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Antifascistes !

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Vive la CGT 1906

Parce que nous sommes attachés à l'esprit de la Charte d'Amiens de 1906 qui fonda les bases du syndicalisme révolutionnaire, parce que nous nous opposons à la dérive réformiste de notre confédération depuis les années 1970 et que nous condamnons la déviance contre-révolutionnaire de notre CGT depuis la fin des années 90, nous avons fait le choix de ne pas mettre en lien le site de la confédération ainsi que celui de l'UD de la Creuse qui ont pris le chemin d'un syndicalisme bureaucratique et élitiste.

 

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 14:23

 «De 1968 à 2010, Daniel Bensaïd a été la figure de proue d’une gauche révolutionnaire exigeante et ouverte, respectée bien au-delà des organisations de tradition trotskyste.» Un livre * réunit des contributions de différents interlocuteurs.

La relecture de Marx par Daniel Bensaïd aboutit à libérer cette pensée de son interprétation déformée et réductrice, en s’attaquant à deux dogmes, celui du «progrès» et celui de la «certitude». L’histoire n’est pas une longue autoroute avec un sens précis et une progression linéaire. Le temps n’est pas une valeur constante. Au moment des crises révolutionnaires, le temps s’accélère, des situations inimaginables auparavant, durant le temps «normal», se présentent comme des possibles réels. Mais il n’existe aucun déterminisme, ni de progrès ni de justice. Nulle issue n’est écrite à l’avance. Le temps stratégique est celui de l’affrontement réel des classes, pas celui des stratèges réformistes ou des «Pénélopes» parlementaires qui pensent que le calendrier des affrontements peut être modifié en fonction d’autres agendas institutionnels.

Le passeur d’idées

Daniel Bensaïd va aussi mesurer la difficulté à être un «passeur» d’idées. Il faut débarrasser la pensée et l’histoire du marxisme de toute sa corrosion stalinienne, activité à laquelle a beaucoup contribué le courant trotskyste. Avant la chute du Mur, l’amalgame entre stalinisme et communisme était déjà très fort. Mais la réaction idéologique des années 90 déconsidère toute pensée critique envers le capitalisme. «Face aux tenants dédaigneux et arrogants de la pensée unique, Daniel a tenu bon comme porte-parole de la résistance à l’air du temps.» Pas au nom d’un dogme intouchable, d’une orthodoxie politique, ou d’une «ostalgie» comme refuge dans la tempête néo-libérale. «En développant une pensée attentive et ouverte, il défendait la nécessité d’un projet d’émancipation contre la loi de la jungle capitaliste, avec une argumentation intelligente et intelligible.» De nouvelles forces contestatrices émergent avec le mouvement altermondialiste et dans les mobilisations en Amérique latine, qui diffèrent fortement des forces des années 60.

 

L’irréductible rouge

La remise en ordre de l’inventaire révolutionnaire s’accompagne aussi d’une remise  en cause d’une partie de cet héritage et de ses limites, relevées par plusieurs auteurs, en particulier sur le féminisme. Ce travail critique est rendu plus difficile par le temps écoulé, qui creuse un sillon séparant la «mémoire» de «l’histoire».  Utilisant de nouvelles références puisées chez Charles Peguy (l’exigence de vérité),  Walter Benjamin (le faisceau des peut-être) et Ernst Bloch (l’Espérance), il va formuler la complexité existant entre le pari de l’engagement révolutionnaire et l’incertitude des temps où a lieu ce dernier, le temps historique. «La nature ouverte de l’histoire nécessite une politique qui intervienne activement en empruntant tel chemin plutôt qu’un autre.» L’engagement n’est pas seulement dans l’activisme, la réflexion stratégique est essentielle.

«Une seule réponse est certaine: sans lutte il n’y a pas de changement possible. C’est ce que nous devons retenir de la vie et de l’œuvre de Daniel Bensaïd.» (Ester Vivas)

* Daniel Bensaïd, l’intempestif, sous la direction de François Sabado, Ed. La Découverte, 2012.

 

Extraits du livre:

 

Source : Site de la Gauche Anticapitaliste 

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 19:53

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La une de Siné mensuel numéro 14, novembre 2012 

Siné emmerde la mort et préfère que ça se sache. Avec 84 ans au compteur et une « saloperie de cancer » qui veut sa peau, le dessinateur arrive encore à rire et se croque sur son lit d’hôpital dans la dernière livraison de son mensuel.

En une : Siné. A l’intérieur, ses amis et confrères lui rendent un hommage à son image, toute une page de dessins graveleux faisant allusion à son goût pour le vin, les femmes et la bonne bouffe.

Le rédac’ chef à l’agonie se fend ensuite d’une chronique d’hosto écrite « depuis une chambre stérile du département d’hématologie de l’hôpital d’Avicenne », à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Il ne mourra pas, enfin pas tout de suite si possible. C’est lui qui le dit :

« Des bruits ont circulé sur la Toile annonçant ma mort due à une leucémie. Je démens formellement. Ce bruit est presque dénué de tout fondement.

Pour l’instant, cette pute de camarde ne cherche qu’à me séduire et m’aguiche un max, mais je ne la trouve vraiment pas bandante et très mal roulée. Un vrai sac d’os ! Imbaisable, même en porte-jarretelles.

Je la soupçonne, entre autres, d’avoir mauvaise haleine et, plutôt que de faire la bête à deux dos avec cette vieille raclure, je préférerais encore me branler ! »

Une interview de deux pages à sa rédaction


Siné en 2008 (A.Cerdan/Rue89)

En dressant sa propre nécro, Bob Siné s’assure que ce sera bien fait. Et tant qu’il est vivant, il en profite pour donner une interview de deux pages à sa rédaction, où il parle de Manuel Valls, de Mai 68, de jazz et de Charlie Hebdo. Comme d’hab’, il jure comme un charretier, appelle à supprimer l’armée et se montre parfaitement fidèle à lui-même :

« Toutes les religions, en tout cas celles du Livre, se valent et ont été inventées par des escrocs pour régner, en agitant le hochet de la peur de la mort, sur des millions d’avachis chloroformés.

Croire à la multiplication des petits pains ou au changement d’eau en vin, croire qu’un barbu a marché sur les eaux et qu’en bouffant une hostie, on bouffe son corps, c’est de la débilité profonde et je n’arrive pas à comprendre que des gens cultivés puissent gober de telles imbécilités ! »

Pour ceux qui en redemanderaient, Siné tient à jour son blog, Zone de Siné. Il y raconte la lourde chimio, la perte de ses cheveux, la mort qui l’attend à la fin, et les raisons de se réjouir quand même, comme une belle érection matinale :

« Moi qui portais le zob fâcheusement en berne depuis bien longtemps, ça m’a remonté le moral ! »

La rédaction de Rue89 lui adresse sa sympathie et lui souhaite bien d’autres joies.

Jacques Brel : « Le dernier repas » 
Source: Rue 89 
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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 22:03

La majorité des films réalisés sur les skinheads ont plutôt porté préjudice à ce phénomène musical et vestimentaire issu de la jeunesse ouvrière, qui découle de la mouvance « mod » de la fin des années 60. Son virage à l’extrême droite en est la raison principale.

