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Antifascistes !

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Vive la CGT 1906

Parce que nous sommes attachés à l'esprit de la Charte d'Amiens de 1906 qui fonda les bases du syndicalisme révolutionnaire, parce que nous nous opposons à la dérive réformiste de notre confédération depuis les années 1970 et que nous condamnons la déviance contre-révolutionnaire de notre CGT depuis la fin des années 90, nous avons fait le choix de ne pas mettre en lien le site de la confédération ainsi que celui de l'UD de la Creuse qui ont pris le chemin d'un syndicalisme bureaucratique et élitiste.

 

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 21:39


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Lors des élections à la Douma d’Etat de ce 4 décembre, la société russe a, grâce à Internet et aux informations fournies par des milliers d’observateurs volontaires, pu prendre la mesure des falsifications massives profitant au parti dirigé par Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev : Russie unie. Le meeting de protestation organisé le 5 décembre a constitué le point de départ d’un mouvement de contestation du système politique en place qui ne cesse de prendre de la vitesse. Le 10 décembre, des mobilisations massives « Pour des élections honnêtes » organisées par des groupes d’opposition issus de différentes tendances politiques ont eu lieu à Moscou et dans presque toutes les grandes villes de Russie.

Selon différentes estimations, ce sont entre 40 000 et 60 000 personnes qui sont descendues sur la place Balotnaya à Moscou. À Saint-Pétersbourg on en comptait près de 10 000, et dans certaines régions (Ekaterinbourg, Novossibirsk, Rostov et d’autres), entre 3 000 et 5 000. Le caractère spontané des mobilisations constitue l’un des éléments qui différencie le plus ces événements de, par exemple, la « Révolution orange » de 2004 en Ukraine. L’opposition n’était absolument pas prête à une politisation soudaine de la société et ne s’attendait pas non plus à ce qu’elle prenne la rue. Le mouvement n’avait pas de direction clairement définie et la plupart des participants au meeting du 10 décembre n’ont pas affirmé leur soutien à l’une ou l’autre des personnalités politiques connues qui occupaient la scène. Deux semaines plus tard, le 24 décembre, un nouveau meeting a rassemblé plus de 100 000 personnes à Moscou. Cela en fait la mobilisation la plus massive de toute l’histoire de la Russie postsoviétique.

Les forces politiques

Les partis représentés au Parlement, qui font partie intégrante du système de la « démocratie dirigée » et qui ont obtenu une place dans la nouvelle Douma, – le Parti communiste russe (PCR), le parti Russie Juste de centre-gauche et le LDPR (Parti libéral-démocrate de Russie, populiste surfant sur le nationalisme) de Jirinovski – ont exprimé leur désaccord vis-à-vis du résultat des élections mais l’ont accepté dans les faits. Ils n’ont pas soutenu les revendications concernant l’annulation des élections du 4 décembre et l’organisation d’un nouveau scrutin, tout comme ils ont refusé de soutenir le mouvement naissant. Bien que des représentants du PCR et de Russie Juste aient pris la parole lors des meetings du 10 décembre, l’immense majorité ne considère pas ces partis comme des forces capables de mener le mouvement. Ainsi, à peu près 1 000 personnes se sont rendues le 18 décembre au meeting organisé par le PCR.

Ce sont en fait les forces politiques exclues depuis de nombreuses années du système Poutine et qui peuvent compter sur leur expérience du travail public et de l’organisation de mobilisations dans la rue qui jouent un rôle politique majeur dans le mouvement : les libéraux (surtout le mouvement « Solidarnost » de Boris Nemtsov), l’extrême droite (les mouvements « Russes », « contre l’immigration illégale », etc.) et l’extrême gauche (Front de gauche, Mouvement socialiste de Russie (RSD), les anarchistes). En outre, les organisations citoyennes telles que le mouvement des observateurs indépendants, les défenseurs des droits de l’homme, le mouvement « ruban blanc » sont également très actifs.

Bien que pour le moment les libéraux occupent le devant de la scène, aussi bien l’extrême droite que l’extrême gauche tentent d’affirmer leur présence, participent au comité organisationnel et proposent des orateurs. La « bataille pour la scène » s’accompagne de conflits. Ainsi la droite siffle et crie durant les interventions des libéraux et de la gauche, et la gauche en fait de même durant les interventions de la droite.

Les leaders

Parmi les leaders ayant fait connaître leur nom et obtenu leur popularité dans le cadre des mobilisations on trouve Alexeï Navalnyi, un jeune activiste issu de la société civile et de la lutte contre la corruption qui n’est membre d’aucun parti. Il prône une synthèse entre les libéraux et les nationalistes « modérés », entretient ouvertement de nombreux contacts avec l’extrême droite qu’il considère comme « une part importante du mouvement, représentative de la population ». On trouve également les leaders libéraux Boris Nemtsov et Vladimir Ryjkov qui ont commencé leur carrière dans les années 1990 dans le « camp Eltsine ». Ils disposent du soutien des médias libéraux mais leur passé les discrédite largement aux yeux de la majorité des participants. Il faut également nommer Sergueï Oudaltsov, leader du Front de gauche, un jeune activiste social et politique au passé post-stalinien. Il semble que les autorités considèrent Oudaltsov comme le plus dangereux des leaders du mouvement. Il est écroué et retenu par la police depuis près d’un mois par le biais d’accusations montées de toutes pièces et l’impliquant dans de petits délits. Sa libération était une des revendications des meetings des 10 et 24 décembre. Son intervention vidéo du 24 décembre a rencontré un soutien massif. Ilya Ponomaev, député au Parlement pour Russie Juste et proche du Front de gauche, joue également un rôle très actif. Par ailleurs, parmi les participants aux meetings se sont les figures dites « apolitiques » – les journalistes, les écrivains et les acteurs entretenant principalement des vues libérales – qui jouissent de la plus grande popularité.

Les masses

On peut affirmer sans crainte que la majorité absolue des participants aux mobilisations ne soutient aucune force politique. Les 10 et 24 décembre, nombre de personnes présentes n’écoutaient pas les orateurs sur la scène mais faisaient preuve d’un grand intérêt pour les échanges et discussions politiques à l’intérieur du meeting. Selon les données sociologiques intéressantes récoltées par le centre Levada, au meeting du 24 décembre à Moscou 60% des participants étaient des hommes, 62% avaient une formation de l’enseignement supérieur, 31% avaient entre 25 et 39 ans, près de 25% avaient moins de 25 ans et 23% avaient entre 40 et 55 ans. La majorité se range dans la catégorie « spécialiste » (46%) ou bien « étudiant » (12%). En réponse à la question concernant les convictions politiques, la majorité s’est affirmée « démocrate » (31%), « socio-démocrate » (10%) ou communiste/de gauche (13%). On peut également affirmer que de nombreux représentants de la « classe moyenne », du secteur public et des pensionnaires étaient présents aux meetings.

La tactique de la gauche

Depuis le départ, la gauche – Front de gauche, RSD, les anarchistes et d’autres – joue un rôle important dans le cours des événements. À Saint-Pétersbourg des membres du RSD ont pris la parole lors des meetings et ont intégré le comité organisationnel. À Moscou un représentant du RSD aurait dû avoir la parole le 24 décembre, mais il ne l’a finalement pas obtenue en raison de manœuvres de la part des libéraux. Dans plusieurs régions (Irkoutsk, Perm, Novossibirsk, Kalouga, Iaroslav) le RSD faisait partie des organisateurs et nos représentants ont pris la parole lors des meetings.

Dès le départ, nous, RSD, nous sommes exprimés en faveur de la plus étroite collaboration possible entre tous les représentants de la gauche radicale lors des mobilisations, pour une tactique commune, pour la formation de ce que nous qualifions de « pôle de gauche » lors des meetings massifs.

Depuis le 5 décembre nous participons activement aux réunions permanentes des groupes de gauche où l’on discute de la situation et de la coordination des actions. Le Front de gauche, les anarchistes, les « Communistes de Russie » (fraction du PCR), le Parti communiste des travailleurs et d’autres y participent également.

L’orientation commune principale consiste à créer des espaces alternatifs à l’intérieur des meetings et à provoquer la discussion avec les passants. Le 24, à Moscou, le RSD disposait d’un stand où il exposait sa littérature et avait organisé un atelier de confection de pancartes auquel pouvaient participer tous ceux qui le souhaitaient. Un « microphone vivant » avait été mis à la disposition de tous. Il y avait également un stand thématique contre la privatisation de la sphère de l’enseignement auquel participaient le syndicat des enseignants et des groupes d’étudiants. Les anarchistes avaient leur propre « micro ouvert ».

