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Antifascistes !

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Vive la CGT 1906

Parce que nous sommes attachés à l'esprit de la Charte d'Amiens de 1906 qui fonda les bases du syndicalisme révolutionnaire, parce que nous nous opposons à la dérive réformiste de notre confédération depuis les années 1970 et que nous condamnons la déviance contre-révolutionnaire de notre CGT depuis la fin des années 90, nous avons fait le choix de ne pas mettre en lien le site de la confédération ainsi que celui de l'UD de la Creuse qui ont pris le chemin d'un syndicalisme bureaucratique et élitiste.

 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 20:02

Les syndicats grecs appellent à la grève générale les 5 et 19 octobre

Les syndicats grecs appellent à la grève générale les 5 et 19 octobre

Alors que, sous la pression de l'Union européenne et du FMI, un nouveau train de mesures de rigueur est à l'étude, les deux principaux syndicats des secteurs public et privé appellent à une grève générale les 5 et 19 octobre.

Par Dépêche (texte)

REUTERS - Les deux principales fédérations syndicales des secteurs public et privé en Grèce appellent à une grève les 5 et 19 octobre pour dénoncer les nouvelles mesures d'austérité que le gouvernement prépare pour obtenir le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide internationale.

"Nous nous battrons jusqu'au bout afin de faire échec à cette politique", a déclaré mercredi à Reuters Ilias Iliopoulos, secrétaire général de la centrale du secteur public ADEDY. "On en a assez de la troïka (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) et de ce gouvernement."

L'ADEDY, qui avait dans un premier temps appelé à une grève de vingt-quatre heures pour le 6 octobre, a décidé d'avancer ce mouvement d'une journée pour s'associer à la contestation du secteur privé organisée par la fédération GSEE.

ADEDY et GSEE revendiquent environ 2,5 millions d'adhérents, soit la moitié de la population active du pays.          

 

Click here to find out more!           

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 20:42
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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 22:35

Chers-es camarades

 

nous venons d'apprendre que les fascistes de la maison identitaire de l'artois se réuniront le vendredi 23 septembre à 17h00 au monument des mineurs d'Auchel. 

 


Rappelons que ceux (les nazis que ces identitaires ultra-nationalistes vénèrent) avaient réprimés, nos grands-pères-grand-oncles-cousins et camarades, par la terreur, la prison, la déportation et la torture... des centaines de mineurs CGT en 1941...

 

 


Pourquoi le 23 septembre ? C'est en effet une nouvelle provocation contre la CGT, car le 23 septembre 1895 était créée la CGT !

 


Les identitaires entendent faire barrage à la CGT interpro, en tentant de créer des syndicats dans les entreprises "pour défendre les salariés français dupés par la CGT qui défend l'immigration au même titre que le Medef"

 


"la France des Blancs, l'Europe des Blancs..." on connaît la fin de l'histoire....100 millions de morts !

 


Camarades,

 


Cette situation est de plus en plus grave pour notre démocratie soit-elle sous la tutelle des riches et des financiers. Les identitaires sont des voyous et la CGT est une cible car elle a la capacité de rassembler et de lutter pour la classe ouvrière et l'ensemble des salariés, des chômeurs et des retraités, et cela sans se soucier de la couleur de peau ou de la religion.

 


Camarades,

 


Le vendredi 23 septembre à AUCHEL, soyons le plus nombreux possible pour montrer que ces voyous fascistes nazillons ne feront pas la loi en semant la terreur et les illusions autant en Artois qu'ailleurs,

 


Camarades,

 


nous devons faire la démonstration que notre CGT de 116 ans a la capacité de se rassembler pour contrer la bête immonde qui a massacré 75 000 d'entres nous entre 1941 et 1945,

 


Camarades,

 


nous avons cette tâche historique de démontrer que l'internationalisme prolétarien n'est pas un vain mot et que les ultras nationalistes doivent dégager de notre territoire dont l'histoire est celle de l'héroïque classe ouvrière en lutte.

 


Camarades

 


la présence de tous les militants, adhérents, sympathisants de la CGT de notre territoire des 5 ULs élargi au maximum, est indispensable, plus même, nécessaire !

 


Les fascistes tout comme quelques politiciens à la tête de la mairie d'Auchel ne feront pas mettre un genou par terre à notre CGT ! JAMAIS !

 


Alors camarades, DEBOUT, TÊTE HAUTE ET EN MASSE LE VENDREDI 23 SEPTEMBRE A 17H00 A AUCHEL

 


UNIS-DEBOUT-DÉTERMINÉS CONTRE CETTE BANDE DE VOYOUS SANS CERVELLE, DONT LES INTÉRÊTS SONT DE DÉFENDRE LES MULTINATIONALES ET LES PATRONS VÉREUX ET EXPLOITEURS, EN SE SERVANT DE LA MISÈRE MONTANTE QUI ALIMENTE LE TERREAU DE LA HAINE ET DU RACISME !!!

 

 

 

les 5 ULs CGT

--  

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 18:42

Le Parti communiste (KKE) livre son analyse sur la crise économique capitaliste et la dette, remettant en cause le processus d'intégration européenne

pame acropoleLe Parti communiste (KKE) livre son analyse sur la crise économique capitaliste et la dette, remettant en cause le processus d'intégration européenne


Communiqué du bureau politique du PC Grec (KKE)



1. L'intensification sans précédent de l'offensive contre leurs revenus et leurs droits que les peuples sont en train de vivre n'est pas due à l'inflation réelle de la dette publique. La ligne politique du « mémorandum permanent » est mise en place dans tous les Etats-membres de l'UE. Cela mène à la paupérisation à la fois relative et absolue et garantit une main d’œuvre moins chère, accélérant l'accumulation et la concentration du capital.



L'objectif plus profond de l'intensification de l'offensive anti-populaire est le renforcement de la compétitivité des groupes monopolistes Européens sur le marché capitaliste international, où la compétition inter-impérialiste est patente. Tous les états-membres de l'UE fécondent le Programme national de réforme et le Pacte de stabilité avec de nouveaux et rudes engagements anti-populaires, qui spécifient clairement les orientations du Pacte pour l'Euro.



En France, en Grande-Bretagne, en Autriche, l'âge de départ à la retraite et les cotisations de sécurité sociale des travailleurs sont revus à la hausse. En Italie, Espagne, Irlande, les impôts indirects les plus injustes ont augmenté de façon importante. En Autriche, Pologne, Roumanie, République Tchèque, Irlande, les salaires des travailleurs ont subi des coupes considérables qui ont également touché les effectifs des employés du secteur public.



