Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Antifascistes !

Recherche

Vive la CGT 1906

Parce que nous sommes attachés à l'esprit de la Charte d'Amiens de 1906 qui fonda les bases du syndicalisme révolutionnaire, parce que nous nous opposons à la dérive réformiste de notre confédération depuis les années 1970 et que nous condamnons la déviance contre-révolutionnaire de notre CGT depuis la fin des années 90, nous avons fait le choix de ne pas mettre en lien le site de la confédération ainsi que celui de l'UD de la Creuse qui ont pris le chemin d'un syndicalisme bureaucratique et élitiste.

 

- Site d' Où va la CGT ?: Clic< link

- Site des Comités Syndicalistes Révolutionnaires (CSR):Clic< link

- Site des Communistes Libertaires CGT :Clic< link

 

CGT.jpg

Archives

Limousin Terre de Gauche.

- Parti Communiste Creusois: Clic< link

 

PCF.jpg

 

- Parti de Gauche Creusois: Clic< link

 

PdG.jpg

 

- Nouveau Parti Anticapitaliste Limousin : Clic< link

 

NPA.jpg

 

- Alternatifs Limousin : Clic< link

 

alternatifs

 

- Gauche Anticapitaliste: Clic< link

 

logoGApourblog_s.jpg

 

- Limousin Terre de Gauche. (site des élus au Conseil Régional): Clic<link

 

Limousin, terre de gauche.

 

- Quotidien local "L'Echo": Clic<link

 L'Echo

 

 

 

  

19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 10:41

 

« C'est un film joyeux, enthousiasmant, qui injecte de l'énergie au cœur du spectateur », s'exclame le militant antifranquiste, Lucio Urtobia, 80 ans.

 Squat-la ville est à nous retrace l'épopée des squatteurs barcelonais, de 2003 à 2011, et se clôt avec l'occupation de la place de la Catalogne par los indignados...

 

 

 

 

 

 

 

Manifestation contre la spéculation immobilière à Barcelone à l'initiative d'« Okupa ». Manifestation contre la spéculation immobilière à Barcelone à l'initiative d'« Okupa ».

 

Squat-la ville est à nous est un grand film documentaire. Pendant huit ans, son auteur, Christophe Coello (1), a filmé de l'intérieur les actions et discussions de « Miles de Viviendas » (« des milliers de logements »), un collectif de réappropriation urbaine, dans un quartier populaire de la capitale catalane en proie à la spéculation.

 

 

 

 

Pause photo pour une squatteuse. Pause photo pour une squatteuse.

 

Ils sont une trentaine. Le plus jeune a 19 ans, le plus âgé 40. Gloria, Vicente, Ada, Marc, Emma et les autres sont des militants d'un autre type. Comme l'écrit la sociologue Florence Bouillon, « à mille lieux des clichés, les squatteurs apparaissent ici comme des individus et des groupes hyper actifs, réfléchis, réflexifs, dont la capacité à problématiser la question sociale et à engager des actions collectives le disputent à l'humour et à l'autodérision ».

 

« Que nos actions soient illégales, on s'en fout, du moment qu'elles sont légitimes. » « Que nos actions soient illégales, on s'en fout, du moment qu'elles sont légitimes. »

 

Squat-la ville est à nous est un film d'action. Car si les militants de « Miles de Viviendas » ont le goût du débat politique, entre eux et avec les autres, ils sont des adeptes de l'action directe. Réquisition d'un bâtiment vide pour dénoncer la spéculation immobilière, occupation du siège d'une entreprise de technologie militaire et embarquement des ordinateurs pour « enquête », récupération et distribution de nourriture... les forbans catalans n'ont pas froid aux yeux, y compris quand il faut s'affronter avec les robocops espagnols. Comme le résume l'une des animatrice du collectif : « Que nos actions soient illégales, on s'en fout, du moment qu'elles sont légitimes. »

 

 

Un mouvement qui prend racine dans les quartiers de la ville catalane. Un mouvement qui prend racine dans les quartiers de la ville catalane.

 

Comme l'explique un autre militant, Vicente, « ce que le film exprime très bien (…), c'est le sentiment de puissance collective. Il montre comment nos squatts s'articulent à la vie de quartier, aux pratiques de vie en groupe, aux conflits de la rue, à la question des libertés populaires, notamment avec la rencontre avec les vieilles dames du quartier de la Barcelonetta ». « Notre position, précise Gala, c'est dire que ne sommes pas des squatteurs, mais des voisins. (…) Nous sommes d'abord des gens qui cherchons une réponse à la brutalité de la spéculation et du capitalisme, et cette réponse peut être mis en pratique par n'importe qui. (…) Tout le monde peut faire la même chose que nous. »

 Le film de Christophe Coello nous éclaire sur les racines du mouvement des Indignés espagnols. Au printemps 2008, l'officias d'okupaciao (bureau des occupations) dénombrait deux cent cinquante okupas (squats) dans la ville de Barcelone. C'est dans ce laboratoire ancré dans les quartiers que des milliers d'hommes et de femmes, dégoutés de la représentation électorale, ont fait l'apprentissage d'une autre façon de faire de la politique et à ne compter que sur eux-mêmes.

 

 

 

 

 

Squat-la ville est à nous

 

Au cinéma l'Espace Saint Michel

http://cinemasaintmichel.free.fr/

 

7 place Saint Michel, Paris Ve

(Métro Saint-Michel)

 

 

Le site du film,

 

avec notamment les infos

pour organiser des projections :

 

http://www.squat-lefilm.com/

 

 

 

(1) Philippe Coello a notamment réalisé plusieurs documentaires sur les luttes en Amérique latine. École en terre maya(1996), sur le maintien des langues indiennes, Chili, dans l'ombre du jaguar (1999), sur l'absurdité du « miracle économique » chilien voulu par Pinochet, Mari chi weu (2000), sur la lutte du peuple Mapuche. En Europe, Philippe Coello a, entre autres, tourné un documentaire sur la scolarisation des enfants gitans, Regards croisé sur l'école(2006), ausculté un quartier HLM de Perpignan, Bonjour, bonsoir (2007) et coréalisé avec Stéphane Goxe et Pierre Carles un dyptique sur le rapport au travail : Attention danger travail(2009), Volem rien foutre al pais(2007)

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 20:39

Le 14 décembre 1981 pour Carbone 14 par la loi du 9 novembre 1981.

Il était une fois, Carbone 14 la radio active !


Sulfureuse, provocatrice et défoulante, Carbone 14, la radio qui vous encule par les oreilles !

Fin 1981, Carbone 14 installe ses studios au 21 rue Paul Fort dans le 14ème arrondissement de Paris.
La machine est lancée, des émissions d'un ton nouveau s'installent dès lors sur la bande FM. 
La plus offensive d'entre elles, se nomme « Lafesse merci » et est animé par un certain Jean-Yves Lafesse, celui-ci, en compagnie d'un acolyte surnommé David Grossexe, s'adonne avec jubilation, à toutes les orgies radiophoniques.
Puis, une autre émission détonante voit le jour, c'est la naissance de « Poubelle night » avec la barbare des ondes Supernana, qui vous envoie chier plus vite que votre ombre ! Sans passer par la case départ, et sans toucher son cul !
Les iconoclastes : José Lopez et Robert Lehaineux, dans leur émission « vive la guerre ».
Les bandits : avec l'émission « cinquante millions de voleurs » animé par Gino et Rico, où les auditeurs pouvaient échanger sur l'antenne, des combines et pratiques illégales, pour se faire des thunes.
Puis les scandales : l'émission « Hard-core » ou une auditrice et un auditeur, furent invité dans les studios pour faire l'amour en direct. L'enlèvement bidon de Jean-Hedern Hallier, qui fît à l'époque pas mal de pétard.
En 1982, le projet d'un film sur Carbone 14, se réalise. Dans les studios de Carbone, les émissions animées par David Grossexe, Jean-Yves Lafesse et Supernana, sont filmées en direct. Des interviews des responsables de la radio, dont son directeur Gérard Fenu ( cette grosse sale ) justifient sa volonté provocatrice.
Mais, Carbone 14, ce n'était pas que des émissions provocatrices et de défoulement. 
Il y eu aussi : « Le tropic show » une émission de musique antillaise, animé par Jean Jacques. Du jazz avec Vinok, de la musique punk rock, avec tony gun et télécom, et plein d'autres choses très amusantes.

