Réinsérons nos voyous !
Tous les gangsters, tous les voyous, tous les bandits, tous les escrocs qui hantent les G20 sont l’objet de méthodes de réinsertion, et je vais prendre un exemple précis, concernant un Haut (qu’il dit !) fonctionnaire du département de l’Indre (36). Nous encourageons vivement les détenus de la Maison Centrale de Saint Maur et ceux du Centre Pénitentiaire du Craquelin, les plus gros employeurs du département de l’Indre, à suivre l’exemple de Mr Xavier Peneau. Tous les renseignements ci-dessous sont parfaitement exacts et ont été signalés par l’AFP, Le Canard Enchaîné, et le site Nouvelobs.com. Le quotidien local a signalé cet itinéraire modèle d’un escroc méritant.
Xavier Peneau, ancien bras droit d’Alain Carignon, a été nommé préfet le 25/11/10.
Son parcours est édifiant.
En 1999, il obtient, après de dures journées de labeur, un an de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende pour « abus de bien sociaux » et « usage de faux », dans l’affaire dite « du Rond Point d’Alpexpo ». C’est donc un homme d’affaires particulièrement compétent et dur à la tâche, il est normal qu’il soit récompensé. Courageux mais tenace, qualité rare de nos jours, Mr Peneau est condamné une seconde fois à rembourser 253 126 euros aux contribuables de l’Isère.
Cette fois, il doit cette promotion à la Cour des Comptes, le 30 avril 2009. Ladite Cour des Comptes ajoute 51 000 euros d’intérêts supplémentaires.
Et l’ascenseur social a continué de fonctionner en parallèle, pour ce citoyen au-dessus de tout soupçon ! En effet, à la fin de l’année 2003, Mr Xavier Peneau est promu par Mr Sarkozy, haut fonctionnaire au Ministère de l’Intérieur. Toutefois, il restait à récompenser d’autres mérites. C’est Mr Brice Hortefeux qui s’en charge en lui confiant une mission au Bureau des Elections.
Enfin, couronnement suprême, Mr Nicolas Sarkozy lui accroche la Légion d’Honneur en décembre 2009. Aujourd’hui ce valeureux fonctionnaire exerce ses talents dans une région paisible, réputée autrefois pour ses moutons : le Berry !
Bien accepté par les élus locaux et les habitants de cette région vouée à la réinsertion, au chômage et à la désertification, il ne risque pas trop les agressions. En effet, non seulement on délocalise les usines mais on ferme les gendarmeries, de façon à entretenir un minimum d’insécurité chez les pauvres essentiellement, qui ne se révoltent pas, mais qui grognent au milieu des bovins résiduels et du nouveau matériel de l’agriculture industrielle. Tous les lecteurs de ce site savent en effet que les tracteurs, en général, ne sont pas syndiqués, non plus que les moissonneuses-batteuses, les arroseurs géants et les distributeurs de pesticides.
Cette réinsertion avant-gardiste serait possible grâce à la spécificité du grand air pollué, à la faible densité des habitants encore conscients politiquement.
Il n’empêche que nous sommes en présence d’une possibilité de réduction des peines de prison, pour tous les auteurs d’escroqueries à géométrie variable.
Nous invitons donc les détenus, en particulier les condamnés à de longues peines, à se renseigner auprès de la Préfecture du département de l’Indre. Des formulaires vont être distribués gratuitement à ceux qui le méritent.
Mais attention, il faudra agir en respectant les normes administratives ! D’ores et déjà, nous savons, grâce à des sources que nous tenons secrètes, qu’il y aura un plancher, un minimum d’escroqueries à réaliser !
Donc, si vous avez simplement dépouillé deux ou trois sacs à main, volé un litre de vin rouge, et même si vous avez récidivé à de nombreuses reprises, votre demande ne sera pas prise en compte. Afin de faciliter la tâche aux étrangers ou au locaux qui ont encore des difficultés avec la langue française, vu le nombre de postes d’enseignants qu’on a supprimés, je vous viens en aide, au nom de la justice sociale et de l’égalité républicaine.
La formule sera simple :
« Monsieur le Préfet réinséré,
J’ai l’honneur de solliciter un poste de Haut Fonctionnaire, avec ou sans la Légion d’Honneur.
J’ai en effet commis des escroqueries d’une valeur de…………………………..et je pense avoir droit à une réinsertion qui me permettra de poursuivre mon travail dans de bonnes conditions.
Je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments respectueux envers la Justice républicaine.
Signature.
(Votre courrier sera accompagné du casier judiciaire détaillant vos actions dans le domaine de la délinquance)
Source: Réseau