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Antifascistes !

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Parce que nous sommes attachés à l'esprit de la Charte d'Amiens de 1906 qui fonda les bases du syndicalisme révolutionnaire, parce que nous nous opposons à la dérive réformiste de notre confédération depuis les années 1970 et que nous condamnons la déviance contre-révolutionnaire de notre CGT depuis la fin des années 90, nous avons fait le choix de ne pas mettre en lien le site de la confédération ainsi que celui de l'UD de la Creuse qui ont pris le chemin d'un syndicalisme bureaucratique et élitiste.

 

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 22:51

Selon le professeur américain Robert Zaretsky, la candidate du Front national a beaucoup en commun avec Herman Cain, nouvelle coqueluche des républicains US.

 


Marine Le Pen à l'université d'été du FN à Nice, le 11 septembre 2011 (Jean Amet/Reuters)

Elle est venue, elle a vu, et elle n'a pas été aperçue par la presse américaine. Contrairement à Jules César à la fin de sa visite de la Gaule, Marine Le Pen n'a pas conquis l'Amérique à la fin de son voyage de cinq jours. En fait, elle n'a même pas créé une vaguelette à la surface des médias américains.

Le New York Times a ignoré le tour de piste de Le Pen, tandis que le Washington Post n'a même pas mobilisé ses journalistes pour couvrir l'événement (il a préféré publier une courte dépêche d'agence). A l'exception du Huffington Post, les sites internet n'ont pas été plus réceptifs.

Le silence entourant la visite de Le Pen aux Etats-Unis amène néanmoins quelques réflexions.

Petit déjeuner avec lobbyiste douteux

Les littéraires retiendront probablement l'aspect surréaliste de cette visite : seuls un André Breton ou un Tristan Tzara auraient pu vraiment apprécier la visite « officielle » de Le Pen à l'ONU en présence de seulement cinq représentants (y compris ceux de l'Uruguay, l'Arménie et de Trinité-et-Tobago).

Les humoristes politiques pourront débattre de la façon dont Coluche aurait mis en scène l'effort du staff de Marine Le Pen afin d'empêcher les journalistes français de pénétrer dans le Congrès américain.

Les amateurs de théories du complot s'attarderont eux sur le petit déjeuner de Le Pen avec Richard Hines. Quand il ne sert pas de lobbyiste à Washington pour des dictateurs sanguinaires, Hines dirige un magazine, « Partisan du Sud », consacré à la « cause perdue » des Etats confédérés d'Amérique.

Les historiens se poseront des questions sur les liens idéologiques entre le mouvement Hines et les plus radicaux des partisans de l'Algérie française.

Le Pen est venue pour conquérir la France

Et que diront ceux qui aiment la philosophie ? Ils pourraient se demander si un politique français qui trébuche sans bruit en Amérique fait quand même du bruit... Mais l'observateur politique avisé lui répondra, à raison, que cette question ne se pose pas.

Le Pen n'est pas venue pour conquérir l'Amérique, elle est venue pour conquérir la France. Ou, au moins, pour convaincre suffisamment d'électeurs indécis pour 2012 qu'elle a suffisamment de crédibilité internationale pour signer un bail de cinq ans à l'Elysée.

C'est une question, bien sûr, à laquelle les Français vont répondre seuls. Il se pourrait bien que Le Pen profite de sa brève rencontre jeudi avec l'ambassadeur d'Israël aux Nations unies (en dépit de l'annonce qu'a immédiatement faite son cabinet, à savoir que la réunion était basée sur un « malentendu ».)

Pourtant, peu importe que la réunion ait été courte ou manipulée, elle marque un jalon dans les efforts de Marine Le Pen d'éloigner « son » FN de celui qu'elle a hérité de son père.


Herman Cain à Washington, le 4 novembre 2011 (Jason Reed/Reuters)

La ressemblance de Le Pen et Cain

Mais ce qui me frappe, en tant qu'observateur américain, c'est surtout à quel point la campagne de Marine Le Pen et sa politique ressemblent à celles d'Herman Cain. Bien sûr, il est noir et elle est blanche, il est un homme, elle est une femme, l'un est américain et l'autre française, mais à part cela, ils sont remarquablement similaires.

Les deux, Le Pen et Cain, se targuent de vouloir appliquer une politique brutale à l'égard de la question des immigrés clandestins, qu'ils parlent l'espagnol ou l'arabe.

Le Pen fait un buzz politique en dénonçant la communauté musulmane qui « occupe » la France ? Cain joue la même carte. Il y a deux semaines, le candidat a expliqué que les Etat-Unis devraient ériger une barrière électrifiée le long de sa frontière avec le Mexique. Lorsqu'il a été condamné pour l'« insensibilité » de ses remarques, Cain a répondu que les immigrants sont aussi « insensibles » quand ils entrent dans notre pays (et, je suppose qu'ils le sont aussi quand ils insistent pour nettoyer nos toilettes, cueillir nos fruits et collecter nos déchets).

Les deux dénoncent le pouvoir des institutions financières nationales et internationales, et les deux offrent des solutions simplistes et désastreuses pour corriger le malaise économique de leurs pays respectifs.

Le « retour au franc » de Le Pen est, en réalité, peu différent de la règle 9-9-9que propose Cain. Il souhaite réformer la fiscalité et remplacer le système existant par un impôt sur le revenu de 9%, un impôt sur les sociétés de 9% et une TVA de 9%.

Si Jonathan Swift [satiriste anglais du XVIIe siècle] avait fait cette « modeste proposition », nous aurions su que c'était pour rire. Pourtant, Cain est lui très sérieux. Sa proposition équivaudrait à une diminution d'impôts massive pour les Américains les plus riches, tout en punissant les plus pauvres avec une forte TVA. Même les économistes les plus conservateurs comme Bruce Bartlett, qui a été le conseiller économique de George W. Bush, a jugé que cette proposition génèrerait une « répartition monstrueuse ».

Ils exploitent le dégoût et la frustration

Et, enfin, c'est là que réside le parallèle le plus remarquable entre Le Pen et Cain. Peu importe à quel point leurs propositions sont scandaleuses ou improbables, peu importe que leurs campagnes paraissent burlesques ou bizarres, les deux candidats à la présidentielle continuent à progresser dans les sondages.

Le Pen a atteint 19% des intentions de vote dans le dernier sondage Ipsos. Dans le cas de Cain, son organisation a eu encore plus de succès pour lever de l'argent, et Cain a gagné un soutien populaire encore plus important, à la suite de la révélation selon laquelle deux femmes qui travaillaient pour lui dans les années 90 l'accusaient de harcèlement sexuel.

Pourquoi ? En partie parce que Le Pen et Cain exploitent le dégoût et la frustration de la politique traditionnelle ressentis par un nombre croissant de citoyens américains et français. Ces mêmes partisans, confrontés à des problèmes extrêmement complexes, persuadés que leur pays leur échappe, trouvent un réconfort dans les panacées simples offertes par ces personnages ostensiblement anti-establishment.

Et, bien sûr, toute tentative par les politiciens et les médias « officiels » de disséquer les solutions économiques, politiques et sociales offertes par Le Pen et Cain, ne réconforte que la croyance populaire que ces derniers ont les bonnes réponses.

En face de cette logique perverse qui alimente les candidatures de « protestation » de nos deux pays, il se peut que notre seule réponse vienne deSamuel Beckett : « Il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer. »


Marine Le Pen, son voyage en Amérique (Baudry)

Source: Rue 89 

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 16:57

De suspense, en réalité, il n'y en a pas. Le gouvernement fait mine d'entretenir le mystère. Et des fuites intéressées ont suggéré que François Fillon n'annoncera que lundi 7 novembre le nouveau plan de rigueur, après que Nicolas Sarkozy eut rendu ses arbitrages pendant le week-end. Mais en fait, les dés en sont depuis le début jetés : ce seront les salariés qui paieront. C'est la singularité de ce plan : même si on n'en connaît pas encore toutes les modalités, on sait dès à présent la philosophie dans laquelle il s'inscrira. Sous l'austérité, il y aura des injustices en pagaille. Et puis une ribambelle de mensonges.