 



 


voici, en trois paragraphes, l'histoire du big bang de la bande FM du début des années 80, qui vit naître de vraies radios libres, telles que, Carbone 14radio libertaireici et maintenantetc.


1981
 les élections présidentielles approchent.
La plupart des créateurs de radios pirates placent leur espoir dans l'éventuel futur gouvernement socialiste.
Ces créateurs réclament le droit d'émettre en toute légalité et le candidat Mitterrand leur promet des lois dans leur sens.

Le 10 mai 1981 est marqué par l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République et avec lui, l'espoir de l'abolition du monopole d'Etat. Il en suit un mouvement d'allégresse dans le monde des pirates. De mai 1981 à novembre 82, la liberté est totale, l'ensemble des radios libres est toléré, provisoirement, en attendant la définition d'un statut.

Parler à la radio signifie prendre la parole dans une société où la liberté de divulguer des idées est réservée à une élite. Il est à noter que les fréquences allant de 104 à 108 MHz dépendantes des forces armées sont occupées.

Dans cette meme période un statut pour les radios libres est en préparation. Il prévoit de mettre fin à une période bênie pour certains et d'arranger en priorité les radios proches du P.S.
La loi du 29 juillet 1982 modifie et complète celle du 9 novembre 1981, adoptée dans l'urgence. Déjà, le pouvoir socialiste ne parle plus de radios libres mais de radios locales privées (R.L.P.).
L'Etat crée un organisme chargé de réglementer l'audiovisuel, la Haute Autorité. L'Etat délègue à la Haute Autorité la fonction de contrôler le respect des engagements pris par les radios locales. La commission de consultation des radios locales privées (Commission Galabert qui remplace la commission Holleaux) émet des avis sur la délivrance des autorisations par la Haute Autorité. Cette commission est composée de députés, de sénateurs, de représentants de la presse écrite, de fédération de radios, du service public et d'associations culturelles.
Il reste cependant un important héritage du monopole d'Etat. Même si l'alinéa 1 de l'article premier de la loi proclame que " la communication audiovisuelle est libre ", l'Etat, via la Haute Autorité, conserve le droit d'allouer à qui bon lui semble les autorisations d'émettre. Les autorisations remplacent les dérogations, simple changement dans le vocabulaire officiel!
Suite à cette loi, Jean Paul Baudecroux, président fondateur d'NRJ, se rapproche du Parti Socialiste pour conserver la fréquence de sa radio créée en 1981.

Des intellectuels défendent les radios libres, à l'image du philosophe Félix Guattari qui ne voulait pas que ce média tombe aux mains des commerciaux ou des notables. Il voulait laisser la parole à ceux qui avaient quelque chose à dire. Dans une interview parue dans le Télérama du 23 octobre 1991, il déclarait "On rejetait même l'idée de consensus, Il s'agissait au contraire d'ouvrir un dialogue entre les cultures, d'établir des discusons politiques, geo-politiques... Nos débats valaient bien ceux de France Culture ! ". Ce qu'il voulait, c'était un France Culture ouvert à n'importe qui, où les intervenants s'exprimaient avec leurs propres mots.


Les radios qui sortent du lot font peur et effraient l'Etat.


Carbone 14, ne survivra pas à l'oppression du pouvoir, Carbone14, fut la première radio libre en France, à être saisie sous un gouvernement socialiste. Carbone la martyre, détruite à la hache par les forces du désordre à la solde du régime mitterrandiste. Carbone 14, interdite, alors que la France avait apporté son adhésion en juin 1981 (un mois après l'élection de Mitterrand) à une résolution des Nations Unies, concernant la liberté d'expression. 
Selon l'alinéa, 2 de l'article 19 de ce texte « Toute personne a droit à la liberté d'expression ; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées, de toute espèce, sans considération de frontière, sous forme orale, écrite, imprimée ou artistique ou par tous autres moyens de son choix. »

Le pouvoir, avait décidé de faire taire les indésirables, Carbone 14, en était la personnification, elle fut donc le 17 août 1983, la première radio libre à être assassiné.
Pourtant, Carbone 14, n'était pas une radio de droite et encore moins d'extrême droite, Carbone 14, était une radio de gauche, mais de cette gauche qui gène, cette gauche, que certains nomment la mauvaise gauche, celle qui ne se soumet pas aux ordres.

 

 

Les fichiers, sont volontairement proposés séparément, ce qui permettra, entre autres, une navigation plus pratique sur votre futur CD.

Si vous désirez habiller les boîtier de vos CDs, une jaquette Carbone 14 a été conçue par mes soins, cliquez sur le lien suivant : Jaquette

Lorsque vous graverez les fichiers, respectez l'ordre proposé ci-dessous, si vous voulez que les enregistrements s'ajustent correctement à la durée du CD ( 80mn ).


----------
 

 

CD 1

  

Jingle: soutien à Carbone.
jingle.MP3 --- 312 Ko
Durée: 02mn


Générique de l'émission « Lafesse merci ».
  
lafessa.MP3 --- 1785 k
Durée: 08mn


Un violeur se confesse (c'est le cas de le dire) en direct dans l'émission de Jean-Yves Lafesse. Des rumeurs courraient, que le tristement célèbre Guy Georges, fût à l'origine de ces appels.
viola.MP3 --- 3135 k
violb.MP3 --- 2606 k

Durée: 25mn


Jingle: Carbone 14, la radio des durs de dur !
jingdur.MP3 --- 151 k
Durée: 01mn


Un autre générique de « Lafesse merci »

lafessb.MP3 --- 1572 k
Durée: 07mn

 

Un animateur ramène son chien dans les studios de Carbone 14.
Un auditeur est alors convié de venir participer a l'expérience suivante: sodomiser le chien de l'animateur en direct sur l'antenne.

sodo.MP3 --- 1964 k
Durée: 08mn


Dans l'émission 
« droit de réponse » de Michel Polack, sur FR3, une discution s'engage entre Coluche et Jean-Yves Lafesse.
colufesa.MP3 --- 2396 k
colufesb.MP3 --- 2512 k
Durée: 21mn

Durée totale: 72mn

Partager cet article
Repost0
5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 10:55

Barricade-1nov-1141d.jpg

 

Le manifeste
Banalités de base

le manifeste Barricade

1 – L’être humain est sur terre pour jouir. Pour vivre pleinement, heureux, amoureux, souriant, fraternel, curieux, passionné, ren compagnie de ses semblables.

2 – L’amour, la sexualité, le plaisir, l’amitié, la connaissance, l’échange sont au coeur de ce plaisir de vivre.

3 – Tous les moyens pour parvenir au bonheur et accéder aux plaisirs de la vie sont légitimes dès lors qu’ils ne font pas obstacle à cette accession pour les autres membres du genre humain. Les êtres humains ne s’organisent collectivement que dans ce but.

