensive sécuritaire,
xénophobe, islamophobe et raciste qui ampute les droits et libertés des citoyens et des résidents
étrangers.
Les propos stigmatisants de dirigeants politiques de la droite et de l’extrême droite, soutenus par des
intellectuels et des journalistes, légitiment et banalisent les pratiques racistes de plus en plus
fréquentes parmi les forces de l’ordre, notamment, mais également dans la population :
un courrier anonyme diffusé à Bourganeuf désigne des personnes d'origine turque vivant à
Bourganeuf à la vindicte des auto-proclamés « vrais Français ».
« On ne se sent plus chez nous »
Identité nationale et communautarisme
L’identité nationale, ça n’existe pas. La nation, groupe d’hommes et de femmes, est une entité en
constante évolution, vivant selon des lois et des valeurs qui se réinventent au cours du temps. Dans
l’histoire, on observe que la notion d’identité nationale apparaît dans les moments de crise, comme
outil de défense.
À cette notion d’identité nationale, on accole souvent une peur : le communautarisme. Ce mot,
inventé dans les années 1980, désigne le repli de populations sur leurs valeurs, leurs communautés,
leurs langues, leurs religions.
Nous sommes tous des communautaristes en puissance : lorsqu’un Français se trouve à l’étranger, il
cherche souvent à retrouver des compatriotes pour manger du fromage ou parler français. Pourtant,
dans les médias et dans les esprits, ce terme est automatiquement associé aux groupes de religion
musulmane. Le mot communautarisme est traître : on croit qu’il désigne un fait (le repli sur ses
valeurs) mais il désigne plutôt un groupe de population dont on a peur.
Au lieu de chercher des boucs émissaires, il nous faut identifier les véritables raisons de la crise que
nous traversons aujourd’hui.
Les lois et mesures discriminatoires et sécuritaires s’accumulent. De nombreuses déclarations
désignent les immigrés, les sans-papiers, les Rroms et les chômeurs comme les membres des
nouvelles classes pauvres, donc dangereuses.
50 ans après la guerre d'Algérie et les indépendances, les habitants français et étrangers des
quartiers populaires, et les jeunes, surtout s’ils sont originaires du Maghreb et d’Afrique noire, sont
toujours considérés comme des ennemis intérieurs.
Nous ne tolèrerons pas que des « Français » vigilants, qu'ils soient nos
voisins ou pas, mettent en place un système de stigmatisation et de délation
Non au racisme et aux idéologies d’exclusion !
Oui aux libertés individuelles et collectives !
Pour l’amitié et la solidarité entre les peuples !"
Signataires : Amis du chant de l'eau, ATTAC23, Cercle citoyen altermondialiste antilibéral (2C2A), Cimade, Creuse-Citron, Délégués départementaux de
l'éducation nationale (DDEN), Europe écologie les verts, Fédération de parents d'élèves (FCPE), Fédération syndicale unitaire des enseignants (FSU),
Ligue des droits de l'homme, Mémoire à vif, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), Mouvement de la paix, Parti de
gauche, Union prolétaire antifasciste creusoise (UPAC), Union pacifiste (groupe Limousin), La Vache qui...