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Antifascistes !

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Vive la CGT 1906

Parce que nous sommes attachés à l'esprit de la Charte d'Amiens de 1906 qui fonda les bases du syndicalisme révolutionnaire, parce que nous nous opposons à la dérive réformiste de notre confédération depuis les années 1970 et que nous condamnons la déviance contre-révolutionnaire de notre CGT depuis la fin des années 90, nous avons fait le choix de ne pas mettre en lien le site de la confédération ainsi que celui de l'UD de la Creuse qui ont pris le chemin d'un syndicalisme bureaucratique et élitiste.

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 22:15
Israël a subi un revers diplomatique avec l'adhésion de la Palestine à l'Unesco. | Gali Tibbon

 

La riposte était attendue. Au lendemain de son revers diplomatique avec l'adhésion de la Palestine à l'Unesco, Israël a annoncé mardi soir des mesures de rétorsion. Le gouvernement israélien va construire 2 000 logements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie et geler provisoirement le transfert de fonds dus à l'Autorité palestinienne.

SUR LE MÊME SUJET

«Ces mesures ont été prises par le forum des huits principaux ministres sous la présidence du Premier ministre, Benjamin Nétanyahou, en guise de sanction après le vote à l'Unesco», a précisé une source gouvernementale à l'AFP.

«Nous allons construire 2 000 logements, dont 1 650 logements à Jérusalem, et le reste dans les implantations de Maalé Adoumim et d'Efrat (au sud de Bethléem en Cisjordanie)», indique ce responsable qui a requis l'anonymat. Dans la matinée, le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, avait souligné qu'aucune décision ne serait prise sans concertation avec les Etats-Unis. «Nous voulons peser nos réactions aux niveaux politique et diplomatique en tenant compte de nos intérêts. Nous ne sommes pas seuls, loin de là, et allons nous concerter notamment avec les Etats-Unis», avait-il précisé.

La réaction de l'Autorité palestienne a été immédiate : Israël «accélère la destruction du processus de paix», a déclaré dans la soirée le porte-parole de Mahmoud Abbas.

Les Etats-Unis stoppent leur financement

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a décidé lundi depuis son siège parisien d'admettre la Palestine comme membre à part entière par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre, dont celles des Etats-Unis, de l'Allemagne et du Canada. Les Etats-Unis, qui apportent 80 millions de dollars à l'Unesco et assurent 22% de son budget, ont automatiquement suspendu un versement de 60 millions de dollars prévu en novembre. Il s'agit d'une mesure automatique issue d'une législation spéciale datant des années 1990. De son côté, le Canada menace de faire de même.

La Ligue Arabe «étonnée» par la décision américaine

«Une telle initiative américaine influe négativement sur les efforts visant à relancer les négociations de paix» et entrave «leur succès», a estimé le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. Dans un communiqué publié au Caire, siège de la Ligue, Nabil al-Arabi, à la tête de l'institution dont les 22 membres soutiennent la demande palestinienne d'adhésion à part entière à l'ONU, s'est dit «extrêmement étonné» de la décision de Washington, un acteur important du processus de paix entre Israël et les Palestiniens. A Amman, en Jordanie, le Parlement a condamné la décision américaine «prise pour punir l'Unesco après le vote juste et démocratique de ses Etats membres en vue de donner à la Palestine ce qu'elle mérite», selon l'agence officielle Petra. 

«La France, un pays ami, a cédé à l'Autorité palestinienne»

Pour le vice-ministre des Affaires étrangères israélien, Danny Ayalon, l'Unesco est «devenue une organisation politique en intégrant en son sein un Etat qui n'existe pas». Selon lui, «cette démarche des Palestiniens prouve qu'ils ne veulent ni la paix ni des négociations, mais entendent perpétuer le conflit». Il a ajouté qu'Israël allait faire part de sa «déception» à la France pour son «oui». Un vote en faveur de l'admission qu'il a jugé «bizarre, car la France, un pays ami, a cédé à l'Autorité palestinienne après avoir essayé de la dissuader de sa démarche à l'Unesco».

En ouvrant la nouvelle session parlementaire, lundi à Jérusalem, Benjamin Nétanyahou a regretté dans son discours «les démarches unilatérales» des Palestiniens à l'ONU et averti qu'Israël «ne restera pas les bras croisés». Avant le vote, le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, avait appelé «à rompre tous les liens avec l'Autorité palestinienne» de Mahmoud Abbas.

L'adhésion de la Palestine est une première victoire diplomatique dans sa démarche d'adhésion à l'ONU en tant qu'Etat membre. Le 23 septembre dernier, Mahmoud Abbas s'était rendu à Washington pour en faire solennellement la demande. Le 11 novembre, le Conseil de sécurité doit rendre sa décision et les Etats-Unis opposeront leur droit de veto, ne laissant aucune chance à la Palestine.
Source: AFPS 36
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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 20:34
Le mouvement des Indignés américains se radicalise. Ceux d'Oakland, en Californie, appellent à la grève générale sur l'ensemble de la ville, pour le mercredi 2 novembre. Ailleurs, des vétérans de la guerre en Irak, en armes, ont rejoint les manifestants pour les protéger de la police.
Manifestation des Indignés d'Oakland, le 25 octobre.Manifestation des Indignés d'Oakland, le 25 octobre.

« On se serait cru dans les années 1960, au milieu d'une manifestation contre la guerre du Vietnam »écrivait le New York Times du jeudi 27 octobreaprès la répression violente subie le mardi soir précédent par les Indignés d'Oakland. Gaz lacrymogènes et balles lestées(plusieurs balles minuscules regroupées dans une enveloppe en plastique) furent alors utilisées par la police pour les déloger de la place qu'ils occupaient au centre ville. Des affrontements très violents eurent ensuite lieu entre manifestants et policiers. Un vétéran de la guerre d'Irak a été grièvement blessé par une arme « non-létale » tirée par un policier, causant une vague d'émotion dans le pays(ICI). Le mercredi, 3 000 manifestants réoccupaient la place de la ville, avec l'aide de vétérans des Marines. Le jeudi soir, réunis en assemblée générale, ils lançaient cetappel à la grève générale à Oakland:

« Nous, occupants de la place Oscar Grant, proposons que le mercredi 2 novembre 2011, nous libérions Oakland et que nous mettions un coup d'arrêt au 1 %.

Nous proposons une grève générale sur l'ensemble de la ville et nous proposons que tous les étudiants quittent les cours. Au lieu que les travailleurs aillent au travail et les étudiants à l'école, les gens convergeront vers le centre-ville pour arrêter la ville. Toutes les banques et les grandes entreprises devront fermer pour la journée ou nous marcherons sur elles.

 Bien que nous appellions à une grève générale, nous appelons aussi à bien plus. Les gens qui sont occupés en dehors de leurs quartiers, écoles, organisations communautaires, groupes affinitaires, lieux de travail et familles sont invités à s'auto-organiser d'une façon qui leur permette de prendre part à l'arrêt du fonctionnement de la ville, de la façon qui leur convient et comme ils le peuvent.

 Le monde entier regarde Oakland. Montrons leur ce qui est possible. »

Face à face avant les affrontements à Oakland.Face à face avant les affrontements à Oakland.

À l'image d'Oakland, les autorités d'autres villes américaines ont décidé de déloger les manifestants campant dans leur centre ville, comme à Nashville au Tennessee, où la police est intervenue à la demande du gouverneur républicain (36 arrestations). À Atlanta (Géorgie), la police a arrêté 50 manifestants, mercredi 26 octobre, indique leNew York Times qui prédit un même scénario pour la ville de Providence (Rodhes-Island) et Baltimore (Maryland).