La plupart des films accentuent les faits divers les plus sordides plutôt que de chercher à vraiment analyser et comprendre les racines du mouvement.

A quelques exceptions près, le grand public garde toujours cette même image de la brute décérébrée incapable de penser une autre alternative que l’Holocauste. Mais le « cinéma skin » a tout de même donné quelques belles images et scènes mémorables. Doit-on lui en demander plus ?

Les années 60 : l’émeute skinhead

Les premiers skinheads sont-ils apparus en Allemagne, avant l’Angleterre ? C’est ce que portent à croire différentes coupures de presse sur les exactions de jeunes rasés en 1961, année de la construction du Mur.

« Die Glatzkopfbande » de Richard Groschopp (1963)

Deux ans plus tard, « Die Glatzkopfbande » de Richard Groschopp récolte un gros succès en RDA. Plus intéressant qu’il n’y paraît, ce drame à la limite de la propagande oppose la rigueur de l’Est à la décadence américanisée : musique rock, bandes émeutières et chaos ambiant.

Au passage – fait majeur –, les premiers skinheads portaient des Birkenstock !

Extrait de « Die Glatzkopfbande » de Richard Groschopp

(1963)

« Bronco BullFrog » de Barney Platts-Mills (1969)

On entre plus dans le vif du sujet ici. La vie des jeunes prolétaires anglais de la fin des années 60 est une impasse dans l’East-London. Ce film amateur, tout comme les acteurs, rétablit à merveille l’atmosphère et la vie des « suedeheads », moitié « mod », moitié skinhead en plus décontracté. L’approche très sociale navigue entre galères, meufs, petits boulots et soul/reggae.

Bande-annonce de « Bronco BullFrog » de Barney Platts-Mills

(1969)

Quelque peu oublié, « Bonco BullFrog » sera une source d’inspiration pour le film « Quadrophenia » de Franc Roddam, dix ans plus tard.

Années 70 : le skinhead hiberne

En 1971, « Clockwork Orange » marque les esprits par ses codes et son ultra-violence. Pour le reste, rien à signaler pendant les années 70. La contre-culture est passée à autre chose et les skinheads hibernent.

Plus que « The Wanderers » ou « The Warriors » en 1979, ce sont des films musicaux comme « Breaking Glass » et « Rude Boy » qui témoignent du vrai « revival » skinhead, anglais, alors en cours.

Bande-annonce de « The Wanderers » de Philip Kaufman

(1979)

« Made in Britain » d’Alan Clarke (1982)

Tim Roth – c’est son premier rôle – campe ici Trevor, un skinhead de 16 ans, adolescent violent, insoumis et incontrôlable. Il ne supporte aucune forme d’autorité et fuit son foyer, préférant sniffer de la colle et voler des voitures que de chercher du travail. De toute façon, il n’y en a pas.

Bande-annonce de « Made in Britain » d’Alan Clarke

(1982)

La swastika tatouée entre ses deux yeux est plus un cri de guerre contre la terre entière qu’un programme politique (toujours ce spectre du « National Front »). Mais le tournant du mouvement et des films qui s’y consacrent s’opère définitivement ici.

  • A voir aussi : « Oi For England », « Meantime ».

Les années 90 : le skinhead n’a pas de cerveau

Les années 90 arrivent à grand pas. Avec elles, une série de films plus ou moins mauvais dressent un même constat : les skinheads sont tous des abrutis, fanatiques du Troisième Reich.

Le cinéma skinhead délaisse le social pour l’action ou le drame à outrance. La première bêtise du genre provient des Etats-Unis avec « Skinheads » de Greydon Clark en 1989.

Extrait de « Skinheads » de Greydon Clark

(1989)

Mais le véritable manifeste des années haine vient d’Australie et sert de modèle à la génération suivante.

« Romper Stomper » de Geoffrey Wright (1992)

Grâce à « Romper Stomper », la carrière de Russell Crowe s’envole pour la bannière étoilée. Il incarne Hando, un orateur autoritaire qui domine une bande de skins-squatteurs, chacun avec une personnalité très marquée.

Bande-annonce de « Romper Stomper » de Geoffrey Wright

(1992)

A force de provoquer les nombreux immigrés vietnamiens de Melbourne, ils récoltent la guerre. Bastons, cavales et amours déchues (le deuxième rôle, héroïnomane, se jette sous un train après le tournage du film). Les scènes de poursuite sont rythmées et la séquence de fête dans leur squat devient culte.

La scène de fête de « Romper Stomper »

Le charisme de Crowe fait naître beaucoup de vocations chez les ados en perte de repères. Après ça, chaque pays propose son film skin, ou plutôt sa « dérive du nationalisme » qui n’apporte pas grand chose au débat : « Teste Rasate », « Skins », « Speak Up ! It’s so dark », « The Infiltrator ».

Bande-annonce de « Teste Rasate » de Claudio Fragasso

(1993)

Le seul exemple français dans les années 90 se résume au déguisement de Mathieu Kassovitz dans son film « La Haine », c’est dire...

« American History X », film cité à outrance, amène une dimension cinématographique qui fait date en 1998, tandis que « Pariah » replonge dans les vieux poncifs la même année.

Bande-annonce de « American History X » de Tony Kaye

(1998)

Années 2000 : le skinhead a un cœur

Au tournant des années 2000, le slogan « être nazi ou ne pas être », qui servait de base à tous les scénarios, semble enfin révolu. Les années psychologie sont là. Et le constat que, derrière la violence brute, il y a un petit cœur à bretelles qui bat.

« Oi ! Warning » de Ben et Dominik Reding (1999)

Le cinéma s’élève, du moins essaie, et obtient de belles réussites. Les réalisateurs reviennent aux racines ou tentent autre chose. Dans « Oi ! Warning » (1999), un jeune fugueur découvre le mouvement skinhead et tombe amoureux d’un punk.

Extrait de « Oï ! Warning » de Ben Reding et Dominik Reding

(2000)

Dur de conjuguer tout ça à la fois. Filmé en noir et blanc dans les zones déshumanisées de la Rhur, l’impact est réussi.

En 2002, « Fürher Ex » flirte aussi avec amitié et homosexualité à travers deux amis opposés idéologiquement qui vivent les dernières heures de la RDA. C’est quelques mois avant qu’un nouveau classique du genre ne sorte.

« Danny Balint » de Henry Bean (2001)

« Une histoire vraie », comme on lit souvent depuis. Un étudiant (Ryan Gosling) se proclame skin juif, lit en simultané la Torah et « Mein Kampf », et se promène même dans New York en T-shirt à croix gammée. La confusion entre aryanité et synagogue va faire perdre les pédales à Danny Balint le kamikaze, dans une fin à la morale très judéo-chrétienne.

Le film est très confus mais pas inintéressant sur les contradictions souvent inhérentes au milieu skin.

Bande-annonce de « Danny Balint » de Henry Bean

(2001)

C’est maintenant l’heure des films « authentiques » et ça commence avec « 16 Years of Alcohol ».