L’avenir

Il est évident qu’après le 24 il faut s’attendre à une chute de l’activité momentanée, liée à l’hiver et aux fêtes de fin d’année. Cependant, tous comprennent que les élections présidentielles du 4 mars seront décisives et qu’elles sont proches. Poutine essaiera de rester au pouvoir en remportant la victoire dès le premier tour, ce pourquoi il doit récolter 50% des voix. Avec sa popularité en chute libre, il semble évident que cela n’est possible que via des falsifications massives. Le prochain grand rassemblement est prévu pour le 1er février, date correspondant au lancement de la campagne présidentielle.

Nous avons l’intention de continuer le travail de renforcement du RSD (qui peut compter sur un flux de nouveaux militants) ainsi que les négociations pour la formation d’un front uni des organisations de gauche, en particulier avec le Front de gauche et d’autres.

Nos angles d’attaque pour les élections présidentielles : pas une seule voix à Poutine, pour un contrôle populaire sur les élections, pour un programme social (contre les privatisations et les mesures d’austérité, contrôle des corporations et des ressources naturelles), pour le développement de mobilisations massives comme condition principale d’un changement de système.

Déclaration de nos camarades du RSD. Traduit du russe par Charlotte Fichefet

 

Source: NPA

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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 18:54

 

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L'UPAC souhaite à tou(te)s les camarades antifascistes un bon triple A :

 

Antiraciste

 

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Anticapitaliste

 

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Antisexiste

 

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Et n'oublions pas que ...

 

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Salutations Antifas 2012 !

 

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 19:45

   

Les Jeunesses Nationalistes (sorte de section jeunesse du groupe « Œuvre Française »), fondées récemment à Lyon par Alexandre Gabriac, l’ex-élu FN au bras tendu, appellent à une manifestation de leurs troupes fascistes à Lyon le 14 janvier prochain.
Empêchons-là !

Une manifestation fasciste en plein coeur de Lyon

Le pay­sage d’extrême-droite lyon­nais s’est consi­dé­ra­ble­ment recom­posé ces deux der­niè­res années. Après les fras­ques nazies de Lyon Dissident et de leur local à Gerland du Bunker Korps, les vio­len­ces racis­tes engen­drées par la mani­fes­ta­tion des Jeunesses Identitaires / Rebeyne / la Traboule (leur local très contro­versé à St-Jean), c’est un nou­veau groupe qui a récem­ment fait son appa­ri­tion sur Lyon : Les jeu­nes­ses Nationalistes.

A l’occa­sion de la pré­sen­ta­tion de son mou­ve­ment (le 14 octo­bre 2011, dans des locaux mis à la dis­po­si­tion de l’Œuvre Française au Parc de la Tête d’Or), Alexandre Gabriac annon­çait déjà la tenue d’une telle mani­fes­ta­tion dans la presse « natio­na­liste » (com­pren­dre à droite de l’extrême-droite) :

Le Front natio­nal chas­sant les véri­ta­bles natio­na­lis­tes refu­sant de se plier aux nou­vel­les orien­ta­tions néfas­tes de sa direc­tion, il laisse der­rière lui de très nom­breux jeunes orphe­lins. Non pas orphe­lins de doc­trine, mais orphe­lins d’une struc­ture de jeu­nesse com­bat­tante, enga­gée sans aucune com­pro­mis­sion pour la défense et la vic­toire de notre idéal.

Organiser et former cette jeu­nesse : c’est ce que nous nous don­nons pour mis­sion.
[---]
Nous vou­lons affir­mer qu’un Français natu­rel ne peut être qu’issu de souche euro­péenne, d’une tra­di­tion spi­ri­tuelle et d’une culture intel­lec­tuelle com­mune.

Pour les Jeunesses natio­na­lis­tes, tout natio­na­liste est révo­lu­tion­naire, en ce sens qu’il ne reconnaît pas la légi­ti­mité du pré­sent ordre démo­cra­ti­que et mon­dia­liste.
[---]
Dans cette opti­que, nous uti­li­se­rons tous les modes d’actions réa­li­sa­bles pour le bien commun : des clas­si­ques trac­ta­ges et col­la­ges, en pas­sant par les actions « coup de poing » néces­sai­res pour expri­mer un rasle-bol, des mani­fes­ta­tions pour hono­rer notre mémoire…Mais aussi des ren­contres mili­tan­tes, camp de cohé­sion, d’été, d’hiver, des for­ma­tions, confé­ren­ces, dif­fu­sion de media, dans le but de cons­ti­tuer des équipes mili­tan­tes sou­dées, for­mées et prêtes au combat avec pour seul but la vic­toire de notre idéal.

La pre­mière grande action sym­bo­li­que des Jeunesses Nationalistes aura lieu pro­chai­ne­ment à Lyon. Nous orga­ni­se­rons une grande mani­fes­ta­tion ayant pour thème : « Honneur à nos morts, Honte à ceux qui les font tuer » en hom­mage aux 75 sol­dats fran­çais (la liste s’allonge de jour en jour) morts en Afghanistan pour des inté­rêts étrangers, que le Système oublie trop vite à notre goût.

Les autres opé­ra­tions pré­vues pour l’ins­tant ne peu­vent pas être dif­fu­sées à l’avance, la dis­cré­tion étant la clef de leur réus­site. Mais je pense que vous en enten­drez parler !

Début novem­bre il annon­çait sur Facebook la date de cette pre­mière mani­fes­ta­tion de son mou­ve­ment.

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Le thème de la mani­fes­ta­tion sera donc le retour les sol­dats d’Afghanistan, élément volon­tai­re­ment consen­suel pour ce jeune mou­ve­ment fas­ciste. La date et le par­cours ne sont pas encore dépo­sés en pré­fec­ture à l’heure d’écriture de cet arti­cle.

Une fois encore il est into­lé­ra­ble de lais­ser défi­ler en plein centre de Lyon un groupe fas­ci­sant, vio­lent et racis­tes. Mobilisons-nous et empê­chons cette mani­fes­ta­tion.

No pasa­ran !

Mais que sont les Jeunesses Nationalistes ?

Fondées dans le sillage de l’Œuvre fran­çais, grou­pus­cule fas­ci­sant gra­vi­tant à la marge du Front National autour d’Yvan Benedetti à Lyon, les Jeunesses Nationalistes sont diri­gées par un autre exclu du FN : Alexandre Gabriac. Ce der­nier a récem­ment fait la une de l’actua­lité pour ses récu­rents saluts nazis et ses photos en uni­forme de l’Œuvre fran­çaise.

L’acte de fon­da­tion de ce groupe a eu lieu lors du qua­tor­zième Forum de la Nation orga­nisé par l’Œuvre Française au parc de la tête d’Or.

Seule action actuel­le­ment au pal­ma­rès des jeu­nes­ses natio­na­lis­tes, une pitoya­ble action d’agit-prop devant Eram. Le groupe, dont le logo s’orne de conno­ta­tions fas­cis­tes mani­fes­tes (l’aigle, le fais­ceau des lic­teurs, etc.) mérite lar­ge­ment l’épithète fas­ciste : bras tendu de son petit leader, admi­ra­tion pour la Phalange espa­gnole, par­ti­ci­pa­tion à des mani­fes­ta­tions homo­pho­bes (kiss-in à St-Jean) ou catho­li­ques inté­gris­tes, dont ils essaient de gagner les faveurs en par­ti­ci­pant à leurs actions contre des pièces de théâ­tre tout en fré­quen­tant les néo-païens fran­che­ment nazis de Terre & Peuple [1].

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Gabriac tenant le stand des JN lors du Cinquième rendez-vous de la Droite Nationale à Paris (12/11/2011)
Pour la petite histoire on remarquera que Gabriac partage une table avec un autre groupe au passif violent : le GUD
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Des membres des JN à la manifestation des cathos intégristes à Rennes (10/11/2011)
Lors de la manifestation à l’appel de l’institut Civitas contre la pièce de Romeo Castellucci, « Sur le concept du visage du fils de Dieu ».

Les jeu­nes­ses Nationalistes

siège : 19 rue de Marseille LYON 7 Déclarée en pré­fec­ture le 19 octo­bre 2011

Identification R.N.A. : W691079748

No de paru­tion : 20110045 Département (Région) : Rhône (Rhône-Alpes) Lieu paru­tion : Déclaration à la pré­fec­ture du Rhône. Type d’annonce : ASSOCIATION/CREATION

Objet : pro­mou­voir le Nationalisme Français, défen­dre ses valeurs et prin­ci­pes ainsi que de déve­lop­per l’entraide entre les mem­bres de la com­mu­nauté natio­nale.

pré­si­dent : Alexandre Gabriac secré­taire : Edouard de Brisoult tré­so­rier : jona­than Colombet

On notera que l’adresse décla­rée à la pré­fec­ture cor­res­pond à celle de leur local, situé au rez-de-chaus­sée en face de l’église St-André, en plein cœur de la Guillotière, le quar­tier le plus mul­ti­cultu­rel de Lyon.

