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Antifascistes !

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Vive la CGT 1906

Parce que nous sommes attachés à l'esprit de la Charte d'Amiens de 1906 qui fonda les bases du syndicalisme révolutionnaire, parce que nous nous opposons à la dérive réformiste de notre confédération depuis les années 1970 et que nous condamnons la déviance contre-révolutionnaire de notre CGT depuis la fin des années 90, nous avons fait le choix de ne pas mettre en lien le site de la confédération ainsi que celui de l'UD de la Creuse qui ont pris le chemin d'un syndicalisme bureaucratique et élitiste.

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 07:40

Les « classes moyennes » sont au coeur du débat politique. Elles sont présentées à droite, à gauche, au centre comme à l’extrême droite comme un des enjeux centraux de cette élection. Elles font l’objet de dossiers dans la presse, et de publications, encore tout récemment. Mais de quoi parle-t-on au juste ?

Jean Lojkine resitue le fondement et le cadre idéologique de la notion. Pour une analyse critique.

ref Site de"Communisme21"

http://www.communisme21.org/

Un mythe qui a la vie dure Mais qui sont donc les « classes moyennes »  ? Tout le monde s’y réfère, personne ne les définit. Ce n’est ni la classe ouvrière opposée à la bourgeoisie capitaliste, ni la bourgeoisie anglaise coincée entre l’aristocratie terrienne et le prolétariat industriel, ni les anciennes classes du mode de production féodal : paysans, artisans, commerçants, professions libérales.

On a voulu y voir la figure symbolique d’une « lutte des classes » apaisée par la mobilité sociale  : « l’ascenseur social » aurait réussi à intégrer la majorité du salariat (des ouvriers qualifiés aux cadres) dans les institutions créées par la bourgeoisie capitaliste, notamment l’Etat social, protecteur, régulateur, et ses instances de représentation politique. En réalité la classe moyenne, c’est « l’anti-classe », la classe qui ne s’oppose à aucune autre, parce qu’elle est censée les absorber toutes. C’est le mythe d’une société d’abondance et d’intégration consensuelle en période de croissance capitaliste ; par contre en période de crise la « classe moyenne » devient synonyme de société des « inclus » opposés aux « exclus ». Le clivage entre inclus et exclus est le substitut du clivage de classe : la classe moyenne devient alors le porte drapeau des salariés à statut enfermés dans leurs ghettos de « riches » , entourés par la masse anonyme des « sans » : sans papiers, sans travail, sans domicile, sans patrie, sans culture. La solidarité de classe contre l’exploitation capitaliste s’efface alors devant la peur de l’autre, le repli identitaire. Le mythe de la classe moyenne est diffusé aussi bien par la social-démocratie que par la Droite et les libéraux.

L’un des fondateurs de la social-démocratie allemande, L. Bernstein, voyait dans le développement d’une « classe moyenne » entre le prolétariat industriel et la bourgeoisie la preuve que le capitalisme se serait auto-régulé et aurait rendu inutile une révolution politique anti-capitaliste. Les crises structurelles du XXme siècle ont remis en cause ces thèses réformistes, mais en même temps les régulations politiques qui ont permis, dans leur diversité (du fascisme au Front populaire, en passant par le New Deal) des « sorties de crise » nous ont montré que la « maturation économique » du capitalisme n’impliquait pas par elle-même une « maturation politique » débouchant « nécessairement » sur une révolution prolétarienne, contrairement aux espoirs de Marx et d’Engels, après les révolutions de 1848. Certes le mythe d’une classe moyenne résultant de l’ascension sociale de 80% de la population, des ouvriers qualifiés aux cadres, a pris fin