2. Les travailleurs ne sont pas responsables et ne doivent pas payer pour la dette publique. La propagande du pouvoir capitaliste tente de dissimuler les véritables causes de l'inflation de la dette publique telles que :



a) La gestion budgétaire des gouvernements de la Nouvelle démocratie et du PASOK dans les intérêts des groupes monopolistes à l'époque post-dictatoriale. Les traits communs fondamentaux en sont : les exonérations fiscales pour accroître la rentabilité du grand capital, l'évasion fiscale considérable et la mine d'or des aides publiques aux grands groupes économiques. C'est-à-dire que, pendant toutes ces années, l’État a emprunté afin de répondre aux besoins de profitabilité du capital et désormais il demande aux travailleurs de payer !





La dette publique a augmenté de façon exponentielle durant la période du premier gouvernement PASOK, de 26,9% en 1981 à 64,2% du PIB en 1989. Dans la période 1981-1985, le gouvernement a adopté uneforme de gestion social-démocratedans le but de se rallier une partie des travailleurs par le biais de l'embauche clientéliste dans le secteur public, de la nationalisation d'entreprises privées, etc.



Plus tard, il y eut les mesures inspirées par une politique budgétaire restrictive pour les travailleurs, tandis qu'il y eut la poursuite du soutien scandaleux de l’État aux grands groupes économiques par le biais des aides publiques, l'attribution des marchés publics, l'externalisation, les partenariats public-privé, avec comme exemple le plus flagrant le financement public contre-productif des Jeux Olympiques de 2004. La dette publique a augmenté entre 2003 et 2006, de 97,4% du PIB à 106,8%.



b) Les dépenses massives dans les programmes d'armementet les missions (ex : Bosnie, Afghanistan) qui ne servent pas la défense de la nation mais servent les plans de l'OTAN. Un exemple caractéristique, c'est que les dépenses militaires Grecques en 2009 s'élevaient à 4% du PIB, comparées au 2,4% de la France et au 1,4% de l'Allemagne.



c)Les conséquences de l'intégration de l'économie Grecque à l'UE et à l'UEM. Une illustration de cela est le fait que des branches importantes de l'industrie sont sur la voie du déclin après avoir fait les frais d'une forte pression concurrentielle et subi des restructurations (ex : textile, habillement, métal, construction navale et la fabrication d'autres moyens de transport). L'accroissement du déficit commercial et l'augmentation rapide des importations depuis l'Union européenne ont une impact correspondant sur l'inflation de la dette publique. Le déficit commercial est passé de 4% du PIB en 1975-80, à 5% en 1980-85, à 6% en 1985-1990, 7% en 1990-95, 8,5% en 1995-2000, et a explosé à 11% du PIB dans la décennie 2000-2010, avec l'entrée du pays dans la zone euro. La PAC a mené la balance des paiements agricole du pays d'un surplus de 9 milliards de drachmes en 1980 à un déficit de 3 milliards d'euros en 2010, faisant du pays un importateur de denrées alimentaires. La détérioration du déficit commercial a été suivie par celle de la balance des paiements « externe » (la balance des comptes courants), c'est-à-dire que le « bilan annuel » général du pays avec les autres pays est passé d'un surplus d'1,5% en 1975-1980 à un déficit de 0,9% en 1980-1990, le déficit est passé à 3% du PIB sur la période 1990-2000. Ce déficit a explosé avec l'entrée du pays dans la zone Euro jusqu'à atteindre une moyenne annuelle dépassant les 13% du PIB dans la décennie 2000-2010, conduisant à une augmentation des emprunts publics pour payer le déficit de la balance des paiements extérieure. L'activité rentable des armateurs n'a pas inversé cette situation.



La diminution des taux d'intérêts sur les emprunts après l'entrée dans l'UEM a également eu un impact en facilitant le développement des emprunts publics de la part du gouvernement Grec au profit du grand capital.



Le taux de croissance élevé, 2,8% en moyenne entre 2000 et 2010, a hypothéqué les revenus ouvriers et populaires, ce que nous payons aujourd'hui. Bien entendu, ce processus n'est pas exclusivement Grec. L'accroissement du déficit commercial des Etats-unis dans la décennie 1997-2007 est également lié à l'augmentation du déficit public annuel et bien sûr à celle de la dette publique.



d)Les conditions du prêt (taux d'intérêts, durée, conditions de remboursement) ont mené à l'augmentation des intérêts de 9 milliards d'euros annuels au début de la décennie à 15 milliards d'euros en 2011, tandis que certaines études placent l'ensemble des dépenses (intérêt et amortissement) qui ont fait passer la dette publique de 21,3% du PIB en 2000 à 40% du PIB en 2010.



e)L'impact de la crise capitaliste sur l'économie Grecque.

Le déclenchement de la crise a contribué à l'accroissement du déficit public annuel et à l'inflation de la dette publique. D'une part, à travers la diminution des recettes fiscales due à la contraction de l'activité économique (ex : diminution du chiffre d'affaires, fermeture d'entreprises, augmentation du chômage etc.) et d'autre part à cause des nouveaux plans de renflouement publics pour les banques et les autres groupes monopolistes. L'impact de la crise sur l'inflation de la dette publique peut être constatée dans l'ensemble de l'UE, puisque dans les quatre dernières années, la dette globale a augmenté de 34%.



3. L'expérience montre que la ligne politique anti-populaire du pouvoir bourgeois en Grèce, en coordination avec la stratégie de l'UE, a entre autre accru le fardeau de la dette de notre pays. L'expérience montre qu'aucun changement dans le mode de gestion bourgeois ne peut ni empêcher la crise de sur-accumulation de capital se manifester, ni proposer une issue populaire à celle-ci. Les fausses promesses du PASOK volent en éclats devant la réalité de la crise économiques qui de s'aggrave.



a) Au premier trimestre 2011, le PIB avait diminué de 5,5% par rapport à la même période en 2010. L'économie grecque ne reviendra pas à ses niveaux d'avant la crise l'année prochaine, en 2012.



b) Après la mise en œuvre du Mémorandum 1, la dette publique a déjà grimpé de 127,1% du PIB en 2009 à 142,8% en 2010.



Le problème de la dette publique n'a pas seulement à voir avec son niveau, mais aussi avec les dépenses croissantes pour les intérêts de la dette, qui en fin de compte détermine l'incapacité d'un Etat à payer, soit la faillite. Les politiques gouvernementales telles qu'exprimées dans le Mémorandum 1 et le Programme à moyen terme accroissent les dépenses concernant les intérêts et l'amortissement dans le futur immédiat. Selon les estimations de la Commission européenne même, les dépenses en intérêts atteindront 9,6% du PIB en 2015, comparés aux 6,8% du PIB aujourd'hui. En 2009, les dépenses en intérêts et amortissement étaient respectivement de 12 et 29 miliards d'euros respectivement, en 2010, 13 et 20 milliards, tandis que des augmentations considérables sont prévues pour la période à venir, 16 et 36 milliards d'euros en 2011, 17 et 33 milliards d'euros en 2012, 20 et 37 milliards en 2013, 22 et 48 milliards en 2014 et 23,4 milliards et 33 milliards en 2015.