La philosophie, de fait, on la connaît. C'est François Fillon, lui-même, lors d'un déplacement à Morzine (Haute-Savoie), dès samedi, qui l'a confirmée : ce sera cap à marche forcée sur l'austérité. «L'heure de vérité a sonné, il n'est pas utile de s'en prendre aux agences de notation, aux banquiers, aux spéculateurs ou à je ne sais quel bouc émissaire, pas utile de faire croire qu'il y a des trésors cachés pour financer nos dépenses publiques quand on a le record de la dépense publique et le record des prélèvements obligatoires», a dit le premier ministre. «Il n'y a pas d'autres recettes pour réduire l'endettement que de réduire la dépense. Cette réalité est incontournable, le seul programme qui vaille en 2012, c'est le retour à l'équilibre des comptes publics», a-t-il ajouté, avant de promettre que le budget de l'Etat pour 2012 sera le plus rigoureux depuis l'après-guerre.

Dans les mots, il y a bien sûr de l'emphase et de l'outrance. Voulant impressionner les marchés financiers, François Fillon joue les va-t-en-guerre et promet de la sueur et des larmes. Alors qu'en réalité, le gouvernement devrait annoncer un plan ne portant que sur environ 8 milliards d'euros.

Cela étant dit, même dans la grandiloquence un peu ridicule de François Fillon, il y a une forme d'aveu : comme la plupart des autres pays européens, le gouvernement ne veut pas mobiliser le pays pour sortir de la crise et faire reculer la spéculation. Non ! Il veut faire strictement l'inverse : punir le pays et caresser les marchés et la spéculation dans le sens du poil.

C'est donc cela la première des injustices de ce plan, qui sera dévoilé dans son détail par François Fillon dans la journée de lundi, après un conseil des ministres extraordinaire : reculant sans cesse devant les marchés financiers et la spéculation, le gouvernement va leur donner de nouveaux gages. Et ces gages, ce seront les salariés et les personnes modestes, pour l'essentiel, qui en feront les frais.

Les premières pistes de réflexions sur lesquelles travaille le gouvernement, qui alimentent depuis quelque temps d'innombrables rumeurs, viennent confirmer ce sentiment. Voyons donc les réformes à l'étude et appliquons-nous à décrypter les injustices qu'elles charrient en même temps que les mensonges auxquels elles donnent lieu.

Quelles sont les réformes à l'étude ?

On l'a donc compris : sous la forme d'économies complémentaires ou d'impôts nouveaux, le gouvernement entend trouver 8 milliards d'euros, ou à peine moins, pour compenser les pertes de recettes fiscales induites par une croissance plus faible que prévu (1% en 2012 au lieu de 1,75% annoncé à la fin de l'été).

Selon le Journal du dimanche, le gouvernement envisagerait l'instauration d'une deuxième «journée de solidarité» pendant laquelle les salariés travailleraient sans être payés, le produit de leur travail étant reversé au budget de l'Etat.

En 2003, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin avait déjà instauré une première journée de travail offerte, pour financer les prestations destinées aux personnes âgées. Elle avait été décidée après la canicule de l'été qui avait tué 14.800 personnes. D'abord fixée au lundi de Pentecôte, elle est aujourd'hui généralement compensée par le sacrifice d'un des jours de congés compensateurs de la réduction du temps de travail, pour ceux qui en bénéficient.

 

Depuis plusieurs semaines, il est par ailleurs acquis que le gouvernement annoncera une hausse ciblée de la TVA. Le taux normal de 19,6% devrait rester inchangé. En revanche, le taux bas devrait être relevé, selon l'une des deux variantes suivantes. Soit le gouvernement annoncerait – ce qui est le moins probable – un relèvement du taux bas, qui est actuellement de 5,5%. Soit il pourrait créer un taux intermédiaire, entre 7% et 9%, dans lequel seraient reclassés certains produits ou services aujourd'hui taxés à 5,5%, comme la TVA pour la restauration, certains transports, les services à domicile, le bâtiment ou les travaux à domicile.

 

Grand spécialiste du matraquage fiscal à l'époque où il était premier ministre – il a relevé les impôts de 110 milliards de francs en juillet 1995, par le biais notamment de la TVA –, Alain Juppé est sorti samedi de ses compétences ministérielles, celles des affaires étrangères, pour glousser de plaisir à l'idée que Nicolas Sarkozy pourrait s'inspirer de son exemple : «Je ne veux pas défendre la TVA. Je voudrais simplement qu'on réfléchisse (à cette hausse) et qu'on sorte un peu des idées toutes faites en disant que la TVA est un mauvais impôt», a-t-il déclaré, samedi à Bordeaux. Il n'a pas eu, en revanche, la férocité de rappeler que les balladuriens de l'époque, dont Nicolas Sarkozy était le porte-voix, lui étaient tombés dessus à bras raccourcis, en faisant valoir que ce relèvement des impôts et notamment de la TVA était une stupidité.

 

Pendant un temps, le gouvernement a aussi travaillé sur l'idée d'une surtaxe exceptionnelle sur l'impôt des sociétés, à laquelle pourraient être assujettis les plus grands groupes. Mais nul ne sait si le projet verra effectivement le jour ou s'il sera d'abord de portée symbolique, pour faire croire à l'opinion que les entreprises sont logées à la même enseigne que les salariés.

 

Le plan du gouvernement devrait aussi prévoir un nouveau train d'économies sur les dépenses de l'Etat, et vraisemblablement aussi, sur les dépenses de la Sécurité sociale.

Le recul de la croissance oblige-t-il la France à se serrer la ceinture ?

On l'a vu, c'est l'argument massue du gouvernement : puisque la croissance fléchit et compromet les engagements de la France en matière de réduction de déficits publics (3% du PIB en en 2013), il faut prendre des mesures immédiates de correction.

 

Mais c'est une imposture, pour de nombreuses raisons. D'abord, il faut bien admettre que quand il s'agit de socialiser les pertes et de privatiser les profits, le gouvernement se moque comme de sa dernière chemise des déficits. Dans ce cas-là, il jette l'argent par les fenêtres, en veux-tu, en voilà. A preuve, pour sauver la banque franco-belge Dexia, produit d'une sulfureuse et calamiteuse privatisation, la Belgique et la France – qui selon François Fillon est au bord de la banqueroute – ont mis sur la table, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la somme de 10 milliards d'euros en cash. Soit plus que le nouveau plan d'austérité dont on parle aujourd'hui. Sans parler de 90 milliards de prêts pourris qui ont été pris en garantie...

 

On touche ici du doigt l'injustice scandaleuse du plan : les banques, dont Dexia, qui ont alimenté de folles spéculations depuis 2007, ont toujours bénéficié de la plus totale sollicitude du gouvernement ; et aujourd'hui, ce sont pour l'essentiel les salariés qui sont invités à payer les pots cassés. De la manière la plus grossière et caricaturale qui soit: peut-être même sous la forme d'une journée de servage...

Autre preuve que l'argument du fléchissement de la croissance est une imposture : le gouvernement dispose de très nombreux moyens pour faire entrer de l'argent dans les caisses de l'Etat, sans mettre les Français au piquet. L'exemple de l'Allemagne l'atteste : dans le courant du mois d'août, elle a en effet conclu un accord avec la Suisse au terme duquel elle va recevoir environ 20 milliards d'euros en dédommagement de l'évasion fiscale dont elle a pâti. Cet accord entre Berlin et Berne autorise les contribuables allemands à placer leur fortune en Suisse, à condition qu'ils versent une taxe de 26,375% sur leurs rendements en capitaux. Ce montant sera prélevé à la source puis reversé au fisc allemand, afin de garantir l'anonymat de la procédure. Il s'agit donc d'un système de prélèvement libératoire.

La France, elle, refuse le principe d'un tel accord. Avec un argument qui est honorable : on ne transige pas avec la fraude fiscale. Fort bien ! Mais le scandaleux paradoxe, c'est que la lutte contre l'évasion fiscale – dont quelques-uns des grands financiers de l'UMP ont été les champions, des Bettencourt aux Wildenstein – n'a pourtant pas avancé d'un pouce.

En clair, si la France était vraiment en difficulté financière – ce qui n'est pas le cas, nous allons le voir –, il y aurait de nombreuses pistes possibles à explorer avant d'annoncer une nouvelle punition sociale.

La France est-elle au bord de la faillite ?