New York, samedi : des Indignés construisent un plancher pour se protéger du froid (E Planche-Fréchette/La Presse)New York, samedi : des Indignés construisent un plancher pour se protéger du froid (E Planche-Fréchette/La Presse)

D'autres grandes villes, telles que New York, Boston, Philadelphie et Los Angeles, ont adopté une tactique moins brutale en autorisant les campements des Indignés. Là, les autorités parient sur l'essoufflement du mouvement ; ou sur le général Hiver, comme à New-York, où la brigade des sapeurs-pompiers a confisqué les groupes électrogènes et le combustible utilisés pour se chauffer par les Indignés retranchés dans le parc de Lower Manhattan, non loin de Wall Street... en prévision de la tempête de neige qui s'est abattu samedi matin sur la ville.« La neige ? Quelle neige ? Je dois m'occuper de mon pays », ont écrit des manifestants à l'entrée du campement balayé par des rafales de vents glaciales.

Oakland : Les charges de la police ont fait de nombreux blessés chez les manifestants.Oakland : Les charges de la police ont fait de nombreux blessés chez les manifestants.

Depuis sa naissance à Wall Street, le 17 septembre dernier, le mouvement des Indignés américains n'a cessé de monter en puissance. C'est le soutien des principaux syndicats locaux qui a changé la donne. Dès le 27 septembre, 700 pilotes d'avion, qui se font des cheveux blancs pour leurs pensions de retraite ont rejoint le mouvement. Deux jours plus tard, c'était au tour du très influent syndicat du secteur des transports (64 000 adhérents) d'afficher son soutien, rejoint ensuite par le syndicat du secteur de la santé (300 000 adhérents). « Nos organisations ont besoin de leur énergie », a affirmé Le président de la Fédération des employés du commerce, Stuart Appelbaum. À New-York, plus de 39 syndicats et associations ont manifesté avec les Indignés de Wall Street, depuis le début du mouvement.

 Et il y a aussile soutien des First Responders, les pompiers, policiers, sauveteurs, ouvriers et volontaires qui ont participé aux opérations de sauvetage et de déblaiement dans les ruines du World Trade Center après le 11-Septembre. Ils reprochent au gouvernement un manque de prise en charge des frais occasionnés par les maladies que beaucoup d'entre eux ont développées.

 Maintenant, se sontdes vétérans de l'armée, en uniforme militaire avec leurs armes de guerre, qui se déploient de leur propre initiative autour des cortèges, à Phoenix (Arizona) d'abord puis dans d'autres villes, pour sécuriser les manifestants contre de possibles attaques externes et contre les violences policières !(vidéo interview vétéran à PhoenixICI)

Une contestation inédite depuis les années soixante.Une contestation inédite depuis les années soixante.

Médias et politiques sont déconcertés par un mouvement inédit, impulsé par la jeunesse des classes moyennes, une vague de fond anticapitaliste et libertaire, qui attaque les fondements de la société américaine. Après les avoir regardé de haut, pressés par une opinion publique majoritairement favorable au mouvement contestataire, les médias prennent désormais celui-ci au sérieux. Si certains, comme le célèbre blogueur John Hawkins, sur le site duHuffington Post, continuent à confondre les Indignés avec une bande de «hippies », l'hebdomadaireThe Weekse demande si« Occupy Wall Street »fait émerger un« Tea Party de gauche ». Le fameux Tea Party a d'ailleurs pris un coup de vieux et certains de ses membres vont même jusqu'à apporter leur soutien aux Indignés, espérant ainsi surfer sur la vague contestataire.« Je comprends la colère qui s'exprime dans ces manifestations »s'est senti obligé de dire Obama dans un entretien à la télévision.

Noam Chomsky : « C'est sans précédent. »Noam Chomsky : « C'est sans précédent. »

Le 23 octobre dernier,Noam Chomsky (ICI), intellectuel radical connu pour ses critiques de l'impérialisme américain et des médias, déclarait devant des milliers de personnes réunies à Boston, face au bâtiment de la banque de la réserve fédérale : « Ce mouvement est spectaculaire. C'est sans précédent. Je ne me souviens pas qu'il y ait jamais eu quelque chose comme çaSi les associations qui ont lancé ces rassemblements peuvent tenir pendant une longue et dure période -parce que la victoire ne viendra pas rapidement- cela pourrait vraiment se révéler être un événement historique, un moment important de l'histoire américaine. »

Affiche d'appel à la grève générale des Indignés d'Oakland.Affiche d'appel à la grève générale des Indignés d'Oakland.

NOTE :

Le magazine américainAdbusterssoutien très activement le mouvement des Indignés. On y trouve beaucoup d'informations les concernant, avec des images belles et percutantes.

LIEN :http://www.adbusters.org/magazine

Présentation du magazine par ses auteurs :« We are a global network of culture jammers and creatives working to change the way information flows, the way corporations wield power, and the way meaning is produced in our society. »

 

Source: Médiapart

 

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 17:36

Les manifestations de mai contre le G8, organisées par le collectif "Les peuples d’abord, pas la finance !"

 

Réunis à Nice, les anti-G20 et le Front de Gauche commencent la mobilisation ce mardi, le premier de quatre jours de mobilisation. Au programme un meeting politique et une grande manifestation à 15 heures.

Premier rendez-vous de la journée à Nice, le meeting politique du Front de Gauche. Il se tient à 13h30, Place St François, et rassemble toutes les composantes du Front, à savoir :

Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF et Président du PGE
Martine Billard, Vice - Présidente du PG, Députée
Jacques Lerichomme, Gauche Unitaire
Marie-Christine Vergiat,  et Jürgen Klute députés Européens
Daniel Dalbéra, FASE

La contestation anti-G20, portée par la coalition "Les peuples d’abord, pas la finance !", commence réellement à 15 heures, avec une grande manifestation qui part de l’Esplanade De Lattre de Tassigny, devant le Palais des expositions de Nice.

Cette coalition est large, rassemble une trentaine d’organisations,  parmi lesquelles des associations et ONG (Attac, Action contre la Faim, Emmaüs, Greenpeace…) et des syndicats (CGT, Sud, CNT…).

La manifestation n’est que le premier temps de quatre jours de contestation organisé par le collectif, avec au programme des conférences et animations. Le mercredi 2 à 13h30 aura lieu par exemple la présentation du rapport d'évaluation citoyenne des Banques Attac/Les Amis de la Terre, Thomas Coutrot (Attac), Sylvain Angerand (Amis de la Terre) suivi du Tribunal des banques, une pièce satirique mettant en scène le procès des crimes des banques et de la finance. Le programme complet est disponible en ligne.

Vous retrouverez bien évidemment le compte-rendu de la journée par nos envoyés spéciaux à Nice, du meeting comme des manifestations, dans l'Humanité du mercredi 2 novembre.

Source: L'Humanité
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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 09:48
  • C'était en 2006. Un projet de loi sur la prévention de la délinquance s'appuyant sur les conclusions d'un rapport de l'Inserm préconisait de dépister les troubles de conduite dès l'âge de 3 ans. En réaction, ce documentaire de Marina Julienne et Christophe Muel:

 

Face au tollé général que provoqua cette proposition (la pétition du collectif Pas de 0 de conduite pour les enfants de 3 ans récolta pas loin de 200.000 signatures), le gouvernement dut retirer de son plan de prévention de la délinquance l'idée d'un dépistage précoce.

En cette rentrée pourtant, une note du ministère a ravivé à la mi-octobre les craintes de voir resurgir ce type de « dépistage » d'inspiration déterministe dès la maternelle. Au point que le ministre de l'éducation nationale a dû ces derniers jours amorcer un rétropédalage en plaidant le malentendu.

 

Enfant «à risque» ou «à haut risque»

Le 13 octobre dernier, un article du Monde révélait qu'une note interne émanant du ministère de l'Education nationale envisageait de «passer au crible les comportements et les apprentissages des élèves dès 5 ans» pour ensuite les classer en trois catégories «RAS» (rien à signaler), « risque » ou « haut risque » en fonction de leurs lacunes scolaires mais aussi comportementales.
Immédiatement, Luc Chatel doit reconnaître que les expressions employées par ces évaluations ont pu être maladroites. Ce n'est qu'une malencontreuse erreur de formulation, un regrettable problème de sémantique. La semaine dernière, le repli est encore plus net: le ministre réfute le terme d'évaluation et préfère parler « d'outils » pouvant permettre aux enseignants « un repérage précoce de la difficulté scolaire ». Ces outils seraient d'ailleurs facultatifs et ne feraient l'objet d'aucune remontée nationale. Pas de fichage national en somme des petits « à haut risque » de 5 ans.