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Alexandre Gabriac avec Renaud Mannheim (fon­da­teur de Lyon Dissident) après la manif des « iden­ti­tai­res/soli­da­ris­tes/néo-nazis » à Lille

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Gabriac en 2008 ten­dant le bras droit et la main dans l’uni­forme de l’Œuvre Française

P.-S.

A Lyon, les fascistes n’ont pas eu le dernier mot :
- Une riposte antifasciste massive et déterminée face aux attaques d’extrême-droite (10/04/2010)
- Retour en photo sur la manifestation antifa du 9 avril à Lyon (09/04/2011)
- Interdiction puis cloisonnement à St Jean du rassemblement des identitaires et réussite de la manifestation antifasciste : A Lyon dans la rue - et sous la pluie - contre les racistes et leurs cochonneries (14/05/2011)
- Fermeture du local néo-nazi de Gerland (16/05/2011)

Portfolio

Gabriac tenant le stand des JN lors du Cinquième rendez-vous de la Droite (...) Des membres des JN à la manifestation des cathos intégristes à Rennes (...)

Notes

[1] Gabriac et Benedetti se sont ainsi rendus au raout le plus radical de l’extrême-droite le 13 novembre à Rungis, la « Table ronde » annuelle de Terre & Peuple. Son fondateur, Pierre Vial, reconnaît en Marc Augier, le dirigeant de la division des volontaires français au sein des Waffen SS, la Division Charlemagne, son père spirituel. Le forum « National social radical » atteste de la présence d’un stand du groupuscule de Gabriac à cet événement, dont le thème était l’opposition aux « lobbies » : l’affiche de l’événement montrait Sarkozy s’exprimant devant une affiche du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France.

 

Source: Rebellyon

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 18:52


Communiqué de presse du Comité International Contre la Lapidation, 26 décembre 2011 :


La République Islamique d’Iran étudie l’exécution de Sakineh Mohamadi Ashtiani. Cette menace nécessite une réponse internationale.

Malek Ajdar Sharifi, responsable du département de la justice de la province de l’Azerbaïdjan Oriental, a annoncé que la République Islamique d’Iran étudie la possibilité de transformer la peine de lapidation de Sakineh Mohamadi Ashtiani en peine de pendaison et dit qu’ils n’attendent que le feu vert du Ministère de la Justice pour exécuter Sakineh.

Il est clair que le régime n’a pas pu lapider Sakineh grâce aux protestations internationales. Le régime a arrêté son avocat et forcé Sakineh et son fils à “avouer” sur Press TV (NdT : télévision officielle du régime destinée à l’étranger) et de s’accuser eux-mêmes. On les a empêché tout contact avec des organisations internationales.

 

En prévoyant d’exécuter Sakineh, le régime islamique tente de montrer au monde que malgré les protestations de l’opinion publique, il continuera sa machine à exécuter afin d’assurer sa survie.

Le Comité International Contre la Lapidation déclare :

Ceci est une honteuse tentative du régime et de son système judiciaire criminel de tester la réaction de l’opinion publique internationale afin de créer les bases pour l’assassinat de Sakineh.

L’image de Sakineh est devenu un symbole international contre la lapidation et la Charria. Le monde s’est levé pour défendre Sakineh et a déclaré qu’il ne permettrait jamais aux sadiques et aux assassins de lapider encore des femmes et des hommes. En exécutant Sakineh, le régime islamique veut détruire tous les efforts pour la soutenir.

Chaque année, pendant la période du nouvel an, le régime tente d’assassiner des prisonniers célèbres. L’année dernière, il a exécuté Shahla Jahed et cette année il tente d’assassiner Sakineh.

Le Comité International Contre la Lapidation ne permettra pas l’exécution de Sakineh. Tous les gens et toutes les organisations qui se sont levés pour sauver Sakineh de la mort par lapidation doivent une fois encore se dresser pour aider à sauver sa vie.

Comité International Contre la LapidationComité International Contre les Exécutions


Pour plus d’informations, contactez:
Mina Ahadi
International Committee against Execution
International Committee against Stoning
Email: minaahadi@aol.com
Tel: 0049 (0) 1775692413
http://notonemoreexecution.org
http://stopstonningnow.com/wpress/

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 07:14

 

Vidéo source : TVNet Citoyenne

 

 


 

 

Source : Libération

 

23.12.2011

 

Les Fralib misent sur la qualité et la coopérative

 

Vendredi 23 décembre - Avant de fermer le rideau à la fin de la semaine, un papier publié ce matin dans le numéro spécial "Libé des solutions", dans le cadre d’un événement sur les scop (sociétés coopératives ouvrières de participation).

 

Ou comment les Fralib, qui évitent depuis plusieurs mois les pièges tendus pour faire dégénérer un mouvement constructif, se battent contre les licenciements que veut imposer l’actionnaire, Unilever, tout en travaillant sur un projet alternatif de reprise de l’activité en misant sur une qualité retrouvée...

 

Dans l’usine déserte, Yves Baroni montre une tête de mort sur un bidon. Salarié de Fralib, il se souvient qu’à son embauche, en 1997, l’aromatisation des thés était naturelle. L’entrepôt débordait de verveine, de tilleul, de concentrés de citron, de vanille et cannelle…

 

Le travail était précis, exigeant. L’entreprise était encore autonome dans ses approvisionnements, sa commercialisation. Puis Fralib a vu arriver les arômes de synthèse. Et une partie des activités a été externalisée par l’actionnaire, Unilever, qui a transformé Fralib en simple conditionneur, lui a retiré tout ce qui était rentable.

 

Cassés. Le chiffre d’affaires a chuté de 286 millions d’euros en 1999 à 23 millions en 2010. Et, en septembre 2010, Unilever a annoncé qu’il délocalisait l’activité en Belgique et en Pologne, pour augmenter la rentabilité. Les salariés avaient le choix. Rester et chercher un emploi dans un bassin sinistré, ou répondre à des propositions de reclassement, parfois en Pologne, à 420 euros par mois pour les ouvriers. Yves a refusé.

 

Depuis, il se bat pour rester à Gémenos, avec Fralib, mais sans Unilever. Avec les autres salariés, ils veulent créer une coopérative, reprendre la marque en misant sur une qualité retrouvée. Permettre l’existence d’une entreprise indépendante, souveraine, dont les emplois ne dépendraient plus d’un lointain actionnaire. Les deux plans de sauvegarde de l’emploi d’Unilever, préalable pour arrêter une activité qui mobilisait encore 182 personnes, ont été cassés à deux reprises par la justice.

 

Dans les attendus de son arrêt du 17 novembre, la cour d’appel d’Aix-en-Provence estime que présenter des postes en Pologne avec de tels salaires revient à ne rien proposer.

 

Alors Unilever prépare un nouveau plan, pendant que les salariés peaufinent leur plan de reprise avec l’aide d’un cabinet d’expertise payé par le conseil régional du socialiste Michel Vauzelle. L’idée serait de monter une société coopérative d’intérêt collectif (Scic), qui permet d’associer salariés, collectivités publiques et entreprises privées.

 

Des partenaires potentiels sont intéressés, des rencontres ont eu lieu à ce sujet lundi, et les conseils régional et général viendraient en soutien pour certains investissements et la garantie de prêts. Il faudrait aussi mobiliser le fonds stratégique d’investissement, créé pour les entreprises qui ont besoin d’investisseurs stables et pas seulement attirés par une logique financière de court terme.

 

Souveraineté. Les salariés veulent miser sur la qualité, le retour à l’aromatisation naturelle et se tourner vers le marché régional pour une partie de leurs approvisionnements en plantes.

 

Le développement local et durable est l’une des valeurs fondatrices du mouvement coopératif. Les salariés auraient aussi un droit de veto sur les orientations stratégiques. Et les bénéfices de l’entreprise, au lieu de filer en Suisse à la recherche d’une fiscalité plus douce, seraient réinvestis sous forme d’une réserve impartageable pour garantir la pérennité de l’entreprise. Sa souveraineté.

 

Selon les salariés, le seuil de rentabilité se situe aux alentours de 1 000 tonnes par an (un tiers de ce que Fralib conditionnait ces dernières années). Il faut auparavant obtenir d’Unilever la cession de l’outil, et surtout de la marque Eléphant. Le groupe répond qu’il n’en est pas question. Que le projet des salariés est utopique, qu’Eléphant « fait partie de [sa] stratégie de marque ». Pour tenter d’avancer, les salariés demandent une table ronde réunissant l’Etat, les collectivités territoriales et l’actionnaire. Sans réponse, pour l’instant, du gouvernement.

 

Ol.B.

 


 

Rejoignez le Comité National de Soutien et de lutte des FRALIB

 

Depuis l’annonce par le groupe Unilever de la fermeture de Fralib à Gémenos (13), seule usine de conditionnement de thé et d’infusions du groupe en France, les salariés s’opposent à cette volonté patronale de bradage, de délocalisation en Belgique et en Pologne, de suppression de 182 emplois pour faire toujours plus de fric.

