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Antifascistes !

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Vive la CGT 1906

Parce que nous sommes attachés à l'esprit de la Charte d'Amiens de 1906 qui fonda les bases du syndicalisme révolutionnaire, parce que nous nous opposons à la dérive réformiste de notre confédération depuis les années 1970 et que nous condamnons la déviance contre-révolutionnaire de notre CGT depuis la fin des années 90, nous avons fait le choix de ne pas mettre en lien le site de la confédération ainsi que celui de l'UD de la Creuse qui ont pris le chemin d'un syndicalisme bureaucratique et élitiste.

 

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 10:50

Très bon article. Il nous permet de mieux appréhender les ressorts actuels de la montée nationaliste en ces temps de crise du capitalisme. Et si l'on pense aujourd'hui que le fascisme aurait changé de visage c'est mal comprendre les tenants d'un capitalisme intraséquement malade qui donc par nature a besoin d'être porté par le fascisme pour survivre parce que c'est faire survivre la classe bourgeoise. L'antifascisme est donc bien une lutte de classe et donc d'un système : le système capitaliste. Ce qui pour aller plus loin signifie aussi que le racisme -composante du fascisme- ne repose pas sur une conception raciale mais sur une conception sociale. Ce qui alors fait un lien logique avec une autre composante du fascisme qui est le sexisme.

Pour l'UPAC, Kyosen.

 

 

Il y a soixante dix ans, en janvier 1933, un événement d'une portée historique mondiale est venu frapper la "civilisation" capitaliste : l'arrivée d'Hitler au pouvoir et l'instauration du régime nazi en Allemagne. A en croire la bourgeoisie, le fascisme se serait imposé brutalement à la société capitaliste, à son "corps défendant". Ce mensonge ne tient pas un seul instant à l'épreuve des faits historiques. En réalité, le nazisme en Allemagne, comme le fascisme en Italie, est le produit organique du capital. La victoire du nazisme s'est effectuée démocratiquement. Quant au racisme répugnant, l'hystérie nationaliste ou la barbarie qui, toujours selon la bourgeoisie démocratique, caractériseraient en propre les régimes fascistes, ils ne sont pas du tout spécifiques à ces régimes. Ils sont au contraire le produit du capitalisme, en particulier dans sa phase de décadence, et l'attribut de toutes les fractions de la bourgeoisie, démocrates, staliniennes ou fascistes.

La terrible réalité de l'holocauste est souvent utilisée, en faisant appel à l'émotion plus qu'à l'objectivité, pour étayer l'idée d'une nature du fascisme qui le différencierait dans le fond du capitalisme en général et de la démocratie en particulier. L'examen objectif des faits eux-mêmes montrent que la barbarie n'est pas l'exclusivité du fascisme mais que la démocratie capitaliste, si prompte à dénoncer les crimes nazis, est directement responsable de millions de morts et de souffrances équivalentes pour l'humanité (bombardements de Dresde et Hambourg, bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki). Le comble du cynisme criminel est d'ailleurs allé jusqu'au refus catégorique des puissances "démocratiques", notamment anglo-américaine, de toute proposition visant à faire libérer plusieurs centaines de milliers de juifs des camps hitlériens. D'ailleurs, contrairement à la propagande officielle accréditant la thèse de la découverte des camps d'extermination à la fin de la guerre, les états-majors alliés étaient parfaitement au courant de leur existence dès 1942 (voir notre brochure "Fascisme et démocratie, deux expressions de la dictature du capital".)

 

La victoire du nazisme en Allemagne

Le mensonge selon lequel la classe dominante ne savait pas quels étaient les vrais projets du parti nazi, en d'autres termes qu'elle se serait fait piéger, ne tient pas un seul instant face à l'évidence des faits historiques. L'origine du parti nazi plonge ses racines dans deux facteurs qui vont déterminer toute l'histoire des années 1930 : d'une part l'écrasement de la révolution allemande ouvrant la porte au triomphe de la contre-révolution à l'échelle mondiale et d'autre part la défaite essuyée par l'impérialisme allemand à l'issue de la première boucherie mondiale. Dès le départ, les objectifs du parti fasciste naissant sont, sur la base de la terrible saignée infligée à la classe ouvrière en Allemagne par le Parti social-démocrate, le SPD des Noske et Scheidemann, de parachever l'écrasement du prolétariat afin de reconstituer les forces militaires de l'impérialisme allemand. Ces objectifs étaient partagés par l'ensemble de la bourgeoisie allemande, au-delà des divergences réelles tant sur les moyens à employer que sur le moment le plus opportun pour les mettre en œuvre. Les SA, milices sur lesquelles s'appuie Hitler dans sa marche vers le pouvoir, sont les héritiers directs des corps francs qui ont assassiné Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht ainsi que des milliers de communistes et de militants ouvriers. La plupart des dirigeants SA ont commencé leur carrière de bouchers dans ces mêmes corps francs. Ils ont été "la garde blanche" utilisée par le SPD au pouvoir pour écraser dans le sang la révolution, et cela avec l'appui des très démocratiques puissances victorieuses. Celles-ci d'ailleurs, tout en désarmant l'armée allemande, ont toujours veillé à ce que ces milices contre-révolutionnaires disposent des armes suffisantes pour accomplir leur sale besogne. Le fascisme n'a pu se développer et prospérer que sur la base de la défaite physique et idéologique infligée au prolétariat par la gauche du capital, laquelle était seule en mesure d'endiguer puis de vaincre la vague révolutionnaire qui submergea l'Allemagne en 1918-19. C'est ce qu'avait compris parfaitement l'état-major de l'armée allemande en donnant carte blanche au SPD afin de porter un coup décisif au mouvement révolutionnaire qui se développait en janvier 1919. Et si Hitler ne fut pas suivi dans sa tentative de putsch à Munich en 1923, c'est parce que l'avènement du fascisme était jugé encore prématuré par les secteurs les plus lucides de la classe dominante. Il fallait, au préalable, parachever la défaite du prolétariat en utilisant jusqu'au bout la carte de la mystification démocratique. Celle-ci était loin d'être usée et bénéficiait encore, au travers de la République de Weimar (bien que présidée par le junker Hindenburg), d'un vernis radical grâce à la participation régulière, dans ses gouvernements successifs, de ministres venant du soi-disant parti "socialiste".
Mais dès que la menace prolétarienne fut définitivement conjurée, la classe dominante, sous sa forme - soulignons le - la plus classique, au travers des fleurons du capitalisme allemand tels Krupp, Thyssen, AG Farben, n'aura de cesse de soutenir de toutes ses forces le parti nazi et sa marche victorieuse vers le pouvoir. C'est que, désormais, la volonté de Hitler de réunir toutes les forces nécessaires à la restauration de la puissance militaire de l'impérialisme allemand, correspondait parfaitement aux besoins du capital national. Ce dernier, vaincu et spolié par ses rivaux impérialistes suite à la Première Guerre mondiale, ne pouvait que chercher à reconquérir le terrain perdu en s'engageant dans une nouvelle guerre. Loin d'être le produit d'une prétendue agressivité congénitale germanique qui aurait enfin trouvé dans le fascisme le moyen de se déchaîner, cette volonté n'était que la stricte expression des lois de l'impérialisme dans la décadence du système capitaliste comme un tout. Face à un marché mondial entièrement partagé, ces lois ne laissent aucune autre solution aux puissances impérialistes lésées dans le partage du "gâteau impérialiste" que celle d'essayer, en engageant une nouvelle guerre, d'en arracher une plus grosse part. La défaite physique du prolétariat allemand d'une part, et le statut de puissance impérialiste spoliée dévolu à l'Allemagne suite à sa défaite en 1918 d'autre part, firent du fascisme - contrairement aux pays vainqueurs où la classe ouvrière n'avait pas été physiquement écrasée - le moyen le plus adéquat pour que le capitalisme allemand puisse se préparer à la seconde boucherie mondiale. Le fascisme n'est qu'une forme brutale du capitalisme d'Etat qui était en train de se renforcer partout, y compris dans les Etats dits "démocratiques". Il est l'instrument de la centralisation et de la concentration de tout le capital dans les mains de l'Etat face à la crise économique, pour orienter l'ensemble de l'économie en vue de la préparation à la guerre. C'est donc le plus démocratiquement du monde, c'est-à-dire avec l'aval total de la bourgeoisie allemande, qu'Hitler arrive au pouvoir. En effet, une fois la menace prolétarienne définitivement écartée, la classe dominante n'a plus à se préoccuper de maintenir tout l'arsenal démocratique, suivant en cela le processus alors déjà à l'œuvre en Italie.