Certains ont pris acte de la reculade, comme l'explique Patrick Roumagnac pour les inspecteurs du SE Unsa. «Le dispositif a été complètement modifié. Les enseignants n'ont aucune obligation à utiliser ces outils. Les termes “à risque”, “à haut risque”, assez curieux à cet âge, ont été supprimés», se réjouit celui qui défend que les enseignants ont effectivement besoin d'outils pour repérer les difficultés des élèves. «Parce que nous avons été vigilants, les choses sont nettement rentrées dans l'ordre», affirme le représentant du syndicat majoritaire chez les inspecteurs.

Un optimiste qu'est loin de partager Pierre Suesseur, porte-parole du collectif Pas de zéro de conduite : «Je crois qu'il s'agit de pseudo-reculs tactiques. Mais nous ne sommes pas dupes, tout cela revient régulièrement depuis des années», rappelle-t-il. Pour le collectif, l'initiative vient de loin et la philosophie qui l'inspire est toujours présente rue de Grenelle. «C'est le retour sous une autre forme du carnet de comportement préconisé en 2005 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et auquel il avait dû renoncer face à l'opposition vigoureuse des professionnels de la petite enfance et de la santé, des enseignants et des parents», estime le collectif. «Nous avons eu le deuxième rapport Benisti en février dernier, le rapport Bockel il y a un an... Tous ces rapports qui prônent un dépistage des plus petits sont axés sur la prévention de la délinquance, alors qu'aujourd'hui on tente de nous faire croire qu'il s'agit de repérer les élèves en souffrance !»

Difficile à avaler au moment où les postes de psychologues scolaires de Rased (aide aux élèves en difficulté) sont de loin les plus touchés par les suppressions de postes dans l'Education nationale. Sept ans après celui où il proposait de dépister les bébés un peu trop agités à la crèche, le rapport du député Jacques Alain Benisti sur la prévention de la délinquance continue en effet à faire du repérage très précoce sous une forme à peine édulcorée un axe majeur de la politique publique sur le sujet. «Si tous les enfants présentant des signes de mal-être à 3 ans ne deviendront pas des délinquants à 15 ans, on constate à l'inverse, parmi les mineurs délinquants un certain nombre de points communs dès le plus jeune âge», écrit-il.

«Sur le fait qu'il faille aider les enfants en difficulté au plus tôt, cela ne fait pas débat», souligne Pierre Suesseur. «Le problème, c'est dans quel cadre : la société veut-elle aider ces enfants où se protéger contre de futurs délinquants ?» Imaginer comme le prévoit le dispositif aujourd'hui présenté rue de Grenelle que les enfants repérés comme «à risque» puissent avec deux heures de soutien hebdomadaire retrouver le droit chemin n'a aucun sens, explique pour sa part le pédopsychiatre Pierre Delion. Il rappelle en outre le risque de tomber par ces évaluations stigmatisantes dans des prophéties auto-réalisatrices. «Toute ma pratique me montre que les enfants ont tendance à se conformer à ce qu'on attend d'eux», souligne ce praticien.

Reste que la nouvelle tentative du ministère qui fait la part belle aux théories comportementalistes correspond aussi à leur avancée dans le champ scientifique où les débats sur ces questions sont très vifs. Il est important de rappeler que pour certains spécialistes de l'enfance, alors que ces théories gagnent du terrain, il existe d'autres formes de prévention, qui refusent le déterminisme prédictif, le comportementalisme. L'association Pas de 0 de conduite organise un colloque les 27 et 28 janvier prochain pour montrer qu'il existe des formes de préventions alternatives, des “préventions prévenantes”. 

 

Source: Médiapart

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 09:39

La Palestine devient le 195e Etat membre de l’UNESCO. 107 États ont voté pour, dont la France, le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud, 52 se sont abstenus dont la Grande Bretagne et 17 ont voté contre dont les USA, le Canada et l’Allemagne.

 

La pression américaine et européenne semble avoir été très forte pour que la Palestine abandonne sa demande d’adhésion ou tout au moins accepte la proposition européenne d’une adhésion partielle. La France a toutefois voté en faveur d’une adhésion complète : « Certes nous aurions préféré que cette question fût posée après le traitement du sujet par l’Assemblée générale à New York. Mais à partir du moment, où elle l’est aujourd’hui, il nous faut prendre nos responsabilités et répondre sur le fond. Et sur le fond la France dit oui, la Palestine a le droit de devenir membre de l’UNESCO, cette organisation dont la vocation est d’œuvrer à la généralisation d’une culture de la paix au sein de la communauté internationale ». Les USA (comme Israël) ont menacé de suspendre leur contribution financière à l’UNESCO (22 % du budget de l’organisation), au titre de deux lois américaines du début des années 1990 qui interdisent le financement d’une agence spécialisée des Nations unies qui accepterait les Palestiniens en tant qu’État membre à part entière, en l’absence d’accord de paix avec Israël.

 

Au-delà du symbole politique, l’adhésion de la Palestine a notamment comme conséquence le pouvoir de maintenant demander l’inscription de sites historiques palestiniens au patrimoine mondial de l’humanité.

 


Aurore Faivre

Secrétaire exécutive

 

Maxime Guimberteau

Chargé de communication


Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
14, passage Dubail
75010 Paris
01 40 36 41 46
contact@plateforme-palestine.org   
www.plateforme-palestine.org

Description : logo plf

 

Membres

 

- AFPS – ASSOCIATION FRANCE PALESTINE SOLIDARITE

- AJPF – ASSOCIATION POUR LA PROMOTION DES JUMELAGES ENTRE VILLES DE FRANCE ET CAMPS PALESTINIENS

- AURDIP – ASSOCIATION DES UNIVERSITAIRES POUR LE RESPECT DU DROIT INTERNATIONAL EN PALESTINE

- CBSP – COMITE DE BIENFAISANCE ET DE SECOURS AUX PALESTINIENS

- CCFD-TERRE SOLIDAIRE – COMITE CATHOLIQUE CONTRE LA FAIM ET POUR LE DEVELOPPEMENT

- CEDETIM

- CEMEA – CENTRES D’ENTRAINEEMNT AUX METHODES D’EDUCATION ACTIVE

- CICUP – COLLECTIF INTERUNIVERSITAIRE POUR LA COOPERATION AVEC LES UNIVERSITES PALESTINIENNES

- CIMADE

- COMITE GAZA JERUSALEM MEDITERRANEE

- CVPR-PO – COMITE DE VIGILANCE POUR UNE PAIX REELLE AU PROCHE-ORIENT

- ERM-SERVICES – ENFANCE RESEAU MONDE /SERVICES

- FEDERATION ARTISANS DU MONDE

- FSGT – FEDERATION SPORTIVE ET GYMNIQUE DU TRAVAIL

- GENERATION PALESTINE

- GREF – GROUPEMENT DES RETRAITES ET EDUCATEURS SANS FRONTIERE

- LDH – LIGUE DES DROITS DE L'HOMME

- LIFPL – LIGUE INTERNATIONAL DES FEMMES POUR LA PAIX ET LA LIBERTE

- MRAP – MOUVEMENT CONTRE LE RACISME ET POUR L’AMITIE ENTRE LES PEUPLES

- MOUVEMENT DE LA PAIX

- PAX CHRISTI

- SECOURS CATHOLIQUE-CARITAS FRANCE

- SIDI – SOLIDARITE INTERNAITONALE POUR LE DEVELOPPEMENT ET L’INVESTISSEMENT

- TDH – TERRE DES HOMMES FRANCE

- UJFP – UNION JUIVE FRANÇAISE POUR LA PAIX

 

Observateurs

 

- ACAT – ACTION DES CHRETIENS POUR L’ABOLITION DE LA TORTURE

- AFRAN SAUREL

- AEDH – AGIR ENSEMBLE POUR LES DROITS DE L'HOMME

- AMNESTY INTERNATIONAL

- ASSOCIATION POUR JERUSALEM

- COLLECTIF JUDEO-ARABE ET CITOYEN POUR LA PAIX

- COORDINATION SUD

- CRID – CENTRE DE RECHERCHE ET D’INFORMATION SUR LE DEVELOPPEMENT

- FRANCAS

- GAIC – GROUPE D’AMITIE ISLAMO-CHRETIENNE

- HI – HANDICAP INTERNATIONAL

- MDM – MEDECINS DU MONDE

- MIR – MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA RECONCILIATION

- RITIMO

 Source: AFPS Indre.

