Avant les élections, les opposants russes de tout genre ont multiplié les actions contre le gouvernement en place. Parfois de façon humoristique, parfois sous le signe de la provocation. La dernière action du collectif féministe punk Pussy Riot n’a pas du tout été du goût de l’Eglise orthodoxe, ni du gouvernement russe. Depuis, trois punkettes féministes sont derrière les barreaux.
Le 21 février dernier, cagoules colorées aux visages, trois punkettes du collectif Pussy Riot ont chanté, sans autorisation, un « Te Deum punk » particulièrement iconoclaste dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, une église qui symbolise le renouveau orthodoxe.
Ultime pied de nez au pouvoir en place, action artistique au goût de blasphème? Toujours est-il qu’aujourd’hui, trois d’entre elles risquent jusqu’à 7 ans de prison. A l’instar des activistes du groupe Femen, l’histoire de Pussy Riot, fait dorénavant beaucoup de bruit hors Russie et montre combien, dans ce pays, la division est importante entre l’opinion publique et un Etat plus que jamais lié à l’Eglise.