4 – Tout ce (personnes, institutions, entreprises, états, polices, armées, juges aux ordres, religions, idéologies, bêtise, médiocrité volontaire, familles, patries, économie non solidaire, salariat, frontières, pouvoirs divers, etc) qui contrarie, entrave, perturbe, interdit, censure, efface, détourne, élimine cette accession aux plaisirs et au bonheur est ennemi du genre humain dans son entier. A ce titre il doit être combattu et mis hors d’état de nuire.

5 – Le savoir, l’art, la sexualité, le verbe, la tendresse, le don, le jeu, la découverte de l’autre, le rire, l’égalité des droits et toutes les formes de libertés individuelle et collective sont les seuls outils aptes à permettre au plus grand nombre d’accéder à ce bonheur commun.

6 – Les êtres humains s’organisent entre eux selon leur commune volonté, uniquement dans le but ci-dessus. Tant au niveau local que global, seules les formes d’organisation qui poursuivent ce but sont légitimes, les autres, mêmes en apparence acceptables, sont illégitimes. Ceux qui les maintiennent ou les entretiennent ne sauraient eux-mêmes être légitimement aux places qu’ils occupent, même s’ils y ont été élus dans des formes légales.

7 – Les êtres humains libres ne sauraient considérer les formes d’organisation actuelles et ceux qui les portent comme le reflet de leurs désirs. Ils ne peuvent que souhaiter leur disparition. Ils refusent de voir dans l’effondrement des pseudo-démocraties un drame plus grave que celui des dictatures déjà renversées ou à venir. A fortiori, l’effondrement de leurs systèmes économiques, bancaires, institutionnels ou idéologiques sont plutôt de bonnes nouvelles.

8 – Participer à ces effondrements, à leur accélération et à leur achèvement est l’une des sources récentes du plaisir commun.

9 – Participer à la mise en place progressive d’un monde nouveau, consacré aux plaisirs et au bonheur commun, comme une marée qui peu à peu recouvre le sable du vieux monde, est une autre source récente du plaisir commun.

10 – En attendant l’achèvement de cette mutation, repérer, répertorier, divulguer, rencontrer, fraterniser et participer avec passion à toute initiative en cours visant ces buts, ou leurs esquisses, est une source partielle, mais présente et réjouissante, de ce plaisir commun.

Barricade se propose d’entreprendre tout cela aux côtés de ses lecteurs. Et de ceux qui vont le devenir.

 

Pour en savoir plus: barricade-mag.fr 

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 10:47
Pour les "30 ans" de la mort de Georges Brassens, l'UPAC ne pouvait pas ne pas lui rendre hommage. Artiste engagé sans étendards, anarchiste par essence et non par mode , érudit presque filial du  poète François Villon, Brassens a marqué par son talent de bousculeur de conscience et  par son humanité naturelle et instinctive le siècle dernier et les siècles à venir.  
L'UPAC vous propose 3 petites vidéos du "gratteu monocorde" comme ses détracteurs aimaient le définir et qu'il reprenait pour lui même en souriant.Dans 2 vidéos, Brassens croise ses "copains" Ferré, Brel et Ferrat. Dans la 3ème c'est lui-même qui rends hommage au décès de son poto le "grand jacques".
L'UPAC vous propose aussi 2 clips musicaux, le premier du rappeur Demi-portion, sètois comme Brassens, qui lui rends hommage; et le second des incontournables "Brassens not dead". Cela démontre toute la modernité ou plutôt toute l'intemporalité de Georges Brassens.
Pour l'UPAC, Kyosen.
 
 
 

 

 

 

 

 
 
 
 
Partager cet article
Repost0
26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 07:12

 

PierpoljaketFarid-1995v2

 

Dans le cadre d’un précédent post consacré à Pierpoljak , le documentaire réalisé en 1966 par Manu Bonmariage, (réalisateur de séquences cultissimes pour l’émission « Strip tease « ) intitulé « Hamsa, la rage au ventre » a déjà été évoqué sur ce canal.

Manu Bonmariage avait suivi pendant quelques mois Farid, un ancien skinhead des Halles, devenu malade du SIDA, après être tombé dans l’héroïne comme pas mal de ces tondus, qui tabassaient et dépouillaient les dealers, certes, mais pour mieux s’injecter leur came dans les veines. Farid , skinhead banlieusard d’origine arabe, fit parti du premier contingent des supporters de La Souris Déglinguée, ces skins des Halles, supporters des premières heures aussi fidèles que remuants. Il était le prototype du « skin rock rebeu » chanté par Tai Luc dans « Rockers »

Farid malgrès son petit gabarit avait une réputation de fighter et de dépouilleur , ainsi qu’en témoignait Denis des Swingo Porkies au fanzine Une vie pour rien :" Le premier skin que j'ai vu, c'était Farid, aux Halles, il m'a dit « Tu chausses du combien ? », et puis il n'y a pas eu d'embrouilles finalement "

Fabian , un autre ancien des Halles bien connu dans les travées du Parc des Princes, relatait dans le même fanzine qu' "aux Halles, quelqu'un comme Farid qui n'était pas un monstre, disait tout le temps : « Celui qui assure, ce n'est pas celui qui est le plus fort, c'est celui qui n' a peur ni de prendre ni de donner ".

Dans Hamsa, les années skinhead sont déja loin derrière Farid. Farid très amaigri, y apparaît à Paris en compagnie de l’écrivain Catherine Pancol, dont il semble proche, puis part se ressourcer à la campagne dans la Nièvre, chez un ami d’enfance. Cet ami ayant fuit Paris pour se consacrer à la culture clandestine de « sensi de la vreu » n’est autre qu un ancien skin des Halles surnommé à l’époque Pierrot le fou , sur le point de devenir Pierpoljak. Pierpoljak installé paisiblement à la campagne avec femme et enfants, reçoit son ami, écoute sa douleur et lui fait découvrir les chansons qu’il a composé pour son futur 1er album. « Le mec bien » « Les rues de lombeco » « sont ainsi livrées dans des versions acoustiques, Pierre à la guitare, parfois rejoint par Farid à l’harmonica.

Plus qu’un reportage sur un malade du SIDA, ce reportage est un magnifique reportage sur l’amitié, sur les liens issus du passé qui permettent de se retrouver au delà des différences. Inévitablement comme deux vieux amis, les souvenirs de la jeunesse tumultueuse refont vite surface, et l’époque des Halles est évoquée sans fards, avec son lot de haine et de violence.

Ce passage est l’occasion d’une scène qui va à l’encontre des idées préconçues sur cette époque, où Pierpoljak souligne que si lui même n’a jamais été attiré par les idées fascistes, a contrario Farid aimait bien cette imagerie « les gros ceinturons, les gros SS ». La période « sympathy for the devil » de Farid fut toutefois de courte durée si l’on juge par les souvenirs émus de Didier Wampas lors d’un concert où Farid lui mis la pression suite à une provocation scénique , évoquée précédemment ici.

A l’issue du documentaire , les jours de Farid paraissaient comptés, il fut annoncé entrant en enfer ou au paradis plusieurs fois , mais au final la trithérapie lui a permis de survivre à la maladie. Farid fit ensuite sa réapparition médiatique dans le documentaire controversé Antifa chasseurs de skins.

Hamsa a enfin été mis en ligne par les bons soins d’un camarade qui vient de se lancer dans l’exhumation de VHS pour notre plus grand bonheur, il ne vous reste donc plus qu’aller vous installer confortablement pour le regarder.