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 11:58

Non, on arrêtera pas !

 

On trouvera toujours un moyen de diffuser.index.jpeg

WordPress.fr héberge sans sourciller de nombreux sites racistes et xénophobes mais censure fafwatch, tant mieux, ça nous donne l’occasion de migrer vers un hébergeur plus sécurisé.

Il est à noter qu’en france les catholiques intégristes semblent avoir encore beaucoup de pouvoir. Qu’ils sachent qu’au delà de ce blog nous allons collaborer partout où cela sera possible pour mettre à jour leur antisémitisme, leur racisme et leur homophobie.

Le blog ne représentait qu’une toute petite partie des archives dont nous disposons.

Le rythme des publications va vite reprendre sa vitesse de croisière, soyez en sûrs !

 

 

Source : http://fafwatch.noblogs.org/

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 08:16

«Mettre le feu à la plaine.» L'expression revient souvent dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon quand on lui demande comment il envisage la campagne du Front de gauche autour de sa candidature. Lors de son entretien à Mediapart, au lendemain de la primaire socialiste, le candidat à la présidentielle nous disait: «A nous de faire la démonstration que le vote utile, c'est nous. C'est tout l'enjeu de la campagne! Si j'arrive à prouver que le vote utile est celui qui assume la confrontation avec le système financier, qui veut transformer les institutions et organiser le partage des richesses, j'ai gagné. Sinon, Hollande l'emportera.»

Depuis la rentrée, les représentants des forces politiques membres du rassemblement électoral de l'autre gauche ont planché sur le meilleur dispositif pour «souffler sur les braises» et faire converger les radicalités. «Le but, c'est de retrouver la dynamique des comités du non de 2005, avec un caractère ouvert et unitaire, à la fois sur des mobilisations précises et en gardant une dimension d'éducation populaire», explique Eric Coquerel, proche de Mélenchon. Le Front de gauche multiplie donc les formes d'initiatives.

Mardi 25 octobre, c'est l'ancienne patronne du PCF Marie-George Buffet qui a lancé les festivités, depuis la gare d'Austerlitz, où cheminots et pompiers sont en grève pour des revendications salariales. Elle est en charge du «Front des luttes», visant à ce que «l'ensemble des salariés s'approprient la démarche du Front de gauche». Concrètement, explique la députée de Seine-Saint-Denis, «il s'agit de venir en soutien des salariés en lutte, mais pas seulement, l'objectif est de faire entrer le débat politique à l'intérieur des entreprises, et ne plus s'arrêter à la porte des usines». A ses côtés, l'ancien secrétaire général de la CGT cheminots, Didier Le Reste, apporte son approbation à cette relative entaille à la charte d'Amiens.

 

Eric Coquerel, Marie-George Buffet, Francis Le Reste, à la gare d'Austerlitz, le 25 octobre 2011Eric Coquerel, Marie-George Buffet, Francis Le Reste, à la gare d'Austerlitz, le 25 octobre 2011© S.A

 

«Le mouvement social s'est trop éloigné du politique, ce qui s'est avéré préjudiciable à terme pour le rapport de force, car le centre de gravité de la gauche de gouvernement a dérivé vers le centre, dit l'ancien meneur des grèves à la SNCF. Il faut respecter l'indépendance des syndicats, mais aussi recréer des passerelles entre le monde de l'entreprise et la gauche.» Pour Eric Coquerel, «on est obligé d'être unis dans les luttes et dans les urnes: il n'y aura pas d'issue politique sans être majoritaire dans les urnes, et il n'y aura pas de gouvernement de gauche sans pression des luttes!»

Pour l'heure, Buffet estime à «une bonne trentaine» le nombre d'assemblées citoyennes réunies dans le Front des luttes. «Au début, ça démarre forcément là où on a des relais politiques et/ou syndicaux, explique-t-elle. A la SNCF, ça se propage. Chez les Fralib, ça se développe. Dans le secteur de l'énergie, ça démarre...»

 

Initiatives tous azimuts

Le Front de gauche entend également occuper le terrain via des mobilisations «agit-prop», comme le récent rassemblement d'andouillettes devant le siège parisien de l'agence de notation Moody's, sous l'impulsion notamment de Leïla Chaibi (membre de l'association Jeudi noir et ancienne du NPA). Cette dernière a également participé à l'organisation de projections publiques de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon sur TF1, le 21 octobre dernier. «Au début, certains n'étaient pas très chaud pour ce genre d'initiative, car ça faisait vraiment présidentialiste, explique-t-elle. Et puis le soir, dans un café du XIIIe, on a vu arrivé une soixantaine de personnes, dont deux tiers n'étaient pas des militants. Dès la fin de l'émission, tout le monde se battait pour prendre la parole.»

 

Fête de l'Huma 2011Fête de l'Huma 2011© Place au peuple (site de campagne de Mélenchon)

 

 

Mélenchon et les siens entendent enfin mobiliser autour de débats sur le programme du Front de gauche («L'humain d'abord»), édité aux éditions Librio et vendu 2 euros, notamment lors d'un «week-end de ventes militantes» qui aura lieu les 4 et 5 novembre («le vendredi à la sortie des usines et des transports en commun, le samedi sur les marchés», dit l'une des coordonnatrices nationales Danielle Obono). Quant aux assemblées citoyennes, unité militante de base de la mécanique du Front de gauche, elles seront réellement lancées à la mi-novembre, à l'occasion d'une «semaine spéciale, où le but sera d'en faire le maximum en même temps dans tout le pays», dit Coquerel. Une autre version de ces forums participatifs à la sauce Front de gauche prendra la forme d'«ateliers législatifs», supervisés par la députée et co-présidente du PG, Martine Billard, afin de «concrétiser matériellement les propositions du programme».

Outre ces dispositifs nationaux, mélenchonistes et communistes préparent également la mise en œuvre de «Fronts de gauche thématiques». Sa responsable, la militante féministe Clémentine Autain, en explique l'esprit: «Démultiplier les portes d'entrée de la campagne, et reconstituer des réseaux dormants, ou les faire vivre davantage encore. L'idée, c'est d'en faire à l'infini, selon les viviers militants au début, puis partout sur le territoire, avec l'objectif de produire de l'événement politique, sous des formes différentes appartenant à ceux qui sont sur le terrain: manif, colloque, tribune dans la presse...» Selon la responsable de la Fédération pour une alternative sociale et écologiste (FASE), «il n'y a pas de méthode, pas de chef, mais une liberté totale d'initiative. Comme lors du référendum, il faut accepter que les choses nous échappent, du moment que cela crée de la convergence. Charge à nous, depuis Paris, de rassembler toutes les actions, de mettre en contact des gens, d'aider à l'outillage, voire financièrement, certains événements. Et de voir où est-ce que le candidat peut venir donner un coup de main médiatique». Autre objectif, moins affiché: la possibilité d'attirer à soi les déçus du PS après la primaire, et notamment les partisans d'Arnaud Montebourg ou de Benoît Hamon, qui ne se satisferaient pas de la candidature de François Hollande. «Ce sont des lieux de débats et d'engagement, où il n'y a pas besoin de prendre une carte», dit Autain.