Même les économistes bourgeois reconnaissent (par exemple, le responsable de l'Institut macro-économique IMK en Allemagne) que le plan de réduction de la dette, à travers le Mémorandum et les mesures d'austérité étouffantes, conduit à un cercle vicieux d'augmentation de la dette publique et de récession.



Comme cela été reconnu officiellement par le Président du Conseil européen Van Rompuy, les soucis concernant la gestion de la dette publique des pays européens endettés ont à voir avecle renforcement de l'Euro en tant que monnaie de réserve internationale et l'avenir de la zone euro dans son ensemble, étant donné le niveau élevé d'interdépendance des économies. Le sauvetage de la zone euro et des grands groupes créanciers est la raison, en dépit de contradictions intra-bourgeoises importantes, pour laquelle il fallait commencer par un accord sur le Mécanisme européen de stabilité et sur le paiement des échéances des prêts accordés aux pays endettés.



Ce qui préoccupe les centres impérialistes, ce n'est pas tant l'ampleur de la dette Grecque, mais la difficulté à gérer la réaction en chaîne dans des pays tels que l'Espagne et l'Italie, toujours dans le but de sauver le système financier, qui est un mécanisme fondamental d'accumulation capitaliste.



4. Alors que les travailleurs sont sur la voie de la faillite, la paupérisation relative et absolue, les Etats-membres de l'UE et les grands groupes du secteur financier négocient dans le sens d'une faillite contrôlée de l'économie Grecque. La lutte concerne la répartition des pertes, la répartition de la nécessaire dépréciation du capital, tandis qu'ils sont tous d'accord sur l'intensification de l'offensive anti-populaire.



Le plan de restructuration de la dette qui est proposé par la Fédération des banques françaises (FBF) prévoit la transformation de 50% de la dette obligataire actuelle en de nouvelles obligations sur 30 ans, avec un taux d'intérêt exorbitant allant de 5,5% en période de crise à 8% dans une phase de croissance capitaliste élevée.



D'autres variantes de plans étatiques (ex : Allemagne) proposent que les propriétaires d'obligations d’État (banques, investisseurs institutionnels etc.) acceptent une prolongation des délais pour le remboursement d'une partie des obligations d’État Grecques, avec comme contrepartie des taux d'intérêts élevés et comme motivation la volonté d'éviter des pertes qu'ils essuieraient si l’État Grec en venait à être mis dans l'immédiat en faillite. Les gouvernements Allemands et Français cherchent à minimiser leur participation étatique aux mécanismes de soutien aux pays endettés et à transférer une partie du poids de la restructuration sur les groupes bancaires-créanciers.



La BCE et les groupes bancaires européens font pression afin que l'annulation partielle de la dette ne se produise pas à leur dépens. Ils ne sont pas satisfaits de l'offre impliquant une hausse des taux d'intérêts, car ils considèrent le remboursement de la dette comme improbable ; ils remettent en question la possibilité que les plans proposés parviennent à leurs fins.



La restructuration de la dette est défendue par les cercles Américains, qui agissent dans le cadre de la compétition Euro-Dollar, en tant que monnaies de réserve internationales. Désormais, une course est lancée entre les banques Françaises et Allemandes afin de se débarrasser des obligations publiques Grecques et de les transférer à la Banque centrale européenne pour commencer. L'Allemagne utilise les négociations pour poser le dilemme d'une « harmonisation plus stricte de la politique économique dans l'ensemble de la zone Euro ou d'une zone Euro plus restreinte et plus compacte ».



5. En tout cas, les travailleurs ne peuvent rien attendre de positif du résultat de cette lutte spécifique. Quelque soit le résultat de cette lutte entre diverses fractions du capital et divers États impérialistes, l'offensive de la classe dirigeante se poursuivra et s'intensifiera afin de s'assurer une force de travail moins chère, l'accélération des restructurations et des privatisations, le bradage de la propriété publique des grands groupes monopolistes.



Plus particulièrement par rapport au remboursement de la dette publique, les diverses propositions bourgeoises ne diffèrentque sur le moment et la manière dont les travailleurs paieront la facture. Par exemple, l'extension de la période de remboursement des obligations, les travailleurs paieront plus sur une période plus longue (si les taux d'intérêts restent stables et encore plus si les taux d'intérêts augmentent).



Mais même si la réduction immédiate du niveau élevé de la dette de l’État Grec est réalisée, cela ne fera que mener à de nouvelles exonérations fiscales et à un soutien étatique au grand capital et non à des mesures qui répondront aux besoins du peuple. Cela enclenchera à nouveau le processus d'accroissement de la dette. Le dilemme de ce processus n'en est pas vraiment un pour les forces populaires. En outre, les recettes de l’État sont suffisantes pour payer les salaires et les pensions. Elles ne le sont pas pour les créanciers. Les revenus bruts du budget ordinaire étaient de 48,5 milliards d'euros en 2009 et 51,1 milliards d'euros en 2010, tandis que les dépenses pour les salaires et les retraites ainsi que les cotisations aux caisses de Sécurité sociale s’élevaient à 42,3 milliards d'euros en 2009 et 37,9 milliards d'euros en 2010. Les versements des seuls intérêts de la dette s'établissaient à 12,3 milliards en 2009 et 13,2 milliards d'euros en 2010.



Aujourd'hui, au moment même où le gouvernement invoque le danger de faillite, il continue d'offrir des plans de soutien aux banques, ses dépenses militaires exorbitantes pour l'OTAN, il diminue les impôts sur les bénéfices non-distribués etc. L’État grec a offert 108 milliards d'euros de garanties aux banques pendant la crise. En 2010, la Grèce a acheté six frégates à la France (2,5 milliards d'euros) et six sous-marins à l'Allemagne (5 milliards d'euros).



Les travailleurs ne doivent aucunement s'attendre à une issue favorable aux intérêts populaires des processus liés à la constitution d'une formule de gestion plus efficace et la concrétisation d'un nouveau compromis temporaires entre les diverses franges de la classe bourgeoise et au sein des alliances impérialistes. Tous ont adopté le Pacte pour l'Euro (le Pacte de compétitivité) et les orientations stratégiques d' « Europe 2020 » qui visent à s'assurer une force de travail moins chère au sein de l'UE, à renforcer les monopoles dans la compétition sur les marchés internationaux.



Tous défendent la « libéralisation » de secteurs stratégiquement importants (énergie, télécoms, etc.), les restructurations, afin de trouver une issue adaptée à la satisfaction de la profitabilité du capital sur-accumulé, en stagnation aujourd'hui dans l'UE.