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 07:35
p011_01skin.jpg

08/10/2011

Carole SUHAS

Entretien avec Roddy MORENO / Chanteur et guitariste du groupe gallois The Oppressed

Le raccourci entre skinheads et violence est très vite fait. Beaucoup trop vite, en réalité. Les skinheads, créateurs de la musique punkstreet et de la Oi ! sont des enfants du reggae, celui de Derrick Morgan, Laurel Aitken ou bien Desmond Dekker, qu’il soit rock-steady ou early-reggae, autrement appelé skinhead reggae pour coller à la culture de la classe ouvrière britannique. Le reggae, ce genre qui a donné sa forme contestataire a beaucoup d’autres styles, comme le punk ou le ska.

Dans les années 1980 la Grande-Bretagne connaît l’explosion Oi !, le son des skinheads des quartiers populaires. Et avec elle l’inévitable émergence des “boneheads”, prônant la suprématie de la race blanche (“White Power”), qui provoquent une réaction chez les groupes skinheads qui s’emparent des idéaux antifascistes de leurs pairs états-uniens.

The Oppressed est l’un des premiers groupes britanniques à se proclamer antifasciste et avec lui toute une tripotée de skinheads qui portèrent à son apogée le mouvement Oi ! Si l’on parle d’eux maintenant, c’est que The Oppressed sévit encore, avec un tout récent EP intitulé Antifa Hooligans, et sera surtout présent à Sare ce soir, pour une soirée antifasciste. Roddy Moreno, chanteur du groupe, raconte ce mouvement populaire des années 1980 en Grande-Bretagne dont il fut l’un des protagonistes.

Que pouvez-vous dire de la culture skinhead des années 1980 en Grande-Bretagne, et qu’est-elle devenue aujourd’hui ?

Les skinheads des années 1980 étaient du pain frais. Les skinheads se sont emparés du cœur de la rébellion punk et ont donné naissance à la musique Oi !/streetpunk. Le genre est devenu plus militariste, mais le style originel est resté le même. Les skinheads Sharp/Rash sont apparus car le White Power des “boneheads” (branche des skinheads amatrice de punk/Oi !, mais à tendance néonazie) a volé notre culture et nous devions nous y opposer. Dans notre musique, il a toujours été question de rigolade et d’avoir voix au chapitre. Certaines chansons parlent de football, de boissons, etc., et d’autres de lutte contre le fascisme, de police et de gouvernement.

Justement, que représentent les idéaux Sharp (acronyme de Skinhead Against Racial Prejudice, skinheads états-uniens luttant contre les préjudices raciaux, en opposition aux boneheads d’extrême droite) pour vous qui les avez rapportés des Etats-Unis en Grande-Bretagne ? Etait-ce difficile de les diffuser auprès des skinheads britanniques ?

Pour moi, les idéaux Sharp sont exactement ce qui représente le vrai skinhead. Il s’agit d’accepter nos racines et le multiracial. Tous les vrais skinheads ont accepté sans problème. Les seuls pour qui ce fut un problème, c’étaient les boneheads racistes.

Que représentait le mouvement Oi ! de votre génération ? Mais surtout quelles étaient ses contradictions ? Car, on le sait, tous n’étaient pas de fervents antifascistes bien au contraire. Comment se fait-il que la frontière soit si ténue ?

La Oi ! est une protestation de la classe ouvrière, ni plus ni moins. Bien sûr, au début, tous les groupes n’étaient pas antifascistes. C’est au moment où les boneheads et leur White Power ont commencé à faire entendre leur bruyante musique que beaucoup de groupes ont adopté une position antifasciste.

Après, beaucoup de groupes ne se sont pas politisés, mais je pense que c’était une erreur car cela soutenait la poussée du White Power. Si plus de groupes avaient opté pour l’antifascisme, ça aurait compliqué les choses pour cette “racaille”.

Quel est le lien entre la culture skinhead et la violence, plus particulièrement 30 ans après l’apogée du mouvement skinhead seconde génération ?

Les jeunes skinheads se battent comme le font tous les jeunes. C’est dans la nature de l’homme de se battre pour se faire une place dans la hiérarchie. Quand tu vieillis, tu t’assagis et tu te bats uniquement pour ce qui est juste. C’est de la violence justifiée.

Quelle vision avez-vous de la culture ouvrière que vous représentez ? Est-ce que le mythe d’un prolétariat uni par de fortes traditions est toujours important à vos yeux ?

Je crois en un socialisme basique. Je pense que les individus de la classe ouvrière devraient voir leurs jours de travail rétribués d’un salaire juste. Beaucoup trop d’argent reste dans les mains d’hommes en costard qui n’ont jamais sué pour survivre.

Aujourd’hui, quel regard portez-vous sur la scène skinhead en Grande-Bretagne ? Est-elle toujours en vie ?

Il y a toujours des bons skinheads, mais la grande partie reste non politisée. La scène est en bonne santé, mais nous devons rester vigilants quant au retour du “White Power”.

Pensez-vous que votre musique puisse être le prescripteur d’une attitude ou d’une façon de résoudre les conflits ?

Je pense que la musique que nous jouons est un simple divertissement, mais j’espère que nos paroles puissent au moins pousser les individus à penser par eux-mêmes.

A l’origine, votre musique, comme beaucoup d’autres qui se veulent contestataires, vient du reggae. Quelle est votre relation avec lui ?

Le reggae est la musique de ma vie. Mon premier et mon dernier amour comme le ska, le rock-steady et la soul.

Pour finir, pouvez-vous nous en dire plus sur votre dernier album, Antifa Hooligans. Y voyez-vous une évolution de votre musique ?

Je pense que notre musique reste identique à ce qu’elle a toujours été, c’est-à-dire, pas de bordel, pas de chipotage, de l’explosion pure. Antifa Hooligans est un hommage à tous les combattants antifascistes du monde.

 

Antifa festibala

Pour ce festival antifa d’un jour, grande première en Pays Basque Nord, un débat participatif est organisé par Ipar Euskal Herria Antifaxista à partir de 17 heures.

Pour la suite, place à The Oppressed, Tommy Gun, Skakeitan, Street Poison et enfin Tortuga Sound pour finir la soirée.

A la salle polyvalente de Sare.

 

Source: Euskal Herriko Kazeta, le journal du Pays Basque.

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 21:07

François Abou Salem (page Facebook)

Il portait un drôle de nom, François Abou Salem, symbole de l'identité franco-palestinienne qu'il s'était construite, et de ses aller-retour entre la France et la Palestine. C'était un homme de théâtre, formé à l'école d'Ariane Mnouchkine, et le théâtre l'animait à chaque instant de sa vie. François Abou Salem a été retrouvé mort au pied d'un immeuble de Ramallah, en Cisjordanie.

Les circonstances de sa mort sont encore incertaines. Une enquête a été ouverte, mais selon certaines informations, il aurait annoncé son intention de mettre fin à ses jours. François Abou Salem avait 60 ans.

Je l'ai connu dans les années 90 à Jérusalem-Est, alors qu'il tentait de faire vivre le seul lieu culturel de qualité de la partie palestinienne de la ville, le théâtre El-Hakawati, devenu le point de ralliement des intellectuels au cours des années d'espoir et de doute qui ont suivi les accords israélo-palestiniens d'Oslo en 1993. Il s'est ensuite déplace à Ramallah, la « capitale provisoire » palestinienne.

Je l'avais retrouvé il y a quelques années, via Facebook (ça sert à ça, aussi, les réseaux sociaux), et c'est sur sa page Facebook que s'exprime la douleur de ses proches et de ses admirateurs.

