Il était une fois, Carbone 14 la radio active !
Sulfureuse, provocatrice et défoulante, Carbone 14, la radio qui vous encule par les oreilles !
Fin 1981, Carbone 14 installe ses studios au 21 rue Paul Fort dans le 14ème arrondissement de Paris.
La machine est lancée, des émissions d'un ton nouveau s'installent dès lors sur la bande FM.
La plus offensive d'entre elles, se nomme « Lafesse merci » et est animé par un certain Jean-Yves Lafesse, celui-ci, en
compagnie d'un acolyte surnommé David Grossexe, s'adonne avec jubilation, à toutes les orgies radiophoniques.
Puis, une autre émission détonante voit le jour, c'est la naissance de « Poubelle night » avec la barbare des ondes Supernana,
qui vous envoie chier plus vite que votre ombre ! Sans passer par la case départ, et sans toucher son cul !
Les iconoclastes : José Lopez et Robert Lehaineux, dans leur émission « vive la guerre ».
Les bandits : avec l'émission « cinquante millions de voleurs » animé par Gino et Rico, où les auditeurs pouvaient échanger sur l'antenne, des combines et pratiques illégales, pour se
faire des thunes.
Puis les scandales : l'émission « Hard-core » ou une auditrice et un auditeur, furent invité dans les studios pour faire l'amour en direct. L'enlèvement bidon de Jean-Hedern Hallier, qui
fît à l'époque pas mal de pétard.
En 1982, le projet d'un film sur Carbone 14, se réalise. Dans les studios de Carbone, les émissions animées par David Grossexe, Jean-Yves Lafesse et Supernana, sont filmées en direct. Des
interviews des responsables de la radio, dont son directeur Gérard Fenu ( cette grosse sale ) justifient sa volonté provocatrice.
Mais, Carbone 14, ce n'était pas que des émissions provocatrices et de défoulement.
Il y eu aussi : « Le tropic show » une émission de musique antillaise, animé par Jean Jacques. Du jazz avec Vinok, de la musique punk rock, avec tony gun et télécom, et plein d'autres
choses très amusantes.
voici, en trois paragraphes, l'histoire du big bang de la bande FM du début des années 80, qui vit naître de vraies radios libres, telles que, Carbone
14, radio libertaire, ici et
maintenantetc.
1981 les élections
présidentielles approchent.
La plupart des créateurs de radios pirates placent leur espoir dans l'éventuel futur gouvernement socialiste.
Ces créateurs réclament le droit d'émettre en toute légalité et le candidat Mitterrand leur promet des lois dans leur sens.
Le 10 mai 1981 est marqué par l'élection de François Mitterrand à la présidence
de la République et avec lui, l'espoir de l'abolition du monopole d'Etat. Il en suit un mouvement d'allégresse dans le monde des pirates. De mai 1981 à novembre 82, la liberté est
totale, l'ensemble des radios libres est toléré, provisoirement, en attendant la définition d'un statut.
Parler à la radio signifie prendre la parole dans une société où la liberté de divulguer des idées est
réservée à une élite. Il est à noter que les fréquences allant de 104 à 108 MHz dépendantes des forces armées sont occupées.
Dans cette meme période un statut pour les radios libres est en préparation. Il prévoit de mettre fin
à une période bênie pour certains et d'arranger en priorité les radios proches du P.S.
La loi du 29 juillet 1982 modifie et complète celle du 9 novembre 1981, adoptée dans l'urgence. Déjà, le pouvoir socialiste ne parle plus de radios libres mais de radios locales privées
(R.L.P.).
L'Etat crée un organisme chargé de réglementer l'audiovisuel, la Haute Autorité. L'Etat délègue à la Haute Autorité la fonction de contrôler le respect des engagements pris par les
radios locales. La commission de consultation des radios locales privées (Commission Galabert qui remplace la commission Holleaux) émet des avis sur la délivrance des autorisations par
la Haute Autorité. Cette commission est composée de députés, de sénateurs, de représentants de la presse écrite, de fédération de radios, du service public et d'associations
culturelles.