« 16 Years of Alcohol » de Richard Jobson (2003)

Un ancien skinhead essaie de surmonter son addiction à l’alcool et à la violence. Sur fond de ska (Symaryp) et d’« Orange Mécanique », la bande des quatre skins écossais est calquée sur le modèle de Kubrick.

Le tournant du film est la tentative de féminisation du héros par sa petite amie. Changement de look, d’attitude, de goûts musicaux et artistiques. Cela donne d’amusantes discussions et une excellente scène dans une galerie d’art. La fin est un peu prétentieuse, mais le film est beau et réussi, et sans aucun symbole nazi.

Bande annonce de « 16 Years of Alcohol », de Richard Jobson (2003)
  • A éviter ensuite : « Diario de un Skin », « Steel Toes », « Children of Wax ».
« This Is England » de Shane Meadows (2007)

C’est le film-clé de ces dernières années. Mascotte de la bande de skins locale, Shaun est un gosse de 8 ans dont le père a été tué aux Malouines. Combo, l’ex-boss de la bande, sort tout juste de prison et les abreuve de récits nationalistes et racistes. Le groupe se scinde alors en deux : ceux qui veulent s’engager dans le combat et les autres.

Une fin relativement exagérée dans la violence et un discours plutôt simpliste (drapeau à l’eau) entâchent le portrait. Ceci dit, l’atmosphère « anglo-froide » ainsi que la bande-son reggae font de ce film un des plus « réels » de la liste.

Bande-annonce de « This Is England » de Shane Meadows

(2007)

« Skin » de Hanro Smitsman (2008)

« Skin » est la synthèse de tous les bons films sur le sujet. Nous voilà catapultés en Hollande à la fin des années 70. Tableau aussi morose qu’en Angleterre.

Frankie, petit, juif et roux, se rase la tête en solidarité pour sa mère qui fait de la chimiothérapie. Le soir d’un concert punk, Frankie, le ventre plein de haine, tend le bras. Bagarre. Il se fait rattraper par la bande du quartier et participe à un fait divers reconstitué de 1982, où des skins avaient pris d’assaut un squat.

Bande-annonce de « Skin » de Hanro Smitsman

(2008)

Cet excellent film rappelle fortement « Made In Britain », avec une bonne esthétique et un véritable intérêt pour la sous-culture, au-delà du spectacle.

Malheureusement, les tondus qui étaient presque apprivoisés vont redevenir les bourreaux d’antan. Comme si tous les films ayant œuvré pour la vérité, ou du moins pour la qualité, n’avaient servi à rien.

Le cinéma rasé jette maintenant un œil chez les déçus du communisme. Russie, Serbie, Allemagne de l’Est.

« Russia 88 » (2009) de Pavel Bardin, « Sisanje » (2010) de Stevan Filipovic, et « Kriegerin » (2011) de David Wnendt abordent la généralisation de la violence sur Internet (« Russia 88 », banni en Russie, est tourné façon YouTube), le processus de séduction, de fanatisation et d’émulation collective propre aux gangs, qui font passer l’action avant la réflexion.

Le besoin de sensationnel conduit toujours le nouvel initié à des conduites de plus en plus risquées, pour aboutir à une fin tragique et radicale inhérente au genre, désormais usé jusqu’à la corde. Attendons la prochaine vague.

BAnde-annonce de « Russia 88 » de Pavel Bardin

(2009) 

 

Source: Rue 89

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:48
Mardi 9 octobre sur France 5

Mardi 09 Octobre 2012 - 21:19

Durée : 00:52
Documentaire de 52' de Emad Burnat et Guy Davidi, coproduit par Alegria Productions / Burnat FIlms Palestine / Guy Dvd Films, avec la participation de France Televisions et le soutien de ITVS International. 2012.

Emad Burnat est paysan. Il vit dans le village de Bil'in (1700 habitants) en Cisjordanie. Il y a cinq ans, les forces d'occupation israeliennes ont decide de construire, au milieu des terres du village, un " mur de separation ", une sorte de courroie de " protection " autour de la colonie juive de Modin'in Illit, en invoquant des imperatifs de securite. En consequence, les villageois de Bil'in perdent la moitie de leurs terres. Ils s'engagent alors dans une longue lutte pour contrecarrer les expropriations, utilisant des methodes non violentes, jusqu'au recours a une action legale aupres de la Cour Supreme israelienne. Une lutte devenue symbole du conflit qui dechire Israeliens et Palestiniens. L'enjeu : le controle du territoire, la possession de la terre, la coexistence des populations. Des le debut, Emad prend une decision : filmer l'action entreprise par les habitants du village, avec la camera qu'il vient d'acheter a l'occasion de la naissance de son quatrieme enfant. Le paysan se revele etre un cameraman remarquable, il filme la vie des siens, famille et amis, du village. Cinq annees d'une chronique intime de la vie d'un village en ebullition. Cinq cameras qui ont connu chacune des epreuves, et se sont brisees, l'une apres l'autre, au cours de tel ou tel affrontement. Cinq cameras qui ont rendu compte d'un chapitre de la longue marche pour la justice des habitants de Bil'in.
(Programme sous-titre par teletexte pour les sourds et les malentendants)
Ce programme est deconseille aux moins de 10 ans.
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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 08:00
 The 7th of October / Le 7 octobre 2012, VIN GORDON ET FREDERIQUE GORDON sont les invités de l'émission / are invited to the show!!!
En lien sur le blog UPAC
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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 08:02

Dans les cendres encore fumantes des mods apparait un nouveau mouvement : crâne rasé, musique, fierté, violences et tatouages, seront l'apanage de cette nouvelle jeunesse. Les skinheads traditionalistes débarquent.

En Angleterre dans les années 1966-1967 le mouvement mods est en déclin, il ne reste qu'une poignée de jeune scootéristes aux cheveux rasés. Le style classieux des débuts est remplacé par des polos Fred Perry et des Doc Martens. Musicalement ils prennent le contre pied de la mode psychédélique qui commence à faire fureur parmi la jeunesse anglaise.
Attachés à leurs racines ouvrières et à l'hooliganisme, ces hards-mods continuent à porter une adoration à la musique noire. De ce fait, ils fréquentent volontiers les rudes boys : de jeunes immigrés noirs d'origine jamaïcaine ou antillaise, pour partager leur goût de la musique soul et ska. En 1968 les hard-mods et les rude boys se regroupent. Les journaux les baptisent alors "skinhead" en référence à leur crâne rasé; le mouvement était né.

Look Skinhead. 
Le look des skinheads se veut reconnaissable au premier coup d’œil. Les cheveux sont tondus ou très courts. Il y'à principalement trois raisons à cela :
la première vient du fait qu'ils ont tout simplement reproduit les coupes de leurs chanteurs favoris (Desmond Dekker en particulier).
Le fait qu'ils proviennent de la classe ouvrière est la deuxième raison de leur coiffure, ils respectent les normes de sécurité en vigueur dans les usines.
Pour finir, venant d'un milieu populaire, ces jeunes montrent leur fierté d'appartenir à la classe sérieuse et travailleuse.
Par rapport aux mods qui faisaient évoluer sans cesse leurs styles vestimentaires, les skinheads, eux, adoptent un style plus standardisé.