Là encore, cette dramatisation, à laquelle procèdent Nicolas Sarkozy et François Fillon, a une raison cachée, qu'il faut savoir décrypter. Car elle vise implicitement à faire croire aux Français qu'ils vivent au-dessus de leurs moyens, et qu'ils doivent accepter de faire des sacrifices, sauf à laisser derrière eux des dettes que leurs enfants devront plus tard éponger. C'est une dramatisation dans un souci de culpabilisation.

Or, il est mensonger de dire que les déficits proviennent de dépenses publiques exorbitantes. S'il y a d'abord une raison qui explique les déficits publics français, et donc l'endettement, c'est la course folle aux baisses d'impôts qui a eu lieu depuis deux décennies, et qui s'est accélérée depuis 2007. Rendu public le 20 mai 2010, un rapport rédigé par deux hauts fonctionnaires et se concentrant seulement sur les dix dernières années en donne une exacte mesure (lire Ces dix années de cadeaux fiscaux qui ont ruiné la France ). Il s'agit du «Rapport sur la situation des finances publiques», dont les auteurs étaient Jean-Philippe Cotis, l'actuel directeur général de l'Insee, et son prédécesseur, Paul Champsaur, et que l'on peut consulter ci-dessous: 

 

 

A destination du premier ministre, ce document faisait en particulier ce constat : «Depuis 1999, l'ensemble des mesures nouvelles prises en matière de prélèvements obligatoires ont ainsi réduit les recettes publiques de près de 3 points de PIB: une première fois entre 1999 et 2002; une deuxième fois entre 2006 et 2008. Si la législation était restée celle de 1999, le taux de prélèvements obligatoires serait passé de 44,3 % en 1999 à 45,3 % en 2008. En pratique, après réduction des prélèvements, ce taux a été ramené à 42,5 %. À titre d'illustration, en l'absence de baisses de prélèvements, la dette publique serait environ 20 points de PIB plus faible aujourd'hui qu'elle ne l'est en réalité générant ainsi une économie annuelle de charges d'intérêt de 0,5 point de PIB.»

 

Le rapport n'en dit pas plus... Mais le chiffre laisse pantois: la dette publique serait donc de 20 points de PIB inférieure à ce qu'elle est aujourd'hui sans ces baisses d'impôts décidées depuis dix ans.

 

Le chiffre mérite un temps de réflexion. Près de 20 points de PIB en moins! Autrement dit – et ce sont des experts qui travaillent pour le gouvernement qui le suggèrent –, la France, malgré la crise, serait presque encore en conformité avec les sacro-saints critères de Maastricht si ces baisses d'impôts n'étaient pas intervenues, et notamment le critère européen qui fait obligation à ce que la dette d'un Etat ne dépasse pas 60% de sa richesse nationale. Concrètement, sans ces baisses d'impôts, la France aurait certes crevé ce plafond, mais dans des proportions raisonnables. Juste un chouïa...

 

Un autre document, publié en prévision du traditionnel Débat d'orientation budgétaire (DOB), qui s'est tenu le 6 juillet 2010 à l'Assemblée nationale, vient confirmer ce constat. Et celui-là aussi est au-dessus de tout soupçon, puisque son auteur est Gille Carrez, le rapporteur général (UMP) de l'Assemblée nationale. Dans ce «Rapport d'information», on fait en effet des découvertes stupéfiantes. «Entre 2000 et 2009, le budget général de l'Etat aurait perdu entre 101,2  5,3 % de PIB  et 119,3 milliards d'euros  6,2 % de PIB  de recettes fiscales, environ les deux tiers étant dus au coût net des mesures nouvelles  les «baisses d'impôts»  et le tiers restant à des transferts de recettes aux autres administrations publiques  sécurité sociale et collectivités territoriales principalement», peut-on y lire. Ce rapport le voici:

 

 

 

Cette évaluation, qui recoupe celle du rapport Cotis-Champsaur, vient confirmer ce que personne ne veut aujourd'hui admettre: la France serait, malgré la crise, presque dans les clous de Maastricht, ou peut-être même totalement, si ces baisses d'impôts inconsidérées n'étaient pas intervenues. Les chiffres sont là, incontestables! Respectant ses engagements européens, la France ferait figure de bon élève de la zone euro et n'aurait pas à envisager un plan d'austérité.

 

 

Mais l'intérêt de ce rapport écrit (avec un indéniable courage pour un membre de la majorité UMP) par Gilles Carrez, c'est qu'il s'applique aussi à évaluer qui ont été les principaux bénéficiaires de ces 77,7 milliards d'euros de baisses d'impôts depuis dix ans. Et là encore, la réponse est très éclairante. S'appuyant sur le graphique ci-contre, le rapport écrit: «La moitié des allègements fiscaux décidés entre 2000 et 2009 ont concerné l'impôt sur le revenu. Le manque à gagner en 2009 sur le produit de cet impôt s'établit en effet à environ 2% de PIB, contre 0,6% de PIB pour la TVA et 0,5% de PIB pour l'Impôt sur les sociétés (IS).»

 

 

Le rapport relève ainsi que de 2000 à 2009 le montant total des baisses de l'impôt sur le revenu a atteint de 32,9 à 41,6 milliards d'euros. Cette indication est évidemment majeure. Car comme ne sont assujettis à l'impôt sur le revenu que les 50% des contribuables les plus fortunés, cela veut donc dire que l'essentiel des baisses d'impôts (41,6 milliards d'euros sur 77,7 milliards d'euros) a profité à ces ménages les plus favorisés sous la forme de baisses de l'impôt sur le revenu.

 

Bref, la France n'est pas au bord de la faillite. A cause de cette politique irresponsable de baisse des impôts, à cause des mesures qui se sont accélérées avec Nicolas Sarkozy, du dynamitage de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et des droits de succession, jusqu'au durcissement du bouclier fiscal, elle a seulement trop choyé les plus grande fortunes et les revenus élevés. Dans des proportions telles et pendant tellement d'années, que les finances publiques ont fini par en être ébranlées.

Le gouvernement n'a-t-il pas raison de relever la TVA qui est un impôt indolore ?

Le bilan que nous venons de passer en revue de ces dix dernières années (et qui met en cause aussi la gauche, responsable des premières baisses d'impôt sur le revenu) souligne ce qu'il y a de fallacieux dans l'argument dont joue le gouvernement.

 

Car effectivement, le gouvernement fait valoir que la TVA est socialement indolore. Toue honte bue, certains osent même parler de « TVA sociale ».

 

Mais en fait, il n'est pas difficile de comprendre le tour de passe-passe. Si, pendant plus de dix ans, les gouvernements successifs ont baissé les impôts, et au premier chef l'impôt sur le revenu, qui est un impôt progressif (plus on est riche, plus on paie); et si désormais le gouvernement relève les impôts, en commençant par la TVA, qui est un impôt dégressif (plus on est pauvre, plus on paie), la boucle est en quelque sorte bouclée : c'est un immense mouvement de redistribution fiscale qui est en train de s'achever, avec ce nouveau plan d'austérité, au profit des plus riches et au détriment des plus pauvres.

 

 

Le fait que le gouvernement choisisse de relever le taux de TVA de 5,5%, totalement ou partiellement, vient naturellement encore accentuer ce constat. Car la plupart des services ou produits assujettis à ce taux ont une vocation sociale. Un rapport formidablement intéressant établi en mai 2011 par une autorité elle aussi au-dessus de tout soupçon, le Conseil des prélèvements obligatoires (qui est une annexe de la Cour des comptes), établit par avance la supercherie : minutieuse, l'étude démontre en effet par le menu le caractère violemment régressif de la TVA (Lire Pour une nouvelle nuit du 4-Août). Le graphique ci-contre, qui en est extrait, n'est qu'une des très nombreuses illustrations fournies par ce rapport. Ce rapport, le voici:

 

 

 

 

Cette mesure fiscale est donc particulièrement injuste. Mais elle est aussi emblématique du chaos et de la panique dans lesquels sont pris Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Alors que tous les experts ont dénoncé par avance l'abaissement de la fiscalité sur la restauration de 19,6% à 5,5%, en faisant valoir que ce serait affreusement coûteux pour les finances publiques (plus de 3 milliards d'euros), que cela ne créerait aucun emploi et que cela servirait seulement à gonfler les marges des bistrotiers et patrons de restaurants, Nicolas Sarkozy n'en a fait qu'à sa tête et a pris cette mesure aberrante en 2009. Et voilà aujourd'hui qu'il est de nouveau obligé de défaire ce qu'il avait fait. Comme dans le cas du bouclier fiscal. Le même entêtement, les mêmes fortunes publiques en pure perte, et en fin de course, la même volte-face. Sans le moindre remords, sans la moindre excuse, presque avec fanfaronnade...

