Après plusieurs mois de lutte acharnée sur tous les terrains imaginables, les creusois ont réussi à faire rouvrir le service public de radiothérapie de l'hôpital de guéret, après sa fermeture en juin 2010.
Le jeudi 1er décembre, ils ont fêté leur victoire dans le hall de l'établissement.
Historique:
- Décembre 2009: La CGT et FO montent un comité de résistance restreint suite à l'annonce d'une probable fermeture.
- Juin 2010: Fermeture effective du service de radiothérapie.
- Après juin 2010: Campagne de cartes postales pétition auprès de la population et les élus creusois + banderoles communales + actions de l'association des maires et adjoints de Creuse + recours au Tribunal Administratif.
- Octobre 2010: Remise au Ministère de la Santé des 58 000 cartes pétition.
- 2011: Xavier Bertrand annonce la réouverture.
Quelques déclarations :
Jean-Pierre Dénoyer, délégué syndical CGT de l'Hôpital de Guéret,
"On a touché à des patients fragilisés. Et ça, la population ne l'a pas accepté. Les gens tiennent à leur hôpital. La mobilisation a été rapide et elle a continué même après la fermeture. L'action syndicale, avec le collectif de défense des services publics et les élus, a permis de faire monter la mayonnaise. C'était un combat éprouvant, mais on était convaincu que la cause était juste et on a laché à aucun moment. On est fier d'avoir gagné ce combat mais on ne peut que déplorer le gachis de 18 mois de fermeture pour les patients en souffrance, pour le budget (cout de transport pour aller dans les autres hopitaux), les conséquences pour les autres services avec des baisses d'activités en chirurgie, en chimiothérapie....".
Daniel Dexet, conseiller général communiste de la Creuse,
"A chaque jour suffit sa peine...Mais cet exemple montre que quand la résistance s'organise le plus largement possible, en évitant les polémiques politiciennes, tous ensembles, on peut faire entendre la raison. On ne peut pas oublier le personnel de l'hôpital et l'organisation syndicale qui a montré qu'une lutte syndicale peut être constructive dans l'intérêt général. Il faut poursuivre sur ce chemin et dire à ceux qui se présentent aujourd'hui comme les sauveurs qu'au départ, ils ont été les fossoyeurs du service de radiothérapie. La lutte n'est jamais perdu d'avance, elle n'est jamais inefficace. Cela doit être pris en compte au niveau nationale."
Source: L'Echo.