Pour les hommes :

- Polo Fred Perry ou Lonsdale.
- Les pantalons sont des Levis 501, Sta Press ou Wrangler.
- Les chaussures Doc Martens seront les plus utilisées, mais contrairement à la croyance populaire les skins originaux les choisissaient sans coque car une Doc Martens coquée était à cette époque considérée comme une arme et très peu couraient le risque de se faire arrêter par la police.
- Les blousons sont des Harrington, des Monkey Jacket, Crombie ou bien encore le fameux Bombers.

Les femmes, elles, portent des pulls mohair, mini jupe, ou des costumes à quatre ou cinq boutons. Leurs coupes de cheveux sont appelées "Chelsea" : cheveux coupés courts sur le crâne avec une frange longue sur le devant et de longues mèches dans le cou et sur le coté (la coupe raccourcira au fil des années). Doc Martens ne proposant pas durant cette période de chaussures pour femmes, elles se rabattent sur des Loafers ou bien encore des Clarkes.

Les tatouages seront la touche finale du look skinhead, ils les affectionnent et en font une institution.

Le look skinhead est donc principalement un mélange de style mods et jamaïcain auxquels seront progressivement ajouté des vêtements de travail puis sportswear (comme Adidas) et enfin militaires.


La musique skinhead
En 1969 le mouvement bat son plein, il est à la mode d’être skinhead durant cette année. La musique tient une place très importante parmi cette jeunesse. Les premiers skins écoutent de la soul, du rythm'n'blues (provenant des labels Stax, Motown ou bien Chess Records), ainsi que du mod beat, du ska, et du rocksteady.
Mais durant l'été 69 une déferlante reggaes'abat sur l’Angleterre. Le mouvement s'en empare aussitôt, des artistes venus des Caraïbes tels que Symarip, Laurel Aitken, Desmond Dekker ou les Upsetters seront largement adoptés par les skinheads. Le rocksteady mais surtout le reggae apparaissent comme le son par excellence de ces jeunes tondus.
On parle alors de Boss Sound (en référence à un titre du groupe de Symarip). Un terme spécifique sera employé : celui de Skinhead Reggae. Les personnes étrangères au mouvement,elles, emploieront le terme Early Reggae.
Tout comme leurs ainés mods, les skinheads aiment danser, rivalisant des pas de danse de plus en plus compliqués pour frimer.
Les thèmes des chansons traitent de la vie quotidienne : romance, sexe, danse, émeutes, rivalité, mais souvent les paroles seront bien moins terre à terre et concerneront les conquêtes spatiales ou encore le kung-fu...
Les principales maisons de disques éditrices de ska et de reggae au Royaume-Uni se nomment Trojan Records(dont l’emblème sera utilisé plus tard pour désigner des skinhead ayant l'état d'esprit de cette année 69), Torpelo Records et Pama Records.

En 1970, la mode est devenue telle que certains groupes rock n'hésitent pas à l'adopter pour gonfler leur audience, ça sera le cas du (mauvais) groupe Slade, pionnier du glam-rock influencé par son manager, qui adoptera peu à peu le look skins.

A la fin des années 70, avec l'apparition du punk, la musique skinhead deviendra énergique et sera nommée la Oi!

Le comportement skinhead
Même si certains problèmes se règlent à coups de pas de danse, la violence fait partie du quotidien de ces jeunes. Les gangs (appelés aussi : firm, crews  ou fleets selon l'argot choisi) se battent en dehors et dans les stades de football.
Les altercations peuvent avoir de nombreuses causes, mais l'alcool et la drogue est monnaie courante chez ces jeunes, surtout l'amphétamine permettant de danser jusqu'au petit matin. Les journaux commencent alors, comme ils l'avaient déjà fait pour les mods,à stigmatiser le mouvement, en relatant de plus en plus d’altercations concernant les jeunes issus de ce milieu.
La mouvance skinhead n'est pour l'heure aucunement politisée, principalement car les membres sont pour la plupart âgé d'une quinzaine d'années et n'ont donc pas le droit de vote.
La fierté d’être anglais est extrêmement importante chez les skins. Ils feront un usage fréquent des couleurs nationales, ce qui déjà en conduira certains à se poser la question sur le mouvement et le racisme. Il est vrai que lors de cette période, de nombreux skins (noirs ou blancs) s'en prenaient à des pakistanais; ces ratonnades avaient pour principale source leur aversion quant au look vestimentaire et aux goûts musicaux de ces derniers.

Skinhead traditionnel : Suite et fin.
Le mouvement skinhead originel n'aura duré que quelques années, voire quelques mois. Vers la fin de l'année 1970 la mode prend fin, de nouvelles tendances musicales surgissent comme le glam rock. L’évolution du reggaevers le rastafarisme éloigne peu à peu les skins car le discours et les paroles de cette nouvelle vague leur parle moins..
Lassés de se voir interdits de stade et des clubs de danse, les skinheads adoptent un style plus classique et élégant, les cheveux repoussent, on parle maintenant de suedehead (crâne de velours).

Dix ans plus tard avec l'explosion punk en Angleterre en 1977, les skins reviendront sur le devant de la scène. Puis, la musique punk devenant à peine deux ans plus tard mainstream, de nombreux punks venant de la première vague se tournent de nouveau vers le mouvement skinhead ce qui donnera par la suite la musique Oi! (en argot Oi est la contraction de Hey You !) lui redonnant une seconde jeunesse - les mods en profiteront aussi.

Durant la même période, un revival rocksteady et skinhead reggae avec des groupes comme Madness, The Specialsfont leur apparition et popularisent de nouveau le mouvement. Cette version du ska et du reggae énergisée par le punk constitue avec le phénomène Oi! le fond sonore de cette deuxième vague skinhead.
Contrairement au skins de l'année 1969 , les skins de l'année 79, eux, sont tous - ou du moins pour le plupart - blancs.
Le début des années 80 sera marqué par la politisation du mouvement de certains skins et les premières polémiques racistes éclateront.
Alors que le mouvement d'origine dans les années 60 était basé uniquement en Angleterre (en dehors du Canada et de l'Australie où les skinheads se sont légèrement implantés) celui-ci s'étendra sur toute l’Europe et en Amérique.


Toujours dans les années 80, certains skins choisiront de garder le "spirit 69" en se réunissant dans des clans comme les Sharp (skinhead against racial prejudice), d'autres seront tout simplement apolitiques.
Quant à ceux qui restent, ils seront embrigadés dans des partis nationalistes (National Front, British Mouvement en Angleterre, Front National en France...) et deviendront ouvertement racistes. Ils prendront en otage au travers des médias tout un mouvement qui n'avait pourtant pas, à son origine, ces valeurs là. Mais tout ça, c'est une autre histoire.

Si cela vous intéresse, je vous conseille fortement de poursuivre sur le sujet avec le film " This Is England " de Shane Meadows qui montre le division du mouvement, ainsi que, le documentaire disponible gratuitement sur Youtube " Skinhead Attitude ".