 

Et s'il faut parler de marche arrière, il y en a une encore plus spectaculaire. Mille fois, Nicolas Sarkozy a répété que jamais au grand jamais il ne releverait un impôt. Mille fois, il a mis au défi ses contradicteurs de prouver qu'il n'avait pas tenu parole (vidéo ci-contre). C'était en somme le promesse majeure de son quinquennat. Avec le relèvement de la TVA, venant après des rafales d'autres hausses d'impôt, voilà donc la promesse de nouveau bafouée.

 

 

C'est dire si ce gouvernement marche de travers, sous la férule d'un chef de l'Etat – on aurait envie de dire... d'un chef de clan – qui à défaut de sauver la France aimerait bien se sauver lui-même. Mais dans les violentes turbulences de la crise, ses commandements apparaissent injustes tout autant que désordonnés.

 

Résultats : on ne sait pas bien où va la France. Mais on sait encore moins où va Nicolas Sarkozy...

Source: Médiapart

 

 

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 11:32

 

 

Réinsérons nos voyous !

 

 Tous les gangsters, tous les voyous, tous les bandits, tous les escrocs qui hantent les G20 sont l’objet de méthodes de réinsertion, et je vais prendre un exemple précis, concernant un Haut (qu’il dit !) fonctionnaire du département de l’Indre (36). Nous encourageons vivement les détenus de la Maison Centrale de Saint Maur et ceux du Centre Pénitentiaire du Craquelin, les plus gros employeurs du département de l’Indre, à suivre l’exemple de Mr Xavier Peneau. Tous les renseignements ci-dessous sont parfaitement exacts et ont été signalés par l’AFP, Le Canard Enchaîné, et le site Nouvelobs.com.  Le quotidien local a signalé cet itinéraire modèle d’un escroc méritant.

Xavier Peneau, ancien bras droit d’Alain Carignon, a été nommé préfet le 25/11/10.

Son parcours est édifiant.

En 1999, il obtient, après de dures journées de labeur, un an de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende pour « abus de bien sociaux » et « usage de faux », dans l’affaire dite « du Rond Point d’Alpexpo ». C’est donc un homme d’affaires particulièrement compétent et dur à la tâche, il est normal qu’il soit récompensé. Courageux mais tenace, qualité rare de nos jours, Mr Peneau est condamné une seconde fois à rembourser 253 126 euros aux contribuables de l’Isère.

Cette fois, il doit cette promotion à la Cour des Comptes, le 30 avril 2009. Ladite Cour des Comptes ajoute 51 000 euros d’intérêts supplémentaires.

 Et l’ascenseur social a continué de fonctionner en parallèle, pour ce citoyen au-dessus de tout soupçon ! En effet, à la fin de l’année 2003, Mr Xavier Peneau est promu par Mr Sarkozy, haut fonctionnaire au Ministère de l’Intérieur. Toutefois, il restait à récompenser d’autres mérites. C’est Mr Brice Hortefeux  qui s’en charge en lui confiant une mission au Bureau des Elections.

Enfin, couronnement suprême, Mr Nicolas Sarkozy lui accroche la Légion d’Honneur en décembre 2009. Aujourd’hui ce valeureux fonctionnaire exerce ses talents dans une région paisible, réputée autrefois pour ses moutons : le Berry !

Bien accepté par les élus locaux et les habitants de cette région vouée à la réinsertion, au chômage et à la désertification, il ne risque pas trop les agressions. En effet, non seulement on délocalise les usines mais on ferme les gendarmeries, de façon à entretenir un minimum d’insécurité chez les pauvres essentiellement, qui ne se révoltent pas, mais qui grognent au milieu des bovins résiduels et du nouveau matériel de l’agriculture industrielle. Tous les lecteurs de ce site savent en effet que les tracteurs, en général, ne sont pas syndiqués, non plus que les moissonneuses-batteuses, les arroseurs géants et les distributeurs de pesticides.

 Cette réinsertion avant-gardiste serait possible grâce à la spécificité du grand air pollué, à la faible densité des habitants encore conscients politiquement.

 Il n’empêche que nous sommes en présence d’une possibilité de réduction des peines de prison, pour tous les auteurs d’escroqueries à géométrie variable.

Nous invitons donc les détenus, en particulier les condamnés à de longues peines, à se renseigner auprès de la Préfecture du département de l’Indre. Des formulaires vont être distribués gratuitement à ceux qui le méritent.

Mais attention, il faudra agir en respectant les normes administratives ! D’ores et déjà, nous savons, grâce à des sources que nous tenons secrètes, qu’il y aura un plancher, un minimum  d’escroqueries à réaliser !

Donc, si vous avez simplement dépouillé deux ou trois sacs à main, volé un litre de vin rouge, et même si vous avez récidivé à de nombreuses reprises, votre demande ne sera pas prise en compte. Afin de faciliter la tâche aux étrangers ou au locaux qui ont encore des difficultés avec la langue française, vu le nombre de postes d’enseignants qu’on a supprimés, je vous viens en aide, au nom de la justice sociale et de l’égalité républicaine.

 

La formule sera simple :

 

« Monsieur le Préfet réinséré,

 

J’ai l’honneur de solliciter un poste de Haut Fonctionnaire, avec ou sans la Légion d’Honneur.

J’ai en effet commis des escroqueries d’une valeur de…………………………..et je pense avoir droit à une réinsertion qui me permettra de poursuivre mon travail dans de bonnes conditions.

 

Je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments respectueux envers la Justice républicaine.

 

Signature.

 

 (Votre courrier sera accompagné du casier judiciaire détaillant vos actions dans le domaine de la délinquance)

 

Source: Réseau

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 21:58

Le jeudi 3 novembre, en marge du G20, la CSI (confédération syndicale internationale), portée par les syndicats réformistes CFDT et FO, a fait une déclaration commune avec le patronat !! Alors que le grand capital, dont Mme Parisot et le MEDEF sont le bras armés (entre autres), est en train de coloniser économiquement les peuples et de les asservir dans le cadre d'un "nouvel ordre mondial", les syndicats CFDT et FO se font les promoteurs d'un capitalisme "aménagé". Même si plus rien ne peut nous étonner de la part des centrales syndicales et plus précisément de celles qui ont rangé depuis longtemps le concept de luttes des classes ou qui ne l'ont jamais adopté; cette déclaration commune montre combien la CSI n'est qu'un vaste conglomérat de syndicats devenus les jouets d'un cercle politico-financièro-patronal. Et même si la CGT s'est abstenue d'une telle fourberie, elle s'est aussi abstenue de la dénoncer. Cela démontre bien la dérive réformiste de ce syndicat à sa tête et cela doit donc nous pousser encore plus, nous, syndicalistes révolutionnaires à nous emparer de ces questions, et d'y répondre conformément à la charte de 1906 et aux fondamentaux que nécessite la lutte syndicale basée sur la lutte des classes.

 

L'UPAC se déclare donc pour :

-Le retour de la CGTdans le cadre de la FSM !

-L'émancipation des peuples de la tenaille financière par une révolution prolétaire !

-L'avènement du communisme par l'achèvement du capitalisme !

 

Pour l'UPAC, Kyosen.

 

Ci-dessous le texte de la déclaration patronat/syndicats.  

 

Les syndicats et les patronats interpellent ensemble le G20

Une première. Jeudi 3 novembre, à Cannes, Laurence Parisot, la
présidente du Medef, et Sharon Burrow, la secrétaire générale de la
Confédération syndicale internationale (CSI) ont présenté une
déclaration commune du Labour 20 (L20) et du Business 20 (B20). Les
organisations patronales et syndicales du G20, exprimant leur
"profonde inquiétude quant à la situation économique mondiale",
demandent en chœur, et "avec insistance", aux gouvernements de faire
des questions sociales "une priorité afin de réduire le chômage et
éviter qu’une proportion croissante de la population ne perde
confiance et espoir en l’économie mondiale".

Préparée depuis un an par Bernard Spitz, président de la Fédération
française des sociétés d’assurance (FFSA), côté patronal, et par Mme
Burrow, côté syndical, cette première déclaration commune a été
directement parrainée par Mme Parisot et par les secrétaires généraux
de la CFDT et de FO, François Chérèque et Jean-Claude Mailly.