 

Il n'y a pas d'antagonisme entre la barbarie nazie et les "valeurs" de la démocratie

"Oui, peut-être..." nous dira-t-on, "mais ne faites-vous pas abstraction de l'un des traits qui distinguent le fascisme de tous les autres partis et fractions de la bourgeoisie, à savoir, son antisémitisme viscéral, alors que c'est justement cette caractéristique particulière qui a provoqué l'holocauste ?" C'est cette idée que défendent en particulier les trotskistes. Ceux-ci, en effet, ne reconnaissent formellement la responsabilité du capitalisme et de la bourgeoisie en général dans la genèse du fascisme que pour ajouter aussitôt que ce dernier est malgré tout bien pire que la démocratie bourgeoise, comme en témoigne l'holocauste. Selon eux donc, devant cette idéologie du génocide, il n'y a pas à hésiter un seul instant : il faut choisir son camp, celui de l'antifascisme, celui des Alliés. Et c'est cet argument, avec celui de la défense de l'URSS, qui leur a servi à justifier leur trahison de l'internationalisme prolétarien et leur passage dans le camp de la bourgeoisie durant la Seconde Guerre mondiale (non sans avoir traficoté pour certains d'entre eux dans la milice en France au temps du pacte Germano-soviétique, défense de l'URSS oblige). Il est donc parfaitement logique de retrouver aujourd'hui en France, par exemple, les groupes trotskistes - la Ligue Communiste Révolutionnaire et son leader Krivine avec le soutien discret, mais bien réel, de Lutte Ouvrière - en tête de la croisade antifasciste et "anti-négationniste", défendant la vision selon laquelle le fascisme est le "mal absolu" et, de ce fait, qualitativement différent de toutes les autres expressions de la barbarie capitaliste ; ceci impliquant que, face à lui, la classe ouvrière devrait se porter à l'avant-garde du combat et défendre voire revitaliser la démocratie.
Que l'extrême droite (le nazisme en particulier) soit profondément raciste, cela n'a jamais été contesté par la Gauche communiste pas plus d'ailleurs que la réalité effrayante des camps de la mort. La vraie question est ailleurs. Elle consiste à savoir si ce racisme et la répugnante désignation des juifs comme boucs émissaires, responsables de tous les maux, ne seraient que l'expression de la nature particulière du fascisme, le produit maléfique de cerveaux malades ou s'il n'est pas plutôt le sinistre produit du mode de production capitaliste confronté à la crise historique de son système, un rejeton monstrueux mais naturel de l'idéologie nationaliste défendue et propagée par la classe dominante toutes fractions confondues. Le racisme n'est pas un attribut éternel de la nature humaine. Si l'entrée en décadence du capitalisme a exacerbé le racisme à un degré jamais atteint auparavant dans toute l'histoire de l'humanité, si le 20e siècle est un siècle où les génocides ne sont plus l'exception mais la règle, cela n'est pas dû à on ne sait quelle perversion de la nature humaine. C'est le résultat du fait que, face à la guerre désormais permanente que doit mener chaque Etat dans le cadre d'un marché mondial sursaturé, la bourgeoisie, pour être à même de supporter et de justifier cette guerre permanente, se doit, dans tous les pays, de renforcer le nationalisme par tous les moyens. Quoi de plus propice, en effet, à l'épanouissement du racisme que cette atmosphère si bien décrite par Rosa Luxemburg au début de sa brochure de dénonciation du premier carnage mondial : "(...) la population de toute une ville changée en populace, prête à dénoncer n'importe qui, à molester les femmes, à crier : hourrah, et à atteindre au paroxysme du délire en lançant elle-même des rumeurs folles ; un climat de crime rituel, une atmosphère de pogrom, où le seul représentant de la dignité humaine était l'agent de police au coin de la rue." Et elle poursuit en disant : "Souillée, déshonorée, pataugeant dans le sang, couverte de crasse, voilà comment se présente la société bourgeoise, voilà ce qu'elle est..." (La Crise de la Social-démocratie). On pourrait reprendre exactement les mêmes termes pour décrire les multiples scènes d'horreur en Allemagne durant les années 1930 (pillages des magasins juifs, lynchages, enfants séparés de leurs parents) ou évoquer, entre autres, l'atmosphère de pogrom qui régnait en France en 1945 quand le journal stalinien du PCF titrait odieusement : "A chacun son boche !". Non, le racisme n'est pas l'apanage exclusif du fascisme, pas plus que sa forme antisémite. Le célèbre Patton, général de la très "démocratique" Amérique, celle-là même qui était censée libérer l'humanité de "la bête immonde", ne déclarait-il pas, lors de la libération des camps : "Les juifs sont pires que des animaux" ; tandis que l'autre grand "libérateur", Staline, organisa lui-même des séries de pogroms contre les juifs, les tziganes, les tchétchènes, etc. Le racisme est le produit de la nature foncièrement nationaliste de la bourgeoisie, quelle que soit la forme de sa domination, "totalitaire" ou "démocratique". Son nationalisme atteint son point culminant avec la décadence de son système.