Symarip - These Boots Are Made For Stoomping.
Source:  Art Of Sound
Skinhead art sound reggae
Skins dans un club.
Skinhead reggae art sound
Les premiers Skins
The Specials skins art sound
The Specials : groupe combinant comme à l'origine des Rude Boys et des Skins.
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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 15:28

21 ème épisode Rude Boy Train :
 » Skinhead Reggae #2 « 

 

Pour continuer dans la lignée du 19ème numéro, Jérôme vous a concocté une deuxième émission consacrée au style Skinhead Reggae en vous présentant trois des plus grands organistes que la Jamaïque ait connu, le label Amalgamated de Joe Gibbs qui connut ses plus grandes heures de gloire justement à l’époque early reggae. Ainsi qu’une petite sélection des groupes ou artistes internationaux qui font que ce style musicale perdure encore aujourd’hui!! Alors bonne écoute…

 

1. CLAUDETTE & THE CORPORATION – Skinhead A Bash Them.
2. THEOPHILUS BECKFORD – Quaker City.
3. THEOPHILUS BECKFORD – Te Ta Toe.
4. JACKY MITTOO & THE SOUL VENDORS – One Step Beyound.
5. JACKY MITTOO & THE SOUL VENDORS – Hi Jack.
6. JACKY MITTOO & THE SOUL VENDORS – HOT SHOT.
7. THE DYNAMITES – I Did It.
8. WINSTON WRIGHT – Power Pack.
9. WINSTON WRIGHT – Oh Lord.
10. ROY SHIRLEY – Hold Them.
11. INTRUDERS – Hurry Come Up.
12. THE SOULMATES – Them A Laugh And A Kiki.
13. THE CONQUEROR – Jumpy Jumpy Girl.
14. HYPOCONDRIACS – Hypo!
15. HYPOCONDRIACS – Sha La La (Spanish Version).
16. xROB BLACK – Chameleon
17. xROB BLACK – Soul Snack.
18. xROB BLACK – Doin’it in a Early Reggae Style.
19. THE BULLETS – Hotter Reggae.
20. THE BULLETS – Explosion.
21. THE AGGROLITES – The Heat.
22. THE AGGROLITES – Jimmy Jack.
23. THE AGGROLITES – Eye of Obarbas.
24. THE BRANLARIANS – Roots Feel Good.
25. THE BRANLARIANS – High Grow.
26. THE BRANLARIANS – Derrick’ Song.

 

Pour écouter clique sur le lien : link

 

Source; Rude Boy Train

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 18:22

Ce mercredi est sorti en salle « Marley », un documentaire de 2h23 consacré à l’icône du reggae Robert Nesta Marley.

Il est signé Kevin MacDonald, réalisateur écossais à qui l’on doit « Le Dernier Roi d’Ecosse », « Jeux de pouvoirs » et les docus « Mon Meilleur Ennemi » sur Klaus Barbie, et « Un Jour en septembre » sur les JO de Munich.

Bande-annonce de « Marley » de Kevin Mc Donald

 

La condition métisse au coeur du biopic

Dans ce biopic, le parti pris consiste à poser la condition métisse de Bob Marley comme grille de lecture de sa biographie. Son père est un fonctionnaire britannique blanc à la vie dissolue. Sa mère, Cédéla Booker est un beauté locale de seize ans. De leur rencontre très furtive naît Robert Marley en 1945.


Seule photographie du père de Bob Marley connue à ce jour (extraite de « Marley » (Wild Side/ Le Pacte)

La mère est sans le sou et élève son fils seule, dans un cabanon en torchis sur les hauteurs de Kingston. Petit, Robert est plutôt rejeté par les villageois et pas toujours très bien traité par ses oncles. « Il doit travailler et gagner chacun de ses repas », raconte un témoin de l’époque.

Bob a 12 ans quand sa mère décide d’aller chercher une vie meilleure et échoue à Trench Town, dans le ghetto de Kingston. A la fin de l’adolescence, Bob Marley se présente à son père et essuie un rejet brutal. Dévasté, il écrit une chanson : « Cornerstone » ou l’histoire d’une pierre rejetée par son maçon.

 


 

 

« Cornerstone », de Bob Marley

Le réalisateur offre un des moments les plus intenses du documentaire lorsqu’il fait écouter cette chanson à Constance Marley, demi-sœur métisse (du même père) de Bob. Pendant que cette sublime chanson résonne, on reste aimanté par le visage et les yeux brouillés d’émotion de cette femme. « Pourtant il a fait connaître le nom de Marley au monde. Au final, c’est lui, LE Marley », conclut-elle.

Un éclairage sur l’intimité de Bob

« Marley » éclaire autant l’ascension professionnelle que l’intimité du chanteur : sa personnalité de grand timide, ses relations avec Rita, son épouse, ses nombreuses conquêtes et ses enfants, dont on entrevoit par moment l’amertume (Bob a onze enfants de sept femmes différentes).

On retrouve aussi le climat du « 56 hope road ».

Bob installe son QG dans cette ancienne villa du label Island située dans les quartiers chics de Kingston. La star y distribue ses dollars, se fait appeler « boss ». Les femmes qui s’y présentent portent obligatoirement des robes et pas de maquillage.

On aurait voulu s’attarder un peu avec le producteur fou Lee Scratch Perry, savourer quelques morceaux dans leur intégralité, ou constater chez le réalisateur un amour pour des morceaux choisis à l’ombre des éternelles compilations qui ressassent toujours les mêmes titres.

Sur les Wailers, « Catch a Fire »

Sur la formation des Wailers, Peter Tosh, la rencontre avec Lee Scratch Perry, ou même les ambitions du producteur Chris Blackwell de faire percer sur le marché de Rock US, le docu de la BBC « Catch A Fire » est un bon complément. Il porte d’ailleurs le nom du premier album de Bob et des Wailers, produit pour 4000 dollars par l’ambigu Chris Blackwell d’Island (surnommé « Whitewell » par Peter Tosh).

« Catch a Fire », documentaire de la BBC (en anglais sous-titré anglais)

 

Sur le Kingston de Bob Marley : « Babylon on a thin wire »

De même que le petit livre « Babylon on a thin wire » d’Adrian Boot et Michael Thomas, sorti tout récemment aux Editions Allia.

En une centaine de pages, ce bouquin génial restitue le climat politique de Jamaïque à l’époque de Bob Marley : l’émergence du rastafarisme dans la foulée de Marcus Garvey, le climat explosif de Kingston, l’exploitation forcenée du Bauxite et l’ère du Premier ministre Michael Manley, où machettes à deux dollars et flingues en tout genre font la loi.

 


Bob Marley, photo extraite de « Marley » (Wild Side/ Le Pacte)

Point de vue musical, ce petit bouquin éclaire aussi l’arrivée du reggae dans un contexte où « la musique jamaïcaine consistait pour l’essentiel en une bande son destinée à accompagner le balancement des palmiers, le sable argenté et les flots azur » à base de « calypso décaféiné » et de mento.

Au final, « Marley » vaut vraiment le coup. Il parvient à restituer la trajectoire fulgurante de Marley, jusqu’à sa mort en 1981. La star meurt à 36 ans des suites d’un mélanome, « maladie de blanc », racontait-on alors au métis.

Source: Rue 89

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 11:15
Les skinhead sont de grands sentimentaux. Ils peuvent pleurer, rougir, se perdre en mélancolie pour une skinhead girl.

