Après la divulgation de la vidéo montrant le ''Murs des cons'' à l'intérieur du local du Syndicat de la Magistrature, c'est à un véritable déferlement de haine anti-syndical que l'on a assisté de la part d'une partie de la droite et de l'extrême droite.
Avec pertinence, le Syndicat de la Magistrature a dénoncé l'opération politique qui consiste pour un journaliste qui ne cache pas ses sympathie à droite (n'a-t-il pas accusé la CGT de France 3 d'être la complice d'extrême gauche du SM ?) de filmer « en cachette l'intérieur d'un local syndical privé à l'insu de ses occupants » et « décider de diffuser ces images sur un site en ligne, proche de la droite la plus dure... ». Puis, ajoutant « De quoi s’agit-il en fait ? Des vestiges d’un temps où la justice était sous pression permanente et où les magistrats faisaient l’objet d’attaques violentes et démagogiques. D’un exutoire politique, inoffensif et symptomatique - s’inspirant, tout le monde l’aura compris du fameux "mur des çons" du Canard enchaîné. Aucun scandale démocratique en vue, comme certains le prétendent déjà, mais seulement de l’agitation politique autour d’images volées dans un lieu privé. ».
Mais ce qui est hautement significatif, ce sont les réactions d'une partie de la droite et surtout de l'extrême droite qui sont l'expression d'un véritable déchaînement anti-syndical. Certains demandant des sanctions, d'autres, comme Nadine Morano, réclamant carrément la dissolution du Syndicat de la Magistrature, rejoignant ainsi les déclaration des dirigeants du Front National.
Ces attaques contre une organisation syndicale qui, après sa fondation, déclarait dans un de ses textes : « Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d'un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d'un côté. » ne sont pas anodines. Elles témoignent de la part de la droite dure et de l'extrême droite d'une opposition farouche contre tout projet d'une justice transparente et équitable au service des citoyens quels que soient leurs origines sociales.
Mais pour le Front National, la demande de dissolution du Syndicat de la Magistrature va au delà d'un règlement de compte contre un syndicat. Elle est révélatrice de son véritable projet de société qui veut nous ramener aux heures les plus sombres de l'histoire : une société sans syndicats ni liberté d'expression ! Une justice aux ordres du pouvoir !
L'interdiction faite aux Magistrats de se syndiquer figure dans son programme concernant la justice : « La neutralité du juge est une des conditions de la confiance que le justiciable peut avoir en lui, ni juge de droite, ni juge de gauche, mais juge de justice » . Et quand le FN propose pour les Magistrat « la suppression d'être syndiqués, la possibilité de s'engager politiquement ou d'être candidat, d'écrire ou de témoigner au sujet d'une quelconque affaire ayant trait à leur fonction », on imagine bien qu'elle type de justice existerait s'il accédait au pouvoir, une justice au service de son programme totalitaire et liberticide.
VISA exprime toute sa solidarité et son soutien aux militants du Syndicat de la Magistrature. La liberté syndicale n'est pas négociable.
Source : VISA
Nb : Nous ajoutons en lien un article que nous avions publié lors des présidentielles sur le volet "justice" du FN :