Pour cette raison, la « Nouvelle démocratie » (ND) a voté 38 projets de loi gouvernementaux et le LAOS a voté le Mémorandum 1. Pour cette raison, la ND et le PASOK peuvent discuter d'un gouvernement commun, car ils ont la base programmatique pour cela, le « mémorandum permanent » qui s'appliquera à tous les Etats-membres de l'UE. Pour cette raison, leurs partis-frères soutiennent ensemble la contre-offensive contre le Portugal et l'Irlande.



Pour cette raison, la ND demande l'accélérationde la mise en œuvre des objectifs fondamentaux du Programme à moyen terme et a voté la majorité des clauses concernant les privatisations, la vente du patrimoine public, la levée des restrictions sur les investissements privés qui protègent l'environnement, la diminution des salaires dans le secteur public qui contribueront à une nouvelle baisse dans le secteur privé.



La « re-négociation » qu'exige la ND est liée à de nouvelles mesures pour renforcer le grand capital, telle qu'une nouvelle réduction du taux d'imposition des bénéfices non-distribués, à un moment où le PASOK a déjà abaissé le taux à 20% alors qu'il est de 30% en Allemagne. Elle est liée aux nouveaux plans de renflouement étatiques qui conduiront à une nouvelle saignée des revenus populaires et les exonérations patronales de cotisation sociale.



Les positions de Synapsismos et du Parti de la gauche européenne (PGE) concernant la division de la dette publique entre une partie légitime et une autre illégitime ainsi que sur la possibilité d'une transformation de l'UE dans les intérêts du peuple sont lourdement erronées. Ces positions laissent la porte ouverte à ce que le peuple paye la crise et la plus grosse partie de la dette publique « légitime » dont il n'est aucunement responsable. Les positions concernant une transformation dans les intérêts du peuple de l'UE et une fédération Européenne dissimulent le contenu de classe qui est objectivement celui de l'alliance inter-étatique impérialiste qu'est l'UE. Indépendamment de la forme que l'UE prendra, sa stratégie réactionnaire contre les travailleurs et son engagement dans les interventions et guerres impérialistes ne changeront pas.



Les diverses fractions du courant opportuniste essaient de tromper le peuple en prétendant qu'il existerait des solutions indolores qui seraient dans ses intérêts sans une orientation de lutte et de rupture avec le pouvoir des monopoles. Diverses fractions de SYRIZA et d'ANTARSYA (coalitions opportunistes) défendent la sortie de la Zone euro et l'annulation de la dette,en laissant intact le pouvoir du capital, comme une solution favorable au peuple et un point d'appui pour un rassemblement anti-capitaliste. En outre, certaines forces « nationales-patriotiques » parlent de laisser tomber la zone Euro et de rester dans l'UE. Ainsi, la hausse de la dette publique et l'entrée dans la zone Euro sont présentées de façon trompeuse comme les principales causes de l'offensive contre le peuple. Or, la casse des droits des travailleurs à la fois dans les États de la zone euro, tels que la Suède et la Grande-Bretagne, et dans une Allemagne qui n'est pourtant pas lourdement endettée prouve que le principal responsable est la voie capitaliste de développement dans son ensemble. La ligne de lutte que le courant opportuniste défend est en fait une forme alternative de gestion dans le cadre du système, ce qui – dans le meilleur des cas – peur contribuer à une relance temporaire de la profitabilité capitaliste. Néanmoins, même si la restauration d'un taux de croissance capitaliste plus élevé est réalisée, cela n'ira pas de pair avec l'amélioration des conditions populaires, mais cela ira au contraire contre elles. Les exemples de l'Argentine et de l’Équateur prouvent que la cessation des paiements et la dévaluation monétaire ont été suivis de nouveaux sacrifices pour les travailleurs afin de renforcer la compétitivité de l'économie et de stimuler les exportations.



La solution pour les travailleurs, ce n'est pas un retour au passé, au protectionnisme de l'économie capitalisme au niveau national mais avancer vers le pouvoir populaire, le socialisme.



Les propositions opportunistes sont enjolivées par un appel trompeur lancé au peuple appelant à résister à l' « occupation » du FMI et de la Troika. Ainsi, ils cachent le rôle actif de la classe dirigeante Grecque dans son offensive contre les droits et les revenus de la population. Ils cachent l'imbrication du capital national et international. Ils présentent la capitulation de certains droits souverains par la classe dirigeante, qui sert le renforcement de son pouvoir et la préservation de sa profitabilité, comme un nouveau phénomène.



Les travailleurs doivent lutter contre la domination économique des monopoles, de l’État capitaliste et des alliances impérialistes, telle que l'UE. Ils ne doivent pas se laisser piéger dans les impasses et les dilemmes du pouvoir capitaliste.

 

Le peuple doit organiser sa contre-attaque pour repousser le pire. Son activité coordonnée doit être présente partout, en rejetant toute forme de gestion bourgeoise.Il doit demander que ce soit le grand capital qui paye les cotisations sociales et non les ménages populaires. Il doit affronter la ligne politique qui casse le Code du Travail et la Sécurité sociale, diminue les salaires et fait passer la propriété publique entre les mains des groupes monopolistes.



Le peuple doit agir pour inverser le rapport de forces partout, il doit lutter avec le KKE dans les syndicats, dans le mouvement syndical, il doit s'organiser dans les institutions capitalistes qui l'oppriment et l'exploitent. C'est seulement de cette manière que l'on peut commencer à affaiblir tout gouvernement capitaliste, toute majorité parlementaire et affronter les lois et la violence de l'exploitation.



Le temps est venu pour la classe capitaliste et son personnel politique qui utilisent le spectre de la faillite de prendre vraiment peur. Si le gouvernement a réellement recours à l'emprunt car il ne peut plus payer les salaires et les pensions, alors le renversement du pouvoir des monopoles doit s'accélérer. La voie de développement de l'économie populaire, du socialisme peut payer les salaires et les retraites en tirant profit des riches ressources naturelles nationales, en annulant la dette et en mettant en place des accords internationaux mutuellement avantageux à travers le retrait de l'UE et de l'OTAN.



Donc il y a une solution : « retrait de l'UE et annulation de la dette avec le pouvoir populaire ».



Il est temps pour le mouvement syndical de se rassembler avec le mouvement radical des travailleurs indépendants et des agriculteurs avec une ligne de lutte qui aura comme issue finale de balayer ce système d'exploitation en dégénérescence et en faillite.