 

Toutes les études du cabinet d’expertise comptable du Comité d’entreprise démontrent la profitabilité de Fralib.

 

Les salariés refusent le chômage, la précarité et la misère. Ils se sont engagés dans la construction d’une solution alternative qui a reçu le soutien du Conseil régional et de l’ensemble des collectivités territoriales, de très nombreux élus, de la population.

 

Ils veulent que la production et le conditionnement de thé et d’infusions restent à Gémenos, que la marque « Thé de l’Eléphant », implantée depuis 119 ans en Provence et commercialisée uniquement en France, poursuive son activité et permette le maintien des emplois. Ils exigent du groupe UNILEVER, des pouvoirs publics, des banques, les moyens pour préserver l’activité industrielle et sauvegarder l’emploi.

 

http://www.cgt-fralibvivra.net/

 

Source:

On Vaulx Mieux que ça ! Collectif de citoyens habitant et/ou travaillant à Vaulx-en-Velin, militantEs ou adhérentEs de diverses organisations syndicales ou d'associations, s'inspirant entre autres du programme du Conseil National de la Résistance et des diverses pratiques des Bourses du travail à leurs débuts. Nous faisons nôtre l'appel des Résistants et tous les appels dans le monde pour une vraie justice sociale et une véritable démocratie citoyenne.

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 18:18

XB-Creuse.jpg

 

L'UPAC était ce jour au rassemblement contre la venue de Xavier Bertrand à Guéret.

Nous vous livrons notre sentiment sur cette opération de com' à la sauce Goebbels.

 

Environ midi.

 

Qu'il était attendu le petit Xavier au service de radiothérapie de Guéret. Après un passage à l'EHPAD d'Azérables où l'a accueilli comme il se doit une bonne vingtaine de militants syndicaux et usagers des services publics en colères devant ce raccollage politico-médiatique de "Bébert" la propagande, il arriva enfin. Le teint hâlé, les dents blanches et le sourire forcé qui nous rappellent que ce petit bonhomme a commencé sa carrière de bonimenteur comme assureur, ce qui, sans s'en prendre à cette profession qui doit être respectée, montre que c'est une école parfois formatrice pour développer les compétences "es magouilles" pour des individus pas du tout respectables quant à l'éthique, la probité et l'honnêteté.

Le collectif local de défense des services publics était présent, ainsi que l'AMAC (Association des Maires et Adjoints de la Creuse). Politiquement, le Parti communiste, le Parti de gauche et le Nouveau parti anticapitaliste étaient comme d'habitude au rendez-vous. Syndicalement, la CGT composait, elle aussi comme toujours, le gros de la troupe, avec notamment Nathalie Teste (sur la photo à droite), responsable CGT pour le secteur hospitalier creusois. Quelques militants CFDT s'étaient glissés dans le rassemblement.

Petit Xavier était accompagné d'un autre bonimenteur professionnel, le Député UMP creusois Jean Auclair, qui lui, à défaut d'avoir été formé aux assurances, a pu exploiter ses qualités de VRP de l'entourloupe par son expérience de maquignon et d'ancien barbouze de la FDSEA.

Bref, le dessus du gratin du panier de l'élite de la voyoucratie politique française.

Mais nous n'aurions pas fini "le tour de l'étable" si nous omettions de souligner la présence du Député-maire PS de Guéret Michel Vergnier qui avait dû se tromper de camp en se pavanant aux côtés du Ch'tiot  Xavier, sinon, il serait temps soit qu'il se fasse offrir une conscience politique pour Noël soit qu'il commande une carte de l'UMP pour la nouvelle année. Surtout qu' il parait même que l'UMP brade ses cartes en ce moment à cause du manque de succès,ce qui lui permettrait sans doute d' être à la hauteur des chiffres annoncés du nombre d'adhérents qui sont, en vérité, bizarrement truqués. Comme quoi tout ce que touche cette oligarchie de "pourris" en tout genre vient inéluctablement à sentir mauvais la manipulation.

N'oublions pas non plus, un autre trublions, le Président PS du Conseil général de la creuse,Jean-jacques Lozach, qui, torse bombé tel le crapaud qui se veut aussi gros que le boeuf, ne cachait pas aux caméras sa joie de faire parti de cette opération "trompettes du désert". Il est vrai que pour pousser le clairon avec des déclarations de bonnes intentions le "who's who" du  PS est toujours aux avants postes mais lorsqu'il s'agit de retrousser les manches et d'y aller, les cadres du PS préfèrent le confort et la sécurité que constitut un cordon de CRS face à la populace et aux prolos.

Toujours est-il qu'après avoir été, pour la forme, à la rencontre rapide de quelques manifestants, d'avoir effectuée la "visite" du service de radiothérapie et de s'être exprimé à une presse en grande partie aux ordres, petit Xavier s'engoufra courageusement dans sa voiture sous les huées avec "Jeannot le maquignon" et pris la voie de la sortie sous les sifflets des creusois.

 

Au moins, "Bébert" la propagande aura appris une chose : En Creuse son style de courtisan à la sauce Sarko n'est bon que pour les élites du palais Bourbon  et  les cadors de la rue Solférino.

 

NB : Quelques photos.

 

CGT-Visite-XB.JPG

 

Visite-XB-copie-1.PNG

 

Visite-XB-2.PNG

 

Et pour finir, la traditionnelle voiture "Schtroumpf"...

 

Voiture-Stroumpph.PNG

 

L'UPAC.   

 

 

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 12:52
Au secours, ils arrivent, les conspirationnistes…
Publié le 21 décembre 2011, mise à jour le 20 décembre 2011
par REFLExes

Nous vivons décidément des heures bien étranges, une période de l’histoire militante où il devient de plus en plus difficile de décrypter l’actualité, les enjeux, les stratégies, les alliances. A l’heure où des noirs suprématistes s’allient à des néo-nazis, alors que des juifs d’extrême droite prennent position pour des musulmans intégristes et que les nationalistes s’engueulent avec les identitaires, à une époque où le Front National arrive à passer pour un parti aux idées sociales, j’en viens à regretter les années 80. Nous étions mal fringué, certes, mais au moins nous savions reconnaître nos amis et donc, par extension, nos ennemis politique. Oui, la vie était pleine de certitudes et de rubiscubes…il n’y avait pas internet ni de portables et pourtant, rappelez vous, nous vivions intensément (vieux con !).

Depuis quelques semaines la blogosphère et le microcosme anarcho-coco-libertaire strasbourgeois sont en pleine ébullition. Les textes de dénonciation des uns se suivent et répondent aux réponses et justifications des autres. Une partie de ping pong s’est engagée en même temps qu’une chasse aux sorcières sous couvert de péremptoires alertes antifascistes. Enfin Strasbourg est à l’image des autres villes, elle à désormais ses conspirationnistes. Le blog Activeast, qui fait le relais de bon nombre de théories hallucinées est désormais dans l’œil du cyclone. Petit décryptage pour néophyte.

A y regarder de loin, comme ça en passant, nous pourrions penser que le conspirationniste est comme le paysans du moyen âge terrifié par un phénomène céleste, une victime de son ignorance. Mais le conspirationniste, celui qui propage ses idées, qui théorise des histoires de complots à des fins de propagandes idéologiques, celui là n’est victime de rien, il est juste coupable de ses mensonges. Il est donc nécessaire de distinguer ceux et celles qui - par excès de naïveté, de crédulité ou par manque de leviers intellectuels - se laissent tenter par une vision conspiratrice qui permet de penser et comprendre les grands problèmes de ce monde de ceux -souvent animés d’arrières pensées- qui les manipulent. Les premiers, comme tétanisé par l’impuissance face aux évènements, sont les victimes de ceux et celles qui modélisent leurs peurs dans la conviction d’un complot. Dans ces temps d’incertitudes, l’histoire récente peu s’expliquer par une multitude de complots dont les explications s’auto alimentent et où chaque contre arguments devient la preuve même du complot : l’histoire n’est elle pas écrite et racontée par les vainqueurs ?

C’est une rengaine connue, une supercherie éculée dont le système, mécanique, est bien rodé ; d’où la difficulté à lutter contre. La théorie du complot est comme l’un de ses instruments préféré, elle est aussi insaisissable et inextricable que la rumeur. Mais voilà qu’apparaît le blog l’Alsace Libertaire [1] qui produit un maladroit « vigilance contre l’extrême droite à Strasbourg » dont le contenu, assez approximatif, à l’image du blog, met en garde contre une semaine nationale d’information et de projection afin de surfer sur les théories fumeuses du 11 septembre organisée par des groupes appartenant à une recomposition de l’extrême droite identitaire.