Les Fronts de gauche de la culture, des migrants, de la recherche, de l'éducation, de l'agriculture, de l'économie sociale et solidaire, ou de l'égalité homme/femme, ont déjà été créés. D'autres vont être lancés sur l'eau ou les questions LGBT. «Mais il y en aura aussi qui partiront de la base, poursuit-elle, comme le Front de gauche des professeurs d'histoire-géographie qui est en train de se créer à partir d'enseignants du Vaucluse, où celui autour des quartiers populaires en train de s'élargir depuis Montpellier.»

 

Les quartiers populaires, cible de reconquête de l’électorat FN

Lancé depuis la fin de l'été, sur les bases d'une association déjà existante et labellisée «Front de gauche» lors des dernières cantonales (lire notre article), le Front de gauche des quartiers populaires (FGQP) se réunit ce week-end à Montpellier pour préparer des rencontres nationales en mars prochain. L'un de ses fers de lance, Mohamed Bouklit, a été intégré dans le conseil politique national du Front de gauche, et assure avoir eu «beaucoup de retours, d'associations de quartier ou d'élus de terrain», pour l'instant surtout dans le sud de la France (Perpignan, Avignon, Nîmes, Millau). «On a aussi entamé des contacts avec des associations moins politiques, comme "Banlieue+", pour réfléchir notamment à une semaine d'inscriptions sur les listes. Il nous faut faire du temps électoral un moment de repolitisation des quartiers populaires.»

Des contacts ont aussi été pris avec le Forum social des quartiers populaires (FSQP), qui se réunit le week-end du 12 novembre à Saint-Denis, mais l'indépendance affichée de ce réseau vis-à-vis du monde politique rend peu probable une convergence (lire notre article de septembre 2009). «Nous, on tend la main à tout le monde, en respectant les spécificités de chacun, dans une démarche d'unité et de diversité, dit Bouklit. Mais si certains veulent rester dans une autonomie exclusiviste, on ne pourra rien faire ensemble, hélas.» D'autres discussions ont également lieu avec le Parti des Indigènes de la République (PIR). «La question est de savoir s'ils veulent dépasser la seule grille d'analyse coloniale, comme d'autres dépassent leur seul credo marxiste.»

Ce qui rapproche le «Front des luttes» de Marie-George Buffet et le Front de gauche des quartiers populaires de Mohamed Bouklit, c'est aussi le souhait de ne pas laisser le champ libre au FN. Ainsi, comme l'estime le syndicaliste Sud-Energie Yann Cochin (également ex-NPA), devant la gare d'Austerlitz: «Il nous faut maintenir l'unité syndicale pour affirmer que la politique est notre affaire, car c'est aussi le moyen de lutter contre les idées racistes qui s'imposent de plus en plus dans nos entreprises.»

Un souci qui partage Mohamed Bouklit, effrayé de voir des initiatives comme celle de l'Alliance éthique républicaine (ARE) d'un conseiller régional Front national, Stéphane Durbec, noir et protégé de Jean-Marie Le Pen, avec un militant associatif et secrétaire général de la plus ancienne mosquée de Marseille, Omar Djellil (lire un article de La Provence). «Il est hors de question de laisser se développer et se structurer ce genre de dynamique, s'alarme Mohamed Bouklit. Ce type d'initiative n'est possible que dans des endroits où la gauche n'est pas la vraie gauche.»

Source: Médiapart.
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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 17:30

En France, on présente souvent Mohammed VI comme un « bon roi », en opposition à son père Hassan II. Est-ce qu’avec lui les choses ont changé pour le peuple marocain ?


Liberté pour Abdelhak TalhaouiLe discours qui vise à présenter le roi Mohammed VI comme un roi « bon » est un grand classique véhiculé par les médias bourgeois, et en particulier par les médias de France. Selon ce discours – maintenant bien rodé -, avec la mort d’Hassan II et l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI, les choses auraient évolué au Maroc.
Rappelons que ce même discours a été au départ diffusé par le régime marocain, à l’intérieur du pays et d’une façon subtile, pour faire croire au peuple marocain que la situation a énormément changé et qu’il y a eu des améliorations considérables depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau roi, « le roi des pauvres ». Parallèlement, a été orchestré aussi tout le discours autour des vagues de limogeage des anciens tortionnaires, fidèles d’Hassan II, avec à leur tête Driss El Basri. Et enfin, cet ensemble s’est aussi nourri d’une autre campagne de désinformation : celle organisée autour de la création de la commission « Equité et réconciliation » et des discours de propagande « Tournons la page du passé ». Depuis, tout cela a donc pris aussi une grande dimension dans les médias bourgeois français. Face à tout cela, nous, les communistes, nous avons une position juste et claire : pour nous, l’avènement de ce roi au pouvoir n’a rien changé à la nature même de ce régime, valet de l’impérialisme – nature qui en fait intrinsèquement un régime anti-populaire, anti-national et anti-démocratique. Tous ces simulacres qui parlent de la nécessité de « tourner la page du passé et mettre fin à ces années de plomb » ne sont que des mensonges qui visent à leurrer le peuple.
Et l’exemple frappant qui démontre que la situation n’a aucunement changé mais qu’elle s’est au contraire détériorée, réside dans l’ampleur des grèves et des soulèvements populaires qui ont eu lieu depuis ces dix dernières années. Ainsi, depuis 2000, il n’y a pas eu une année qui se soit écoulée sans qu’il y ait eu des soulèvements du peuple marocain ou du peuple sahraoui : soulèvements au Sahara occidental, à Ifni, à Bouaarfa, à Talsint, soulèvements étudiants chaque année contre la privatisation de l’enseignement public partout au Maroc... Tous ces soulèvements ont été réprimés dans un bain de sang et on ne compte plus aujourd’hui les vagues d’arrestations ni les martyrs.


Où en est aujourd’hui le mouvement du 20 février et la mobilisation populaire ? La répression ? Quelles sont les revendications ?


L’apparition de ce mouvement au Maroc se comprend à travers deux causes principales :
- 1. L’accentuation des contradictions de classes entre d’une part le peuple marocain et d’autre part les classes dominantes qui s’allient entre elles et qui accroissent leurs attaques contre les classes populaires. Ces dernières, en retour, amplifient et étendent leur résistance. Ces attaques sont aussi le reflet d’une crise profonde que connaissent les pays sous domination impérialiste – parmi lesquels se trouve le régime marocain -, crise qui s’inscrit plus largement dans la crise structurelle de l’impérialisme mondial.
- 2. L’influence des révoltes des peuples tunisien et égyptien sur la conscience des militantes et des militants, et sur l’ensemble des masses populaires marocaines. Tout cela a accéléré le déclenchement d’une dynamique de lutte.
Le mouvement du 20 février émane donc principalement de la lutte actuelle des classes ; et non pas – comme le prétendent les médias français – d’internet (Facebook, Twitter...). Toute cette propagande de l’impérialisme et des réactionnaires a pour objectif de travestir les causes réelles de cette lutte et de la vider de son sens révolutionnaire.
Au début, ce mouvement a subi – afin de la dénaturer – maintes attaques, lancées par l’Etat marocain : « Ce ne sont que des athées, des mercenaires au service des forces étrangères du Polisario, de l’Algérie... ». Aujourd’hui, le mouvement du 20 février se trouve à un stade plus développé qu’à ses débuts, et c’est pour étendre ce développement que les révolutionnaires authentiques travaillent en son sein pour lui donner sa dimension de classe populaire. Ce qui signifie, pour nous : créer les comités de quartiers populaires, créer les comités d’autodéfense populaires, et constituer des organismes générés de luttes ouvrières et paysannes.


Que deviennent les camarades de la VDB réprimés par le régime, notamment Zahra Boudkour ?


