Les opérations militaires israéliennes lancées mercredi 14 novembre sur la Bande de Gaza sont le résultat d’années perdues par le gouvernement de droite de Netanyahou. Le gouvernement de Netanyahou a refusé de façon constante de négocier un retrait de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est avec les Palestiniens. Il a continué à étendre les colonies sur les terres palestiniennes tout en permettant le développement de bandes fascistes dans ces colonies.
Avec un processus de paix dans un coma profond, nous arrivons maintenant à un nouveau cycle de violence qui ne résoudra rien. Les dirigeants israéliens déclarent qu’ils défendent leurs citoyens du sud, mais tout le monde sait qu’en réalité la guerre actuelle ne peut produire qu’une trêve temporaire. Le plan d’Israël est de maintenir Gaza séparé de la Cisjordanie, en annulant toute perspective de solution par l’annexion de facto de la Cisjordanie. Que le Hamas accepte cette séparation pour maintenir Gaza sous son contrôle et le Hamas deviendra un partenaire acceptable pour Netanyahou. La guerre est menée pour terroriser la population et pousser le Hamas à une position acceptée par Israël.
En plus, sous le prétexte de cette guerre, le gouvernement Netanyahou cherche à détourner l’attention de l’opinion publique des besoins sociaux des Israéliens ordinaires, en particulier ceux du Sud, dont les besoins sont devenus dramatiquement grands depuis le pillage des biens de la nation par une vingtaine de riches familles.
Dans des quartiers de Tel Aviv, on peut se croire à Beverly Hills, mais ce que l’on peut voir dans les bourgs juifs et arabes du Néguev c’est la pauvreté, le chômage et la disparition des services publics. Tout le monde sait que Netanyahou prévoit un plan d’austérité drastique. Craignant de perdre des voix aux prochaines élections, il tente de modifier l’agenda en poursuivant une guerre insensée qui a déjà provoqué des dizaines de morts et qui est loin d’être finie.
En tant que syndicat indépendant unissant des travailleurs juifs et arabes sur une base égalitaire, nous ne pouvons rester indifférents à cette guerre sanglante qui pousse des travailleurs à soutenir leur véritable ennemi de classe. Nous sommes aujourd’hui avec nos frères et nos soeurs palestiniens, les travailleurs et les pauvres de Gaza et de Cisjordanie, qui paient le prix le plus élevé de cette guerre.
Nous savons tous que les seuls bénéficiaires de la guerre sont le gouvernement de droite en Israël et le gouvernement Hamas à Gaza, qui tous deux refusent de négocier. L’extrémisme continue à prospérer alors que les ouvriers des deux côtés de la ligne de 1967 souffrent.
C’est la tradition du mouvement ouvrier de s’opposer à la guerre et de défendre la fraternité entre ouvriers palestiniens et israéliens. Nous appelons le mouvement ouvrier international à prendre la direction de la revendication de cessez-le-feu à Gaza, à se tenir fermement contre l’occupation israélienne et à demander l’avancée vers une solution pacifique basée sur une Palestine indépendante avec Jérusalem comme capitale. Ce n’est qu’une fois ces revendications acceptées que nous pourrons construire nos deux pays, offrir des emplois décents, l’éducation et la santé au lieu de dépenser des milliards dans des guerres qui ne mènent nulle part.
Source : Réseau Militant