Pour constituer le L20 – en fait le L19 car l’Arabie saoudite, membre
du G20, n’a pas de syndicats –, la CSI, principale confédération
syndicale internationale, qui fédére 301 syndicats revendiquant 176
millions de syndiqués, a associé, pour la première fois, les syndicats
chinois qui s'étaient jusqu'alors toujours tenu soigneusement à
l'écart de cette centrale mondiale.

Le B20 et le L20 affirment que "l’accent doit désormais être mis sur
la constitution d’un environnement propice aux entreprises et à la
création d’emplois". Ils soutiennent "la création d’une task force du
G20", décidée par les ministres du travail lors du sommet qu'ils ont
tenu à Paris en septembre. Ils appellent le G20 à faire de l’emploi
des jeunes, dont la situation est "particulièrement alarmante", "sa
priorité". "Il est nécessaire et urgent, soulignent-ils, que les
gouvernements et les partenaires sociaux entreprennent des efforts
afin de créer des emplois stables, parmi lesquels des apprentissages
et des stages qui, couplés à des offres de formation, permettront
l'acquisition de qualifications, de renforcer les compétences
professionnelles et d'améliorer le degré d'employabilité".

Affichant leur "intérêt commun dans la création ou le renforcement des
systèmes de protection sociale", ils évoquent des "mécanismes
permettant d'assurer, à l'échelle nationale, le financement pérenne des
systèmes de protection sociale". Et surtout, ils entérinent
l’instauration d’un socle minimal, réclamée par l’Organisation
internationale du travail (OIT), à la suite du rapport de Michelle
Bachelet, ancienne présidente du Chili. "Il est indispensable,
ajoutent-ils, que ces socles de protection sociale soient définis
après consultation des partenaires sociaux".

Dans des déclarations qu'ils ont faites au Monde, Laurence Parisot,
François Chérèque et Jean-Claude Mailly se sont réjouis de cette
première. "Nous sommes prêts à travailler main dans la main avec les
syndicats", affirme la présidente du Medef qui se félicite d'avoir
fait adopter par ses pairs, dans les recommandations du B20, la
reconnaissance de la responsabilité sociale des entreprises. "Elle ne
va pas aussi loin qu'on le souhaite, remarque le secrétaire général de
FO, Jean-Claude Mailly, mais c'est la première fois qu'une déclaration
commune des patronats et des syndicats parle de socle de protection
sociale". Le secrétaire général de la CFDT souligne aussi l'importance
de ce "premier pas".

La déclaration commune affirme aussi que "la bonne application des
principes et droits fondamentaux au travail est une responsabilité qui
incombe aux gouvernements", une allusion au fait que les Etats-Unis et
la Chine n’ont toujours pas ratifié plusieurs conventions sociales de
l’OIT. Ce point a été évoqué, mercredi 2 novembre, avec Nicolas
Sarkozy qui a reçu une délégation du L20.

Si Bernard Thibault (CGT) a boycotté cette réunion, la CGT, qui
devait être représentée à Cannes, n'a pas exprimé de réserves
officielles sur la déclaration commune. MM. Chérèque et Mailly ont mis
en avant, lors de cette rencontre à l'Elysée, quatre points : emploi,
normes sociales, socle minimal et taxe sur les transactions
financières. "M. Sarkozy nous a dit qu’il pousserait dans ce sens", a
noté M. Mailly. "Il ne s’est pas montré complètement pessimiste sur
ces sujets" qu’il va tenter d’inclure dans la déclaration finale du
G20, a ajouté M. Chérèque. En revanche, sur la taxe sur les
transactions financières, à laquelle Mme Parisot s'est montrée
favorable si elle est établie "à l'échelle internationale", sans
pouvoir rallier l'ensemble des patronats à cette thèse, la porte
semble bel et bien fermée.

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 11:33

Mikis Theodorakis, tient un discours sur la place Aristotelous à Athènes, le 9 juin 2011 Photo : Fabien Perrier

 

 

Alors que la Grèce est placée sous tutelle de la Troïka, que l’Etat réprime les manifestations pour rassurer les marchés et que l’Europe poursuit les renflouements financiers, le compositeur Mikis Theodorakis a appelé les grecs à combattre et mis en garde les peuples d’Europe qu’au rythme où vont les choses les banques ramèneront le fascisme sur le continent.

Interviewé lors d’une émission politique très populaire en Grèce, Mikis Theodorakis, figure emblématique de la résistance à la junte des colonels, a averti que si la Grèce se soumet aux exigences de ses soi-disant "partenaires européens", c’en sera "fini de nous en tant que peuple et que nation". Il a accusé le gouvernement de n’être qu’une "fourmi" face à ses "partenaires", alors que le peuple le voit comme "brutal et offensif". Si cette politique continue, "nous ne pourrons survivre (…) la seule solution est de se lever et de combattre".
Résistant de la première heure contre l’occupation nazie et fasciste, combattant républicain lors de la guerre civile et torturé sous le régime des colonels, Mikis Théodorakis a également adressé une lettre ouverte aux peuples d’Europe, publié dans de nombreux journaux grecs.Extraits :

 
"Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. (…) Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle. Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance. Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elles-mêmes générées sous forme de dettes.
Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire fut le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté  et d’Europe. (…)

Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. (...)  
Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme."

Source: L'Humanité.


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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 08:30
Mercredi, 02 Novembre 2011 21:36

NON A LA REPRESSION ! LE PEUPLE GUADELOUPEEN SOLIDAIRE AVEC LA LUTTE DU PEUPLE MAHORAIS CONTRE LA VIE CHERE 

Pointe à Pitre Guadelouoe Samedi 29 octobre 2011. Depuis plus d'un mois l'ensemble de la population de Mayotte s'est mobilisée autour de ses organisations pour dénoncer la pwofitasyon et la vie chère dans le pays. 
Un an après le choix du statut de département par les Mahorais, le peuple se soulève pour s'opposer à l'injustice et à la vie chère. La jeunesse première victime de ces injustices, est dans la rue pour exiger des améliorations significatives des conditions de vie. La baisse des prix d'une dizaine de produits de première nécessité est exigée et constitue le point de blocage des négociations. Au regard de ces revendications et à la lumière des résultats obtenus par les Guadeloupéens lors de la mobilisation du LKP en 2009, on peut avoir l'impression que les revendications des Mahorais sont très modérées. Cela nous laisse deviner le niveau de pwofitasyon insupportable qui est imposé aux Mahorais. Demander la baisse du prix de la viande de bœuf congelée qui est au-delà de 15€, des sardines, de la tomate en boîte, du riz, de la farine, du lait, du gaz, de l'huile nous montre dans quel état de pauvreté est maintenue la population de Mayotte. 
Les défenseurs de la départementalisation avaient fait miroiter des améliorations sensibles grâce à ce changement de statut. La population qui avait adhéré à ce choix se rend compte qu'elle a été trompée. Comme en Guadeloupe la société Mahoraise est construite sur des préjugés de castes et de race, et comme par hasard ce sont les descendants d'Africains qui sont au bas de l'échelle sociale et subissent le plus durement l'exploitation capitaliste et la domination colonialiste. 

La France en accordant l'indépendance aux Comores en 1974, a violé le droit international en gardant Mayotte sous sa tutelle. Depuis 1975, la France est condamnée par l'ONU qui exige le respect de l'intégrité du territoire des Comores et le retour de Mayotte dans le territoire souverain des Comores. Cette situation créée par la France provoque un déchirement dans le peuple Comorien et divise directement des familles. La différence de niveau de vie entre ces deux parties de l'archipel des Comores provoque une émigration incessante de Comoriens vers Mayotte. Emigrants qui viennent augmenter le flot des pauvres de l'île, sans réelle possibilité de modification de leur situation. Cette mystification entretient l'idée que criminelle du gouvernement colonialiste français entretient l'idée que Mayotte est dans une meilleure situation en restant au sein de la République Française. Les émeutes contre la vie chère montrent que les Mahorais commencent à se poser des questions. Ces manifestations sont aussi un sursaut de dignité et d'exigence de respect. La frustration exprimée par les habitants de Mayotte, en particulier par les jeunes, est juste. Cette population a été trompée et le pouvoir français essaie de la tromper de nouveau. L'utilisation de Mayotte comme instrument pour déstabiliser les Comores est intolérable : diviser pour régner, telle est la devise appliquée par le colonialisme français pour maintenir sa domination sur ces pays. 