  

 

 

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 22:05
Cette thèse d'un socialisme du 21ème siècle défendue par quelques écologistes et politiques français proches de la gauche  révolutionnaire, dont Raoul Marc Jennar, est très intéressante.(ci-dessous la déclaration de Raoul M.J en juin 2008, suivie d'un article sur le livre "écosocialisme" de Michael Lowy). 
 Par conséquent, ce concept mérite une véritable attention.
 Pour l'UPAC, Kyosen.
         un éco-socialisme du Pour XXIe siècle
    Par Raoul Marc Jennar
C'est la première fois, depuis très longtemps , que j'interviens à une tribune pour parler d'un parti politique. Et tout compte fait, c'était peut- etre plus facile de parler de la proposition Bolkestein, du TCE ou des accords de l'OMC. Mais bon, les années passent et j'appartiens à cette génération qui reve depuis trop longtemps d'un parti de gauche enfin conforme dans les actes à ses valeurs et aux espérances qu'il porte. Alors, j'ai décidé de ne plus me contenter de rever.
Je vais expliquer pourquoi je souhaite le succès du projet NPA. Je n'aime pas ce nom provisoire; j'espère qu'on va en trouver un autre, plus positif. Mais là n'est pas l'essentiel. Et, pour la commodité, je m'en servirai ce soir.
Je le souhaite parce que la LCR est la seule qui propose de se fondre dans un essemble plus vaste où se retrouvent celles et ceux qui partagent les memes analyses, les memes alternatives et les memes stratégies. Aucun de ces partis ou groupes qui ont flingué le projet NPA avant meme qu'il ait vu le jour, n'a proposé  d'en faire autant. Aucun. Meme pas les Alternatifs rouges et Verts dont le porte-parole distribue régulièrement des bons et des mauvais points aux uns et aux autres au nom d'une unité pour laquelle, comme les autres, son organisation ne propose rien d'autre que de répéter les erreurs passées. 
Je souhaite le succès du NPA, parce que ce projet implique une cohérence qui est la seule garantie contre les dérives et les déceptions inévitables lorsqu'on met ensemble des contraires. On ne peut pas construire un rassemblement crédible entre des productivistes et ceux qui veulent d'autres modes de consommation, entre des pro-nucléaires et des écolos, entre des cocos et des libertaires, entre des partisans de l'Europe telle qu'elle se fait et des adversaires de cette Europe-là. On ne rassemble pas ceux qui veulent adoucir le capitalisme et ceux qui veulent le dépasser. L'appel des Politis ne tire aucune leçon de l'échec du rassemblement que nous avons tenté de construire sur la base de l'appel du 11 mai 2006 en vue d'une candidature unique à la présidentielle. On ne rassemble pas des contraires. Croire ou faire croire que le PS puisse redevenir socialiste, croire ou faire croire que le PCF puisse renoncer à ses liens avec le PS, c'est refuser de tirer les leçons  des 25 dernières années et c'est entretenir des illusions sans lendemain.
Tout cela doit nous convaincre que la pertinence du projet NPA repose sur son contenu. Ce contenu doit traduire une mutation par rapport au message historique véhiculé par la LCR.
Cela ne signifie en rien que les militants de la LCR doivent se renier. Car la LCR elle -meme a déja intégré de nombreux thèmes qui sont constitutifs de cette mutation. Cela veut dire qu'il faut faire ce que la LCR comme telle n'a jamais fait- et Francois Chesnais le rappelait très bien dans une récente tribune- il faut donner à cette mutation une base théorique. Il faut que le projet du nouveau parti s'appuie sur une analyse globale du monde tel qu'il se présente à nous, non pas au 19ème siècle, ni en 1917, mais aujourd'hui.
Je ne vais développer maintenant tous les éléments de cette analyse. J'en retiens trois qui sont qui m'importent le plus comme militant altermondialiste:
* la mondialisation
* l'égale centralité de la question sociale et de la question écologique 
La démocratie et les libertés fondamentales
Je ne suis pas de ceux qui limitent l'engagement au terrain institutionnel. Je suis convaincu que vouloir changer la vie, cela peut se traduire par bien d'autres modes d'action que celui qui consiste à se faire élire. Et je voudrais au passage regretter à quel point on néglige encore trop les techniques fournies par la désobéissance civile qui sont une des formes efficaces de l'insurrection et qui, trouvaient déjà dans l'article 35 de la plus belle Constitution que la France se soit donnée, celle de 1793, un fondement légal, puisque cet article disposait que " Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple et chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs".
C'est manifeste, le champ institutionnel ne peut etre le seul sur lequel l'action du NPA doit s'engager. Mais cela ne signifie pas pour autant qu'il faille le négliger. Car il apporte un élément hors duquel rien n'est acceptable à mes yeux: la garantie que les transformations indispensables sont le résultat de la volonté populaire majoritaire et non pas celui de la contrainte imposée par une minorité, fut-elle éclairée.
La démocratie est donc un élément incontournable dans la construction d'une alternative. Mais force est de constater que la démocratien n'a jamais réalisé la célèbre formule d'Abraham Lincoln: "le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple". Et j'ai envie de dire: moins que jamais. Car, comme jamais, aujourd'hui, les représentés ne se sentent plus représentés par leurs représentants. L'usage abusif de la délégation, de la communauté de communes à la Commission européenne, a complètement dévoyé la démocratie représentative. La professionnalisation de la représentation la confisquée. Et ce qui vaut pour les institutions vaut, avec la meme intensité, pour les partis politiques tels qu'ils fonctionnent aujourd'hui.
De la commune à l'Europe, la démocratie est à refonder. Il faut reprendre le reve de Jaurès et faire de la démocratie un outil révolutionnaire.
De meme, je suis convaincu que le parti à créer doit etre à la pointedu combat pour les libertés fondamentales. J'appelle libertés fondamentales aussi bien les droits individuels que les droits collectifs.
Depuis une vingtaine d'années, une série de lois qui portent les noms de Pasqua, de Chevènement, de Vaillant, de Perben, de Sarkozy, de Dati, d'Hortefeux sont de véritables agressions contre les libertés fondamentales et de répugnantes atteintes à la dignité humaine. Les libertés reculent. Et nous oublions cet avertissement du pasteur antinazi Niemoller:
" Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit,
 Je n'étais pas communiste.
 Quand ils sont venus cherchert les syndicalistes, je n'ai rien dit,
Je n'étais pas syndicaliste.
Et vous connaissez la suite, une suite à laquelle on pourrait ajouter,
Quand ils sont venus chercher les sans-papiers, je n'ai rien dit,
J'avais mes papiers.
Une suite qui se termine par
Puis quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester." 
N'oublions pas cet avertissement. Les libertés reculent. Gravement. 
Depuis le 11 septembre, au nom de la lutte contre le terrorisme, au nom de la sécurité, les lois se sont multipliées. Au niveau national et aussi au niveau européen, comme on vient encore de le voir avec la directive de la honte. Bien évidemment la sécurité est un droit. Et de ce point de vue, je dirai que le droit de ne plus vivre dans la peur reste à conquérir, dans les usines comme dans les quartiers. Mais jamais au prix des libertés fondamentales. Benjamin Franklin, dont on oublie souvent qu'il fut un grand penseur des Lumières, disait: " Ceux qui sont prets à sacrifier une liberté essentielle pour acheter une sécurité passagère ne méritent ni l'une ni l'autre". 
Approfondir la démocratie, défendre et promouvoir les libertés fondamentales est un impératif. Ca l'est plus encore quand on prétend des changements révolutionnaires. La fin est déja dans les moyens. 