Capture_decran_2011-10-03_a_16.30.21.png

Sur sa page Facebook, Arwad Esber, directrice artistique du Festival de l'Imaginaire à Paris, écrit :

« Pourquoi si tôt François ? Nous avons déjeuné ensemble il y a 1 mois, tu avais plein de projets… Ton sourire, triste, restera à jamais marqué dans ma mémoire. Je pense à ton père, à ta mère… »

 

Franco-palestinien

François Abou Salem n'était pas palestinien -son vrai nom est François Gaspar-, mais avait grandi à Jérusalem-Est, et avait choisi de passer une partie de sa vie en Palestine et d'adopter cette identité franco-palestinienne qui n'est pas celle de ses origines mais celle de son éducation et de son coeur.

Son père, Lorand Gaspar, poète et chirurgien français d'origine hongroise, a travaillé à l'hôpital français de Jérusalem-Est de 1954 à 1970, les années d'enfance de François. Sa mère, Françine Gaspar, est sculptrice.

Son engagement au côté des Palestiniens dans leur quête nationale lui avait valu de recevoir le « Prix Palestine » décerné par Yasser Arafat en 1998.

Sur YouTube, on peut retrouver plusieurs des mises en scène de François Abou Salem, dont ce « Abou Ubu chez le boucher », monté avec Paula Fünfeck, et dans laquelle il jouait. Ubu en Palestine, un mélange des genre comme les aimait le plus palestinien des Français, mais aussi le plus français des Palestiniens.


 

photos : Portrait de François Abou Salem sur sa page Facebook ; Capture d'écran de sa page Facebook avec les réactions à son décès.

Source: Rue 89.
Partager cet article
Repost0
30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 20:35

leonard-Dillon.jpg

Hommage à Leonard Dillon
30/09/11 - Auteur(s) : Reggae.fr

Leonard Dillon est décédé cette semaine. Reggae.fr lui rend hommage en vous proposant de relire le fruit de notre rencontre avec l'artiste en 2007:

Reportage réalisé en 2007 par Greg et Steph:

Deux artistes Jamaïcains des early days : Cornell Campbell et Léonard Dillon (The Ethiopian) ont effectué une petite tournée commune au début de l’année 2007. Nous les avons rencontrés en Février lors de leur passage au Comptoir des Arts Traditionnels (C.A.T) de Bordeaux. Même si le Backing Band qui les accompagnait n’était pas vraiment à la hauteur et même si c’est toujours décevant d’écouter du Ska avec des cuivres joués au synthé, ce fut un plaisir de retrouver ces deux pointures sur scène. Leonard Dillon (né en 1942 en Jamaïque à Portland) à commencé sa carrière en 1956 chez Coxsone pour qui il enregistra plusieurs mento signés Jack Sparrow (du nom du célèbre pirate des caraïbes). Il rencontre en 1966 Aston Morris et Stephen Taylor qui chantent dans la rue. Les trois hommes s’associent et créent le groupe The Ethiopians. Le trio devient très vite un duo puisqu’Aston Morris ne reste pas plus d’un an. Dillon et Taylor enregistreront près de 200 titres principalement pour Coxsone (Studio one) et Sonia pottinger (Gay Feet et High Note). Plusieurs de leurs morceaux ont été des Hits et ils connurent un grand succès en Jamaïque comme en Angleterre (sans en profiter financièrement, arnaqués par les producteurs). Parmi leur impressionnante discographie retenons les fabuleux No Naptism, What a fire, Pirate, Engine 54, Cool it amigo, Everything crash et l’inoubliable Train to Skaville qui fit et fait encore skanker plus d’un skinhead. Stephen Taylor est mort en 1975. Depuis Léonard Dillon n’a pas beaucoup enregistré mais il continue de tourner avec ses titres les plus célèbres et en enlevant un "s" à The Ethiopian. Il n’était pas passé en France depuis 1997. (voir aussi la bio de The ethiopians par West Indian).

A vos débuts vous avez été présenté par Bob Marley à Coxsone Dodd ?

D’abord je suis parti de Portland pour aller à Kingston où j’ai rencontré Peter Tosh. Je lui ai chanté ma chanson. Cette nuit là nous sommes descendus sur la 2nd street et là j’ai rencontré Bunny et Bob. Peter leur a dit que j’avais des chansons. Il a joué de la guitare. A l’époque je ne savais pas jouer de guitare. Peter a joué de la guitare pour moi. Quand je suis reparti avec Peter, il m’a dit qu’il m’emmènerait au studio un autre jour. J’ai été présenté à Coxsone par ces trois frères : Bob, Bunny et Peter.

The Wailers.
..
Yeah, sur les premiers enregistrements que j’ai fait il y avait la voix de Bob.

Avez-vous fait du backing vocal pour d’autres artistes ?

Non, j’ai fait quelques chansons des Wailers avec eux. J’ai beaucoup appris à ce moment là. You know ? Bunny et Peter m’apprenaient beaucoup de choses sur les harmonies.

Quand vous avez formé The Ethiopians, avec Aston Morris et Stephen Taylor, vous avez enregistré tout de suite ?

Well. A l’époque on ne pensait pas trop à ce que ça allait devenir. On était là dans l’ambiance pour faire de la musique, car à l’époque on ne gagnait pas d’argent. Le peu d’argent que j’ai eu, avec la première chanson que j’ai faite,…j’ai gagné…7 pounds et 10 cents. C’était vraiment très excitant d’enregistrer, d’être enregistré. En ce qui me concerne je savais que j’irais de l’avant car j’ai grandi dans une famille de musiciens. Mon grand-père était chef d’orchestre. Il pouvait tout jouer. Ma mère jouait l’instrument qui est le plus dur à jouer : la harpe. Mon père, mes parents avaient l’habitude de chanter en disant les notes « sol sol mi sol mi re do ». Ils lisaient les notes ce que je sais pas faire. Je fais à l’oreille. You know ? Je fais à l’écoute. Je ne sais pas lire les notes. You know ?

Vous n’avez pas été à l’Alpha School par exemple ?
Non, non j’ai grandi dans une maison de rue. J’allais souvent à l’église.

Vous avez aussi travaillé pour Sonia Pottinger. Quelles étaient les différences de travail entre Coxsone et Pottinger ?
Eh bien, il y avait une grosse différence (rires), une très grosse différence. A Studio One, c’était comme une cour de récréation. On apprenait beaucoup sur la musique. Sonia Pottinger, elle vous ouvrait les yeux sur le monde et sur les droits que vous avez comme artiste. Sonia Pottinger a vraiment fait ça pour moi. La première fois que j’ai été membre d’une record society, c’est Sonia qui m’en avait parlé. C’est elle qui a écrit la lettre, l’a signée et l’a envoyée en Angleterre pour me faire rentrer dans la society. You know ? Je la remercie pour ça. Mais tous les deux sont des arnaqueurs (rires). Excepté Sir JJ, c’est le meilleur producteur avec lequel j’ai travaillé. Lui il vous payait vraiment.

En Jamaïque ?
Oui le meilleur avec lequel j’ai travaillé en Jamaïque. Tous les autres… (rires). On fait de la musique parce qu’on aime la musique mais à l’époque on ne gagnait pas d’argent car il n’y avait pas d’argent dans la musique. Quand je suis allé en Angleterre en 1967, j’ai appris certaines choses sur la musique et comment gagné sa vie avec. Alors quand je suis revenu en Jamaïque je suis allé chez Sir JJ, mon producteur. Je lui ai dit d’aller en Angleterre et de voir les bonnes choses dans certaines compagnies comme PAMA records. You know ? La première compagnie d’enregistrement en Angleterre.

