Après le barbecue, nous sommes effectivement retournés devant la boite mais pas pour nous disperser : nous sommes entrés une seconde fois dans les fonderies.
Après un tour dans des ateliers aussi vides que le matin, nous sommes tombés par hasard sur un groupe (environ 200 ?) salariés de Montupet et de F2R qui avaient été regroupés et cachés par l'encadrement derrière l'usine.
Aussitôt qu'ils nous ont vus, l'encadrement a fait refluer les salariés. Et une course poursuite (assez surréaliste, il faut dire) s'est engagée entre grévistes de Chatellerault et non grévistes de Châteauroux.
Les "Montupet enculés" des grévistes sont devenus des "Montupet avec nous", "Tous ensemble"... qui ont petit à petit fait hésiter des salariés de Chateauroux. Quelques uns se sont arrêtés, des mains se sont serrées entre grévistes et non grévistes.
Finalement, nous avons rejoint le gros du groupe qui s'est arrêté, indécis.
Des discussions se sont engagées entre salariés de Chatellerault en grève et salariés de Chateauroux, ceux de Chatellerault essayant de convaincre les autres de les rejoindre dans la lutte, ou du moins d'être solidaires.
Au final, nous nous sommes séparés : les grévistes un peu plus satisfaits malgré tout d'avoir rencontré des salariés de Montupet au lieu d'ateliers vides, même si la jonction est loin d'être gagnée et que l'ambiance à Châteauroux reste assez froide.