La guerre des boutons… de clavier d’ordinateur

Heureusement, cet appel à la vigilance, mal formulé et mal renseigné sera suivi d’une séries d’articles finalement plus creusés, disponibles sous forme de brochures et apportant des éléments d’explications chronologique quant aux idées propagées par le blog Activeast [2]. Inutile de revenir sur ces différents textes, partie de ping-pong inégale, les plus courageux/euses iront passer quelques heures sur le net afin de se faire une idée. Ainsi, face à l’organisation d’une semaine de débats, conférences, projections complotistes, les anarcho- coco-libertaires d’Alsace Libertaire appelèrent à empêcher le bon déroulé du programme. Pour le coup, la quasi totalité des micro-évènements ont été annulé sans qu’une seule baffe ne soit –même symboliquement- distribuée. Aujourd’hui, fatalité des temps modernes, l’activisme est plus efficace dernière un clavier… que devant un SO. Il y a donc bien un fossé entre l’intention et l’action.

Nous aurions pu attendre d’Alsace Libertaire, après tant d’explications tranchées sur l’impossibilité d’être un idiot utile du conspirationnisme, après tant d’effort pour nous persuader que tout, chez ces gens là, dégouline du fascisme, après nous avoir exposé -avec force appui de textes tirés d’internet- que la seule véritable attitude antifasciste est la lutte radicale et l’incompromission, nous aurions pu attendre un peu plus de sport de leur part. Mais voilà, entre internet et le monde réel, il y a la vie, la vraie. Donc, il n’y a pas eu de descente musclée pour déloger les fascistes conspirationnistes et entretenir avec eux un rapport de force en faveur du prolétariat triomphant, à peine une menace de présence pour bloquer la projection d’un film au squatt Mimir. D’ailleurs, si L’Alsace Libertaire s’était donné la peine de quitter le clavier pour rencontrer les gens de Mimir, il ne fait aucun doute que ces derniers auraient d’eux même annulé la projection.

Nos fameux fascistes conspirationnistes Strasbourgeois, pas vraiment adeptes de la triplex ou de la télescopique, plutôt dread locks punk à chiens qu’extrême droite identitaire n’ont d’ailleurs pas cherchés à contrer la lumineuse offensive anti-conspirationniste. Toute cette guerre idéologique n’est que virtuelle, elle se construit de PDF et de blog, parfois trois affiches intimistes sont collées, le plus discrètement possible, à l’ombre de nuit...à l’heure où les comploteurs complotent…

C’est suis qui dit qui y est !

Ainsi, ces derniers temps, ré-apparaissent ceux/celle que l’on qualifie de conspirationnistes. L’immense bouleversement politique et émotionnel du 11 septembre 2001 [3] A redonné du souffle aux conspis de tout poils. Car évidemment -les choses seraient trop simples- derrière ce terme se cache foultitude de tendances, partis, groupuscules, sectes – et l’extrême droite n’en a pas le monopole- adeptes d’autant de théories fumeuses pour le moins intrigantes, parfois contradictoires, mais dont les pierres de voûtes sont finalement toujours, le secret et la peur. La peur est motrice de conspirationnisme. Déjà les Juifs et la peste, l’impuissance et les sorcières, les famines et les turcos, les hérétiques et la fin du monde, puis les francs maçons, les féministes, l’internationale bolchévique, les jésuites, JFK, la mafia et la CIA, Roswell et les petits bonhommes verts, le millénarisme…du plus risible au plus terrible. Il faut relire Jean Delumeau et ses écrits sur la peur en Occident ou les malheurs des temps pour finalement re-situer les conspirationnistes à leur juste niveau : des oiseaux de mauvaises augures qui veulent réécrire l’Histoire en omettant que l’historien se doit d’être désintéressé.

A la lumière du fameux Le protocole des sages de Sion il faut éclairer les dérives conspirationnistes. Si aujourd’hui ce ne sont pas de faux livres qui circulent (encore que…) pour propager le trouble mais des clips vidéo et de véritables films, la stratégie est la même. L’idée est identique, à travers les siècles la recette fonctionne : le malheur du temps est le fait d’un complot ourdis par un réseau de personnes puissantes qui œuvres contre nous en secret. Le conspirationnisme est la nouvelle religion moderne : il explique l’inexplicable par le truchement de faits mystérieux dont on doit l’origine à des forces secrètes. Hier, le paysan expliquait les intempéries par les colères divines, cette force supérieure indiscutable aujourd’hui, le conspirationniste explique les évènements (guerres, accidents, attentats, maladies, pollutions bref, tout ce qui ne relève plus de l’action exclusive de la nature) par l’existence supposée d’une force supérieure, indiscutablement organisée. Le concept est génial : impossible de contredire un conspirationniste sinon c’est faire la preuve de la réalité du complot. L’Inquisition ne s’y prenait pas autrement pour prouver l’existence de sorcières : plongez l’accusée dans le fleuve, pieds et poings liés…si elle flotte à la surface, s’est une sorcière ! Ouf, la voilà noyée mais exempte de sorcellerie…

L’ovni tender, love me true

L’obsession de la recherche de la Vérité contre la version officielle. Voilà ce qui motive le conspirationniste de base. Presque un gars sympa, vous savez le type enfermé dans son appartement avec ses piles de documents découpés dans des fanzines spéciaux, ses dossiers de coupures de journaux relatant des trucs pas normaux, ce mec qui reste des heures devant les trois écrans de ses ordinateurs, allumés 24/24 et qui donne parfois des infos aux agents Mulder et Scully en échange d’une part de pizza froide mais, avant tout, pour qu’enfin la Vérité triomphe. Ouaih, tant que les obsessions du geek se limitent à savoir si les petits bonhommes sont verts ou en mousse, c’est pathétique mais pas dangereux. Mais quand il en vient à expliquer que le Sida est une maladie volontairement diffusée par des laboratoires pharmaceutiques pour faire gonfler leur chiffre d’affaire ou que les attentats du 11 septembre sont une grosse manipulation de la Cia pour créer un sentiment islamophobe et favoriser une guerre de civilisation, le tout piloté (pas les avions, le complot) par des Juifs…là, ça craint sévère, ça fouette le vomi de l’histoire.

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Découvrons ensemble un de ces gars -pas vraiment méchant- mais qui, non contant de fricotter avec l’extrême droite, se trémousse avec les lémuriens de l’espace. 7 Septembre 2010, Jacques Cordonnier, président d’Alsace d’Abord [4]. dépose plainte pour discrimination contre la chaîne de restauration Kick qui décide de faire passer 22 de ses restaurants, dont deux dans le Bas-Rhin, en restaurant uniquement Halal. Aucune démarche similaire à l’encontre de restaurants ou magasins cacher. Le pourfendeur de l’Islam, se dit prêt, en cas de classement sans suite, à saisir le doyen des juges et à se porter parti civil. Mais sa démarche acharnée contre l’Islam déplaît à certains de ses amis comme notamment Roland Vernizeau membre du conseil d’administration du parti. Vrai régionaliste, il espérait sans doute qu’au départ de « l’extrémiste Spieler », Alsace d’Abord se recentre réellement sur la question régionaliste. Roland Vernizeau, est d’ailleurs un centriste de la plus pure tradition alsacienne comme en témoigne son blog. Le colmarien est également responsable d’Alsace d’Abord centre. Au centre donc, mais un peu décalé tout de même…Vernizeau, Alias Hervé Laurent est aussi écrivain et conférencier.

Il intervient régulièrement à la Bibliothèque Pythagore de Strasbourg, gérée par une illuminée association Philosophique et Humanitaire, où se croisent des nonnes bouddhistes qui apprennent à savoir prendre du recule, des expertes en communication télépathique avec les animaux, des Medium spirituel, éducateurs de santé, praticiens Reiki, médecins homéopathes et acupuncteurs, des Litho thérapeutes, astrologues, guérisseuses spirituelle…pour des sujet aussi passionnants que Effet Kirlian ou photographie de l’aura du corps aux extrémiés, mes atouts et mes défis grâce au jeu des douze forces vibratoires « R », le chemin Michaëlique : de la connaissance de l’esprit au courage d’agir, ou encore vivre « l’instant juste » et accomplir sa mission sur terre. Mais Roland Vernizeau, homme des bas-fonds chez les Gaulois, intervient sur des sujets plus…sensés comme pour sa conférence prévue le 15 janvier 2011 : La noosphère ou la pluralité des mondes à travers les grilles de lecture spirite et teilhardienne. Du lourd, rien que du lourd. Mais cette conférence, Roland Vernizeau l’a déjà donnée en octobre dernier pour la clôture du congrès international d’Ufologie à Strasbourg. D’après le programme, « Sa participation au Congrès ufologique de Strasbourg vise à resituer le phénomène ovni dans la grille de lecture des mythes et des religions. Selon lui le phénomène Ovni a toujours existé et est à l’origine des grands mythes fondateurs de civilisations et de religions par les interprétations qui en ont été données.