La mondialisation
Avec la mondialisation, nous sommes en présence de l'entreprise la plus gigantesque d'avertissement que l'humanité ait jamais connue. Nous dépassons déjà, içi et là, ce que redoutaient Huxley et Orwell. Nos gouvernements, assistés par le bureau d'éudes dont ils se sont dotés qu'est l'OCDE, l'Oganisation de Coopération et de Développement Economiques, ont fourni la capacité de limiter le droit des peuples à disposer d'eux-memes à des institutions internationales, - la Banque Mondiale, le Fond Monétaire Internationale, l'Organisation Mondiale du Commerce- qu'ils ont dotées de pouvoirs contraignants. Au seul bébéfice des firmes transnationales.
Il faudrait plusieurs soirées pour décoder les textes et expliquer les mécanismes. Je veux simplement, à travers trois exemples concrets, indiquer qu'il n'est pas possible d'ignorer la mondialisation quand on prétend transformer la société. Il n'est pas possible comme le font encore si souvent les organisations syndicales d'attendre, pour réagir, les retombées nationales des négociations internationales ou européennes. Désormais, si on ne veut pas se résigner à des combats d'arrière-garde perdus d'avance, il faut se battre avec la meme intensité au niveau national, au niveau européen et au niveau mondial.
Nous sommes confrontés au plus sinistre des jeux de poupées russes. La plus petite, c'est chacun de nos Etats; la moyenne pour nous Européens, c'est l'Union Européenne; la plus grande c'est une des trois institutions que je citais à l'instant. Bien des réformes qu'on nous impose aujourd'hui au niveau national ne sont que l'exécution de décisions prises avec la participation du gouvernement français au niveau européen et au niveau de ces institutions mondiales.
Plus concrètement, prenons, par exemple, la mise en concurrence des activités des services, c'est-à-dire la libéralisation qui n'est bien souvent qu'une étape vers la privatisation. Elle a d'abord fait l'objet de négociations internationales entre 1986 et 1994. Mais dans le meme temps, les gouvernements français de l'époque et Jacques Delors au nom de l'Union européenne concoctaient l'Acte unique européen et le Traité de Maastricht. Dans le meme temps, au niveau national, Bérégovoy taisait adopter une loi de déréglementation financière. Ainsi était créé le cadre pour appliquer en Europe et au niveau national ce qui allait devenir l'AGCS, l'Accord Général sur le Commerce des Services, un des accords gérés par l'OMC. Son objectif est de privatiser à terme toutes les activités de tous les services dans tous les secteurs, au travers de négociations successives. Et tout découle de l'AGCS. Au niveau européen, la stratégie de Lisbonne, les décisions de Barcelone, le processus de Bologne, la proposition Bolkestein. Au niveau français, la privatisation totale du secteur bancaire, les mises en concurrence et les privatisations dans les secteurs de l'énergie, de l'eau, des transports, de la poste, de la santé, de l'enseignement.
Un autre exemple, l'Accord de l'OMC sur les droits de propriété intellectuelle. Sans cet accord, il n'y aurait pas captation de toute la chaine du vivant et en particulier de la chaine alimentaire par l'agro-business, il n'y aurait pas les OGM, il n'y aurait pas l'appropriation de la biodiversité par les firmes privées, que nous appelons la biopiraterie. Sans cet accord, la santé ne dépendrait pas des multinationales de la pharmacie et l'accès aux médicaments essentiels ne dépendrait pas du niveau des revenus des millions de gens qui meurent faute de pouvoir se soigner. On touche ici aux limites indispensables que l'humanité doit imposer au droit de propriété.
Un troisième et dernier exemple, c'est l'Accord de l'OMC sur l'agriculture. C'est cet accord qui oblige les pays du Sud à ouvrir leurs frontières aux exportations de l'Europe et des USA, des exportations subventionnées dont les prix sont de ce fait moins élevés que ceux des produits agricoles des autres pays. Les pays riches ont imposé au monde des règles dont ils se sont exonérés de l'application. C'est ajourd'hui le principal responsable de la crise alimentaire mondiale.
L'égale centralité de la question écologique et de la question sociale
Ce que je viens d'évoquer à propos de la mondialisation nous montre que l'exploitation des humains et de la destruction de la nature sont indissociablement liés. En effet, questionner les finalités du profit et de l'accumulation amène automatiquement à questionner les finalités de la production et de l'échange au regard des effets produits à la fois sur les hommes et sur leur cadre de vie.
Un projet alternatif ne doit pas seulement en cause la propriété capitaliste; il ne doit pas s'inscrire exclusivement dans une logique de satisfaction des besoins. Il doit aussi et en meme temps préserver les écosystèmes qui pérennisent le cadre de vie local et global. L'écologie n'est pas seulement une catégorie qui s'ajoute à d'autres dont il faut aujourd'hui se soucier. Le rapport à la nature, après des siècles d'efforts pour la dominer, est devenu une question centrale de la survie de l'humanité. La perte de la biodiversité et la destruction des écosystèmes ne peuvent etre releguées au chapitre des profits et pertes du productivisme.
Pour bon nombre d 'altermondialistes dont je suis, il n'était pas besoin d'avoir lu Marx pour procéder à ce constat. Mais je voudrais m'adresser à ceux qui s'appuient sur l'oeuvre de Marx. Pour ce faire, n'ayant aucune compétence en la matière, je vais faire appel à des spécialistes, François Chesnais et Claude Serfati. Dans un ouvrage collectif intitulé " Capital contre nature", paru cinq ans déjà, ils écrivaient: " la montée de la pensée écologiste n'aurait pas été possible sans le terrible vide théorique et politique qui s'est formé du coté des marxistes; le retard très important de l'analyse marxiste plonge ses racines dans la lecture uniquement productiviste de Marx et d'Engels qui a été faire pendant des décennies". Nos deux auteurs ajoutaient :" la crise écologique planétaire a ses origines dans les fondements et les principes de fonctionnement du capitalisme". Et François Chesnais , dans un article à paraitre sous peu, déplore que "concentrée sur la question de la lutte contre l'exploitation dans le travail, la pensée critique se réclamant du marxisme radical a été déficiente sur le plan des rapports à la nature".
Voilà quelque chose qui me réjouit: il n'ya aurait donc pas de fatalité productiviste du marxisle après une lecture revisitée de Marx. Et des travaux théoriques comme ceux de Chesnais et Serfati peuvent beaucoup pour fonder le socle sur lequel nous devons construire le NPA.
Pour conclure, je voudrais indiquer pourquoi je suis içi ce soir.
Je me réclame de ce qu'on appelle aujourd'hui l'altermondialisme. Je ne représente que moi-meme et je ne m'exprime qu'en mon nom. Mais je sais que les thèmes que j'ai développés ce soir sont ceux qui préoccupent beaucoup les altermondialistes. Le NPA ne répondrait pas à notre attente. S'il ne les intégrait pas dans son projet, s'ils n'étaient pas partie intégrante, explicite, de sa base théorique.
J'ajouterai que, oui, absolument, nous devons etre révolutionnaires. Car n'est-il pas de projet plus révolutionnaire que de vouloir le bonheur pour tous? C'est sur la fermeté que nous mettrons à vouloir transformer l'ordre établi que nous serons jugés. Nous sommes les héritiers de 1871, de 1848, de 1793. Georges Danton, peu avant de mourir disait: " nous confions au monde le soin de batir l'avenir sur l'espérance que nous avons fait naitre". Nous avons du travail. Ne nous contentons pas de faire la politique. Faisons l'Histoire.
( texte de l'intervention de Raoul M. Jennar au meeting NPA de Clamart, 27 juin 2008)
NB : Depuis, Raoul Marc Jennar, sans renier son discours de 2008, a quitté le NPA.