Les skinheads sont de grands mélomanes, s'égarant dans les nuances infinies d'un Blue Beat ou d'un ska, d'un Two Tone ou d'un rock steady, d'un street punk ou d'un Oi, d'un style bootboy ou mod...

Les skinheads sont des dandys, élégants et raffinés, coquets même, appréciant au millimètre la taille d'un favori ou d'une coupe de cheveux, veillant au pli toujours marqué de leur jean-cigarette, à l'éclat impeccable de leurs brodequins cirés ou à la qualité de la laine de leur pardessus cintré. « Les vrais skinheads avaient des principes. (...) Il n'était pas question d’embaucher des chevelus. Entre la lame n°1 et la lame n°4 de la tondeuse, c'était le critère. Il tenait aussi à ce que les gars mettent une chemise Fred Perry ou Ben Sherman pour aller bosser, avec une préférence pour les 501 ou les Sta-Prest question futal, appréciait bien un Harrington, ne refusait pas le flight classique oï. Pas de capuche. Un Crombie de laine était plus que bienvenu, même s'il reconnaissait qu'une tenue plus plus souple était plus pratique pour conduire. » Pour un peu, on se croirait dans un catalogue de marques façon Brett Easton Ellis.

Il ne faut pas croire ceux qui y voient une bande de crétins néo-nazis, ultra-violents, buveurs de bière tiède, le crâne cabossé, rasé à blanc, à l'extérieur et à l'intérieur. C'est souvent cela, ce n'est pas que cela et Skinhead, le roman de John King, a le mérite de le rappeler. Jusque-là, cet épigone d'Irvine Welsh  donnait plutôt dans la littérature hooligane, avec notamment une trilogie remarquée, Football Factory, La Meute et Aux couleurs de l'Angleterre. Pour ce livre-ci, pas besoin des feuilles de match du championnat anglais. Un plan du Londres pas touristique ou un vieux jukebox Rock-Ola sont mieux adaptés.

Skinheads est l'histoire d'une famille ou d'une bande (pour les skins, c'est idem), spécifiquement prolétaire et parfaitement anglaise, vu à travers trois générations d'une même famille.

Il y a Terry English – le patronyme est trop beau pour être vrai – « le skin original », patron d'une entreprise de taxis, bientôt cinquante ans, pas bien dans son assiette. Pour lui, « être un skinhead, c'est directement lié au son de la Jamaïque – le rythme suspendu et les voix brutes du reggae – et c’est The Israelites de Desmond Dekker and The Aces qui donne le coup d’envoi. » Et le livre n'est que cela : une longue playlist de raretés, bootlegs, incunables jamaïcains et 45-Tours siglés Trojan. Pour lui, « être un skinhead c'est sortir de la maison – traîner avec les potes devant un mug de café brulant – au coin de la rue – et mieux que tout c'est filer au Club des jeunes – où il peut exhiber ses Brutus. (...) Beaucoup de skinheads sont de très jeunes gens – seuls, il n'auraient pas grande chance de s'en sortir – un gamin ne peut pas grand chose face à un mec de 30 ans – mais ensemble personne ne va les faire chier – le nombre fait la force – c'est ça le pouvoir du peuple – c'est ce que disent les hippies ».  

Il y a Ray, son neveu, bonehead, « un dingue, un méchant, dans la tradition de Slade », loin d'être décérébré, mais « préférant la poésie populaire de Jimmy Pursey (le chanteur de Sham 69) à celle de Byron et de Shelley », ayant le plus grand mal du monde, surtout, à contenir sa rage. Pas (seulement) contre les Pakis pauvres de son quartier – « ce pays a toujours accepté les demandeurs d'asile. C'est ça qui nous a rendu forts, pas les compagnies des Indes ni l'esclavagisme. Il ne faut pas se tromper d'ennemis » –, mais contre l'Etat, l'Europe, les travaillistes et les conservateurs; «les pirates somaliens et les maquereaux serbes», tout ce qui est à plus d'un jet de manche de pioche de son champ de vision.

Ray-la-boule (comme on parle d'un coup de boule) a aussi une vision toute personnelle de l'histoire de la musique: « la musique traditionnelle britannique exportée en Amérique avec les premiers colons, puis requinquée par la liberté de classes du Nouveau Monde, mutant vers le bluegrass et le hillbilly, puis les nouveaux mode de production et l'approche plus aggressive des descendants la transformaient en rockabilly et rock'n'roll et l'enregistraient sur cire, les ancêtres britanniques la récupéraient de l'autre côté de l'eau, les Teds (les teddy boys édouardiens) bâtissaient un culte autour de la musique, l'Angleterre réinventait un son et le rebalançait avec les (Rolling) Stones et donnait naissance à une nouvelle tribu avec les mods, l'ouverture d'esprit des Anglo-Saxons les autorisant à picorer et grignoter dans le boogie-woogie, le rythm and blues, le reggae, puis le rock, sur quoi le son boot boy (proto-glam rock à tendance footbalistique) devenait le punk, et la mutation s'accélérait encore, à rebours avec 2-Tone (label de ska à damier), le Oi frappait un grand coup et décapitait les branleurs qui s'employaient à faire du punk synthétique (de la new wave, donc) » 

Et il y a le tout jeune Lol – Laurel en hommage à Laurel Aitken –, fils du premier, quinze ans, qui tente la jonction du skin et du skate. Déjà loin de l'atavisme skinhead, où tout est étroit et comprimé, les corps, les sentimentes et les idées. Loin de cette fierté prolétaire effrayée par « l'éradication du sentiment d'appartenance et la destruction de la responsabilité personnelle ». Il écoute Rancid (du punk) autant que 50 cent (du rap), voire des groupes de fusion américaine. Il est presque l'un de ces hippies honnis, « dégueus, infects, puants, flemmards, des rats ». Pourtant, résume Ray, « la Oi et le punk étaient censés rapprocher les prolos, pas les diviser davantages. »

L'argument de John King est faible – le patriarche sentant la vieillesse venir décide de rouvrir un club de billard et s'amourache de sa jeune secrétaire – et la démonstration – non, les skinheads ne sont pas de méchants garçons, juste des prolétaires avec une conscience de classe – un peu lourde à force d'être répétée de page en page. Mais King sait utiliser quelques artifices d'écriture pour varier les voix et les points de vue, il excelle à camper des personnages réalistes, le cœur et le cri au bord des dents. Pour peu qu'en plus, le roman permette de découvrir ou de retrouver quelques airs oubliés, sa lecture ne saurait être, totalement, une perte de temps.

 

Musiques à relier au livre :

The Liquidator, Harry J All-Stars (FC Chelsea)
Skinhead, Laurel Aitken
Judge Dread, Prince Buster
Israelites, Desmond Dekker
Everything Crash, The Ethiopians
Johnny Too Bad, The Slickers
Big 9, Judge Dread
Return of Django, The Upsetters
Spread your bed, The Versatiles
Pressure drops, Toots and the maytals
A Message to you Rudy, The Specials
Symarip, Skinhead moonstomp
If the kids are united, Sham 69
Warhead, UK Subs
Harry May, The Business
Oi! oi! oi!, Cockney Rejects
Macramé les doigts, les VRP .