Pour contrer ce cri de souffrance des Mahorais la réponse première de la France a été la répression et le peuple en lutte compte déjà des morts et blessés dans ses rangs. 
Le pouvoir colonial français malgré ses forces de répression et ses assassinats ne réussira pas à faire fléchir le mouvement. Les gros exploiteurs installés ne sont pas prêts à lâcher l'étau de la surexploitation. Mais la détermination du peuple mobilisé, sûr de la justesse de ses revendications saura les faire fléchir. Le territoire reste en dessous du seuil de pauvreté, le chômage touche 65 pour 100 des actifs, l'illettrisme est le statut de la grande majorité des habitants. A marche forcée le pouvoir colonial français tente de transformer les habitudes, les traditions, la manière de vivre de la population... La lutte contre le colonialisme plus que jamais doit s'amplifier. 
La lutte des Mahorais fait écho à la lutte du peuple Guadeloupéen et à celle des autres peuples encore sous domination coloniale française. Avec l’ensemble des peuples coloniaux encore sous tutelle française nous dénonçons avec la plus grande fermeté la répression exercée par le pouvoir colonial français envers la mobilisation du peuple Mahorais contre la vie chère. 
Elle fait partie des grandes luttes menées dans le monde par les peuples contre le capitalisme monopoliste et la mondialisation capitaliste sans frontière facteurs d'exploitation et de misère sociale. 
Le gouvernement français a envoyé un soi-disant médiateur pour permettre de trouver une solution au conflit mais celui-ci n'a encore apporté aucune réponse aux revendications exprimées et semble laisser pourrir la situation. Sa décision de ne présenter ses conclusions que le mardi 1 novembre 2011 a obligé les organisations à prolonger les manifestations jusqu'à cette date. 

Nous, organisations politiques patriotiques, anticolonialistes et anticapitalistes de Guadeloupe, CIPPA (Comité d'Initiative pour un Projet Politique Alternatif), COPAGUA (Collectif des Patriotes Guadeloupeéens), FKNG ! (Fos Pou Konstwui Nasyon Gwadloup), PCG (Parti Communiste Guadeloupéen) UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe) apportons notre soutien sans faille aux Mahorais en lutte et à leurs organisations. 

Nous appelons déjà l'ensemble du peuple Guadeloupéen à renforcer la mobilisation pour une grande manifestation de soutien au peuple Mahorais en lutte si des réponses satisfaisantes ne sont pas apportées aux revendications exprimées. 

Pointe-à-Pitre le 29 octobre 2011 

Source: Alliance pour le renouveau démocratique des Comores.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 18:54
Appel à la manifestation nationale du 5 novembre contre les violences faites aux femmes.

Parcours de la manifestation : Bastille, Boulevard Henri IV, rue des Fossés Saint Bernard, rue des Ecoles, rue de l’Ecole de Médecine, Carrefour de l’Odéon, rue Saint Sulpice, rue du Vieux Colombier, rue de Grenelle, rue du Bac. Nous allons donc en direction de Matignon où un rendez vous est demandé.

L’adresse mail pour recevoir les signatures d’appel est signatures5novembre@gmail.com

Contre les violences, au « pays des droits de l’Homme », où sont les droits des Femmes ?

La domination masculine imprègne l’ensemble des rapports sociaux entre les sexes. Elle distribue le pouvoir et les places de façon complètement inégalitaire entre les femmes et les hommes : au travail, dans la représentation politique, à la maison, dans le sport, les médias, les arts et la culture. Partout les femmes doivent se battre pour l’égalité.

Les affaires récentes impliquant des hommes politiques ont mis en évidence un déni profond des violences faites aux femmes. Les insultes sexistes, les propos méprisants ont fusé et occupé écrans et colonnes de journaux. A l’heure actuelle, la confusion est grande entre libertinage et violence sexuelle, entre drague et harcèlement sexuel, entre relation sexuelle et viol.

Ces affaires sont médiatisées uniquement en raison de la célébrité des hommes concernés.

Les violences envers les femmes sont quotidiennes et universelles sur l’ensemble de la planète. Elles sont l’expression des rapports de domination exercés par les hommes sur les femmes dans le système patriarcal.

Les violences, toutes les femmes connaissent : elles peuvent aller crescendo, de l’insulte au meurtre, en passant par le viol, du sexisme ordinaire au crime…

- c’est la main aux fesses dans le métro et les sifflets méprisants dans la rue

- c’est la fille obligée de s’habiller en jogging pour avoir la paix

- c’est la femme menacée d’un mariage forcé 
- c’est la femme qui rentre à 2 heures du matin et regarde sans cesse derrière elle pour voir si personne ne la suit

- ce sont les coups, injures, insultes, menaces, humiliations, viols par le conjoint

- c’est la copine, au travail, harcelée constamment par son chef qui veut la faire « passer à la casserole »

- c’est la lesbienne qui est violée pour lui apprendre ce qu’est « un homme, un vrai »

- c’est la voisine qu’on entend crier et pour laquelle on hésite encore à appeler les flics 
- c’est la femme qui n’a jamais pu dire que son père l’a violée dans sa jeunesse etque cela a fichu sa vie en l’air

- c’est la femme immigrée qui ne peut rien dire contre les violences de son mari quand son titre de séjour dépend de lui

- c’est la femme violée dans un conflit armé qui réclame l’asile en France

- c’est la mère de 3 enfants qui vit seule et est contrainte de se prostituer pour boucler les fins de mois

- c’est la fille violée par plusieurs garçons, que ce soit dans une cave, un salon ou lors d’un bizutage

- c’est la femme qui meurt sous les coups d’un conjoint ou d’un ex conjoint…

Nous féministes individuelles, associations féministes, syndicats et partis politiques, tenons à réaffirmer que la lutte contre les violences faites aux femmes est une lutte première pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, et que nous continuerons à la mener envers et contre tout. Nous réaffirmons que les violences sexuelles ne sont pas du domaine du privé, du domaine de la drague et de la séduction. Elles sont du domaine public car elles tombent sous le coup de la loi.

NOS REVENDICATIONS

Pour lutter contre les violences, pour signifier l’interdit, il faut des lois à la fois ambitieuses et pleinement mises en oeuvre. Il faut donc avoir la ferme volonté politique de voter des lois efficaces et de les appliquer en se fixant comme tout premier objectif d’informer, de sensibiliser, de convaincre. Ce n’est pas le cas de la énième loi contre les violences votée, grâce à nos mobilisations, en juillet 2010.

Malgré des avancées, elle est en effet incomplète parce que de nombreuses revendications ont été laissées de côté lors des débats législatifs. En outre, les premières remontées sur son application semblent pour le moins « contrastées »… CA SUFFIT !

Parce que les violences ne doivent pas être une fatalité pour les femmes, nous exigeons, comme en Espagne, une loi cadre contre les violences faites aux femmes.

Tout de suite nous exigeons :

des campagnes d’information et de sensibilisation pérennes auprès de tous les publics et la mise en place d’une véritable éducation non sexiste à tous les niveaux de l’éducation nationale

_ une formation spécifique et obligatoire en matière de prévention et de prise en charge des violences faites aux femmes pour tou-te-s les professionnel-le-s concerné-e-s

_ la possibilité que toutes les femmes en danger de violences soient protégées, de par la loi, et non seulement celles victimes de violences conjugales ou menacées de mariage forcé.

_ le changement dans le code pénal et le code du travail de la définition du harcèlement sexuel. Le harcèlement sexuel c’est, comme le dit l’Union Européenne, un « comportement non désiré à connotation sexuelle »

_ la délivrance ou le renouvellement dans les plus brefs délais du titre de séjour pour les femmes étrangères victimes de violences conjugales.

_ le statut de réfugié pour toute femme demandant l’asile parce victime de violences sexistes, sexuelles ou lesbophobes

_ l’abrogation du délit de racolage et la mise en œuvre d’une politique de pénalisation du client de la prostitution.

_ une réelle politique de logements prioritaires pour les femmes en danger.