Quels artistes vous ont influencé au début de votre carrière ?
Comme je l’ai dit je viens d’une église. You know ? J’allais danser et écouter des artistes. You know ? Quand je suis allé au studio, Bob venait juste de faire Simmer Down. Simmer Down a été faite le jeudi et j’ai fait mon premier enregistrement le lundi d’après. J’adorais chanter ce que je chantais à l’école car chaque samedi j’allais chanter à l’église. Quand vous entendez ma musique et que vous écoutez les paroles, ça parle d’amour et de joie. Tout ce qui concerne Jah. You know ?

Vous avez chanté tous les styles de musique jamaïcaines, du Calypso au Roots reggae. Avez-vous une période favorite ?
Oui, j’ai fait deux Calypso car j’étais déjà là à l’époque du BlueBeat. Beaucoup de gens ne savent pas ça : la musique vient du BlueBeat « ta ba tim ba tam ba tim ». Souvenez-vous de ça. On appellait ça le BlueBeat. Tous les producteurs utilisaient ce son même en Europe, en Angleterre. Ca a été la marque de fabrique du son Jamaïcain. C’est comme ça que l’on reconnaissait les morceaux jamaïcains. Mais le BlueBeat n’a pas duré. Après est venu le Ska, puis le Rocksteady et enfin le reggae.
(ndlr : en Angleterre un label nommé Blue Beat, en hommage au premiers styles jamaïcains, diffusait principalement du Ska. Là bas, l’appellation Blue Beat, resta pour désigner plutôt le Ska).
La musique a changé du BlueBeat jusqu’au reggae et j’étais là. Ce qui est important c’est d’aimer la musique même si les styles sont différents. J’ai suivi le changement.

Quand vous avez commencé vous utilisiez le nom de Jack Sparrow ?
Oui c’était mon premier nom. Les premières chansons que j’ai faites : Suffering on the land, Beggars have no choice, Ice water, elles ont été apportées par les Wailers et une par Delroy Wilson. J’étais comme un explorateur de la musique, je voulais tout essayer. Un jour je suis allé au studio avec Peter (Tosh). J’ai chanté Leave my business alone, you know ? C’était du calypso et c’était bien, ça rendait bien, you know ? Mais c’était juste une envie, il faut faire ce que l’on a envie. Mais en ce qui me concerne c’est faire du reggae. On peut toucher à tout mais le reggae c’est la vraie musique, celle que je veux explorer et pousser vers l’avant. Comme je vous l’ai dit les styles de musique sont arrivés par étape alors quand le ska est arrivé, ça m’a inspiré pour faire Train to Skaville. You know ? C’est ce que disent les paroles : « maintenant on fait du ska alors montez dans ce train, ce train pour Skaville ».

Qu’est-ce que vous pensez de la nouvelle génération de chanteurs en Jamaïque ?
La musique maintenant c’est une révolution. La vraie musique c’est les concerts. S’ils sont appréciés alors on doit faire avec eux. Ils ne sont peut-être pas ceux que l’on voudrait qu’ils soient mais ils sont acceptés par leur génération. Il faut juste être ce que l’on est et les laisser faire leur truc, you know, car ils sont acceptés par leur génération.
Quand je suis sur des tournées je réalise que la jeune génération réagit à la early music dans tous les coins du monde. La vieille musique renaît et l’on peut adapter cette musique à aujourd’hui, mais on ne peut pas avoir la même ambiance, le même esprit. Moi je réalise moi même ma musique. C’est moi qui dis au bassiste quoi faire. Ma bouche joue en premier. Toutes mes mélodies sont d’abord dans ma tête. Quand j’arrivais au studio les musiciens me demandaient : « Qu’est-ce que tu as à l’esprit Sparrow ? », c’est mon surnom, you know. J’allais à la basse et je leur montrais ce qu’il fallait faire. J’ai fait plein de choses comme ça, you know ? J’aime le style Big Band.

La musique est importante pour vous ?
Oui, j’adore la musique. La musique parcourt mes veines. Mon sang est fait de musique. J’ai 64 ans. C’est grâce à la musique que je suis toujours en forme. Je suis en train de penser à un nouvel album The ethiopian : go to Two Tone Ska (?). Alors préparez-vous pour ça.

En 2004 vous avez fait un tour d’Europe avec Max Roméo. Comment c'était?
C’était bien, très bien. Un tour très excitant. Je suis allé dans beaucoup d’endroits.

Avez-vous déjà été en Afrique ?
Non, je n’y suis jamais allé. Le seul endroit où je suis allé près de l’Afrique c’est…c’est quoi le nom…réunion, l’île de la Réunion. C’est un endroit merveilleux, le seul endroit où je suis allé et où la Jamaïque ne m’a pas manquée. Il y a tout là bas. Le seul truc que je n’ai pas trouvé c’est le fruit le Ackee mais sinon ils ont tout. Cette île c’est un volcan. Une personne m’a dit là bas que quand le volcan est en éruption tous les endroits sont dans le noir et on voit de la lave jaillir. Les flammes ça me fait peur mais c’est un très joli endroit. On m’avait donné de la bonne herbe (rires) mais j’ai dû la laisser là bas, ahhh… (rires).

 

Source: Reggae.fr 

 

 
Partager cet article
Repost0
27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 21:19
 
Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 20:58
Sarkosozy

J’en sais point rien, mais v’là-ti pas que l’autre jour, je mets le poste. J’aime bien mettre le poste pour voir comment qu’i nous y mettent, comment qu’i s’y prennent et comment qu’on s’y prend pour toujours s’y faire prendre. Moi, c’est pas grave : mineur de tréfonds dans ma jeunesse et plombier spécialisé dans les vides sanitaires quand j’eus été plus vieux, y a belle lurette que mon dos s’est ratatiné et courbé. Mais quand je vois un jeune costaud bien foutu et tout, comme un sportif de haut vol qu’était même copain avec le Jacquot, qui se la joue contre joue avec l’équipe du Sarkozizou, ça me fait recroire au père Noël. Çui qu’est une ordure, pas l’autre et sa barbe à papa que les marchands ont acheté (pas la barbe, le père Noël) depuis longtemps. Je disais que le jeune gars que je causais, va falloir qu’i pense à se trouver un bon docteur de la colonne.

Bon, v’là que je mets le poste. Ben merde ! que j’me dis, qu’est-ce qu’i lui arrive au cht’iot ? C’est-i qu’i s’s’rait fait faire un avalement de façade ? Bon d’accord j’y vois goutte, ça doit être à force que la goutte, j’y ai pas craché dessus, mais j’y vois encore assez et j’y entends tout autant sauf quand l’autan i s’met de la partie, là j’y entends goutte. C’était lui, j’en démordrai pas. Pis les liftings c’est pas tant rare de nos jours. La goutte, je m’en fiche et m’en contrefiche. L’aïeul, il y avait bien, et ça l’a pas empêché de vivre jusqu’à je sais plus, même qu’ils ont bien essayé de l’y empêcher au front. Les deux, qu’il a fait. L’aurait pas été habitué, ça lui aurait p’têt ben fait du dommage, cette saloperie de gnôle qu’i savait même pas comment qu’elle était faite. Il en avait échangé avec des gars d’en face. Un litron de schnaps contre deux de tord boyaux. Pas cons, les cousins !

Et pendant que je déboise, mes moutons i’s’cavalent. J’y r’viens.
Le gars, là, ah i faisait bien sur lui et tout et tout, mais à mon avis, un peu trop. I parlait comme l’autre, i causait comme lui, i te gesticulait comme lui… Preuve que c’était lui, point. Et qu’on m’dise pas le contraire.
« Jaaaarmaine » que j’ai gueulé parce que si je gueule pas, a vient pas. Bon elle a v’nu, mais quand elle a eu vu elle m’a eu mis le doute. Y’avait un reportage sur un truc d’avant, de l’hiver dernier ou pas loin. Avant y’avait eu une réclame, un truc avec un éléphant pas content, ou quèque chose comme ça.