 

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 10:36

Les rapports sociaux de classes (2012) d'Alain Bihr

 

http://images.gibertjoseph.com/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/i/496/9782940189496_1_75.jpgPourquoi le nouvel ouvrage de notre camarade Alain Bihr publié dans la collection « Empreinte » des éditions Page 2 s'appelle-t-il Les Rapports sociaux de classes et non pas Les Classes sociales ? La réponse est donnée en page 16 de son livre : « En un mot, la structure de classes (l'ensemble des rapports entre les classes) est déterminante à l'égard de l'être (des propriétés) et du faire (des pratiques) des différentes classes (…) qui ne sont en définitive que les produits de ces rapports, (…) que la personnification de ces rapports ». Autrement dit, loin de privilégier une approche statique ou essentialiste, l'« exposé méthodique et systématique » (p. 19) proposé par ce nouvel opuscule synthétique (après ceux rédigés par Tom Thomas et déjà Alain Bihr : cf. Relectures de Marx : Démanteler le capital par Tom Thomas ; Relectures de Marx (II) : La logique méconnue du "Capital" par Alain Bihr) ne va pas cesser d'insister sur le fait que les sociétés contemporaines sont marquées par une segmentation, une hiérarchisation et une conflictualité résultant du caractère capitaliste des rapports sociaux de production. Si l'ouvrage s'ouvre sur la célèbre formule du Manifeste du parti communiste (« L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes de classes »), c'est qu'il affirme sans ambages le caractère éminemment politique du choix d'une perspective scientifique combattue par les partisans d'une grande classe moyenne homogène et sans contradiction (comme les héritiers de Henri Mendras) ou les théoriciens libéraux de l'« individualismeméthodologique » (comme les suiveurs de Raymond Boudon), parce qu'héritée du marxisme (p. 12). C'est pourquoi l'auteur peut rapidement ramasser son propos en indiquant d'emblée « que les processus de segmentation, de hiérarchisation et d'opposition conflictuelle qui caractérisent les sociétés actuelles continuent à y donner naissance à des groupements macrosociologiques présentant toutes les caractéristiques des classes sociales » (p. 13). Les inégalités structurellement produites par des rapports sociaux induisant segmentation, hiérarchisation et conflictualité forment alors un système global générant à un bout du spectre social un « cumul d'avantages » pendant qu'à l'autre bout domine un « cumul de handicaps » (p. 14) que l'idéologie républicaine de « l'égalité des chances » n'efface jamais complètement (cf. Egalité, équité, égalité des chances : de l'ordre des mots).

 

L'approche d'Alain Bihr est certes systématique, mais pour autant qu'elle sait respecter aussi la dynamique continuelle des rapports sociaux dont la prévalence détermine la structure des classes. La surdétermination des rapports sociaux de production explique enfin que ces rapports soient à la fois « d'exploitation, de domination et d'aliénation », donc « des rapports de lutte » (p. 17). Le premier chapitre du livre est justement consacré aux rapports capitalistes de production qui entrecroisent trois types de rapports : « les rapports des producteurs à leurs moyens de production, les rapports des producteurs entre eux, enfin les rapports des producteurs et des non-producteurs au produit du travail social » (p. 21). Forcément, la question de la propriété des moyens de production est en régime capitaliste d'autant plus cruciale que sa singularité historique aura consisté en l'expropriation des producteurs dès lors séparés des moyens de productions (et davantage encore avec la division sociale du travail induite par le procès de production capitaliste, depuis la fabrique jusqu'à l'automation en passant par le machinisme). C'est pourquoi il faut répéter, après Marx, que « le capital est un rapport social de production » (p. 29), et non une réalité réifiée sous la forme d'une somme d'argent par exemple. Et l'objectif historique du capital consiste à exploiter les forces de travail des producteurs expropriés afin d'extorquer de la valeur qu'elles produisent « une valeur supérieure à celle des différentes conditions de production que le capitaliste achète ». Soit cette fameuse « plus-value » (p. 35) qui décide de la subordination des travailleurs et, corrélativement, autorise la valorisation et l'accumulation du capital.

 

Pas de classes sans lutte des classes

 

L'organisation capitaliste de la production entraîne alors « une socialisation des fonctions capitalistes » et « une socialisation du travail productif lui-même » (p. 43) qui offre la matrice de la division de la société en classes sociales distinctes aux intérêts antagoniques. La particularité d'Alain Bihr consiste en ceci qu'il distingue non pas deux grandes classes comme le martèle encore le marxisme orthodoxe, mais plus subtilement l'existence de quatre classes. La classe capitaliste regroupant cinq types de bourgeoisie (industrielle, commerçante, financière, foncière et d’État) extorque plus ou moins directement la plus-value nécessaire à la reproduction de leur domination au prolétariat formé de la masse des exécutants du procès de production capitaliste qui, actifs et inactifs, ouvriers, employés et travailleurs surnuméraires, vivent de l'exploitation contrainte de leur force de travail. Entre ces deux classes habituelles, l'auteur envisage à part l'encadrement qui regroupe des travailleurs certes salariés mais aussi les plus qualifiés, en charge de la conception, de l'organisation et du contrôle du procès de production capitaliste. Et puis c'est la petite-bourgeoisie formée des agriculteurs, des artisans et commerçants, des intellectuels (les professions libérales) qui, par rapport aux trois autres classes, est la seule à ne pas avoir résulté de l'avènement du capitalisme puisqu'elle préexistait sous la forme de couches sociales (les paysans parcellaires, les artisans des corporations) à l'époque du Moyen-Âge. Si ces quatre « classes en soi (…) sont objectivées par les rapports de production et le système de positions et de fonctions définies par ces rapports » (p. 52), il n'en demeure pas moins vrai qu'elles peuvent aussi se transformer en « classes pour soi : en sujets collectifs » (p. 53). La situation (objective) de classe par rapport au procès de production capitaliste ne recoupe donc pas totalement la position (subjective) de classe des agents qui luttent justement contre la reproduction à l'identique du capitalisme.

 

