
Pour Serge Ayoub, leader de Troisième voie solidariste (au centre), les organisations présentes samedi pour "défendre les emplois" ne sont "ni de gauche, ni de droite".
Contrairement à la volonté de Martine Aubry et des associations de gauche, le rassemblement d'extrême-droite prévu samedi à Lille a été accepté par le préfet du Nord. Pour assurer l'ordre public et éviter les affrontements, un périmètre sera également interdit dans le centre-ville à la contre-manifestati
La manifestation d'extrême-droite tant redoutée aura finalement lieu samedi. Le préfet du Nord, Dominique Bur, n'a finalement pas suivi Martine Aubry, qui lui demandait fin septembre d'interdire ce rassemblement d'organisations nationalistes venus de toute la France, mais aussi de Belgique. Entre 500 et 800 militants sont ainsi attendus par les services préfectoraux.
"Il y a un principe constitutionnel de liberté de manifester, rappelle-t-on à la préfecture du Nord. En revanche, pour maintenir l'ordre public, un périmètre sera interdit aux deux camps dans un large périmètre du centre-ville." Car, si on ne connait pas encore le parcours précis de la manifestation d'extrême-droite, les contre-manifestants sont déjà prêts : ils défileront à partir de Wazemmes, à 15h.
"On n'ira pas à l'affrontement, indique Anna, membres de Solidaires Lille. Mais on ne veut pas leur laisser récupérer le pavé. Ils ont choisi Lille, car ils essaient de revenir en force avec la Maison flamande." En effet, c'est une nouvelle fois, Opstaan, l'association de jeunes identitaires de la Maison flamande de Lambersart, qui est à l'origine de ce rassemblement très médiatisé.
"Notre mots d'ordre c'est la défense de nos emplois, se défend Claude Hermant, dirigeant de la Maison flamande. Nos manifestations se sont toujours bien passées. Les troubles viennent toujours des contre-manifestants." Les organisateurs veulent lisser au maximum leur image, refusant par exemple de se voir comparer au Bloc identitaire, dont un rassemblement avait dégénéré le 14 mai à Lyon : "Nous sommes ni de gauche, ni de droite", résume Serge Ayoub, leader de Troisième voie solidariste et ancien chef de file... skinhead.
Source: la Novela.fr.