— Bah non, c’est pas lui. Çui-là, l’est ben un peu contrefait, mais pas tant qu’l’autre.
— Donne-moi tes bésicles, qu’j’y vois d’plus près… Attends… Tu vas quand même pas m’dire que c’est pas lui.
— Ben si, et j’te l’dis : c’est point lui. D’abord lui, la défense, comme i disent, c’est déjà le chef des armées, alors qu’est-ce tu veux qu’il en fasse d’une autre, de défense ? Pis c’est du réchauffé c’qui nous donnent, un vieux reportage qu’est tout rance.
— Si c’est pas lui, c’est un sozy. Sûr que c’est un sozy. Et je vais t’dire, c’est son sozy. Ça peut être que ça. Un sacré sozy. Bon c’est vrai qu’avec tes lunettes, j’y vois quand même pas tant. Me faudrait mieux les mêmes que lui.

M’avait ben fallu quèque temps pour lever l’lièvre, mais j’avais compris. J’suis pas né d’la dernière averse, et on m’la fait pas comme ça, ah non ! «Un sozy, mon cul ! Tu parles !» que j’lui ai dit à Jarmaine. «Et c’est quoi que j’te disais ? Vas pas m’dire que c’est le contraire» qu’elle m’a soutenu. C’est que des fois, Jarmaine, elle soutient.

Pas con, le Sarkozy. Pas con pour deux ronds.
Tout ça, que j’ai expliqué à Jarmaine, c’est magouille, complot et compagnie, sans parler du reste. J’y ai tout dit, enfin presque, parce qu’au bout d’un moment elle a piqué du nez et elle en a écrasé d’une force que j’allais pas discourir tout seul, je suis quand même pas fou. I y’en a qui le sont, je sais, mais pas moi. Je lui ai mis une couverture sur le dessus de ses épaules, j’ai remisé la bouteille de marc que je m’demande pourquoi, vu qu’elle était quasi vide. J’ai regretté qu’i neige pas dans le poste comme ça y faisait avant, alors du coup j’l’ai coupé,ça doit être à cause que c'est l'été.

 

 

Transsexualité, transidentité, transespèce et normalité

J’en suis encore tout remué et retourné, dans le mauvais sens, que ça fait gerber. Tout sens dessus-dessous, avec le tournis, ce qui m’étonne, n’ayant rien d’un ruminant dont l’encéphale subit l’assaut de larves de ténias, sales teignes !
Qu’est-ce que je viens d’apprendre en regardant une émission à la télé ? Qu’il y a des malades, moi je crois plutôt des monstres pervers qui, sous prétexte qu’ils se sentent bien plus appartenir au sexe qu’ils n’ont pas qu’à celui qu’ils ont, pourtant bien en chair en os et tout, voilà-t’i pas qu’ils se font opérer pour changer de sexe. Moi, je trouve ça dégoûtant, parce que quand même, hein, tout à fait entre nous… Puis quelle idée, de se faire greffer ce genre de choses, que des fois on ne sait même pas d’où ça provient.
On va où ? je vous le demande. Que le papa il devienne maman et qu’elle, je veux dire l’ex, pas l’ex parce qu’ils ont divorcé, non, l’ex mère, et qu’elle, elle devienne papa, passe encore, à la limite, parce que le gamin, hein, il a encore père et mère. Mais les couples monoparentaux, je veux dire ceux qui sont plus ensemble à cause qu’un des deux a voulu changer de sexe, par exemple, et ben il fait quoi le gamin ?
J’ai du mal à comprendre, et même à imaginer que ça puisse exister et que les pouvoirs publics ferment les yeux. À moins que ce soit parce qu’eux aussi ils aimeraient bien devenir autre chose que ce qu’ils sont, et que si ça se trouve, c’est déjà fait. Je sais pas si vous avez remarqué, mais on a en bien un ou deux, dans les ministères, je veux pas dire, mais c’est pas très net. Je dis un ou deux pour pas vous affoler. Et le pire, y’en a un, par exemple, mais je vais pas dire son nom, on peut pas dire qu’il soit vraiment jojo –90kg, 1,58, vilain comme un pou–, eh ben c’en est une, en fait. Avant, non, mais aujourd’hui, c’est sûr. D’ailleurs ils y ont plus ou moins évoqué dans le poste. Pis à côté, t’en as un qu’est girond comme tout, qui causerait bien une petite érection à n’importe quel vrai gars, et plouf, c’est un gars, un vrai, ou presque. Enfin, c’est ce qu’il croit, même s’il le chante pas sur les toits, à cause qu’il a pas la voix qui va avec le physique.
Les transsexuels, on y appelle, ces détraqués. Et vous savez quoi ? Il y en aurait même qui sont des instituteurs ou des professeurs, même des fois des juges ou pire. Si ça se trouve, on a des généraux ou des présidents, tout pareil. Et c’est ça qui éduque nos enfants, et c’est ça qui commande l’armée. Va pas t’étonner qu’on perde les guerres, que les gamins ils savent pas lire et que le pays va à vau-l’eau.

L’autre jour, je m’ai fait arrêter par un gendarme. Je suis sûr de rien, mais maintenant que j’y repense, je veux rien dire, mais… Bon je préfère me taire. M’étonnerait pas qu’il en était, comme on dit. Une voix toute douce derrière ses grosses moustaches. Si ça c’est pas une couverture, je me les coupe. Pas moins bête ni plus qu’un autre, je sais que les moustachus et les barbus, c’est qu’ils ont quelque chose à cacher, que c’est du pareil au même qu’un masque, comme ceux qu’ils mettent dans les gay pride, les cons, ah il est beau le modèle qu’on donne aux enfants !
Bref, il me fait signe de m’arrêter. Je roulais à bonne allure, et freiner avec les sabots, c’est pas si simple, sauf si on a eu le temps de s’y habituer. Mais moi ils sont comme neufs. Je finis par m’arrêter, il s’approche, passe la tête par la portière, je veux dire par la vitre de la portière que j’ai pas eu à descendre parce que je la laisse toujours ouverte, à cause des oreilles. « Vos papiers », qu’il dit un peu fort avec sa voix haute perchée de bonne femme, mais c’est quand même pas sûr que c’en est une, faut jurer de rien. Les oreilles que je m’ai fait mettre, ça fait porte voix, c’est à cause que je suis un peu dur de la feuille, mais pas trop, et du coup quand on me corne dedans, ça fait un tas de décibels. Le donneur je l’avais trouvé à l’île de Ré : un vieux qu’avait rendu l’âme à force de trimbaler des sales mioches qui lui lançaient des pierres quand la balade était finie et à cause aussi des coups de bâtons qu’il recevait parce qu’il en faisait qu’à sa tête. Presque 30 cm de long, les oreilles. D’où la Kangoo que je m’ai achetée à cause du toit qui fait que mes oreilles tiennent droit sans se friper.
Je grogne, pas que je sois mal viré, mais pas complètement habitué à mes pattes, je n’ai pas encore le réflexe de rétracter l’ongle de mes doigts arrières, comme au bistro, l’autre jour, où j’ai filé méchant mon pull de cachemire en sortant mon portefeuille. Une maille tirée dans le cachemire, c’est pas rien, que ça fait négligé.
Les serres, y’a pas mieux pour saisir la louche d’un pote quand je le salue, c’est parfait pour ramasser tout ce que tu veux, et nickel pour récupérer la monnaie si t’es caissier ou croupier. Non, je suis ni croupier ni hôtesse de caisse, ça risque pas. Je me suis spécialisé dans le vidage des troncs, parcmètres et similaires : un coup de langue vif comme un coup de fouet, une rafle en règle grâce à mes serres, et le tour est joué. C’est quoi ma langue ? Une de myrmecophaga, un tamanoir, si vous préférez, mais ça change rien, c’est pareil. Quant à la greffe, ça n’a pas été plus difficile que pour mes pattes de rapace. Le plus dur ça a été de trouver un bestiau qui accepte, pas une mince affaire. Sans les centaines de litres de jus de fourmis pressées dénichés au Brésil, j’aurais pu m’asseoir dessus et me rabattre sur une langue de vipère ou je sais pas quoi d’autre. Paraît que c’est drôlement dur à attraper, les fourmis, Là-bas, ils se servent de tamanoirs dressés. Une fois gavés de fourmis, ils leur font avaler du jus d’endive, que l’amertume ça leur fait tout rendre.