L'objet du deuxième chapitre du livre d'Alain Bihr consiste à rappeler « la prévalence des rapports de classes sur les classes elles-mêmes » et considérer qu'il n'y a « pas de classes sans luttes de classes » (p. 55). Les rapports d'exploitation, de domination et d'aliénation qui résultent d'une segmentation et d'une hiérarchisation du corps social déterminent aussi leur caractère conflictuel dont l'intensité dépend du niveau de conscience et d'investissement des classes mobilisées. La multiplicité des champs de luttes comme des enjeux (concernant la richesse sociale, et en particulier le surproduit social dégagé bien au-delà des besoins nécessaires à la reproduction de la société) justifie de peser, autant symboliquement que politiquement, sur l'organisation générale de la société. C'est ainsi que sont légitimées des alliances de classes qui sont d'autant plus importantes stratégiquement qu'est soutenue « l'idée de l'existence de quatreet non pas de deuxclasses au sein du capitalisme » (p. 71). Ces alliances peuvent prendre l'allure de « blocs sociaux » comme le dit Alain Bihr s'appuyant sur Antonio Gramsci (cf. Gramsci, le Front de Gauche et moi), dont l'armature faite d'un réseau d'associations et dont le ciment idéologique aident à établir son hégémonie (p. 72-74). A côté de la classe hégémonique dominant le bloc social, sont également distinguées des formes de décomposition des classes sociales (en fractions spécifiques – une bourgeoisie parmi les cinq appartenant à la classe capitaliste, en couches – l'aristocratie ouvrière, ou en catégories sociales – les fonctionnaires) quand le jeu des contradictions et des divisions internes empêche d'unifier la classe et d'impulser des alliances de classes. Enfin, se pose la question de l’État à la fois « comme résultante générale de la lutte des classes » et comme « unité transcendante » (p. 80) en charge de refréner les luttes de classes en faisant prévaloir l'intérêt général. L'État, « comme armature et ciment du bloc hégémonique » (p. 85), doit à la fois assurer les conditions générales de la reproduction du capital, arbitrer des conflits d'intérêts au sein des classes dominantes, et les défendre contre les attaques des classes dominées en usant si besoin de la répression, de la neutralisation ou de l'intégration. L’État qui implique « une double hiérarchie du pouvoir (de l'autorité) et du savoir (de la compétence) » (p. 89) dispose certes d'une autonomie, s'agissant notamment de son organisation et de sa stratégie, mais celle-ci ne peut être que relative tant il ne peut s'abstraire des luttes de classes dont il est le produit historique.

 

Classes mobilisées, classes transcendées

 

Si les rapports de classes prévalent sur les structures des sociétés de classes, et si ces rapports sont conflictuels, c'est que les classes s'affirment subjectivement (la conscience de classe), en essayant d'imposer son pouvoir de classe par le biais de ses organisations spécifiques. Le concept d’habitus qui permet de penser, du point de vue de l'agent social, l’harmonisation entre elles de ses pratiques sociales ainsi que leur articulation avec celles des autres membres de sa classe d’appartenance représente la manifestation d’un « inconscient de classe » (p. 100) homogénéisant « hexis » (les postures du corps) et « ethos » (les comportements à l’égard d’autrui). A côté d’un habitus « fondamentalement conservateur » (p. 99), puisqu’il favorise les tendances à l’homogamie et au développement de la socialité primaire, la conscience de classe autorise la mobilisation des classes dans le sens de leur autodétermination (c'est la défense de leurs intérêts, immédiats ou généraux, économiques et politiques), dans celui de leur auto-organisation (la solidarité de classe entretenue par l’existence d’organisations inter-professionnelles et partisanes), comme dans le sens de leur auto-représentation (au sens politique aussi bien que psychologique). La classe mobilisée, dans sa capacité à accumuler des expériences historiques, consiste alors en un « sujet collectif » assurant de réelles fonctions d’« intellectuels collectifs » (p. 113). Elle peut même atteindre le stade de « classe transcendée » (p. 114) quand elle pose et propose l’universalité de l’utopie qui la définit et la distingue politiquement. Par rapport au libéralisme valorisé par un bloc social dominé par l’hégémonie des différentes composantes bourgeoises de la classe capitaliste, au social-étatisme privilégié par l’encadrement et au corporatisme valorisé par la petite-bourgeoisie (avec les déclinaisons fascistes connues) qui, tous, affirment l’identité pourtant contradictoire entre leurs intérêts particuliers respectifs et l’intérêt commun, le communisme défendu par le prolétariat représente la seule utopie réellement universelle. Parce que le prolétariat est la seule classe universelle, celle qui n’aurait pas d’autre volonté historique que le désir de sa propre disparition, de son propre dépassement dans une organisation de la société qui aurait dès lors accompli l’abolition de l’existence même des classes.

 

En conclusion de son excellent petit ouvrage, Alain Bihr évoque rapidement l’existence d’autres rapports sociaux (les rapports sociaux de sexe et de génération) qu’il regroupe au sein des « rapports de reproduction » (p. 134) afin de les distinguer des rapports sociaux de production capitaliste. Publié dans la même collection « Empreinte » dirigée par Alain Bihr, Genre et rapports sociaux de sexe de Roland Pfefferkorn traitera plus particulièrement de ces questions. Il n’en demeure pas moins que l’auteur de Les Rapports sociaux de production, s’il considère l’interdépendance et l’autonomie relative des rapports sociaux, réitère le classique postulat marxiste de la surdétermination des rapports sociaux de production (capitaliste) sur l’ensemble des rapports sociaux dont les sociétés contemporaines sont tramées. Cette conception de la surdétermination qui induit une hiérarchisation dans l’importance des rapports sociaux (les rapports de production dominant les rapports de reproduction considérés comme secondaires) fait malgré tout question. Surtout quand on la met en regard avec les analyses féministes qui, à l’instar du travail théorique magistralement accompli par Christine Delphy, ont démontré l’existence du mode de production domestique engendré par l’économie patriarcale dont la domination préexiste historiquement à l’apparition du capitalisme.

 

Source: Le blog des communistes libertaires de Seine St Denis.

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Non au Front National !

Camarades ,

Ne nous livrons pas aux chants des sirènes fascistes, qui sous couvert d'un discours anti-systémique bien rôdé, ne visent qu'à instaurer un régime aux relents des années 30. Ne soyons pas naifs face à ce nouvel ordre moral que veulent imposer par le mensonge et la peur les tenants de la haine et du "sang pur". Sous couvert d'une fausse expression démocratique et médiatique, le FN ne s'est jamais détaché de ce qui a construit son origine : une droite populaire qui rejette le prolétaire, une droite chrétienne qui rejette le non-croyant ou l'autre croyant, une droite corporatiste qui rejette l'union des travailleurs. Le FN a ses petits groupuscules néo-nazi dont il se défend d'être en lien publiquement mais avec qui il travaille bien tranquillement  : GUD, bloc identitaire et autres "natios".

    Et lorsque l'on se penche sur son programme politique le vernis craque : Contre la retraite par répartition et tout ce qu' a fondé le CNR de 1945 (où était-il lors des manifs de 2010 ?)  , contre les droits des salariés ( poujadiste un jour, poujadiste toujours !) etc... 

De nombreux documents démontrent l'imposture du FN. L'UPAC vous en propose deux :

- Celui du collectif communiste Prométhée dans son numéro 85, (site net : http://promcomm.wordpress.com), 5 pages.

-Celui du collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), qui s'intitule "FN, le pire ennemi des salarié(e)s" et dont le lien est sur le blog, 29 pages. 

 

Ne lâchons rien ! 

Face au bras tendu du facho, levons le poing ferme du prolo !! 

 

Vêtements et accessoires skinheads et Antifas.

            Site "La Pétroleuse" : Clic<  link

 

            Site "moonstomp" : Clic<  link

 

           Site "La Boutique, Tapage Rock" : Clic<  link

 

            Site "Antifa Wear" : Clic<  link

 

          Site "Ni Dieu, Ni Maitre": Clic< link   

 

             Site "FFC Production": Clic< link

 

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Modèle 25 mm

 

Badge-UPAC-GM.jpg

 

 

 

Modèle 32 mm.

 

badge-UPAC.jpg

 

 

Fabrication "FFC Production".