Le jeudi 3 novembre, en marge du G20, la CSI (confédération syndicale internationale), portée par les syndicats réformistes CFDT et FO, a fait une déclaration commune avec le patronat !! Alors que le grand capital, dont Mme Parisot et le MEDEF sont le bras armés (entre autres), est en train de coloniser économiquement les peuples et de les asservir dans le cadre d'un "nouvel ordre mondial", les syndicats CFDT et FO se font les promoteurs d'un capitalisme "aménagé". Même si plus rien ne peut nous étonner de la part des centrales syndicales et plus précisément de celles qui ont rangé depuis longtemps le concept de luttes des classes ou qui ne l'ont jamais adopté; cette déclaration commune montre combien la CSI n'est qu'un vaste conglomérat de syndicats devenus les jouets d'un cercle politico-financièro-patronal. Et même si la CGT s'est abstenue d'une telle fourberie, elle s'est aussi abstenue de la dénoncer. Cela démontre bien la dérive réformiste de ce syndicat à sa tête et cela doit donc nous pousser encore plus, nous, syndicalistes révolutionnaires à nous emparer de ces questions, et d'y répondre conformément à la charte de 1906 et aux fondamentaux que nécessite la lutte syndicale basée sur la lutte des classes.
L'UPAC se déclare donc pour :
-Le retour de la CGTdans le cadre de la FSM !
-L'émancipation des peuples de la tenaille financière par une révolution prolétaire !
-L'avènement du communisme par l'achèvement du capitalisme !
Pour l'UPAC, Kyosen.
Ci-dessous le texte de la déclaration patronat/syndicats.
Les syndicats et les patronats interpellent ensemble le G20
Une première. Jeudi 3 novembre, à Cannes, Laurence Parisot, la
présidente du Medef, et Sharon Burrow, la secrétaire générale de la
Confédération syndicale internationale (CSI) ont présenté une
déclaration commune du Labour 20 (L20) et du Business 20 (B20). Les
organisations patronales et syndicales du G20, exprimant leur
"profonde inquiétude quant à la situation économique mondiale",
demandent en chœur, et "avec insistance", aux gouvernements de faire
des questions sociales "une priorité afin de réduire le chômage et
éviter qu’une proportion croissante de la population ne perde
confiance et espoir en l’économie mondiale".
Préparée depuis un an par Bernard Spitz, président de la Fédération
française des sociétés d’assurance (FFSA), côté patronal, et par Mme
Burrow, côté syndical, cette première déclaration commune a été
directement parrainée par Mme Parisot et par les secrétaires généraux
de la CFDT et de FO, François Chérèque et Jean-Claude Mailly.
Pour constituer le L20 – en fait le L19 car l’Arabie saoudite, membre
du G20, n’a pas de syndicats –, la CSI, principale confédération
syndicale internationale, qui fédére 301 syndicats revendiquant 176
millions de syndiqués, a associé, pour la première fois, les syndicats
chinois qui s'étaient jusqu'alors toujours tenu soigneusement à
l'écart de cette centrale mondiale.
Le B20 et le L20 affirment que "l’accent doit désormais être mis sur
la constitution d’un environnement propice aux entreprises et à la
création d’emplois". Ils soutiennent "la création d’une task force du
G20", décidée par les ministres du travail lors du sommet qu'ils ont
tenu à Paris en septembre. Ils appellent le G20 à faire de l’emploi
des jeunes, dont la situation est "particulièrement alarmante", "sa
priorité". "Il est nécessaire et urgent, soulignent-ils, que les
gouvernements et les partenaires sociaux entreprennent des efforts
afin de créer des emplois stables, parmi lesquels des apprentissages
et des stages qui, couplés à des offres de formation, permettront
l'acquisition de qualifications, de renforcer les compétences
professionnelles et d'améliorer le degré d'employabilité".
Affichant leur "intérêt commun dans la création ou le renforcement des
systèmes de protection sociale", ils évoquent des "mécanismes
permettant d'assurer, à l'échelle nationale, le financement pérenne des
systèmes de protection sociale". Et surtout, ils entérinent
l’instauration d’un socle minimal, réclamée par l’Organisation
internationale du travail (OIT), à la suite du rapport de Michelle
Bachelet, ancienne présidente du Chili. "Il est indispensable,
ajoutent-ils, que ces socles de protection sociale soient définis
après consultation des partenaires sociaux".
Dans des déclarations qu'ils ont faites au Monde, Laurence Parisot,
François Chérèque et Jean-Claude Mailly se sont réjouis de cette
première. "Nous sommes prêts à travailler main dans la main avec les
syndicats", affirme la présidente du Medef qui se félicite d'avoir
fait adopter par ses pairs, dans les recommandations du B20, la
reconnaissance de la responsabilité sociale des entreprises. "Elle ne
va pas aussi loin qu'on le souhaite, remarque le secrétaire général de
FO, Jean-Claude Mailly, mais c'est la première fois qu'une déclaration
commune des patronats et des syndicats parle de socle de protection
sociale". Le secrétaire général de la CFDT souligne aussi l'importance
de ce "premier pas".
La déclaration commune affirme aussi que "la bonne application des
principes et droits fondamentaux au travail est une responsabilité qui
incombe aux gouvernements", une allusion au fait que les Etats-Unis et
la Chine n’ont toujours pas ratifié plusieurs conventions sociales de
l’OIT. Ce point a été évoqué, mercredi 2 novembre, avec Nicolas
Sarkozy qui a reçu une délégation du L20.
Si Bernard Thibault (CGT) a boycotté cette réunion, la CGT, qui
devait être représentée à Cannes, n'a pas exprimé de réserves
officielles sur la déclaration commune. MM. Chérèque et Mailly ont mis
en avant, lors de cette rencontre à l'Elysée, quatre points : emploi,
normes sociales, socle minimal et taxe sur les transactions
financières. "M. Sarkozy nous a dit qu’il pousserait dans ce sens", a
noté M. Mailly. "Il ne s’est pas montré complètement pessimiste sur
ces sujets" qu’il va tenter d’inclure dans la déclaration finale du
G20, a ajouté M. Chérèque. En revanche, sur la taxe sur les
transactions financières, à laquelle Mme Parisot s'est montrée
favorable si elle est établie "à l'échelle internationale", sans
pouvoir rallier l'ensemble des patronats à cette thèse, la porte
semble bel et bien fermée.