 

Quand le prolétariat est absent de la scène de l'histoire,
la barbarie capitaliste ne connaît pas de limite

La seule force en mesure de s'opposer à ce nationalisme qui suintait par tous les pores de la société bourgeoise pourrissante, à savoir le prolétariat, était vaincue, défaite physiquement et idéologiquement. De ce fait, le nazisme, avec l'assentiment de l'ensemble de sa classe, put s'appuyer notamment sur le racisme latent de la petite-bourgeoisie pour en faire, sous sa forme antisémite, l'idéologie officielle du régime. Encore une fois, aussi irrationnel et monstrueux que soit l'antisémitisme professé puis mis en pratique par le régime nazi, il ne saurait s'expliquer par la seule folie et perversité, par ailleurs bien réelles, des dirigeants nazis. Comme le souligne très justement la brochure publiée par le Parti Communiste International, "Auschwitz ou le grand alibi", l'extermination des juifs "... a eu lieu, non pas à un moment quelconque, mais en pleine crise et guerre impérialistes. C'est donc à l'intérieur de cette gigantesque entreprise de destruction qu'il faut l'expliquer. Le problème se trouve de ce fait éclairci : nous n'avons plus à expliquer le 'nihilisme destructeur' des nazis, mais pourquoi la destruction s'est concentrée en partie sur les juifs."
Pour expliquer pourquoi la population juive, même si elle ne fut pas la seule, fut désignée tout d'abord à la vindicte générale, puis exterminée en masse par le nazisme, il faut prendre en compte deux facteurs : les besoins de l'effort de guerre allemand et le rôle joué dans cette sinistre période par la petite-bourgeoisie. Cette dernière fut réduite à la ruine par la violence de la crise économique en Allemagne et sombra massivement dans une situation de lumpen-prolétarisation. Dès lors, désespérée et en l'absence d'un prolétariat pouvant jouer le rôle de contrepoison, elle donna libre cours à tous les préjugés les plus réactionnaires, caractéristiques de cette classe sans avenir, et se jeta, telle une bête furieuse, encouragée par les formations fascistes, dans le racisme et l'antisémitisme. Le "juif" était supposé représenter la figure par excellence de "l'apatride" qui "suce le sang du peuple" ; il était désigné comme le responsable de la misère à laquelle était réduite la petite-bourgeoisie. Voilà pourquoi les premières troupes de choc utilisées par les nazis étaient issues des rangs d'une petite-bourgeoisie en train de sombrer. Et cette désignation du "juif" comme l'ennemi par excellence aura aussi comme fonction de permettre à l'Etat allemand, grâce à la confiscation des biens des juifs, de ramasser des fonds destinés à contribuer à son réarmement militaire. Au début, il dut le faire discrètement pour ne pas attirer l'attention des vainqueurs de la Première Guerre mondiale. Les camps de déportation, au départ, eurent la fonction de fournir à la bourgeoisie une main-d'œuvre gratuite, tout entière dédiée à la préparation de la guerre.
C'est au nom de cette barbarie nazie que le camp des forces démocratiques alliées a pu tenter de justifier aux yeux des ouvriers son implication dans la boucherie mondiale et tous ses crimes. Loin de permettre d'éviter à l'avenir de nouveaux holocaustes, la défense des valeurs démocratiques de la classe dominante ne peut que servir la survie d'un système à l'agonie, le capitalisme, qui depuis le début du siècle dernier n'a cessé d'accumuler les massacres et les génocides.

 

Source : Courant Communiste International (Revue Internationale, 2003).

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 18:40

Tellement d'actualité....UPAC

 

Le philosophe montpelliérain Jean-Claude Michéa exhume un texte de l’intellectuel allemand pour démontrer la pertinence de la critique socialiste du XIXe siècle. Un document d’une certaine actualité. (2/3)


Karl Marx en 1875 (photo : domaine public. Source : International institutre of social history, Amsterdam via Wikipedia)Dans cet article, vous allez lire des informations que vous n’aurez pas lues ailleurs. Pensez à faire un don à Montpellier journal s’il vous a intéressé.

Pour Jean-Claude Michéa, on l’a vu, la critique socialiste « élaborée entre 1815 et 1848 avait su capter quelque chose d’incroyablement exact de la logique du système dans lequel nous vivons ». À l’appui de sa démonstration, il a procédé, lors de sa conférence du 9 décembre, à la lecture d’un texte de Karl Marx, extrait de La lutte des classes en France, écrit, nous rappelle le philosophe montpelliérain, en 1850. « Ce livre, consacré à la révolution de 1848, commence par une description de l’état de la France sous Louis-Philippe en 1847 (juste avant la révolution) et qui va conduire à la révolution. » Soulignons que le texte a déclenché, à plusieurs reprises, des rires dans l’assistance.

« Chaque nouvel emprunt fournissait à l’aristocratie
une nouvelle occasion de rançonner l’État »

Marx (p24 du fichier pdf) : « L’endettement de l’État était, bien au contraire, d’un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait au moyen des Chambres. C’était précisément le déficit de l’État, qui était l’objet même de ses spéculations et le poste principal de son enrichissement. A la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Or, chaque nouvel emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’État, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans les conditions les plus défavorables. Chaque nouvel emprunt était une nouvelle occasion de dévaliser le public qui place ses capitaux en rentes sur l’État, au moyen d’opérations de Bourse, au secret desquelles gouvernement et majorité de la Chambre étaient initiés. En général, l’instabilité du crédit public et la connaissance des secrets d’État permettaient aux banquiers, ainsi qu’à leurs affiliés dans les Chambres et sur le trône, de provoquer dans le cours des valeurs publiques des fluctuations insolites et brusques dont le résultat constant ne pouvait être que la ruine d’une masse de petits capitalistes et l’enrichissement fabuleusement rapide des grands spéculateurs.