En réalité le phénomène Ovni exprime la puissance des esprits à l’œuvre dans tous les univers qui sont eux-mêmes en évolution vers cette perfection infini e que l’on appelle Dieu faute de mieux, et qui contient à la fois l’origine et le terme de la Vie. Selon Hervé Laurent La grande erreur de Darwin a été de limiter la vie à l’évolution du biologique, et celle de Teilhard de Chardin de tenter en vain de réduire la noosphère (ou sphère de l’Esprit) aux étroites limites du dogme chrétien ». Wouahwww…Celui qui est présenté comme « chercheur et écrivain » sur le programme du congrès à plus d’une conférence dans son sac. Pas bégueule, il les propose gratuitement : Les mystères templier d’hier et d’aujourd’hui (titre d’un de ses livres aux éditions Bentzinger), Puissance créatrice et grands initié, Esotérisme, sectes et religions. Plus en phase avec les préoccupations politiques de ses (ex ?) amis d’extrêmes droites, Le fond celtique de l’identité française. Enfin, dans le registre des grandes peurs, Les 7 sceaux de l’apocalypse ou les bouleversements programmés du 21eme siècle. Roland Vernizeau, alias Le vieux templier sur internet a donc beaucoup de choses à raconter à ses contemporains. Il raconte mais il écrit aussi. Dans sa jeunesse, il commence par de la traduction au service de la recherche ufologique. D’Angleterre, d’Espagne ou d’Allemagne, il traduit des témoignages d’observations ufologiques recueillis dans les années 70 par la SVEPS (Société Varoise d’Etude des Phénomènes Spatiaux).

On lui doit également Paroles d’initié aux éditions Dualpha et son dernier livre l’enfant du Mammouth. Pas un délire néandertalien, un manuel de survie à l’éducation nationale que ce professeur d’anglais à la retraite à écrit en 2008. Professeur, chercheur, écrivain, conférencier, membre du conseil d’administration d’Alsace d’Abord, randonneur du Club vosgien, bloggeur, régionaliste, président de SAAM68 (société des amis des aveugles et malvoyants), animateur de radio…voilà un homme éclectique et pour le moins œcuménique comme lorsqu’il souhaite un joyeux noël 2009 : Il suffit de lever les yeux vers le ciel pour comprendre que l’insignifiance humaine ne peut rien contre l’ordre merveilleux de l’univers. C’est Noël mes amis, un Noël pour tous les croyants. Allah Akbar ! Dieu est le plus grand et il ne nous laisse pas tomber. A nous de comprendre et de respecter ses lois pour retrouver confiance en la vie et en l’avenir des humains.

Conspirationniste et pirate, les copains de Spieler se recyclent.


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En janvier 2010, Robert Spieler lance avec son ami Roland Hélie, la maison d’édition Semis Diffusion [5] . Pour faire tourner la boutique et vendre son répertoire, Spieler recycle ses vieux amis d’Alsace d’Abord pour des conférences. Ainsi, en septembre 2010, un vieux compagnon de Spieler, Jacques Kotoujanski, intervient pour une conférence. Cet ancien du Mouvement Pour la France (MPF) de De Villiers-Pasqua qu’il quitte en 2007 après onze années de bons et loyaux services, était présent sur la liste « servir Strasbourg » lors des élections municipales de mars 2000 au côté de Robert Spieler et de Anne Kling tous deux dirigeants du Mouvement Régionaliste d’Alsace (MRA). Un souverainiste chez les régionalistes bruns ?! L’homme, qui se veut toujours droit dans ses bottes, n’est pas à une contradiction près.

Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas entendu parler de ce monsieur dans les sphères d’extrêmes droites, et pour cause, cet ancien chef de service d’hôpital, looser en politique, est devenu entre temps et de son propre aveu, LE spécialiste français du 11 septembre… Voilà qui explique la présence de ce conseiller national (Alsace) de Debout La République du bouillonnant Nicolas Dupont-Aignant dans les locaux de Serges Ayoub, alias Batskin pour une conférence intitulée « 11/09/2001, attentat islamique ou terrorisme d’état » devant une petite vingtaine de participants. Ce médecin gynécologue, farouche défenseur de la famille traditionnelle, et donc, fervent opposant à l’avortement, s’est fait un virulent allié des thèses conspirationnistes liées au 11 septembre comme en témoigne sa pathétique « lettre ouverte à Phillipe de Villiers et aux responsables départementaux du MPF sur Libertas » de mars 2009. Dans cette longue missive, après avoir évoqué son engagement auprès de FdV, mis en garde contre les dérives politiques du chef du MPF, Kotoujanski part dans un long délire anti états-uniens dont voiçi un court extrait : En janvier 2009, Kotoujanski intervient sur invitation de Terre et Peuple dans la salle de l’Association Immobilière de l’Ecole Militaire à Paris. Les paganistes de Terre et Peuple savaient ils qu’en louant cette salle, ils finançaient l’action du Bon Conseil ?

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L’œuvre du Bon Conseil, fondée en 1894 par l’abbé Louis Esquerré, « développe les intuitions éducatives de son fondateur dans une perspective authentiquement chrétienne »… Déjà en 2008, le diplômé de l’Institut d’Etudes Politique de Strasbourg avait envoyé à près de 3000 exemplaires une longue lettre aux cadres politiques, sociaux et culturels de France expliquant en quoi les attentats du 11 septembre étaient une manipulation. L’accoucheur de complot n’est pas le seul vieux pote de Spieler à proposer des conférences. En décembre, c’est Alain Voelkel, général en retraite, devenu pour l’occasion spécialiste du droit maritime, qui intervient. Il faut dire que cet ancien contrôleur général des armées (2eme section) commandeur de la légion d’honneur, de l’ordre national du mérite, de la croix du combattant est aussi officier du mérite maritime. Voilà qui autorise à parler de piraterie ! Encore présent sur la liste d’Alsace d’Abord aux régionales de 2010, membre du comité directeur du parti, le vieux forban n’en est pas à son coup d’essai. Déjà, en juin 2000, Voelckel est suppléant sur la liste Alsace debout, contre l’insécurité et l’immigration soutenue par le MNR et montée par Spieler. Si Kotoujanski est le spécialiste des complots, Voelckel est évidemment le spécialiste des questions militaires. Il était déjà intervenu en mai 2009, dans un restaurant strasbourgeois, en compagnie de Jacques Cordonnier et de Fabrice Robert président du Bloc Identitaire, pour parler de l’Otan, quelques semaines après le contre sommet. Malgré la tête d’affiche et le vent anti-otan qui soufflait sur la capitale Alsacienne, une petite vingtaine seulement de sympathisantEs et adhérentEs avaient fait le déplacement. Un bide. Le vieux général a-t-il définitivement choisi son camp ou continuera t il à passer de la tranchée Alsace d’Abord au bunker NDP ?

[1] nous nous étions félicité de sa création dans un article intitulé Les libertaires dans le mouvement No Pasaran n°83 janvier 2011.

[2] Critique et positionnement, partie I : à propos de la tolérance vis-à-vis d’Activeast et des thèses conspirationnistes, partie II : Activeast, relais exhaustif de la fachosphère et enfin, partie II 2 : quelques éléments à propos de l’idéologie d’Activeast.

[3] vous noterez qu’il n’ai même plus nécessaire de parler « des attentats » pour que tout le monde comprennent à quoi renvoie la date du 11 septembre 2001. Il en est de même pour 1515 ou 1789…des dates clefs dans l’inconscient collectif hexagonal mais il existe peu de dates mondialement connues (1939-45, 1492…)

[4] Alsace d’Abord, parti régionaliste sauce brune longtemps piloté par Robert Spieler avant que ce dernier ne crée le NDP néonazi et qu’Alsace d’Abord finisse dans les jupons des zids

[5] En janvier 2010, Spieler est sans mandat électoral, haïe par pas mal de monde, errant de région en région, de réunions en colloques, de bars en restaurants. Heureusement, avec son ami de toujours, Roland Hélie, ils imaginent entrer un peu de caillasse en créant la maison d’édition Semis Diffusion qui est hébergée par la librairie Primatice à Paris. Pour la création de support Dvd et Cd, pas besoin de se casser la tête, il suffit de filmer les conférences des copains organisées par Synthèse Nationale comme avec La désinformation autour de l’immigration, conférence de Arnaud Raffard de Brienne ou d’interviewer les potes comme Pierre Sidos (une vie au service de la France) et Pierre Vial (un chemin de fidélité). Outre des films de propagande Images du fascisme, histoire de la République sociale italienne (1943 - 1945) réalisé par Laurent Bérrafato et Le Triomphe de la volonté, réalisé par Leni Riefenstahl à l’occasion du congrès du NSDAP à Nuremberg en 1934, il est possible de s’éclater entre amis en écoutant les Chants de la Hitlerjungend, les Marches et refrains de l’armée française, les Chants des paras et se faire des blagues sur les refrains des hymnes de l’Internationale communiste à travers le monde.