La Voie Démocratique Basiste est considérée comme une école de formation idéologique et politique des militants depuis 1979, après la répression sauvage qu’a subi la gauche marxiste-léniniste à cette époque-là et qui à touché, en particulier, les organisations Ila Amam (En avant) et du 23 mars, ainsi que leurs tendances estudiantines représentées à l’époque par le « front uni des étudiants progressistes ».
Cette tendance a subi des attaques aussi bien de la part du régime réactionnaire que d’autres groupes politiques, dont les forces intégristes et les révisionnistes. Et malgré ces coups qui lui ont été portés, cette tendance est restée une tendance de résistance et de combat jusqu’à nos jours. La camarade militante Zahra Boudkour a été emprisonnée durant deux ans. _ Elle a été arrêtée en compagnie de 16 de ses camarades, le 15 mai 2008, suite au soulèvement des étudiants à l’université de Marrakech, dirigé par la VDB. Ce soulèvement a été réprimé si férocement qu’il est difficile de l’imaginer. Cette répression nous a rappelé celle menée par les sionistes contre le peuple palestinien. Lors de cette répression, les camarades ont subi des tortures inhumaines dans le commissariat de Jama Alfana et nombreux sont les témoignages, sortis de prison, de la barbarie subie par ces militants.


Quelles sont les perspectives pour les communistes au Maroc ? Que peut-on faire ici en France pour les aider ?


Nous, les communistes marocains, nous faisons tout ce qui est dans nos moyens pour constituer et construire le Parti Communiste authentique afin de détruire l’Etat des nouveaux colons et de construire l’Etat démocratique nouveau – à savoir l’Etat national démocratique populaire en tant qu’Etat de la dictature unifiée des classes populaires révolutionnaires, sous la direction du prolétariat.
Je vais répéter une citation de Georges Habache : « La meilleure façon d’apporter votre soutien au peuple palestinien, c’est de lutter contre vos Etats réactionnaires ». Et moi, je dis ; la meilleure façon de soutenir les luttes du peuple marocain, c’est de mener la lutte contre l’Etat impérialiste français jusqu’à sa destruction totale. Et ceci ne veut aucunement dire qu’il n’y a pas d’autres formes de solidarité avec ce qui se passe au Maroc. Par exemple, en soutenant la cause des détenus politiques. A mon sens, il serait nécessaire d’organiser une journée de solidarité pour faire connaître leur lutte. Un autre axe serait nécessaire également : démarquer et combattre la propagande de la bourgeoisie et de l’impérialisme français qui vise à faire croire que la situation au Maroc s’améliore. Enfin, nous devons travailler main dans la main dans l’esprit de l’internationalisme prolétarien.


Septembre 2011.

 

Source

  Par Coup Pour Coup 31  

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 17:26

Intervention à prendre très au sérieux. Ce que cette femme explique pour son pays, la Grèce, peut être prémonitoire pour l'Europe, et la France en particulier, tant que le pouvoir protègera les banques et les privilégiés. Ce que nous vivons, c'est un pillage organisé selon l'idéologie néolibérale. Il faut apprendre à résister et en urgence ! (Jean Dornac)



Par Sonia Mitralias
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Intervention à la Conférence de Londres contre l'austérité organisée par la Coalition of Resistance (1er octobre 2011 ).
Je viens de Grèce, un pays en train d’être saigné à blanc et détruit par ceux qui prétendent le sauver, le Fonds Monétaire International, la Banque Centrale Européenne et la Commission Européenne. Après l’adoption, l’application et surtout…l’échec des quatre traitements de choc appelés Memoranda, et l’application actuellement du cinquième, qui est le plus dur et inhumain, la Grèce n’est plus le pays qu’on connaissait : Maintenant, les rues se vident après le coucher du soleil, les restaurants cherchent désespérément des clients et les magasins des rues commerçantes désertées tombent en ruine. Le pourquoi de cette métamorphose est donné par ces quelques chiffres : Les salariés et les retraités ont déjà perdu 30%-50% et parfois même plus de leur pouvoir d’achat. Ce qui a comme conséquence qu’environ 30% des magasins ou 35% des pompes a essence sont fermées pour toujours. Que le chômage atteindra probablement 30% l’année prochaine. Qu’on aura 40% de moins d’hôpitaux et de lits d’hôpitaux, ou que l’Etat grec se trouvant, il y a quelques jours, dans l’incapacité de fournir des livres scolaires à ses écoliers, les invite à en faire des photocopies (!), etc. etc. En somme, que la faim, oui la faim, commence à faire son apparition dans les grandes villes tandis que les suicides se multiplient dans un pays plongé dans le stress et le désespoir…

Cependant, les Grecs ne sont pas seulement désespérés. Ils sont aussi combatifs, ils résistent, ils luttent. Surtout, après l’apparition fin mai 2011 du mouvement des Aganaktismeni, des Indignés Grecs, qui a rempli les places des centaines de villes grecques avec d’énormes foules radicalisées ayant deux mots d’ordre principaux : « On ne doit rien, on ne vend rien, on paye rien ». Et « qu’ils s’en aillent tous »...

Mais attention : résister en Grèce a l’époque de l’austérité barbare des Memoranda n’est pas chose facile. D’abord, à cause de la répression qui est terrible, méthodique, inhumaine. Ensuite, en raison de l’importance de l’enjeu : la Grèce constitue actuellement un cas test mondial, un véritable laboratoire planétaire dans lequel sont testées les capacités de résistance des peuples aux plans d’ajustement structurels aux temps de la grande crise des dettes publiques. En somme, tous les regards, tant de ceux d’en haut comme de ceux d’en bas, sont tournés jour après jour vers ce petit pays européen qui a la malchance d’être devenu le cobaye mondial du néolibéralisme le plus cynique. La conséquence en est que pour faire aboutir la moindre revendication, il faut pratiquement renverser le pouvoir et faire, ni plus ni moins, la révolution !

La leçon que nous tirons de cette situation totalement inédite est que, aujourd’hui beaucoup plus qu’hier, il n’y a pas de salut à l’intérieur des frontières nationales. Que face à la Sainte Alliance des gouvernants et de ceux d’en haut, la coordination et la mise en réseau des résistances de ceux d’en bas constitue la condition sine qua non de tout espoir de succès ! En mots plus simples, pour que le test grec ne tourne pas a l’avantage de nos bourreaux de la tristement célèbre Troïka, c’est-à-dire le FMI, la Banque Centrale Européenne et la Commission Européenne, il faut au plus vite qu’on unisse nos forces, qu’on forme la Sainte Alliance de ceux d’en bas !

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NON !

 

Ce n’est pas donc un hasard que la première conférence internationale contre la dette et les mesures d’austérité ait été organisée à Athènes au début de mai 2011, par l’Initiative grecque pour une commission internationale d’audit de la dette publique, un mouvement, dont je suis membre fondateur. Le grand succès de cette première Conférence internationale nous avait agréablement surpris mais, en réalité, il était doublement prémonitoire : d’abord, parce que deux semaines plus tard, le mouvement des Indignés grecs faisait son irruption sur la scène sociale et politique du pays en occupant la place Syntagma d’Athènes. Ensuite, parce qu’il devenait de plus en plus clair non seulement que la question de dette publique se trouve a la racine des tous les grands problèmes de notre temps, mais que la mobilisation indépendante autour de la demande d’audit de cette dette publique était plus que possible, car elle répondait a une vraie demande populaire !

Je crois que la leçon qu’on peut tirer de l’expérience de l’Initiative grecque pour une Commission d’audit de la dette publique n’est plus valable seulement pour la Grèce. Elle l’est aussi pour tous les autres pays attaqués par les marchés financiers, la Troïka et le capital : l’audit des dettes publiques peut, à première vue, paraître une activité ingrate, peu attirante et réservée aux spécialistes, mais en réalité elle est capable d’inspirer et même de mobiliser des grandes foules à deux conditions : D’abord, qu’elle soit totalement indépendante des institutions et appuyée par les citoyens mobilisés dans leurs quartiers, leurs lieux de travail et d’étude. Et ensuite, qu’elle vise clairement à identifier la part illégitime de la dette afin de l’annuler et ne pas la payer !