_ la mise en place d’un Observatoire national des violences qui étudie, impulse, évalue les politiques menées

Nous exigeons aussi que des moyens soient dégagés pour permettre un contrôle de l’application des lois sur les violences faites aux femmes. Nous exigeons qu’une commission de contrôle multipartite soit mise en place où siègeraient les pouvoirs publics, des parlementaires et des associations de défense des droits des femmes.

Enfin nous exigeons que les associations féministes conservent les missions de service public auprès des victimes qui leur sont conférées, ce qui implique non seulement le maintien des moyens financiers qui leur étaient accordés mais aussi leur augmentation. Il est hors de question que l’État se désengage ! Si des missions de service public sont transférées aux collectivités territoriales, le budget doit suivre ! MANIFESTATION NATIONALE

RENDEZ-VOUS SAMEDI 5 NOVEMBRE À 14H30 PLACE DE LA BASTILLE À PARIS

Signataires : Collectif national pour les Droits des Femmes, Actit-Union des Femmes Socialistes, Agir contre le chômage, les Alternatifs,Alternative Libertaire, ANEF, Apel-Egalité, Association des communistes unitaires, Association Contre le Bizutage, Association Groupe Cadre de Vie, Association pour les Droits des Femmes du 20è, Association v.ideaux/teledebout.org, Atalante vidéo, Attac, CADAC, , Centre LGBT Paris Ile de France, CGT, Les Chiennes de garde, Collectif féministe Handicap, Sexualité, Dignité, Collectif féministe contre le Viol, Collectif Féministe « Ruptures » et Réseau Féministe « Ruptures », Collectif féminin masculin de Vitry, Collectif mixité CGT des Bouches du Rhône, Collectif région parisienne pour les Droits des Femmes, Comité de vigilance et de suivi pour l’application de la loi du 9 juillet 2010, Coordination lesbienne de France, DECIL : Démocratie et Citoyenneté Locale (Mantes la Jolie), Du Côté Des Femmes ( Cergy), FASTI, Elu-e-s contre les Violences faites aux Femmes, Europe Ecologie Les Verts, « Femmes libres » Radio Libertaire, Fédération nationale Solidarité femmes, Féminisme-enjeux Théâtre de l’Opprimé, Femmes solidaires, FIT, une femme, un toit, FSU, Garçes (groupe d’action et de réflexion contre l’environnement sexiste, Sciences po Paris), Gauche unitaire, Initiative des Femmes Kurdes en France, Initiative Féministe Européenne France, Inter LGBT, Intersyndicale CFDT-CGT SDFE, Lesbiennes of Color, Ligue des Droits de l’Homme, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Maison des Femmes de Montreuil, Marche mondiale des Femmes, MJCF, Mouvement Jeunes Femmes, NPA, Osez le féminisme,Paroles de femmes, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Parti socialiste, Planning Familial, RAJFIRE, Socialisme et féminisme, SOS sexisme, Stop Précarité, UNEF, Union syndicale Solidaires.

Portfolio

affiche 5 novembre en JPEG
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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 18:42

 

Affiche du mouvement.Affiche du mouvement.
10 000 personnes de tous âges ont manifesté dans les rues d'Oakland, mercredi 2 novembre, répondant à l'appel à la grève générale lancé par les Indignés de la ville. Les manifestants ont ensuite bloqué l'activité du port. «Un coup de semonce pour le 1% » selon les contestataires californiens.

 

 

 

Manifestation des Indignés d'Oakland, le 2 novembre.Manifestation des Indignés d'Oakland, le 2 novembre.
 

 

  

Montant sur des porte-contenairs et escaladant des échafaudages à l'entrée du port, la foule des manifestants a réussi à interdire toute activité dans le port californien, le quatrième des États-Unis (vidéoICI). Quoique sympathisants avec les revendications du mouvement, les syndicats ont fait savoir qu'ils n'avaient pas l'autorisation de déclarer une grève officielle. Jeudi matin, l'activité portuaire était encore interrompue.

 

 

Photo du cinéaste Michael Moore montrant la vitrine d'une boutique fermée en solidarité avec les manifestants.Photo du cinéaste Michael Moore montrant la vitrine d'une boutique fermée en solidarité avec les manifestants.
 

 

 

Selon l'agence Reuters, « les commerces de la ville sont pour la plupart restés ouverts et les employés se sont rendus au travail comme à l'accoutumée », mais CNN décrit « une grève réussie, la plupart des commerçants et les détaillants ont fermé leurs portes ».« Beaucoup de petits commerces sont fermés », assurait l'une des organisatrices, Cat Brooks. Une chose est certaine, le mouvement des Indignés n'a certes pas réussi à bloquer comme il l'espérait la ville d'Oackland, mais il a incontestablement gagné encore en intensité.

 

(Lire l'article précédent avec notamment l'appel à la grève générale lancé par les Indignés d'Oackland ICI)

 

 

De nombreux salariés ont participé à la manifestation et à l'occupation du port.De nombreux salariés ont participé à la manifestation et à l'occupation du port.
 

 

 

Signe de la popularité grandissante du mouvement contestataire, la maire d'Oackland, Jean Quan, mise en cause pour sa gestion des manifestations les jours précédents, marquées par des incidents très violents provoqués par la police, a publié un communiqué de soutien au mouvement des Indignés. La Ville a d'ailleurs autorisé ses fonctionnaires à utiliser l'une de leurs journées de vacances pour participer à la mobilisation. Si peu d'entre eux, 5% selon les responsables, se seraient mobilisés, des salariés sont venus en nombre se mêler aux manifestants.

 

De nombreux professeurs et des élèves du primaire et du secondaire, de même que des étudiants des universités de la région, ont pris part à la manifestation au centre-ville et à la marche vers le port. « Renflouez les écoles et les services publics, pas les banques », pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un professeur d'école élémentaire, Brother Muziki. « Nos salles de classes sont surpeuplées, on renfloue les banques mais pas les écoles ! » s'est-il insurgé. Des infirmières et des employés syndiqués d'entreprises diverses ont également participé à la manifestation.

 

 

10 000 manifestants de tous âges contre les « 1% ».10 000 manifestants de tous âges contre les « 1% ».
 

 

 

« Notre pays est sur la mauvaise voie, et il faut que ça change », s'exclamait Todd Koons, de Berkeley, qui participait à la marche avec ses jumeaux de 5 ans. Tout près, une manifestante brandissait une pancarte revendiquant une hausse des impôts pour les riches. « Le mouvement Occupy Wall Street prend de l'ampleur, on le voit bien aujourd'hui », s'est-elle félicité.

 

Marty Steiger, professeur dans une école secondaire d'Oakland, tenait une affiche réclamant la démission de la maire. Il la considère responsable de la répression policière survenue la semaine dernière, durant laquelle un marine vétéran de la guerre d'Irak, Scott Olsen, a eu le crâne fracturé.

 

 

Image symbole du mouvement des Indignés américains créée par le magazine Adbusters.Image symbole du mouvement des Indignés américains créée par le magazine Adbusters.

 

 

« Nous manifestons notre ras-le-bol, dit M. Steiger. La ville ne fonctionne pas, l'État ne fonctionne pas, et Washington ne fait rien. Mon salaire n'a pas bougé d'un sou en huit ans. Nos écoles sont sous-financées, et ça a un impact sur les enfants. Notre pays souffre et les riches ne paient pas leur juste part. » Et de conclure : « La manifestation à Oakland est un pas dans la bonne direction, par contre, j'aimerais voir une vraie grève, une grève où les autobus ne roulent pas, où tout est fermé. »

 

 

 

Source: Médiapart

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 19:10

Ci-dessous et ci-joint, l’intégralité du programme du Forum des Peuples de Nice, du 1er au 4 novembre 2011. Pour découvrir les activités (manifestations, concerts, actions, conférences, débats, banquet des alternatives...), cliquez sur les jours et horaires proposés ou utilisez les formulaires de recherche par thèmes et types d’activité.

Une version imprimée du programme sera à disposition des participants le mercredi 2 novembre.

Voir le le programme des activités unitaires organisées par la coalition G8 G20.






12 activité(s)
1 activité(s)
10 activité(s)
11 activité(s)
1 activité(s)
1 activité(s)
1 activité(s)
3 activité(s)
3 activité(s)
1 activité(s)
Source: Les peuples d'abord, pas la finance !
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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 18:06

Du rôle central de la monnaie, à la prise en compte de l'incertitude en économie, L'Empire de la valeur, lenouveau livre d'André Orléan, brasse des idées théoriques décisives pour comprendre la crise en cours (lire notre compte-rendu enthousiaste). Pour Mediapart, ce directeur d'études à l'EHESSréagit aux derniers soubresauts de la crise de l'euro.