 

 

Écosocialisme, par Michaël Lowy
L'alternative radicale à la catastrophe écologique capitaliste
Par Michael LöwyMis en ligne le 18 septembre 2011

Qu’est-ce que l’écosocialisme ? Il s’agit d’un cou­rant de pensée et d’action éco­lo­gique qui fait siens les ac­quis fon­da­men­taux du mar­xisme, tout en le dé­bar­ras­sant de ses sco­ries productivistes.

La lo­gique ca­pi­ta­liste du marché et du profit, de même que celle de l’autoritarisme bu­reau­cra­tique de feu le « so­cia­lisme réel », est in­com­pa­tible avec les exi­gences de sau­ve­garde de l’environnement. Les éco­so­cia­listes cri­tiquent les im­passes ac­tuelles de l’écologie po­li­tique, qui ne met pas en ques­tion le pou­voir du capital. 

Pré­face : Qu’est-ce que l’écosocialisme ?

L’écosocialisme est un cou­rant po­li­tique fondé sur une consta­ta­tion es­sen­tielle : la sau­ve­garde des équi­libres éco­lo­giques de la pla­nète, la pré­ser­va­tion d’un en­vi­ron­ne­ment fa­vo­rable aux es­pèces vi­vantes – y com­pris la nôtre – est in­com­pa­tible avec la lo­gique ex­pan­sive et des­truc­trice du sys­tème ca­pi­ta­liste. La pour­suite de la « crois­sance » sous l’égide du ca­pital nous conduit, à brève échéance – les pro­chaines dé­cen­nies – à une ca­tas­trophe sans pré­cé­dent dans l’histoire de l’humanité : le ré­chauf­fe­ment global.

James Hansen, le cli­ma­to­logue de la NASA aux États-Unis, un des plus grands spé­cia­listes mon­diaux sur la ques­tion du chan­ge­ment cli­ma­tique – l’administration Bush avait es­sayé, en vain, de l’empêcher de rendre pu­blic ses diag­nos­tics – écrit ceci dans le pre­mier pa­ra­graphe de son livre pu­blié en 2009 : « La pla­nète Terre, la créa­tion, le monde dans le­quel la ci­vi­li­sa­tion s’est dé­ve­loppée, le monde avec les normes cli­ma­tiques que nous connais­sons et avec des plages océa­niques stables, est en im­mi­nent danger. L’urgence de la si­tua­tion s’est cris­tal­lisée seule­ment dans les der­nières an­nées. Nous avons main­te­nant des preuves évi­dentes de la crise […]. La sur­pre­nante conclu­sion c’est que la pour­suite de l’exploitation de tous les com­bus­tibles fos­siles de la Terre me­nace non seule­ment les mil­lions d’espèces de la pla­nète mais aussi la sur­vi­vance de l’humanité elle-même – et les dé­lais sont plus courts que ce que nous pen­sions. »[1]

Ce constat est lar­ge­ment par­tagé. Dans son livre in­cisif et bien in­formé Com­ment les riches dé­truisent la pla­nète (2007), Hervé Kempf pré­sente, sans eu­phé­mismes et faux-semblants, les scé­na­rios du dé­sastre qui se pré­pare : au-delà d’un cer­tain seuil, qu’on risque d’atteindre bien plus vite que prévu, le sys­tème cli­ma­tique pour­rait s’emballer de façon ir­ré­ver­sible ; on ne peut plus ex­clure un chan­ge­ment sou­dain et brutal, qui fe­rait bas­culer la tem­pé­ra­ture de plu­sieurs de­grés, at­tei­gnant des ni­veaux in­sup­por­tables. De­vant ce constat, confirmé par les scien­ti­fiques, et par­tagé par des mil­lions de ci­toyens du monde en­tier conscients du drame, que font les puis­sants, l’oligarchie de mil­liar­daires qui do­mine l’économie mon­diale ? « Le sys­tème so­cial qui régit ac­tuel­le­ment la so­ciété hu­maine, le ca­pi­ta­lisme, s’arc-boute de ma­nière aveugle contre les chan­ge­ments qu’il est in­dis­pen­sable d’espérer si l’on veut conserver à l’existence hu­maine sa di­gnité et sa pro­messe. » Une classe di­ri­geante pré­da­trice et cu­pide fait obs­tacle à toute vel­léité de trans­for­ma­tion ef­fec­tive ; presque toutes les sphères de pou­voir et d’influence sont sou­mises à son pseudo-réalisme qui pré­tend que toute al­ter­na­tive est im­pos­sible et que la seule voie ima­gi­nable est celle de la « crois­sance ». Cette oli­gar­chie, ob­sédée par la com­pé­ti­tion somp­tuaire – comme le mon­trait déjà Thor­stein Ve­blen – est in­dif­fé­rente à la dé­gra­da­tion des condi­tions de vie de la ma­jo­rité des êtres hu­mains et aveugle de­vant la gra­vité de l’empoisonnement de la bio­sphère[2].

Les « dé­ci­deurs » de la pla­nète – mil­liar­daires, ma­na­gers, ban­quiers, in­ves­tis­seurs, mi­nistres, par­le­men­taires et autres « ex­perts » – mo­tivés par la ra­tio­na­lité bornée et myope du sys­tème, ob­sédés par les im­pé­ra­tifs de crois­sance et d’expansion, la lutte pour les parts de marché, la com­pé­ti­ti­vité, les marges de profit et la ren­ta­bi­lité, semblent obéir au prin­cipe pro­clamé par Louis XV : « Après moi le dé­luge ». Le dé­luge du XXIe siècle risque de prendre la forme, comme celui de la my­tho­logie bi­blique, d’une montée inexo­rable des eaux, noyant sous les vagues les villes de la ci­vi­li­sa­tion humaine.