Cinq mois après cette première conférence internationale d’Athènes contre la dette et les mesures d’austérité, on peut mesurer le chemin parcouru : l’Initiative grecque est en train de faire des émules presque partout en Europe, au sud et au nord, a l’ouest comme a l’est. La tâche qu’impose à nous tous une telle situation est manifeste : ces mouvements et ces campagnes autour de l’audit de la dette publique doivent au plus vite se rencontrer et se mettre en réseaux. Et tout cas afin de rendre leur action plus efficace et répondre aux expectatives des populations, avant qu’il ne soit pas trop tard pour tout le monde…

C’est exactement à cette tâche que s’adonne le CADTM, le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde, dont je suis aussi membre, et qui combine son expertise –fruit de 20 ans de luttes aux côtés des pauvres du Sud de la Planète- avec sa présence sur le terrain de luttes dans plusieurs pays européens. L’apport théorique et pratique du CADTM dans le développement du mouvement contre la dette et l’austérité en Grèce mais aussi dans d’autres pays, a été et reste très important. Mais je crains que pour pouvoir répondre aux nouveaux défis qui nous sont lancés par une situation de véritable guerre a mort entre riches et pauvres, il faudra beaucoup plus que le CADTM, que tous les réseaux internationaux qui se battent avec courage contre la dette et l’austérité. Il faudra beaucoup plus de forces militantes, beaucoup plus d’élaboration programmatique et surtout beaucoup plus de coordination par-delà les frontières nationales.

Je voudrais maintenant terminer avec quelque chose qui me tient à cœur : l’organisation autonome, ou plutôt l’auto-organisation et la lutte des femmes contre la dette et l’austérité. Si les femmes sont les premières victimes de l’agression néolibérale en cours contre les salariés et toute la société, ce n’est pas seulement parce qu’elles sont licenciées en masse et les premières. C’est surtout parce que ce qui constitue un pilier de cette agression, c’est-à-dire la destruction et la privatisation des services publics, a comme conséquence directe que les femmes sont obligées d’assumer en famille les tâches d’utilité publique assumées jusqu’à hier par l’Etat. En somme, les femmes sont désormais appelées a assurer chez elles, en privé, les services offerts jadis par les jardins d’enfants, les hôpitaux, les hospices pour vieillards, les caisses de chômage, les asiles psychiatriques, et même par la sécurité sociale. Et tout ça absolument gratis ! Et en plus, tout ça enveloppé dans l’emballage idéologique d’un retour forcé a la maison et à la famille imposé par une prétendue « nature » de la femme acceptée seulement comme… l’esclave obéissante des autres ! En somme par un retour au patriarcat le plus abject, qui est d’ailleurs combiné avec une attaque frontale contre les quelques droits qui nous restent, à nous femmes…

Ma conclusion sera catégorique : voilà pourquoi les femmes doivent s’organiser de façon autonome pour lutter contre la dette et l’austérité. Si elles ne le font pas, il n’y aura personne d’autre qui le fera à leur place…

Je vous remercie.

 



Merci à Coalition of Resistance
Date de parution de l'article original: 01/10/2011

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 17:30

Europe, euro, G-20, croissance, crises et tourmentes : le président vous protège. Tel était l'ordre du jour de l'émission télévisée de ce 27 octobre voulue par Nicolas Sarkozy et soigneusement mise en scène à l'Elysée: «J'ai un travail à faire dans une période épouvantablement difficile, je fais ce travail», a-t-il dit.

Tout le monde l'a compris : ce qui figurait sur le carton d'invitation n'était pas le vrai menu. Le président Sarkozy vient de lancer la campagne présidentielle du candidat Sarkozy. Et il l'a fait avec quelques idées fixes: défense de sa réforme des retraites, attaques contre les fonctionnaires et «l'assistanat», dénonciation des 35 heures et des errements socialistes depuis 1981. En parlant d'abord et seulement à un électorat de droite convaincu, et dans un exercice d'autojustification ne laissant pas de place à de nouvelles perspectives.

Nicolas Sarkozy annoncera sa candidature «fin janvier, début février». D'ici là, nous sommes dans cette phase classique de pré-campagne présidentielle, ce temps particulier où se construit la défaite ou la victoire. Ce fut particulièrement vrai en 1995, quand Jacques Chirac entama dans ce moment précis, par un ratissage méthodique du pays, une sortie des tréfonds de l'impopularité, alors qu'un camp Balladur, certain de l'emporter, s'enfermait dans sa bulle.

Ce fut aussi le cas en 2002, quand Lionel Jospin commit probablement l'erreur stratégique de croire que sa position de premier ministre auréolé d'un bon bilan suffirait à le conduire à l'Elysée.

 

Jacques Chirac, Edouard Balladur et François Mitterrand, le 17 juillet 1994.Jacques Chirac, Edouard Balladur et François Mitterrand, le 17 juillet 1994.© Reuters

 

 

Six mois de l'élection présidentielle : c'est le moment où se mettent en place les dispositifs de campagne. C'est surtout le moment où s'enclenche un compte à rebours impitoyable qui, progressivement, transforme le champ politique en ring de boxe. Chaque round compte ; et à la fin de chacun, l'opinion compte les points. L'enjeu primordial est la maîtrise de l'agenda médiatique : occuper le débat public, l'organiser, imposer ses thèmes C'est ainsi, semaine après semaine, puis jour par jour, que se construit une victoire présidentielle.

 

Nicolas Sarkozy le sait sans doute mieux que tous, lui qui, fort de l'expérience du désastre de 1995, a fait en 2006/2007 un parcours sans faute, « en racontant une histoire au pays », comme disaient alors ses conseillers, et en réussissant cette prouesse de se faire accepter par les électeurs comme la « rupture » et « l'alternative » à une droite pourtant installée à l'Elysée depuis douze ans.

 

Aussi la plus grande des surprises de cette rentrée est-elle l'incapacité du président de la République à reprendre la main, à bousculer l'agenda, à concentrer regards et débats sur sa personne. La réponse n'a pas été donnée, ou des plus maladroitement, ce jeudi soir. Quel nouveau Sarkozy? C'est un exercice certes bien rodé, facilité par l'absence de questionnement pertinent ou seulement précis des journalistes choisis par l'Elysée. Mais la longueur des monologues présidentiels a anesthésié plutôt que dynamisé cette entrée en campagne.

Or cette émission télévisée – la première depuis février 2011 – devait signifier le redémarrage du moteur élyséen. Après une cure de silence accompagnée d'humbles et discrets déplacements en région – et justifiée comme une énième opération de « représidentialisation » par ses conseillers –, l'opinion allait retrouver la vista visionnaire du guide... L'obsession dite « pédagogique » du président, soudain devenu professeur ès-crises, n'aura créé ni surprise, ni bouleversement, ni sursaut.

 

Equation cauchemardesque

Au sortir de ces explications, l'équation demeure tout autant cauchemardesque pour l'Elysée et l'UMP, sauf à croire qu'une très longue opération de reconquête portera in fineses fruits. Mais l'horloge avance et le constat est autre : semaine après semaine, l'Elysée échoue à marquer des points, à reprendre la main, à imposer son tempo.

Car Nicolas Sarkozy n'a eu que de bien vieux arguments à faire valoir. Reconnaissant «la crise de la dette», il a pu facilement, faute d'interrogations précises, s'en exonérer. Or les menaces qui pèsent sur le fameux triple A de la France sont d'abord la conséquence d'un endettement qui a explosé sous son mandat: depuis 2007, celui-ci a augmenté de plus de 700 milliards pour atteindre 1.650 milliards. Et la crise n'est responsable que du tiers de cette augmentation, selon une récente étude de la Cour des comptes.

Les explications consistant à renvoyer les responsabilités aux socialistes de 1981 (retraite à 60 ans, nationalisation des banques), aux socialistes de 1997 (les 35 heures), aux chiraquiens (l'intégration de la Grèce dans la zone euro en 2001), apparaissent comme autant d'échappatoires, abondamment utilisées lors de la campagne de 2007 et qui paraissent aujourd'hui largement obsolètes.