. La croyance dans le développement assuré d’emplois garantis à vie, grâce à la protection d’un Etat Providence, est contredite aujourd’hui par la généralisation de la précarité et les attaques systématiques des politiques néo-libérales contre ces acquis sociaux des 30 Glorieuses. Plus même, la profondeur de la crise systémique éclatée en 2008 a révélé au grand jour ce qu’avait d’illusoire l’idée d’une classe sociale qui échapperait à la lutte des classes. La notion de« classe moyenne » cache en réalité un conflit majeur entre des fractions prolétarisées du salariat intellectuel et une fraction ultra minoritaire de cadres dirigeants alliés à la classe capitaliste qui bénéficie des retombées de la financiérisation du capital (stock-options, actions, dividendes). Chômage, précarisation, paupérisation, destruction de la culture du service public, « servitude volontaire » des cadres à l’autonomie « contrôlée », dessinent des formes nouvelles de prolétarisation , sans pour autant s’identifier au prolétariat ouvrier.

L’idéologie dominante tente aujourd’hui d’occulter ce rapprochement objectif complexe des ouvriers et des salariés intellectuels en masquant le caractère multi-classiste des révolutions Arabes et du mouvement des « Indignados » dans les pays occidentaux. En Egypte, les étudiants diplômés de la Place Tahir ont été rejoints par les syndicalistes des industries textiles, en Tunisie, les manifestations des jeunes diplômés au chômage ne doivent pas cacher les manifestations des salariés des usines de bauxite de Gafsa.

Dans les pays occidentaux, et notamment en Europe, l’idéologie dominante tente d’opposer le « libéralisme culturel » des « classes moyennes » diplômées à l’autoritarisme conservateur, populiste des classes populaires et notamment des catégories ouvrières, attirées par le vote pour les partis d’extrême droite xénophobes. Au libéralisme culturel des salariés éduqués s’opposeraient ainsi l’anti-libéralisme culturel des sans diplômes,… mais aussi l’antilibéralisme économique (contre l’Europe libérale, contre les privatisations, les délocalisations, l’économie de marché).

Mais on oublie un peu vite que ces mêmes « classes moyennes » alimentent aussi les partis d’extrême droite en Europe et que le véritable parti « ouvrier » aujourd’hui est le parti des abstentionnistes, de ceux qui rejettent les institutions « démocratiques », parce que la gauche de gouvernement européenne s’est ralliée depuis les années 70-80 à l’idéologie libérale et aux politiques monétaristes d’austérité salariale et de dévaluation compétitive. On oublie également que les jeunes diplômés « s’indignent » à la fois contre l’injustice sociale, contre l’ultra-libéralisme, et contre toutes les formes d’autoritarisme, démentant par là même le clivage postulé par l’idéologie social-démocrate, entre les partisans du libéralisme culturel (les diplômés) et les classes populaires antilibérales stigmatisées, réduites à un populisme d’extrême droite. Désormais les jeunes diplômés rejoignent les ouvriers et les employés dans leur rejet de l’Europe libérale et du capitalisme financier, comme on l’a déjà vu en 2005 avec le rejet du projet de traité européen. Mais le mouvement des « indignés » va plus loin encore, dans la mesure où il met sur le même plan la revendication démocratique, le droit des femmes à l’égalité de traitement avec les hommes, et les revendications populaires contre le chômage et la baisse du pouvoir d’achat.

On comprend que ces mouvements sociaux mettent à mal des partis socio-démocrates européens qui n’ont pas su tirer les leçons de la crise de 2008-2009 pour s’émanciper de l’idéologie néo-libérale.

Mais pourquoi la gauche radicale et les communistes n’en ont-ils pas tiré le moindre profit ?

Pris entre le repli sectaire et l’union avec des partis socio-démocrates majoritaires depuis l’écroulement de l’URSS, les partis communistes européens n’ont pas su jusqu’ici se dégager de cette alternative mortifère, en renouvelant leur analyse de classe . Ce qui supposerait en premier lieu de dépasser les références tantôt à une « classe ouvrière » qui n’existe plus comme Sujet historique de la révolution ( parce que le prolétariat ne se limite plus aux ouvriers) , tantôt à une « classe moyenne » qui n’est qu’un mot creux, désignant simplement ce que l’on ne parvient toujours pas à nommer : les fractions, multiples, des intellectuels salariés qui s’intègrent au salariat capitaliste, mais sans fusionner pour autant avec les catégories populaires (ouvriers et employés).