[…]

L’aristocratie financière ?
« La résurrection du lumpenprolétariat
dans les sommets de la société bourgeoise »

Pendant que l’aristocratie financière dictait les lois, dirigeait la gestion de l’État, disposait de tous les pouvoirs publics constitués, dominait l’opinion publique par la force des faits et par la presse, dans toutes les sphères, depuis la cour jusqu’au café borgne se reproduisait la même prostitution, la même tromperie éhontée, la même soif de s’enrichir, non point par la production, mais par l’escamotage de la richesse d’autrui déjà existante. C’est notamment aux sommets de la société bourgeoise que l’assouvissement des convoitises les plus malsaines et les plus déréglées se déchaînait, et entrait à chaque instant en conflit avec les lois bourgeoises elles-mêmes, car c’est là où la jouissance devient crapuleuse, là où l’or, la boue et le sang s’entremêlent que tout naturellement la richesse provenant du jeu cherche sa satisfaction. L’aristocratie financière, dans son mode de gain comme dans ses jouissances, n’est pas autre chose que la résurrection du lumpenprolétariat dans les sommets de la société bourgeoise. »

« Le Lumpenproletariat, chez Marx,
c’est la racaille, les délinquants des bas-fonds de la société »

Commentaire de Jean-Claude Michéa : « Le Lumpenproletariat, chez Marx, c’est la racaille, les délinquants des bas-fonds de la société. La droite critique les délinquants mais célèbre les banquiers, la gauche dit critiquer les banquiers mais cherchent toutes les excuses aux délinquants, Marx disait : la mentalité d’un trafiquant de drogue ou d’un délinquant n’est pas très différente dans son imaginaire de celle d’un trader de Wall street. Sociologues de gauche et économistes de droite célèbrent à leur manière chacun le même type humain, poussé par le même imaginaire, la même soif de gain – sous des formes différentes parce que les uns engrangent par milliards les autres par centaines de milliers mais la logique est la même.

« Je vous ai lu ce texte mais il y en a comme ça
des centaines, des milliers »

Je vous ai lu ce texte mais il y en a comme ça des centaines, des milliers. C’est toute la littérature socialiste du début. Et alors je me pose la question : comment se fait-il que la gauche contemporaine officielle dans toute l’Europe – la seule exception ce sera en Amérique latine où les choses sont très différentes pour des raisons différentes, Bolivie, Équateur, Venezuela, etc. – telle qu’elle existe depuis 30 ans, celle qui se présente comme la seule force de changement, celle qui se définit curieusement comme la seule alternative concevable aux forces du passé – rappelez vous mai 68 : « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi » ; or j’ai quand même plutôt l’impression que ce qui est derrière nous est moins inquiétant que ce qui est devant nous […] – comment se fait-il que cette gauche ait fini par considérer que ces trois critiques que je vous ai présentées étaient archaïques, dépassées, n’avaient plus aucun rapport avec le monde dans lequel nous vivons et qu’elles étaient même peut-être de nature à nous reconduire au goulag si jamais on avait l’idée de les reprendre à notre compte ?»

 

Source: Monptellier journal

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 12:25

Toute ressemblance ou similitude avec le FN est évidemment ... justifiée.

Pour l'UPAC, Kyosen.

 

 

Travailler plus, pour travailler encore plus !

 

Après avoir réformé le système bancaire, et rendu sa solvabilité à l'Allemagne. Hjalmar Schacht va réorganiser l'économie allemande. Ses mesures liberticides qui peuvent sembler anticapitalistes sont en réalité du pain béni pour les patrons allemands. La baisse du chômage est réel, et les salaires sont versés mais les allemands ont sacrifié leur liberté contre un travail, du pain, et des armes.

De l'hypocrisie socialiste aux aberrations capitalistes

Sans réel consistance économique le parti nazi va trouver avec la crise de beaux arguments qui va très vite convaincre les classes moyennes allemandes terrorisées par le chômage, et la misère : 

 
 
Fini la lutte des classes tous les allemands seront égaux ! 

Fini l'exploitation, et l'esclavage du capitalisme. L'industrie et l'économie seront au service du pays ! 

Fini les taux d'intéret, seul le travail comptera !

Fini les dividendes aux actionnaires !

Fini les logements insalubres, et les sans abris !

Fini les patrons voyous, et les hauts revenus !

Et des rivières de schnaps couleront....

A travers un discours populiste, anti capitaliste, et enorgueillissent la fierté nationale. Hitler, et Schnacht passent presque pour des leaders d'une nouvelle révolution prolétarienne. Leur politique est en réalité tout ce qu'il y a de plus capitaliste, l'un comme l'autre croient que pour tirer le meilleur de l'industrie il faut créer un marché solide et attractif pour les capitaux.

La grande "révolution nationale" promise en 1933 se transforme peu à peu en un système où chaque allemand doit se vouer corps et âme à son entreprise où nation et travail ne font plus qu'un. Un allemand est un travailleur, et un travailleur est forcément allemand.

Tout d'abord la régorganistation des entreprises. Une chambre économique du Reich se crée, la Reichswirtschaftskammer, sa fonction est de regrouper les différentes entreprises en six cartels : industrie, artisanat, commerce, banque, assurances, et énergie. A coté se trouve un commissaire au prix chargé de maitriser l'inflation. Système pyramidale où chaque groupe se divise en sous groupe avec par exemple pour l'industrie : 7 Hauptgruppen pour le minerai, la métallurgie, ... La bureaucratie y est omniprésente, et les décisions importantes sont prises au sommet. Cela crée un véritable casse tête à la base en cas d'importation de produits étrangers, ou renégociation de salaires. Ce système complexe fait le jeu de l'état qui peut dès lors controler des sociétés en leur imposant ses décisions. C'est ainsi que les dividendes des actionnaires sont plafonnées à 6% pendant quelque temps ou que l'industrie lourde est obligé d'acheter du minerais allemand. Ca fait aussi le jeu du patronat qui peut dès lors controler les prix, les salaires, la durée du temps de travail même si ce système kafkaien paralyse certains secteurs comme celui du textile. Le regroupement des secteurs économique en cartel fera de l'économie allemande l'une des plus prospère au monde. La Hermann-Göring Reichswerk regroupera plus de 228 sites sidérurgiques et sera le cartel sidérurgique le plus grand du monde. D'autres tels qu' IG farben pour la chimie, ou Siemens pour l'électronique mangeront également leur part du gateau. Durant la guerre en esclavagisant les prisonniers des camps, et dans les années 30 le peuple allemand.