Que vous inspire le «coup de poker» de Georges Papandréou, qui promet aux Grecs un référendum sur l'aide européenne?

Face aux transformations de très grande ampleur qui sont demandées à la société grecque, l'appel au peuple et à la délibération publique ne saurait être rejeté. On a suffisamment souligné la nature structurelle des problèmes qu'affronte la Grèce, par exemple concernant la place de la religion orthodoxe ou le rapport à l'impôt des classes les plus aisées, pour comprendre que ce qui est demandé à la Grèce touche à la définition même de son être ensemble. Dans ces conditions, si le terme de démocratie veut dire quelque chose, on ne voit pas comment de telles mutations pourraient se faire sans un vaste débat national.

Mais le moment est-il le bon?

On peut certes s'interroger sur le timing. Il me semble que le choix du moment résulte moins d'une stratégie délibérée que d'une situation devenue de plus en plus ingérable.

Le problème est toujours le même, dans cette crise européenne: le temps des marchés, et le temps de la démocratie, ne coïncident pas.

L'appel au référendum met sur le devant de la scène l'écart existant entre le temps de la démocratie et le temps de la finance. Il n'est peut-être pas mauvais de laisser sa place à la délibération collective. Certes, c'est plus lent mais l'ultra-rapidité des marchés ne me semble pas être un exemple à suivre. Ils paient leur rapidité d'une versatilité tout aussi inquiétante.

Certains préféreraient la tenue d'élections générales anticipées, comme en Espagne, plutôt qu'un référendum. Qu'en pensez-vous?

Dans un référendum, on vous pose une seule question, du type «Voulez-vous que la Grèce sorte de l'euro». Cela structure le débat de manière très fermée. C'est, en quelque sorte, cela ou le chaos. Sous cet angle, l'avantage de la tenue d'élections anticipées réside dans le fait que les débats seront plus structurés. Il faut que les Grecs aient la possibilité de passer en revue les différentes stratégies de sortie de crise possibles.

Qu'avez-vous pensé des conclusions du Conseil européen de la semaine dernière, censé «sauver l'euro», et déjà fortement discrédité?

Il faut commencer par dire que l'accord final, à l'heure où nous nous parlons, contient encore beaucoup d'obscurités. En particulier, on ignore comment le Fonds européen de stabilité financière (FESF) sera financé. Les accords avec les banquiers privés (sur la décote de 50% de la dette grecque, ndlr) sont également incertains. Mais la stratégie des dirigeants, sur le fond, reste la même: elle conduit à instaurer des politiques de rigueur dans tous les pays d'Europe, et donc à tuer la croissance.

Quant au FESF, c'est toujours la même difficulté: il faut trouver des ressources nouvelles. Je ne vois pas pourquoi les Chinois iraient acheter de la dette européenne.

Sauf si l'on offre en échange de solides garanties à ces Chinois...

En effet, mais il faudra alors en juger lorsque ces garanties seront connues. Il est clair qu'une intervention forte de la part de la Chine, associée à des garanties exigeantes, modifierait en profondeur la nature des équilibres entre les zones économiques de la mondialisation.

 

«Dé-financiariser l'économie»

Que vous inspirent les échanges franco-allemands sur la Banque centrale européenne (BCE)? Faudra-t-il modifier les traités de la BCE, pour sortir de la crise?

Oui, à terme, il faudra modifier les traités. La BCE doit continuer à racheter de la dette des Etats. Elle est la seule arme sérieuse dont disposent les Européens aujourd'hui. C'est le seul instrument de taille suffisante pour faire face aux marchés. On en revient toujours là.

Mais les Allemands bloquent: ils veulent une BCE indépendante...

Leur approche de la monnaie est effectivement un obstacle majeur pour gérer les difficultés liées aux dettes souveraines. De même que la BCE intervient pour fournir de la liquidité aux banques solvables qui en ont besoin, elle doit pouvoir faire de même avec les Etats solvables. C'est une nécessité.

La crise vient du fait que la puissance dominante en Europe, l'Allemagne, refuse les responsabilités monétaires que ses excédents économiques lui imposent. L'idée d'un destin commun aux nations européennes ne saurait se réduire au contrôle des budgets nationaux. En cela, l'Europe souffre d'une construction fortement marquée par le néolibéralisme, pour qui le bien-être collectif est essentiellement du ressort des marchés.

Que pensez-vous de l'arrivée de Mario Draghi à la tête de la BCE?

Sa nationalité italienne a laissé longtemps sceptique l'opinion allemande, prompte à mépriser les pays du «Club Med». Un des risques est de voir en retour Mario Draghi en rajouter dans le conservatisme monétaire pour asseoir sa crédibilité.

On entend dire, par exemple, qu'il pourrait ne pas baisser le taux directeur actuellement à 1,5%, comme il conviendrait pourtant de le faire pour soutenir l'activité, parce qu'il passerait dans ce cas pour une «colombe» en matière de politique monétaire. Ce débat montre à quel point l'actuelle construction monétaire est insatisfaisante. Elle peut conduire la BCE à rechercher de la crédibilité à tous prix, y compris en ne prenant pas les mesures nécessaires.

Une politique monétaire orchestrée par la BCE suffit-elle?

Non. Ce n'est de toute façon pas le cœur du problème. Au-delà de l'urgence de la gestion de la dette, il faut «dé-financiariser» l'économie. Regardez les États-Unis ou la Grande-Bretagne: ces pays appliquent une politique monétaire très active, rachetant massivement de la dette publique, mais pour autant cela n'a pas permis jusqu'à maintenant un retour de la croissance. L'assouplissement monétaire ne suffit absolument pas. Il faut des réformes de fond.

On en revient à votre idée de «re-segmenter» la finance?

Oui. Il faut impérativement revenir sur la financiarisation de l'économie. Il ne s'agit pas simplement de réguler la concurrence financière. Il faut désintoxiquer en profondeur l'économie de son addiction aux profits spéculatifs.

Parmi une série de mesures, déjà énoncées dans Le Manifeste des économistes atterrés, un démantèlement des conglomérats bancaires s'impose. Ces établissements présentent de tels risques pour nos économies nationales qu'il ne faut plus les autoriser à exister. C'est le principe du «Too big to exist» Trop gros pour exister», en référence au «Too big to fail» en vigueur dans le système financier, l'idée qu'une banque est trop grosse pour que l'Etat se permette de ne pas voler à son secours en cas de difficultés, ndlr).

Et ce n'est pas tout, car l'urgence écologique n'est pas moins grande, et suppose de réorienter la croissance.

Source: Médiapart.

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Non au Front National !

Camarades ,

Ne nous livrons pas aux chants des sirènes fascistes, qui sous couvert d'un discours anti-systémique bien rôdé, ne visent qu'à instaurer un régime aux relents des années 30. Ne soyons pas naifs face à ce nouvel ordre moral que veulent imposer par le mensonge et la peur les tenants de la haine et du "sang pur". Sous couvert d'une fausse expression démocratique et médiatique, le FN ne s'est jamais détaché de ce qui a construit son origine : une droite populaire qui rejette le prolétaire, une droite chrétienne qui rejette le non-croyant ou l'autre croyant, une droite corporatiste qui rejette l'union des travailleurs. Le FN a ses petits groupuscules néo-nazi dont il se défend d'être en lien publiquement mais avec qui il travaille bien tranquillement  : GUD, bloc identitaire et autres "natios".

    Et lorsque l'on se penche sur son programme politique le vernis craque : Contre la retraite par répartition et tout ce qu' a fondé le CNR de 1945 (où était-il lors des manifs de 2010 ?)  , contre les droits des salariés ( poujadiste un jour, poujadiste toujours !) etc... 

De nombreux documents démontrent l'imposture du FN. L'UPAC vous en propose deux :

- Celui du collectif communiste Prométhée dans son numéro 85, (site net : http://promcomm.wordpress.com), 5 pages.

-Celui du collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), qui s'intitule "FN, le pire ennemi des salarié(e)s" et dont le lien est sur le blog, 29 pages. 

 

Ne lâchons rien ! 

Face au bras tendu du facho, levons le poing ferme du prolo !! 

 

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