D’autant plus que le travail de traitement de l’information, le « travail sur autrui » caractéristique des services publics (éducation, santé, information, justice, police), n’est plus aujourd’hui réservé aux cadres et aux travailleurs intellectuels : l’intellectualisation du travail productif marque la rupture entre la révolution industrielle et la révolution informationnelle. La révolution industrielle est marquée par l’opposition taylorienne entre le travail d’encadrement, de conception, d’organisation réservé aux travailleurs intellectuels et un travail manuel ouvrier réduit à une fonction de détail, subordonné à la machine. La révolution informationnelle déplace le conflit de classe au cœur même du travail intellectuel , en imbriquant l’organisation , la programmation et la relation avec le client (ou l’usager) dans l’acte productif. Même dans la production matérielle, même dans le travail ouvrier, la relation de service comme l’innovation l’emportent sur le travail de manipulation de la matière, partiellement objectivé dans la machine informatique. Désormais, malgré la terrible contrainte de la rentabilité, le travail de production matérielle n’est plus au coeur des rapports de production, il ne représente plus pour l’ouvrier qu’une étape, provisoire, vers le travail de traitement de l’information où va s’enraciner le conflit majeur entre la pression de la rentabilité, la tyrannie du contrôle de gestion et les formes nouvelles de travail autonome. Contradiction majeure de l’idéologie néo-libérale, l’appel à l’initiative, à l’auto-organisation des salariés « entrepreneurs » est nié quotidiennement par la multiplicité des évaluations marchandes tâtillonnes, souvent absurdes, des services publics ; copiées sur le modèle de l’entreprise industrielle privée, ces évaluations de la « productivité » des services éducatifs, sanitaires ou judiciaires sont incapables de saisir l’efficacité sociale (sociétale) des services publics pour les usagers.

C’est sans doute la raison majeure de la mobilisation intense de toutes les catégories de salariés autour de l’enjeu de la formation : alors que le capitalisme informationnel instaure un enseignement à deux vitesses qui réserve la formation générale, fondement d’une activité citoyenne, à une petite élite, la révolution informationnelle révèle les énormes potentiels d’intervention qui pourraient être utilisés par tous ceux qui auraient été formés à l’usage critique des débats politiques. En ce sens les révolutions arabes comme les « indignés » ont démontré « après coup » qu’il ne suffisait pas de manifester sur les places publiques pour intervenir sur les politiques économiques des gouvernements et des partis politiques. La monopolisation du débat politique par une élite « cultivée » renvoie à cet égard à un combat de longue haleine contre la ségrégation scolaire.

L’aspiration à envoyer ses enfants faire des études les plus longues possibles est maintenant largement partagée par les couches populaires, par les ouvriers comme par les cadres, mais en même temps les inégalités sociales d’accès à la culture générale et à la formation supérieure sont telles qu’elles nourrissent des attitudes conflictuelles de rejet réciproque entre classes populaires et classes « « instruites », cultivées. Les institutions chargées d’intégrer et de former les nouvelles générations ne sont plus adaptées à l’énorme clivage entre une scolarisation « de masse » et une formation scolaire élitiste, ségrégative. Du côté de la représentation politique, ni les partis politiques de gauche, ni les syndicats n’ont encore trouvé les instruments, les pratiques qui permettraient d’allier culture populaire et culture générale élitiste, en mettant fin aux ghettos qui enferment inclus et exclus.

La pauvreté et la misère sont maintenant largement partagées par toutes les fractions du salariat, mais ce que Bourdieu a appelé la « misère petite bourgeoise » , la « misère de position » née de la confrontation de tous ceux qu’oppose leur position dans la hiérarchie sociale, n’est pas la misère nue décrite par Zola, la « grande » misère de condition.