Bon, je tends mes papiers au gendarme. À voir ses mains, c’est pas le genre de boulot qui tue. Doivent pas trop se fatiguer, dans le métier. C’est pas des pognes de prolo, sûr. Puis les manars, rare qu’ils aient les ongles vernis. Bref. Il compare ma tronche à celle de la photo sur le permis, prend un air suspicieux pour faire bien, fait le tour de la Kangoo, repointe le nez à la portière. « Anus Asalain, c’est pas un nom d’ici… », qu’il dit en hochant la tête, sans se rendre compte que sa langue a fourché. « Brigadier, » que je lui réponds avec ce qu’il faut de déférence pour pas le vexer, « c’est Alain Asanus, que je m’appelle. Alanus Asanus, il avait dit à mon baptème, le curé, mais c’est Alain Asanus, sauf pour les dixclecsiques qui y arrivent pas, paraît qu’ils y peuvent rien. Sinon, je suis d’ici et bien d’ici, comme mon père, ma mère, mes frères et puis mes sœurs, » je lui martèle, comme Charles, pour qu’il entende bien. Pas bête, j’ai compris qu’ils n’aime pas les étrangers, surtout s’ils viennent d’un pays de sauvages.
Il confirme ce que je pense : « C’est qu’on n’aime pas bien les étrangers, par ici, ni les cheveux longs ni les frisés, ni les skinhead –encore que ça peut passer à cause qu’ils ont moins de poux que les autres, même qu’ils en cherchent, c’est quand même bizarre, on se demande pourquoi. Ni les pédés, ni les drogués et les chômeurs, tous à mettre dans le même sac avec les petits que la chatte des gosses nous a faits, heureusement que la rivière est pas loin. »

« Dixclecsiques, c’est quoi cette ânerie ? Dyslexique, pas dixclecsique », il me reprend. Après il rajoute qu’il faut pas tout mélanger, que dans la gendarmerie l’ordre c’est l’ordre, et que chaque chose ayant une place, elle doit être à sa place, comme l’épée dans le fourreau, le pistolet dans son étui, les yeux en face des trous, les œufs pas tous dans le même panier, la main au panier, l’affaire dans le sac, la gendarme sur la voie publique à dresser procès verbaux, et son mari à la maison à faire la soupe et à s’occuper de la marmaille.
Là, y’a comme un petit truc qui fait tilt, mais j’ai point le temps d’en faire cas.

— Votre permis de conduire…
— Quoi, mon permis ?
— L
a photo elle date de quand ? De demain ? Parce que sur le permis vous êtes chauve comme la nuit sur le mont, et là, c’est une vraie crinière que vous arborez. J’adore… Très léonien, très joli, même si aux félidés que j’abhorre, je préfère les canidés. Vous connaissez Mousorgski ? J’adore.
— Ça tombe bien, moi aussi, » lui dis-je en confiance, hypocrite comme un dentiste et un tantinet surpris de voir rosir ses pommettes et frémir ses bacchantes grisonnantes.

Mouçorsky, je vois pas le rapport –de toute façon je connais pas–, et les lions, j’ai rien contre. Se rendant compte que je le dévisage, ses yeux céruléum deviennent fiévreux ; leur couleur vire au violet clair, comme si on y avait rajouté une pincée de bleu de manganèse. Je lui explique mes implants provenant d’une culture de poils d’un Setter irlandais, un Gordon que j’avais dû saouler au Gin pour pouvoir lui arracher une touffe.

« Bon, ça va, » me dit-il bon prince et pour toute forme de procès verbal « Allez-y », m’injoncte-t-il en me rendant mes papiers, d’une main quelque peu moite et un rien fébrile.
Contact . Vroum, vroum. Je me mets la queue bien à plat sous les fesses pour me caler pile-poil dans le siège –une magnifique queue de castor que je dois à un généticien. Pas mieux comme coussin. Groin dans l’axe de la route, j’aboie un merci stupide, jette un œil dans le rétroviseur avant d’embrayer –on est jamais assez prudent. Avant qu’il disparaisse dans le rétroviseur où il rapetisse à vitesse grand V, j’ai juste le temps de voir que mon gendarme porte une jupe. Je sentais bien que quelque chose était pas normal. J’en suis tout retourné.

Je sais pas où on va, mais on y va…

Partager cet article
Repost0

Non au Front National !

Camarades ,

Ne nous livrons pas aux chants des sirènes fascistes, qui sous couvert d'un discours anti-systémique bien rôdé, ne visent qu'à instaurer un régime aux relents des années 30. Ne soyons pas naifs face à ce nouvel ordre moral que veulent imposer par le mensonge et la peur les tenants de la haine et du "sang pur". Sous couvert d'une fausse expression démocratique et médiatique, le FN ne s'est jamais détaché de ce qui a construit son origine : une droite populaire qui rejette le prolétaire, une droite chrétienne qui rejette le non-croyant ou l'autre croyant, une droite corporatiste qui rejette l'union des travailleurs. Le FN a ses petits groupuscules néo-nazi dont il se défend d'être en lien publiquement mais avec qui il travaille bien tranquillement  : GUD, bloc identitaire et autres "natios".

    Et lorsque l'on se penche sur son programme politique le vernis craque : Contre la retraite par répartition et tout ce qu' a fondé le CNR de 1945 (où était-il lors des manifs de 2010 ?)  , contre les droits des salariés ( poujadiste un jour, poujadiste toujours !) etc... 

De nombreux documents démontrent l'imposture du FN. L'UPAC vous en propose deux :

- Celui du collectif communiste Prométhée dans son numéro 85, (site net : http://promcomm.wordpress.com), 5 pages.

-Celui du collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), qui s'intitule "FN, le pire ennemi des salarié(e)s" et dont le lien est sur le blog, 29 pages. 

 

Ne lâchons rien ! 

Face au bras tendu du facho, levons le poing ferme du prolo !! 

 

Vêtements et accessoires skinheads et Antifas.

            Site "La Pétroleuse" : Clic<  link

 

            Site "moonstomp" : Clic<  link

 

           Site "La Boutique, Tapage Rock" : Clic<  link

 

            Site "Antifa Wear" : Clic<  link

 

          Site "Ni Dieu, Ni Maitre": Clic< link   

 

             Site "FFC Production": Clic< link

 

  Badges UPAC:

 

Modèle 25 mm

 

Badge-UPAC-GM.jpg

 

 

 

Modèle 32 mm.

 

badge-UPAC.jpg

 

 

Fabrication "FFC Production".