En effet, la grève est interdite, les syndicats sont interdits, les associations sont interdites, les salaires sont gelés et sont équivalent au minimum chômage, des ersatz remplacent les produits de consommation courantes, le temps de travail augmente. Dès 35 la priorité est donnée à l'armement plutôt qu'aux biens alimentaires. Le rationnement fait son apparition bien avant la guerre. Pour contrôler la masse et donner une apparence d'égalité entre tous les allemands, un syndicat unique est créé sur les bases de l'ancien syndicat nazi NSBO, le "deutsche Arbeitsfront", front allemand du travail.

Ce syndicat se veut l'unification du patronat, des employés, et des ouvriers. Il va en réalité diviser chaque catégorie. Les employés, et ouvriers sont dès 33 massivement adhérents au Arbeitsfront. Le patronat va lui s'abstenir mais un décret de 34 le fait adhérer aux Industriegruppen. Racroché non pas à l'Abeitsfront mais au Reichswirtschaftskammer. Les Industriegruppen sont ensuite fusionnés avec les anciennes corporations pour créer de nouveaux groupes au sein du Reichswirtschaftskammer, les Wirtschaftsgruppen.

Le tout relier par une autre organisation la Vereinbarung.

Vous suivez ? Non ? Et bien eux non plus à l'époque.

Pour résumer on a une organisation syndicale des ouvriers, et des employés quasiment sans pouvoir, la Arbeistfront rattaché à son sommet à ce qu'on appelle la Arbeistkammer (chambre de travail).

Et puis vous avez une organisation patronale la Wirtschaftgruppe rattachée non pas à l'Arbeistkammer (ça aurait trop simple) mais à la chambre économique du Reich, la Reichswirtschaftskammer. Mais bien que rattaché à la chambre, elle ne traite que des questions d'ordre professionnel type contrat de travail, les questions d'ordres commerciales types salariale, ou prix restent à la main des cartels.

La Vereinbarung devant faire la liaison entre les deux organisations pour faire illusion d'équité.

Rajouter à cela la loi d'organisation du travail du 24 Janvier 1934, la Arbeitsordnungsgesetz. Découlant du Führerprinzip énoncant que tout chef d'entreprise est un führer en son entreprise, et interdisant le droit de grève. Et vous obtenez une mascarade d'organisation syndicale où ouvriers comme employés n'ont aucun pouvoir.

Les grands discours anti-capitaliste de 1933 débouchent donc sur un système complexe où l'employé ne peut rien en cas de conflit, le patronat bien que ralentit par la complexité du système peut compter sur une main d'oeuvre bon marché, et servile. 

Pourquoi servile ? Parce que les lois sur le travail sont modifiées, et peu à peu les allemands voient leur liberté leur échapper. 

L'Arbeitsbuch est un livret de travail fourni aux allemands ayant fait la preuve de leur aryennité nécessaire pour postuler à un emploi. Donné seulement aux vrais allemands il a deux usages. Un il empêche tout étranger ou juif de travailler dans une entreprise allemande, et de deux elle oblige le travailleur allemand à se rattacher jusqu'à nouvel ordre à son entreprise. Une vraie politique liberticide empêchant les allemands de changer de poste, ou d'en refuser un.

De plus suite à la politique de l'Arbeitsscheu, "fainiant", l'office pour l'emploi considère que toutes les personnes aptes au travail refusant deux postes ou démissionnant deux fois sont qualifiés de "rétif au travail". La punition est les travaux forcés dans les camps. 

Ceux qui vivent de larcins, ou ceux qui dorment dans la rue sont arrêtés et forcer au travail dans les camps. Les mendiants, et la petite délinquance sont mis en esclavage. C'est dans toute l'absurdité de ce sytème que Reinhard Heydrich, chargé de la sécurité intérieure à cette époque, dicte même les quotas de ses arrestation en fonction des besoins de l'industrie.

De plus en plus sécurité, et le travail s'entremêlent, la répression par la loi, et les camps maintiennent l'ordre, les patrons n'aimant pas les troubles. En effet une grève coute en production, et en argent, ... C'est donc tout naturellement que certains services rattachés au ministère du travail passe au ministère de l'intérieur.

Le Reichsarbeitsdienst, ou service obligatoire du travail va s'adresser aux allemands, et aux allemandes de 18 à 25 ans. Service civil qui consiste à travailler six mois gratuitement ou contre une très faible rémunération dans des politiques de grands travaux comme la ligne Westwall. Avant 1939, les hommes sont envoyés pour des travaux autoroutiers ou agricoles, tandis que les femmes doivent accepter de travailler gratuitement dans une famille pour effectuer leur service des ménagères. A partir de septembre 1939 les femmes auront le droit d'effectuer des taches agricoles, et sanitaires. L'accès aux études supérieures est empêché si les jeunes allemands n'ont pas effectué leur service du travail obligatore.

L'Organisation Todt est l'un des exemples de ces cartels semi-étatiques bénéficiant le plus de cette main d'oeuvre forcé par la loi, et peu cher. Elle crée des ouvrages de génie civile et militaire. Les autoroutes allemandes c'est eux, les barrages c'est eux, les bases sous marines c'est encore eux, et le mur de l'atlantide c'est toujours eux. Pour créer toutes ces structures l'organisation se sert d'abord du Service du Travail Obligatoire des jeunes allemands. Le projet Autobahn réalise ainsi 3000 km d'autoroute jusqu'en 1938. Puis durant la guerre, ils vont se servir de leur expérience du STO pour enroler tous les allemands quelque soit leur âge, tous les hommes valides des pays conquis, et tous les prisonniers de guerre. 

Véritable pilier du nazisme, l'organisation Todt porte son nom de l'ingénieur Fritz Todt. Ce que Schacht est à l'économie, Todt l'est à la construction. Il meurt en 1942 dans un accident d'avion après une rencontre avec Hitler à son QG "la tanière du loup". QG qu'il a également construit. On retrouvera le nom d'Albert Speer à la tête de l'organisation par la suite.