Source: Classe contre Classe

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 18:35
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Mi-décembre, 64 punks sont arrêtés lors d'un concert punk à Banda Aceh, seule province d'Indonésie à appliquer la Charia. Motif : Ils sont punks.

Ces 59 jeunes hommes et cinq femmes sont transférés dans une école de police pour y être rééduqués.

Le chef de la police qualifie ces punks de « maladie sociale » et décrit au Jakartaglobe le programme qui les attend :

« Il y aura une cérémonie traditionnelle. D'abord leurs cheveux seront rasés. Ensuite, ils seront jetés dans une piscine. Les cheveux des femmes seront coupés par une de nos officiers de police. »

Récupération des piercings, rasage de tête, bain rituel... Une vidéo postée par le site d'information belge Le Soir montre les premières mesures de « rééducation » prises par les autorités.

 

 

« Il ne fait pas bon être Punk à Aceh »

Reportage publié LeSoir.be le 16 décembre

« Nous allons leur donner une leçon », résume le chef de la police. Ce qui passe par un relooking forcé :

« Nous allons changer leurs vêtements dégoûtants. Nous allons les remplacer par de beaux vêtements. Nous allons leur donner des brosses à dents, dentifrice, shampoing, des sandales et des instruments de prière. »

En Indonésie, le mouvement punk s'enracine dans la communauté des enfants des rues. Selon le Jakarta Post, certains jeunes se seraient échappés du centre de rétention, avant d'être capturés à nouveau.

 

 


 

 

« Pourquoi les enfants d'Indonésie sont fous de Punk » (En anglais)

Depuis, l'indignation remue les punks de la planète, et prouve, s'il le fallait encore, que le mouvement bouge encore. En marge de manifestations à Jakarta, et d'actions menées par des groupes indonésiens comme Komunitas Bendera Hitam ou Superman Is Dead, des micro-actions pullulent dans le monde et sur la toile au sein du Punk mondial.

Un groupuscule « arnarcho-punk » moscovite a tagué son soutien aux punks d'Aceh sur les murs de l'ambassade d'Indonésie à Moscou, la semaine dernière et posté une vidéo.

 

 


 

 

Inscription sur les murs de l'ambassade d'Indonésie à Moscou,

Vidéo tournée par le groupe punk Komunitas Bendera Hitam

A Los Angeles, une bande de très jeunes punks témoignent de leur solidarité devant l'ambassade d'Indonésie. Le groupe allemand Red Tape Parade invite ses fans, via Facebook à envoyer CD, T-shirt et autres objets aux punks d'Aceh. Leur page suit quotidiennement les collectes.

Sur leur site, le groupe canadien Propagandhi dénonce « une violation des droits de l'homme » et déclare son empathie pour les punks d'Aceh, imaginant « leur rage et leur isolement » .

Pendant que les punks indonésiens inspirent des vidéos musicales ou commentées aux punks du monde, le label Aborted Society prépare une série de mixtapes. Sur le Web, une pétition a réuni 9 000 signatures en une semaine, et les appels à manifester fleurissent de New York à Londres.

 

 

 

Source: Rue 89


 

 

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 13:39

salahunehuma.jpg

 

 

Exclusif. Le jeune Franco-Palestinien raconte son arrestation, ses conditions de détention, la volonté israélienne de briser les prisonniers politiques palestiniens. Il remercie tous ceux qui l’ont soutenu durant son emprisonnement et parle de l’avenir. Le sien et celui du peuple palestinien. 

Salah Hamouri est libre. Dimanche soir, il a retrouvé les siens, à Jérusalem-Est, toujours occupée. Le jeune Franco-Palestinien savoure ces instants de bonheur après presque sept ans passés dans les geôles israéliennes. Le combat pour sa libération n’a pas été simple. Et si les grands médias la mettent au crédit de l’intervention française, ils oublient que Nicolas Sarkozy n’a jamais voulu recevoir les parents de Salah et que son nom même n’a été prononcé officiellement que très récemment. À l’Humanité, nous nous enorgueillissons d’avoir apporté notre contribution, avec d’autres, à ce que Salah Hamouri ne soit pas oublié. Parce que, sans cette campagne, il serait certainement encore emprisonné. C’est avec plaisir que nous enlevons son portrait de nos pages.

Comment s’est passée 
votre arrestation ?

Salah Hamouri. Je devais rencontrer des amis à Ramallah. C’était le 13 mars 2005. Je suis donc parti de Jérusalem mais j’ai été arrêté au check-point de Kalandia. Les soldats israéliens m’ont bandé les yeux et menotté. De là ils m’ont amené à un premier centre sans que je sache lequel, puis à un second où je suis resté trois mois, à l’isolement total. Je subissais des interrogatoires tous les jours. C’était très difficile. Vous savez, les Israéliens essaient de casser notre volonté, notre détermination. Ils utilisent tous les moyens possibles pour faire pression. Sur nous et sur nos familles. Par exemple, mon père venait d’être opéré une semaine auparavant. Ils l’ont embarqué pour l’interroger, et moi, ils me l’ont montré sans qu’il s’en doute. Tout ça pour me casser. Parfois ils me laissaient plus de deux jours sans dormir. Bref, tous les moyens des services de renseignements. On nous laisse menottés, les mains dans le dos, on nous menace, on menace de détruire nos maisons… Je suis resté presque trois ans et demi emprisonné avant d’être officiellement condamné. Pendant tout ce temps, on m’a traîné à plusieurs reprises devant un tribunal militaire israélien totalement illégal puisqu’il se trouve dans les territoires occupés. Ces tribunaux militaires ne sont pas reconnus par le droit international.

Comment s’est passée l’audience à l’issue de laquelle vous avez finalement été condamné ?

Salah Hamouri. Mon avocate, Léa Tsemel, a tout tenté. Mais les Israéliens m’ont toujours menacé d’une condamnation à quatorze ans de prison. Alors, mon défenseur a essayé d’obtenir la condamnation la plus faible possible, c’est-à-dire une peine de prison la plus courte possible. Pour cela, il fallait plaider coupable, bien que je sois innocent de tout ce qu’on me reprochait. J’ai finalement écopé de sept ans de prison.

Quelles étaient vos conditions de détention ?

Salah Hamouri. Après trois mois d’interrogatoire, j’ai été transféré à la prison de Beer Sheva, dans le Sud. Je suis resté là-bas presque vingt-deux mois. Puis j’ai été transféré dans un autre établissement dans le Nord. Dix mois après, ils m’ont encore fait changer de prison. Puis il y a eu la condamnation à sept ans de prison. Ils m’ont ensuite amené à la prison de Gilboa où j’ai passé presque trois ans. Il y a deux mois et demi, ils m’ont sorti de là pour tenter de briser la grève des prisonniers qui demandaient de meilleures conditions de détention. Mes conditions de détention étaient les mêmes que pour les autres prisonniers palestiniens. Les Israéliens essaient toujours de maintenir une certaine tension, de faire pression sur nous pour briser toute résistance. Plusieurs prisonniers politiques ont été isolés pendant des années. Certains se voyaient interdits de toute visite, y compris familiale. Depuis deux ans, nous n’avions plus l’autorisation de recevoir des livres. Les Israéliens prennent toujours un prétexte sécuritaire pour appliquer leur politique de pression sur les prisonniers. Il faut savoir que les prisonniers palestiniens qui sont de la bande de Gaza n’ont reçu qu’une seule visite depuis six ans. Ils ne peuvent même pas recevoir un seul coup de téléphone, de personne. Ni de leur femme ni de leurs enfants. Beaucoup de prisonniers de Cisjordanie ont été soumis au même régime. Avec toujours le même prétexte sécuritaire. Il faut aussi parler de l’isolement. Une mesure inhumaine qui, là encore, vise à casser le moral des prisonniers, à briser leur capacité de résistance. Ils sont isolés dans des sections spéciales. Ils sont dans des cellules où ils ne peuvent avoir aucun contact avec les autres prisonniers et évidemment pas avec leurs familles. Certains sont restés comme ça six à sept ans, totalement seuls. L’interdiction de faire entrer des livres dans la prison relève de la même volonté de tenter de miner notre moral. Les Israéliens savent bien qu’au XXIe siècle il faut non plus viser le corps de l’être humain mais son esprit. C’est cet esprit politique des Palestiniens que les Israéliens veulent détruire. C’est pourquoi ils nous ont empêchés de recevoir des livres pendant deux ans. Ils ont également bloqué l’accès à de nombreuses chaînes d’information à la télévision. C’était vraiment une guerre totale déclarée par l’administration israélienne au niveau culturel contre les prisonniers politiques palestiniens. Cette administration israélienne était représentée dans les prisons par la police.

Comment en êtes-vous arrivés à une grève de la faim ?

