Face aux mesures d'austérité annoncées et à venir, la CGT proposera à ses partenaires, dont FO, une riposte unitaire.
«Nous sommes entrés dans un cycle infernal, si nous ne permettons pas maintenant aux salariés de s'exprimer fortement. » Bernard Thibault annonce ainsi qu'à l'intersyndicale, qui se réunira vendredi au siège de Montreuil, la CGT proposera à ses partenaires l'organisation « d'une riposte unitaire » contre les mesures d'austérité, sous la forme d'une journée d'action interprofessionnelle. Elle proposera que cette action, avant la mi-décembre, cible en particulier les parlementaires au moment du vote de la loi de financement de la Sécurité sociale et du budget. Crise oblige, Jean-Claude Mailly, qui avait annoncé il y a quelques semaines, à l'annonce du premier plan de rigueur, qu'on « avait évité le pire », a prévenu que FO serait présente vendredi à l'intersyndicale, rejoignant la CGT, la CFDT, la FSU, l'Unsa et Solidaires. Mais, pour FO, « il n'est pas question d'entrer dans un cycle de manifestations », elle se dit plutôt favorable à une grève de 24 heures.
De son côté, François Chérèque s'insurge contre le maintien « incompréhensible » de la défiscalisation des heures supplémentaires. Il demande que le gouvernement réunisse toutes les organisations syndicales pour un débat contradictoire sur le sujet.
Outre sa proposition unitaire, la CGT, qui a réuni son comité confédéral national la semaine dernière, souhaite relancer les mobilisations, notamment sur les salaires. Elle annonce un meeting national sur les retraites en janvier 2012, et des initiatives régionales sur l'emploi industriel.
O. M.