 

Il est impossible de finir sur l'économie nazi. Sans prendre en compte les mesures xénophobes, et antisémites.

Il faut consommer du made in Deutsch !

Dès 33, le régime organise des boycotts de magazins juifs et de tous les produits étrangers. En effet, les produits anglais, et américains sont considérés comme faisant parti du grand système judéo-bolchévique. La réponse ne se fera pas attendre et les anglo-saxons boycotteront à leur tour les produits allemands. Comme on l'a vu les allemands ont un besoin vital du commerce extérieur. Cette posture trop radicale va être vite abandonnée. Et par la suite, même la nuit de Cristal sera fermement condamnée, et très controversée par les dirigeants nazis. L'explication ne se trouve pas dans une compassion subite mais dans le fait qu'elle détériore l'image du Reich à l'étranger.

 Il y a donc une illusion à conserver par le régime. Les juifs ne seront pas envoyés dans les camps mais forcés à émigrer. On constate qu'entre 1933 et 1938, les seules associations autorisées sont celles qui favorisent l'émigration juive en Palestine. Un office de l'émigration juive est également créée. Vicieusement les nazis utilisent la loi pour pousser hors du territoire les juifs allemands, et passent des accords avec la Grande-Bretagne, et les partis sionistes pour les faire s'installer en Palestine.

Ceci est un des grand tabou de notre histoire.

Par une suite d'intérets convergents juifs de palestines, anglais, et nazis vont s'entendre. Les juifs de Palestine sont motivés par une pensée sioniste, ils ont besoin d'une population importante pour recréer un état d'Israël et contre-balancer les palestiniens. L'Angleterre accepte car ses relations avec l'Allemagne se sont réchauffées vers 35 et surtout vend des visas à très bon prix à l'Office de l'émigration juive. Quant aux raisons de l'Allemagne elles sont évidentes.

C'est tout un système qui va se mettre en place pour faire émigrer les juifs allemands où chacun profitera de cette population fragilisée. Pour émigrer il est demandé aux juifs allemands d'acheter leurs visas, et surtout de disposer d'une somme de 5000$. Somme énorme pour l'époque ils ne l'obtiennent qu'en vendant leurs biens. Et pour les plus riches, une loi est votée les obligeant à tout vendre avant d'émigrer. On crée une banque en Allemagne permettant la vente des biens et le transfert de l'argent en Palestine. Une commission est retenue par les allemands mais également à l'arrivée par les partis juifs palestiniens. Cet argent étant nécessaire pour la reconstruction de l'état d'Israël. Ce sont plus de 250 000 juifs allemands, la moitié de la population juive du pays qui émigrera en Palestine. Et lorsque la guerre débutera les nazis garderont une bonne partie de cet argent.

Les logements inoccupés, et les emplois libérés par ces mesures anti-sémites et xénophobes reviennent ensuite aux allemands. Avant d'être des meurtriers, les nazis sont des voleurs.

La logique du "droit du sang", d'une reprise en main par un "Etat Fort", et les discours mielleux anticapitaliste poussent les allemands vers le crime et la guerre. Effectivement manipulés par des médias incompétents, et contrôlés par l'état ; il n'en reste pas moins que le grand mot qui qualifie le peuple allemand des années trente est : INDIFFERENCE. Et c'est le pasteur Martin Niemöller qui décrira le mieux cette situation :

Lorsqu'ils sont venus chercher les communistes
Je me suis tu, je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je me suis tu, je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs
Je me suis tu, je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.

 

Mars 2011 - Une loi est votée en france contre le port du voile intégrale. Le nombre de femmes portant ce voile est d'un millier en France. Cette loi est considérée comme la meilleure de l'année 2011 selon un sondage.

Juillet 2011 - Un extrêmiste du nom de Breivik assassine 77 personnes en Norvège. Il se réclame d'une organisation européenne d'extrême droite. Les psychiatres le considèrent comme fou.

Septembre 2011 - Un tram est réquisitionné par la police pour l'expulsion d'une centaine de roumains. Ce type de réquisition ne s'était pas produit depuis la seconde guerre mondiale.

Octobre 2011 - Une cellule néo-nazie est découverte en Allemagne. Une dizaine d'immigrés Turcs et Grecs ont été tués par cette cellule entre 2000 et 2006. La chancelière allemande dit sa surprise.

Novembre 2011 - L'Angleterre oblige les chômeurs à travailler gratuitement pour toucher leurs allocations.

Décembre 2011 - Les candidats à la présidentielle française proclament à l'unisson qu'il faut acheter "Made in France".

Décembre 2011 - Tuerie en Italie. Des marchands ambulants sénégalais sont assassinés par un extrêmiste. Il se suicide.

Décembre 2011 - La Hongrie expérimente le travail obligatoire pour les bénificiaires de l'aide sociale. La population la plus visée est celle des Roms. Les Hongrois félicitent cette mesure.

 

Sources :

Herodote.net

Nazisme au fil des jours

Hjalmar Schacht, financier et diplomate (1930-1950)

Les apparences de la prospérité

La physionomie du III°Reich à la fin de 1935

L'organisation de l'économie allemande

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 17:07

Dès le début de l’année 1918, la révolte contre la guerre se renforce en Allemagne, que ce soit à l’arrière où les ouvriers multiplient les grèves ou sur les front où les soldats en ont assez de se faire massacrer pour les intérêts des capitalistes et le prestige des officiers. Pendant 6 jours, du 28 janvier au 3 février 1918, jusqu’à un million de travailleurs se mettent en grève pour  « la conclusion rapide d’une paix sans annexion »,  la levée de l’état de siège et la libération des prisonniers politiques. De nouvelles grèves éclatent du 15 au 17 avril.

 

Fin 1917 / début 1918 : Fraternisation de soldats russes et allemands sur le front

Mais c’est à Kiel que commence la révolution. Il est déjà certain que l’Allemagne a perdu la guerre. L’état-major, néanmoins, cherche à continuer les combats “pour l’honneur”, un honneur d’autant plus facile à défendre que ce n’est pas avec le sang des généraux qu’il se paye, mais avec celui des soldats.

Soulèvement des marins et des ouvriers à Kiel

Le 30 octobre, les matelots de deux navires refusent d’appareiller, les 400 mutins sont emprisonnés le 31 octobre, ce qui, loin de calmer les marins et les ouvriers de la ville, renforce leur colère. Des manifestations de masse sont organisées pour la libération des marins emprisonnés, des conseils d’ouvriers et de soldats sont constitués. A la revendication de libération des 400 marins, ouvriers et soldats de Kiel ajoute celle de l’abdication du Kaiser. Le 5 novembre, après une journée de grève générale, ouvriers et soldats s’emparent du pouvoir et le drapeau rouge flotte sur Kiel.