Il reste cependant un important héritage du monopole d'Etat. Même si l'alinéa 1 de l'article premier de la loi proclame que " la communication audiovisuelle est libre ", l'Etat, via la
Haute Autorité, conserve le droit d'allouer à qui bon lui semble les autorisations d'émettre. Les autorisations remplacent les dérogations, simple changement dans le vocabulaire
officiel!
Suite à cette loi, Jean Paul Baudecroux, président fondateur d'NRJ, se rapproche du Parti Socialiste pour conserver la fréquence de sa radio créée en 1981.
Des intellectuels défendent les radios libres, à l'image du philosophe Félix Guattari qui ne voulait
pas que ce média tombe aux mains des commerciaux ou des notables. Il voulait laisser la parole à ceux qui avaient quelque chose à dire. Dans une interview parue dans le Télérama du 23
octobre 1991, il déclarait "On rejetait même l'idée de consensus, Il s'agissait au contraire d'ouvrir un dialogue entre les cultures, d'établir des discusons politiques,
geo-politiques... Nos débats valaient bien ceux de France Culture ! ". Ce qu'il voulait, c'était un France Culture ouvert à n'importe qui, où les intervenants s'exprimaient avec leurs
propres mots.
Les radios qui sortent du lot font peur et effraient l'Etat.
Carbone 14, ne survivra pas à l'oppression du pouvoir, Carbone14, fut la première radio libre en France, à être saisie sous un gouvernement socialiste. Carbone la martyre, détruite à la
hache par les forces du désordre à la solde du régime mitterrandiste. Carbone 14, interdite, alors que la France avait apporté son adhésion en juin 1981 (un mois après l'élection de
Mitterrand) à une résolution des Nations Unies, concernant la liberté d'expression.
Selon l'alinéa, 2 de l'article 19 de ce texte « Toute personne a droit à la liberté d'expression ; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des
informations et des idées, de toute espèce, sans considération de frontière, sous forme orale, écrite, imprimée ou artistique ou par tous autres moyens de son choix. »
Le pouvoir, avait décidé de faire taire les indésirables, Carbone 14, en était la personnification,
elle fut donc le 17 août 1983, la première radio libre à être assassiné.
Pourtant, Carbone 14, n'était pas une radio de droite et encore moins d'extrême droite, Carbone 14, était une radio de gauche, mais de cette gauche qui gène, cette gauche, que certains
nomment la mauvaise gauche, celle qui ne se soumet pas aux ordres.
Les fichiers, sont volontairement proposés séparément, ce qui permettra, entre autres, une navigation plus pratique sur votre futur
CD.
Si vous désirez habiller les boîtier de vos CDs, une jaquette Carbone 14 a été conçue par
mes soins, cliquez sur le lien suivant : Jaquette
Lorsque vous graverez les fichiers, respectez l'ordre proposé
ci-dessous, si vous voulez que les enregistrements s'ajustent
correctement à la durée du CD ( 80mn ).
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CD 1
Jingle: soutien à
Carbone.
jingle.MP3 --- 312 Ko
Durée: 02mn
Générique de l'émission « Lafesse merci ».
lafessa.MP3 --- 1785 k
Durée: 08mn
Un violeur se confesse (c'est le cas de le dire) en direct dans l'émission de Jean-Yves Lafesse. Des rumeurs courraient, que le tristement
célèbre Guy Georges, fût à l'origine de
ces appels.
viola.MP3 --- 3135 k violb.MP3 --- 2606 k
Durée: 25mn
Jingle: Carbone 14, la radio des durs de dur !
jingdur.MP3 --- 151 k Durée: 01mn
Un autre générique de « Lafesse merci »
lafessb.MP3 --- 1572 k Durée: 07mn
Un animateur ramène son chien dans les studios de Carbone 14.
Un auditeur est alors convié de venir participer a l'expérience suivante: sodomiser le chien de l'animateur en direct sur l'antenne.
sodo.MP3 --- 1964 k
Durée: 08mn
Dans l'émission « droit de réponse » de Michel Polack, sur FR3, une discution s'engage entre Coluche et Jean-Yves
Lafesse.
colufesa.MP3 --- 2396 k
colufesb.MP3 --- 2512 k
Durée: 21mn
Durée totale:
72mn
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