Tant qu’une mobilisation politique ne prendra pas en main la ségrégation scolaire, sociale, territoriale, la référence idéologique à la « classe moyenne » continuera à servir de paravent, pour « distinguer » les familles des exclus, des « classes dangereuses » et les familles paupérisées, mais cultivées, soucieuses de vivre »entre soi », à l’école comme dans l’espace de résidence.

Jean Lojkine est directeur de recherche honoraire au CNRS

Source: Bellaciao

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commentaires

T
<br /> Les classes moyennes ne sont pas une invention comme vous le prétendez mais bien une réalité sociologique. C'est la résultante des 30 glorieuses et de l'évolution du capitalisme . Mais les<br /> marxistes en reste encore à la lutte des classes prolétariennes<br />
Répondre
U
<br /> <br /> Il est sur qu'avec une réflexion libérale vous ne pouvez que contestez ce point. Mais la "réalité sociologique" n'est pas la réalité sociétale. Vous reprenez l'exemple des 30 glorieuses qui n'est<br /> que l'illustration de l'imposture capitaliste d'aujourd'hui qui a fait croire hier à un "ascenseur social" qui ne se révèle être en faite que la division du prolétariat par les tenants du capital<br /> afin de cultiver les illusions d'une partie et la marginalisation d'une autre et afin de faire taire les premiers et d'isoler les seconds. Mais l'asservissement et l'exploitation restent les<br /> dénominateurs communs de cette division "sociologique" habilement crée par le pouvoir capitaliste. Et vos propos vous en rendent malheureusement complice. Peut être êtes vous le petit tenant de<br /> cette "classe moyenne" prête à tout pour préserver le peu que le système lui octroit ? Et tant pis si le petit peuple dont vous vous sentez étranger crève sur le bord du chemin. Et une fois lui,<br /> si cela venait à arriver, dites vous bien que vous et ceux dont vous vous réclamez à tort, la "classe moyenne", vous serez les suivants. Si ce n'est pas déjà le cas....Non, monsieur, la lutte des<br /> classes n'a jamais été aussi preignante qu'actuellement, mais si un petit confort matériel et une situation encore épargnée vous satisfassent, tant mieux alors pour vous de vous bercez encore<br /> d'illusions. <br /> <br /> <br /> <br />

Non au Front National !

Camarades ,

Ne nous livrons pas aux chants des sirènes fascistes, qui sous couvert d'un discours anti-systémique bien rôdé, ne visent qu'à instaurer un régime aux relents des années 30. Ne soyons pas naifs face à ce nouvel ordre moral que veulent imposer par le mensonge et la peur les tenants de la haine et du "sang pur". Sous couvert d'une fausse expression démocratique et médiatique, le FN ne s'est jamais détaché de ce qui a construit son origine : une droite populaire qui rejette le prolétaire, une droite chrétienne qui rejette le non-croyant ou l'autre croyant, une droite corporatiste qui rejette l'union des travailleurs. Le FN a ses petits groupuscules néo-nazi dont il se défend d'être en lien publiquement mais avec qui il travaille bien tranquillement  : GUD, bloc identitaire et autres "natios".

    Et lorsque l'on se penche sur son programme politique le vernis craque : Contre la retraite par répartition et tout ce qu' a fondé le CNR de 1945 (où était-il lors des manifs de 2010 ?)  , contre les droits des salariés ( poujadiste un jour, poujadiste toujours !) etc... 

De nombreux documents démontrent l'imposture du FN. L'UPAC vous en propose deux :

- Celui du collectif communiste Prométhée dans son numéro 85, (site net : http://promcomm.wordpress.com), 5 pages.

-Celui du collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), qui s'intitule "FN, le pire ennemi des salarié(e)s" et dont le lien est sur le blog, 29 pages. 

 

Ne lâchons rien ! 

Face au bras tendu du facho, levons le poing ferme du prolo !! 

 

Vêtements et accessoires skinheads et Antifas.

            Site "La Pétroleuse" : Clic<  link

 

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            Site "Antifa Wear" : Clic<  link

 

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             Site "FFC Production": Clic< link

 

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Fabrication "FFC Production".