Salah Hamouri. Pendant toutes ces années, nous avons essayé de discuter avec l’administration des prisons pour la convaincre de respecter nos droits qui sont inscrits dans la quatrième convention de Genève. Nous avons essayé à plusieurs reprises d’améliorer nos conditions de détention, nos conditions de vie carcérale. On a évidemment demandé de mettre fin à l’isolement des prisonniers politiques, et notamment à celui d’Ahmed Saadat, le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Malheureusement, les Israéliens ont toujours refusé de discuter avec nous et ont opposé une fin de non-recevoir à toutes nos demandes. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer une grève de la faim le 27 septembre jusqu’au 17 octobre. Nous l’avons observée pendant vingt jours. Pendant ce temps-là, l’administration pénitentiaire israélienne a tout tenté pour briser notre mouvement, utilisant tous les moyens de pression qu’elle avait à sa disposition. Mais, heureusement, nous étions bien préparés. Nous avions la volonté de gagner et de ne pas nous laisser briser. Ce qui nous a permis de résister à tous les coups entrepris contre nous.

Comment avez-vous perçu 
la solidarité qui s’est exercée en France envers vous ?

Salah Hamouri. C’est la chose la plus importante qui me soit arrivée en prison. La campagne menée par le comité de soutien, l’engagement de Jean-Claude Lefort, de l’AFPS, du journal l’Humanité, des Jeunes communistes ont été le pont de l’espoir pour moi, ma famille, mais aussi pour tous les prisonniers politiques.

Cela a été comme un mur nous protégeant des visées israéliennes. Je tiens à les remercier pour ce soutien qui m’a aidé moralement et psychologiquement.

Maintenant libre, 
qu’allez-vous faire ?

Salah Hamouri. Profiter d’abord de ma famille. Je vais essayer de venir en France pour rencontrer ceux qui m’ont soutenu et puis ensuite reprendre mes études. Le combat du peuple palestinien continue, malgré les prisons et la répression. Notre résistance est légitime.

 

Source: L'Humanité.

 

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 20:35

 


Didier Fassin
Anthropologue
 

Notre entretien avec l'anthropologue Didier Fassin sur la brigade anticriminalité (BAC) avait suscité de nombreuses réactions, auxquelles il répond aujourd'hui.

En écrivant « La Force de l'ordre », je m'adressais non seulement à mes collègues en sciences sociales, mais aussi à un lectorat plus large avec l'intention de mettre en discussion des questions que pose le travail de la police dans les banlieues.

Je me réjouis donc des 700 commentaires suscités par l'entretien publié par Rue89, et ce, du reste, qu'ils soient favorables ou critiques.

Le discours des jeunes, systématiquement disqualifié

Le récit du début du livre, dont on apprend qu'il concerne mon fils, a suscité des remarques intéressantes. Je l'ai inséré pour suggérer que, loin de ne parler que des « habitants des cités », mon enquête concerne l'ensemble de la société française. Certains en concluent toutefois que cette histoire est suspecte puisqu'elle a été saisie à travers l'expérience de la victime de l'erreur policière.

C'est ainsi en effet que les discours des jeunes sont systématiquement disqualifiés. En livrant les faits de cette manière, je voulais justement réhabiliter la parole si peu entendue de ceux qui ont régulièrement affaire à la police dans ces conditions.

Mais la discussion débouche sur une interrogation importante sur l'objectivité du chercheur : ayant vécu cette expérience, je serais, selon certains, devenu juge et partie. Il est intéressant que la critique vienne d'un enseignant de l'Ecole nationale des officiers de police qui, très logiquement, défend lui, dans son texte, l'institution qui l'emploie.

Je n'entretiens pas de relations avec le monde policier

C'est là le problème de beaucoup de travaux sur les forces de l'ordre : la proximité personnelle et parfois la dépendance financière des chercheurs par rapport au monde de la police.

J'ai la chance de ne pas avoir de relations à entretenir avec ce dernier (j'ai travaillé avec lui comme je l'ai fait dans le passé avec le monde de la santé) et d'avoir bénéficié d'une autonomie de mes financements (provenant de la principale agence européenne de recherche).

La question de l'objectivité n'en demeure pas moins. Chacun sait qu'il est impossible d'être parfaitement objectif dans la description et l'analyse des faits sociaux : même la construction et l'interprétation des statistiques, pourtant présentées comme neutres, traduisent des choix et révèlent parfois des manipulations, ainsi que je le décris pour les chiffres de la délinquance.

Cependant, on est d'autant plus objectif qu'on donne au lecteur le moyen d'être « objectivé ». C'est ce que j'ai fait en livrant des éléments autobiographiques dans le prologue et l'épilogue, permettant de comprendre que ma familiarité avec ces questions ne provenait pas seulement de mon enquête, mais d'une vie passée pour l'essentiel dans la banlieue parisienne.

Je n'affirme pas que tous les policiers ont des pratiques discriminatoires ou brutales

Cela ne suffit évidemment pas. C'est pourquoi, en citant des gardiens de la paix, des officiers, des commissaires, des hauts fonctionnaires, mais aussi des jeunes, des habitants, des éducateurs, j'ai tenté sinon d'énoncer une vérité définitive, au moins de rendre compte d'une diversité de points de vue.

Si j'en viens aux discussions générées par mon étude, elles tiennent pour une bonne part au fait de savoir s'il est possible de la généraliser et si tous les policiers sont racistes et violents.

Je ferai deux observations :

  • mon livre ne comporte que deux chapitres sur ces thèmes, et encore s'agit-il d'essayer de comprendre les logiques du racisme et de la violence plutôt que de stigmatiser des pratiques individuelles. Je montre ainsi que les membres de la brigade anticriminalité que j'ai étudiée ont ces comportements parce qu'ils sont recrutés selon des modalités particulières et qu'ils se sentent autorisés, voire soutenus, par les autorités publiques. Je montre de même que les jeunes gardiens de la paix, de par leur origine et leur formation, sont conduits à voir les banlieues comme un monde hostile qui justifie des conduites qu'on jugerait ordinairement inacceptables. Puisque les logiques que je décris ne sont pas spécifiques, on peut difficilement dire que mon constat, au demeurant corroboré par d'autres études, des témoignages et des plaintes, soit purement local ;
  • je n'affirme pas pour autant que tous les policiers ont des pratiques discriminatoires ou brutales. J'explique que nombre d'entre eux sont conscients de ces problèmes, mais que l'institution policière ne leur offre guère de possibilité de les dénoncer ou de les combattre : ils n'ont alors pas d'autre option que de se taire et de laisser faire, en s'efforçant de conduire leur travail au mieux.

Au fond, mes analyses, que certains internautes confirment par leur expérience, ne paraissent originales à beaucoup qu'à cause de la chape de plomb qui s'est abattue sur le travail des forces de l'ordre dans les banlieues et qui permet d'ignorer un quotidien dont tout démocrate devrait s'inquiéter.

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Non au Front National !

Camarades ,

Ne nous livrons pas aux chants des sirènes fascistes, qui sous couvert d'un discours anti-systémique bien rôdé, ne visent qu'à instaurer un régime aux relents des années 30. Ne soyons pas naifs face à ce nouvel ordre moral que veulent imposer par le mensonge et la peur les tenants de la haine et du "sang pur". Sous couvert d'une fausse expression démocratique et médiatique, le FN ne s'est jamais détaché de ce qui a construit son origine : une droite populaire qui rejette le prolétaire, une droite chrétienne qui rejette le non-croyant ou l'autre croyant, une droite corporatiste qui rejette l'union des travailleurs. Le FN a ses petits groupuscules néo-nazi dont il se défend d'être en lien publiquement mais avec qui il travaille bien tranquillement  : GUD, bloc identitaire et autres "natios".

    Et lorsque l'on se penche sur son programme politique le vernis craque : Contre la retraite par répartition et tout ce qu' a fondé le CNR de 1945 (où était-il lors des manifs de 2010 ?)  , contre les droits des salariés ( poujadiste un jour, poujadiste toujours !) etc... 

De nombreux documents démontrent l'imposture du FN. L'UPAC vous en propose deux :

- Celui du collectif communiste Prométhée dans son numéro 85, (site net : http://promcomm.wordpress.com), 5 pages.

-Celui du collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), qui s'intitule "FN, le pire ennemi des salarié(e)s" et dont le lien est sur le blog, 29 pages. 

 

Ne lâchons rien ! 

Face au bras tendu du facho, levons le poing ferme du prolo !! 

 

Vêtements et accessoires skinheads et Antifas.

            Site "La Pétroleuse" : Clic<  link

 

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           Site "La Boutique, Tapage Rock" : Clic<  link

 

            Site "Antifa Wear" : Clic<  link

 

          Site "Ni Dieu, Ni Maitre": Clic< link   

 

             Site "FFC Production": Clic< link

 

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Modèle 32 mm.

 

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Fabrication "FFC Production".