 

Conférence de presse du 23 octobre: un geste consenti par Merkel.Conférence de presse du 23 octobre: un geste consenti par Merkel.© (dr)

 

On peut ne pas le voir en France mais l'Europe l'a déjà compris. C'est ce qui explique comment, durant l'été, la chancelière Merkel s'est emparée de la conduite des affaires européennes et du pilotage de la crise grecque pour imposer, une par une (du défaut partiel de la Grèce à la mise sous cloche de la BCE, en passant par la recapitalisation des banques) ses solutions, qui répondent d'abord aux intérêts propres de l'Allemagne. Cette dernière semaine de rencontres en urgence et de sommets européens extraordinaires a achevé de mettre en scène un président français affaibli (lire l'enquête de Martine Orange et Ludovic Lamant).

L'UMP fait ses comptes et le parti présidentiel voit lui aussi le compteur tourner en sa défaveur. Depuis le début de l'été, les catastrophes succèdent aux catastrophes : affaire Takieddine, scandale des surveillances téléphoniques des journalistes, enquêtes judiciaires sur les proches du président, perte historique de la majorité au Sénat... et primaire socialiste.

Le président peut à nouveau balayer d'un revers de main, comme il l'a fait ce soir, la multiplication des affaires, l'avancement des multiples enquêtes judiciaires en cours. Le financement illicite de la campagne d'Edouard Balladur en 1995, la mise en examen de son ami Nicolas Bazire, les soupçons de corruption sur fond de rétrocommissions? «Vous inventez la présomption de culpabilité!!!? Naturellement, il ne sortira rien de tout cela et vous le savez.» Etonnant verdict d'un président sur une justice faisant son travail, malgré les innombrables obstacles qui lui sont opposés par ce pouvoir. Défense piteuse, quand les éléments ne cessent de s'accumuler qui provoquent les mises en examen de plusieurs proches du président.

 

Le camp présidentiel a également largement sous-estimé l'effet de souffle du processus de désignation du candidat socialiste. Il attendait un congrès de Reims à grande échelle : ils ont eu un débat démocratique et citoyen inédit qui a largement intéressé le pays et intelligemment repolitisé cette période. Pire : l'autre effet de cette primaire est d'avoir durant un mois et demi occupé tout l'espace public, laissant quelques miettes aux si voraces Nadine Morano, Jean-François Copé et Valérie Pécresse soudain condamnés à devenir les commentateurs énervés des débats socialistes (notre précédent article ici).

 

Ainsi, si l'on fait le compte de ces semaines médiatiques occupées, dominées, maîtrisées par l'un ou l'autre camp depuis la fin du mois de juin, le résultat est terrible : UMP et Elysée les ont toutes perdues. La revanche devait venir immédiatement après le 16 octobre et la désignation de François Hollande comme candidat du PS (lire notre article sur la riposte prévue ici). Mais rien ne s'est passé comme prévu, obligeant le chef de l'Etat à repousser son émission (initialement programmée lundi).

 

Pire, le week-end passé, qui devait être consacré au dézingage en règle d'un François Hollande « flip-flop », hésitant et inexpérimenté, a été kidnappé par la colère de Rachida Dati passant au Kärcher François Fillon, le parachuté de Paris (lire l'article de Valentine Oberti). Pire encore, la discussion budgétaire, censée illustrer la rigueur juste, laissait échapper une bombe : une hausse de la TVA ! Voir à ce sujet, l'éclat de fureur d'Henri Guaino : « Vous le saurez une fois que nous y serons, et c'est tout!» Ci-dessous, la vidéo de la colère du conseiller spécial de l'Elysée:

 

 

La plaisanterie du Guide suprême

Nicolas Sarkozy, submergé par un agenda européen qu'il ne maîtrise plus ; François Fillon organisant d'ores et déjà sa retraite ; Jean-François Copé ne tenant plus un parti à la dérive ; des courants (Droite populaire, droite sociale, droite humaniste, droite centriste, droite gaulliste, droite chiraquienne) parlant dans le désordre ; Brice Hortefeux abonné aux tribunaux et aux juges ; et des parlementaires d'abord occupés à éviter leur défaite aux législatives de 2012. Le spectacle de la droite ne laisse pas de surprendre tant le« projet », les axes et la machine de campagne demeurent incompréhensibles, masqués qu'ils sont par une foire d'empoigne généralisée.

Il reste donc Nicolas Sarkozy. L'émission télévisée de ce jeudi a mis en scène sa solitude. Certains à droite y verront la grandeur de l'homme debout, version XXIe siècle du Général. Lui-même entretient cette belle imagerie, abusant du «Je», explicitant ses presque souffrances de président: «Je comprends que les Français sont inquiets, je le suis aussi (...) Je suis là pour faire un travail difficile, complexe et les Français jugeront (...) C'est mon travail (...) Je suis là pour dire la vérité même si elle est difficile à entendre (...) Mon rôle, ce n'est pas de parler, c'est de prendre des décisions.»

Aimable plaisanterie du Guide suprême quand, dans le même temps, Angela Merkel, qui connaît pourtant avec sa majorité des difficultés similaires, prend le temps de consulter ses alliés, de débattre et d'accepter un vote au Bundestag (lire l'article de Mathieu Magnaudeix ici) qui lui est massivement favorable. Plaisanterie et imposture, quand l'opinion veut d'abord débattre, partager et participer – c'est une autre signification de la primaire PS – à des choix fondamentaux qui sont en train, déjà, de corseter l'avenir, celui de l'Europe et celui d'une éventuelle alternance si la gauche l'emporte en 2012.

Mercredi, tandis que le chef de l'Etat s'échinait à faire croire qu'il sauvait l'Europe, un autre record était battu : avec la nouvelle hausse du chômage intervenue en septembre, le cap des 4,7 millions de demandeurs d'emploi (toutes catégories) inscrits à Pôle Emploi est franchi. Pour la première fois. Et le chef de l'Etat n'en a pas dit un mot.

 

Hausse du chômage pour les seules catégories A,B,C.Hausse du chômage pour les seules catégories A,B,C.

 

Source : Médiapart

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Non au Front National !

Camarades ,

Ne nous livrons pas aux chants des sirènes fascistes, qui sous couvert d'un discours anti-systémique bien rôdé, ne visent qu'à instaurer un régime aux relents des années 30. Ne soyons pas naifs face à ce nouvel ordre moral que veulent imposer par le mensonge et la peur les tenants de la haine et du "sang pur". Sous couvert d'une fausse expression démocratique et médiatique, le FN ne s'est jamais détaché de ce qui a construit son origine : une droite populaire qui rejette le prolétaire, une droite chrétienne qui rejette le non-croyant ou l'autre croyant, une droite corporatiste qui rejette l'union des travailleurs. Le FN a ses petits groupuscules néo-nazi dont il se défend d'être en lien publiquement mais avec qui il travaille bien tranquillement  : GUD, bloc identitaire et autres "natios".

    Et lorsque l'on se penche sur son programme politique le vernis craque : Contre la retraite par répartition et tout ce qu' a fondé le CNR de 1945 (où était-il lors des manifs de 2010 ?)  , contre les droits des salariés ( poujadiste un jour, poujadiste toujours !) etc... 

De nombreux documents démontrent l'imposture du FN. L'UPAC vous en propose deux :

- Celui du collectif communiste Prométhée dans son numéro 85, (site net : http://promcomm.wordpress.com), 5 pages.

-Celui du collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), qui s'intitule "FN, le pire ennemi des salarié(e)s" et dont le lien est sur le blog, 29 pages. 

 

Ne lâchons rien ! 

Face au bras tendu du facho, levons le poing ferme du prolo !! 

 

Vêtements et accessoires skinheads et Antifas.

            Site "La Pétroleuse" : Clic<  link

 

            Site "moonstomp" : Clic<  link

 

           Site "La Boutique, Tapage Rock" : Clic<  link

 

            Site "Antifa Wear" : Clic<  link

 

          Site "Ni Dieu, Ni Maitre": Clic< link   

 

             Site "FFC Production": Clic< link

 

  Badges UPAC:

 

Modèle 25 mm

 

Badge-UPAC-GM.jpg

 

 

 

Modèle 32 mm.

 

badge-UPAC.jpg

 

 

Fabrication "FFC Production".