 

Le 6 novembre, des conseils d’ouvriers et de soldats se créent à Hambourg et à Brême. La grève générale est proclamée à Hambourg. Parmi les principales revendications des ouvriers et des soldats : la paix et la fin de la monarchie. Le 7 novembre, la révolution gagne Munich, Cologne, Hanovre,… la famille royale de Bavière, les Wittelsbach, est chassée de Munich. Le 8 novembre, Rosa Luxemburg est libérée, la révolution gagne Leipzig, Francfort, Dresde…

 

 

Des soldats révolutionnaires font flotter le drapeau rouge, Porte de Brandenbourg à Berlin

Au 9 novembre : la révolution gagne Berlin. A cette date, des conseils d’ouvriers et de soldats ont pris le pouvoir dans les villes suivantes : Kiel, Lübeck, Flensburg, Schleswig, Rendsburg, Cuxhaven, Wilhelmshaven, Bremerhaven, Oldenburg, Brême, Brünsbüttel-Koog, Hambourg, Rostock, Hanovre, Braunschweig, Bielefeld, Krefeld, Düsseldorf, Kassel, Francfort (Main), Mannheim, Stuttgart, Augsbourg, Munich, Rosenheim, Passau, Nuremberg, Bayreuth, Chemnitz, Dresde, Leipzig, Magdebourg et Berlin.

 

 

Manifestation de marins à Wilhelmshaven

Face à la menace révolutionnaire, Max de Baden annonce l’abdication de Guillaume II et démissionne pour donner le pouvoir à Friedrich Ebert qui constitue un gouvernement social-démocrate. Philipp Scheidemann (SPD) proclame la République allemande depuis le Reichstag.

 

 

Manifestation à Potsdamm

Karl Liebknech est libéré par la révolution.  Elu au Reichstag en 1914, il avait refusé de voter les crédits de guerre, et déclaré en 1915 : “l’ennemi principal est dans notre pays !” : “L’ennemi principal du peuple allemand est en Allemagne : l’impérialisme allemand, le parti de la guerre allemand, la diplomatie secrète allemande. C’est cet ennemi dans son propre pays qu’il s’agit pour le peuple allemand de combattre dans une lutte politique, en collaboration avec le prolétariat des autres pays, dont la lutte est dirigée contre ses propres impérialistes.”

 

 

Karl Liebknecht proclame la Libre République Socialiste d'Allemagne

A 16 heures, depuis un balcon du château de Berlin, Karl Liebknecht proclame la Libre République Socialiste d’Allemagne :

“Le jour de la révolution est arrivée. Nous avons imposé la paix. La paix est à ce moment certaine. (…) La domination des Hohenzollern, qui ont vécu pendant des siècles dans ce château, est terminée. A cette heure, nous proclamons la Libre République Socialiste d’Allemagne” .

Il conclut son discours par ces mots : “Nous devons mobiliser toutes les forces pour construire le gouvernement des ouvriers et des soldats, mettre en place un nouvel ordre étatique du prolétariat, un ordre de paix, de bonheur, de liberté pour nos frères d’Allemagne et pour nos frères du monde entier. Nous leur tendons la main et les appelons à la réalisation de la révolution mondiale”.

Pour les sociaux-démocrates, le départ du Kaiser marquait la fin de la révolution. Pour les spartakistes, qui bientôt allaient fonder le Parti Communiste d’Allemagne, elle ne faisait que commencer.

Le gouvernement social-démocrate utilisera toute sa force, tous les moyens de répression, pour “rétablir l’ordre”, celui qui, même sans Kaiser, maintient les privilèges d’une minorité capitaliste, cet ordre qui, de 1914 à 1918, avait envoyé une génération d’enfants d’ouvriers et de paysans du monde entier se faire massacrer dans les tranchées et qui préparait déjà de nouveaux carnages.

 

 

"Que veut Spartakus ?", programme du KPD

En publiant le 14 décembre 1918 le texte de Rosa Luxemburg qui allait devenir le programme du Parti Communiste d’Allemagne, la Ligue Spartakiste posait alors la question fondamentale qui est toujours d’une brûlante actualité :

“La guerre mondiale a placé la société devant l’alternative suivante : ou bien maintien du capitalisme, avec de nouvelles guerres et un rapide effondrement dans le chaos et l’anarchie ou bien abolition de l’exploitation capitaliste.

Avec la fin de la guerre mondiale, la bourgeoisie et sa domination de classe ont perdu tout droit à l’existence. La bourgeoisie n’est plus en mesure de tirer la société du terrible chaos économique que l’orgie impérialiste a laissé après elle.

Dans des proportions énormes, des moyens de production ont été anéantis ; des millions d’ouvriers, les meilleures cohortes et les plus actives de la classe ouvrière, ont été massacrés. Lorsque ceux qui sont restés en vie rentrent dans leurs foyers, ils voient devant eux le visage grimaçant du chômage, de la famine et des maladies qui menacent d’anéantir jusqu’à la racine la force populaire. Le fardeau énorme des dettes de guerre rend inéluctable la banqueroute financière de l’Etat.

Pour échapper à cette confusion sanglante, pour ne pas choir dans cet abîme béant, il n’existe d’autre recours, d’autre issue, d’autre salut que le socialisme. Seule la révolution mondiale du prolétariat peut mettre de l’ordre dans ce chaos, donner à tous du travail et du pain, mettre un terme au déchirement réciproque des peuples, apporter à l’humanité écorchée la paix, la liberté et une civilisation véritable ; A bas le salariat ! Tel est le mot, d’ordre de l’heure : au travail salarié et à la domination de classe doit se substituer le travail coopérateur, les moyens de travail ne doivent plus être le monopole d’une classe, mais devenir le bien commun de tous. Plus d’exploiteurs ni d’exploités ! Réglementation de la production et répartition des produits dans l’intérêt de tous ; suppression à la fois du mode de production actuel, de l’exploitation et du pillage et aussi du commerce actuel qui n’est qu’escroquerie.

