NPA 35, Communiqué du 19/03/13
Carton rouge contre la peste brune, sifflons l'expulsion des fachos!
Les travailleurs subissent actuellement de plein fouet une violente offensive patronale (multiplication des licenciements et fermetures de sites industriels, Négociations Annuelles Obligatoires débouchant la plupart du temps sur des augmentations de salaires inférieures à l'inflation, casse du code du travail…). Cette offensive se mène avec la complicité tantôt passive (licenciements, NAO…) tantôt active (ANI, chasse aux sans-papiers, stigmatisations des Rroms…) du gouvernement "de gauche".
Face à cette situation, des résistances existent (comme l'héroïque mobilisation des salariés de PSA Aulnay qui en sont à neuf semaines de grève!) mais une riposte coordonnée d'ampleur peine à se mettre en place.
Les groupuscules de l'extrême-droite radicale tentent de surfer sur le désarroi de la population laborieuse e organisant une conférence intitulée "Que faire face à la crise sociale européenne ?" le 23 mars à Chartres-de-Bretagne. Le vernis social de ce titre ne cache pas le fond de leur pensée xénophobe de divisions des travailleurs. Sur la page Facebook de l'évènement, on peut ainsi lire "Ils ont décidé d'aider les autres, nous, nous aidons les nôtres [comprendre les français de souche] !" Une dizaine d'organisations de l'extrême-droite la plus radicale seront présentes, comme Casapound, mouvement italien ouvertement néo-fasciste dont les mains sont encore sanglantes du meurtre de deux vendeurs sénégalais à Florence ou Troisième Voie, représentée par son leader Serge Ayoub, ancien leader de l'explicite "Nazi Klan", condamné plusieurs fois pour agressions (et accessoirement pour trafic de stupéfiants).
Nous ne pouvons laisser ces gens profiter de la crise et des difficultés subies par la population pour distiller leur poison nationaliste et raciste. A terme, seule une contre-offensive unitaire et massive de tous les travailleurs pourra couper l'herbe sous le pied de ces théories fumeuses en réaffirmant l'unité des opprimés et en désignant clairement l'ennemi commun, non pas l'étranger mais le patronat et les gouvernements qui lui servent la soupe. Cependant, il y a urgence à contrer les velléités d'implantation de l'extrême-droite et à organiser une riposte antifasciste immédiate.
Le NPA 35 appelle donc tous ses sympathisants et au-delà à participer à la manifestation unitaire (déjà 15 organisations signataires) SAMEDI 23 MARS à 15H DEVANT LA MAIRIE DE CHARTRES DE BRETAGNE.
Il va de soit que l'extrême-droite radicale, quand elle organise ce genre de sauteries, a pour habitude de se livrer à diverses déprédations et agressions contre ce qu'ils considèrent contre de la racaille immigrée ou des gauchistes. Les organisateurs de Jeune Bretagne sont d'ailleurs loin de démentir ces risques; leur porte-parole se répand dans la presse sur le thème "nous n'avons pas l'habitude de nous laisser faire" et leur site internet diffuse des menaces - à peine voilées par un procédé d'antiphrase cher à l'extrême-droite - contre divers bars qu'ils considèrent liés à l'extrême-gauche et dont ils diffusent l'adresse et le nom des gérants et contre divers militants antifascistes dont ils diffusent des photos. Cette posture agressive rend d'autant plus nécessaire de se mobiliser massivement pour bien leur montrer que le rapport de force n'est pas de leur côté.