A la place des patrons et de leurs esclaves salariés, des travailleurs coopérateurs libres. Le travail cesse d’être un tourment pour quiconque, parce qu’il est le devoir de tous ! Une existence digne et humaine pour quiconque remplit ses obligations envers la société. Dès lors la faim n’est plus la malédiction qui pèse sur le travail, mais la sanction de l’oisiveté.

C’est seulement dans une telle société que sont extirpées les racines de la haine chauvine et de l’asservissement des peuples. C’est alors seulement que la terre ne sera plus souillée par l’holocauste d’être humains, c’est alors seulement qu’on pourra dire : cette guerre a été la dernière !

A l’heure présente le socialisme est l’ultime planche de salut de l’humanité. Au-dessus des remparts croulants de la société capitalistes on voit briller en lettres de feu, le dilemme prophétique du Manifeste du Parti communiste :

Socialisme ou retombée dans la barbarie !

 

Source: Solidarité Ouvrière

 

 

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 13:15

L'UPAC vous présente une lettre de Michel Bakounine à un français datée de 1870. Sans aucune "germanophobie" comme les tenants du capital aiment à qualifier toute critique de l'attitude des dirigeants allemands d'aujourd'hui, nous remarquerons que ce qualificatif est complètement erronée si nous considérons Bismark comme le symbole du capitalisme actuel dans son expression impérialiste et que la vision faite par Bakounine de la crise de 1870 est d'une actualité criante, particulièrement sur la bourgeoisie française qui n'a décidément pas changée. 

 

Pour l'UPAC, Kyosen.

 

 

                         Lettre 

1er septembre 1870.
Mon cher ami,

Les derniers événements ont placé la France dans une telle position, qu'elle ne peut plus être sauvée d'un long et terrible esclavage ; de la ruine, de la misère, de l'anéantissement, que par une levée en masse du peuple armé.

Votre armée principale étant détruite, — et cela ne fait plus de doute aujourd'hui, — il ne reste à la France que deux issues : ou bien se soumettre honteusement, lâchement, au joug insolent des Prussiens se courber sous le bâton de Bismark et de tous ses lieutenants pomÈraniens ; abandonner au despotisme militaire du futur empereur d'Allemagne l'Alsace et la Lorraine ; payer trois milliards d'indemnités, sans compter les milliards que vous aura coûtée cette guerre désastreuse ; accepter de la main de Bismark un gouvernement, un ordre public écrasant et ruineux, avec la dynastie des Orléans ou des Bourbons, revenant encore une fois en France à la suite des armées étrangères ; se voir pour une dizaine ou une vingtaine d'années réduite à l'état misérable de l'Italie actuelle, opprimée et comprimée par un vice-roi qui administrera la France sous la férule de la Prusse, comme l'Italie a été jusqu'ici administrée sous la férule de la France ; accepter, comme une conséquence nécessaire, la ruine du commerce et de l'industrie nationales, sacrifiés au commerce et à l'industrie de l'Allemagne ; voir enfin s'accomplir la déchéance intellectuelle et morale de toute la nation...

Ou bien, pour éviter cette ruine, cet anéantissement, donner au peuple français les moyens de se sauver lui-même.

Eh bien, mon ami, je ne doute pas que tous les hommes titrés et bien rentés en France, à très peu d'exceptions près, que l'immense majorité de la haute et moyenne bourgeoisie ne consentent à ce lâche abandon de la France, plutôt que d'accepter son salut par le soulèvement populaire. en effet, le soulèvement populaire, c'est la révolution sociale, c'est la chute de la France privilégiée. La crainte de cette révolution les a jetés, il y a vingt ans, sous la dictature de Napoléon III, elle les jettera aujourd'hui sous le sabre de Bismark et sous la verge constitutionnelle et parlementaire des Orléans. La liberté populaire leur cause une peur si affreuse, que pour l'éviter, il accepteront facilement toutes les hontes, consentiront à toutes les lâchetés, — dussent même ces lâchetés les ruiner plus tard, pourvu qu'elles les servent maintenant.

Oui, toute la France officielle, toute la France bourgeoise et privilégiée conspire pour les Orléans, conspire par conséquent contre le peuple. Et les puissances européennes voient la chose de bon œil. Pourquoi ? Parce que chacun sait bien que si la France essaye de se sauver par un formidable soulèvement populaire, ce serait le signal du déchaînement de la révolution dans toute l'Europe.

Pourquoi donc la restauration des Orléans n'est-elle pas encore un fait accompli ? Parce que la dictature collective et évidemment réactionnaire de Paris se trouve en ce moment forcément impuissante. Napoléon III et l'empire sont déjà tombés, mais toute la machine impériale continue à fonctionner ; et ils n'osent rien y changer, parce que changer tout cela, c'est proclamer la révolution, et proclamer la révolution, c'est justement provoquer ce qu'ils veulent éviter.

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Non au Front National !

Camarades ,

Ne nous livrons pas aux chants des sirènes fascistes, qui sous couvert d'un discours anti-systémique bien rôdé, ne visent qu'à instaurer un régime aux relents des années 30. Ne soyons pas naifs face à ce nouvel ordre moral que veulent imposer par le mensonge et la peur les tenants de la haine et du "sang pur". Sous couvert d'une fausse expression démocratique et médiatique, le FN ne s'est jamais détaché de ce qui a construit son origine : une droite populaire qui rejette le prolétaire, une droite chrétienne qui rejette le non-croyant ou l'autre croyant, une droite corporatiste qui rejette l'union des travailleurs. Le FN a ses petits groupuscules néo-nazi dont il se défend d'être en lien publiquement mais avec qui il travaille bien tranquillement  : GUD, bloc identitaire et autres "natios".

    Et lorsque l'on se penche sur son programme politique le vernis craque : Contre la retraite par répartition et tout ce qu' a fondé le CNR de 1945 (où était-il lors des manifs de 2010 ?)  , contre les droits des salariés ( poujadiste un jour, poujadiste toujours !) etc... 

De nombreux documents démontrent l'imposture du FN. L'UPAC vous en propose deux :

- Celui du collectif communiste Prométhée dans son numéro 85, (site net : http://promcomm.wordpress.com), 5 pages.

-Celui du collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), qui s'intitule "FN, le pire ennemi des salarié(e)s" et dont le lien est sur le blog, 29 pages. 

 

Ne lâchons rien ! 

Face au bras tendu du facho, levons le poing ferme du prolo !! 

 

Vêtements et accessoires skinheads et Antifas.

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             Site "FFC Production": Clic< link

 

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