Le spec­ta­cu­laire échec des confé­rences in­ter­na­tio­nales sur le chan­ge­ment cli­ma­tique de Co­pen­hague (2009) et Cancun (2010) illustre cet aveu­gle­ment : les puis­sants de ce monde, à com­mencer par les USA et la Chine, ont re­fusé tout en­ga­ge­ment chiffré et concret, même mi­nimal, de ré­duc­tion des émis­sions de CO2. Les me­sures jusqu’ici prises par les pou­voirs ca­pi­ta­listes les plus « éclairés » – ac­cords de Kyoto, pa­quet action-climat eu­ro­péen, avec leurs « mé­ca­nismes de flexi­bi­lité » et leurs mar­chés de droits à pol­luer – re­lèvent, comme le montre l’écologiste belge Da­niel Ta­nuro, d’une « po­li­tique de Gri­bouille » in­ca­pable d’affronter le défi du chan­ge­ment cli­ma­tique ; le même vaut, a for­tiori, pour les so­lu­tions « tech­no­lo­giques » qui ont la pré­fé­rence du pré­sident Obama et des gou­ver­ne­ments eu­ro­péens : la « voi­ture élec­trique », les agro-carburants, le « clean carbon » et cette énergie mer­veilleuse, propre et sûre : le nu­cléaire (c’était avant Fu­ku­shima)… Comme l’avait prévu Marx dans L’Idéologie al­le­mande, les forces pro­duc­tives sont en train de de­venir des forces des­truc­tives, créant un risque de des­truc­tion phy­sique pour des di­zaines de mil­lions d’être hu­main – un scé­nario pire que les « ho­lo­caustes tro­pi­caux » du XIXe siècle, étu­diés par Mike Davis.

Quelle est donc la so­lu­tion al­ter­na­tive ? La pé­ni­tence et l’ascèse in­di­vi­duelle, comme semblent le pro­poser tant d’écologistes ? La ré­duc­tion dras­tique de la consom­ma­tion ? Da­niel Ta­nuro constate avec lu­ci­dité que la cri­tique cultu­relle du consu­mé­risme pro­posée par les ob­jec­teurs de crois­sance est né­ces­saire, mais pas suf­fi­sante. Il faut s’attaquer au mode de pro­duc­tion lui-même. Seule une prise en charge col­lec­tive dé­mo­cra­tique per­met­trait à la fois de ré­pondre aux be­soins so­ciaux réels, ré­duire le temps de tra­vail, sup­primer les pro­duc­tions in­utiles et nui­sibles, rem­placer les éner­gies fos­siles par le so­laire. Ce qui im­plique des in­cur­sions pro­fondes dans la pro­priété ca­pi­ta­liste, une ex­ten­sion ra­di­cale du sec­teur pu­blic et de la gra­tuité, bref un plan éco­so­cia­liste co­hé­rent.[3]

 

La pré­misse cen­trale de l’écosocialisme, im­pli­cite dans le choix même de ce terme, est qu’un so­cia­lisme non éco­lo­gique est une im­passe, et une éco­logie non-socialiste est in­ca­pable de confronter les en­jeux ac­tuels. Son projet d’associer le « rouge » – la cri­tique mar­xiste du ca­pital et le projet d’une so­ciété al­ter­na­tive – et le « vert », la cri­tique éco­lo­gique du pro­duc­ti­visme, n’a rien à voir avec les com­bi­nai­sons gou­ver­ne­men­tales dites « rouges-vertes », entre la social-démocratie et cer­tains partis verts, au­tour d’un pro­gramme social-libéral de ges­tion du ca­pi­ta­lisme. L’écosocialisme est donc une pro­po­si­tionra­di­cale – c’est-à-dire s’attaquant à la ra­cine de la crise éco­lo­gique – qui se dis­tingue aussi bien des va­riantes pro­duc­ti­vistes du so­cia­lisme du XXe siècle – que ce soit la social-démocratie ou le « com­mu­nisme » de fac­ture sta­li­nienne – que des cou­rants éco­lo­giques qui s’accommodent, d’une façon ou de l’autre, du sys­tème ca­pi­ta­liste. Une pro­po­si­tion ra­di­cale qui vise non seule­ment à une trans­for­ma­tion des rap­ports de pro­duc­tion, de l’appareil pro­ductif et des mo­dèles de consom­ma­tion do­mi­nants, mais aussi à créer un nou­veau pa­ra­digme de ci­vi­li­sa­tion, en rup­ture avec les fon­de­ments de la ci­vi­li­sa­tion capitaliste/industrielle oc­ci­den­tale moderne.

Ce n’est pas le lieu ici de dé­ve­lopper une his­toire de l’écosocialisme. Rap­pe­lons ce­pen­dant quelques ja­lons. Il sera ques­tion ici es­sen­tiel­le­ment du cou­rant éco-marxiste, mais on trouve dans l’écologie so­ciale d’inspiration anar­chiste d’un Murray Book­chin, dans la ver­sion gauche de l’écologie pro­fonde de Arne Naess, et dans cer­tains écrits des « ob­jec­teurs de crois­sance » (Paul Ariès), des ana­lyses ra­di­ca­le­ment anti-capitalistes et des pro­po­si­tions al­ter­na­tives qui sont proches de l’écosocialisme.

L’idée d’un so­cia­lisme éco­lo­gique – ou d’une éco­logie so­cia­liste – ne com­mence vrai­ment à se dé­ve­lopper qu’à partir des an­nées 1970, sous des formes très di­verses, dans les écrits de cer­tains pion­niers d’une ré­flexion « rouge et verte » : Ma­nuel Sa­cristan (Es­pagne), Ray­mond Williams (An­gle­terre), André Gorz (France) et Barry Com­moner (USA). Le terme « éco­so­cia­lisme » ap­pa­rem­ment ne com­mence à être uti­lisé qu’à partir des an­nées 1980 quand ap­pa­raît, dans le Parti Vert al­le­mand, un cou­rant de gauche qui se dé­signe comme « éco­so­cia­liste » ; ses prin­ci­paux porte-paroles sont Rainer Tram­pert et Thomas Eber­mann. Vers cette époque ap­pa­raît le livre L’Alternatived’un dis­si­dent so­cia­liste de l’Allemagne de l’Est, Ru­dolf Bahro qui dé­ve­loppe une cri­tique ra­di­cale du mo­dèle so­vié­tique et est-allemand, au nom d’un so­cia­lisme éco­lo­gique. Au cours des an­nées 1980, le cher­cheur nord-américain James O’Connor va dé­ve­lopper ses tra­vaux en vue d’un mar­xisme éco­lo­gique, et fonder la revue Ca­pi­ta­lism, Na­ture and So­cia­lism, tandis que Frieder Otto Wolf, un dé­puté eu­ro­péen et di­ri­geant de la gauche du Parti Vert al­le­mand, et Pierre Ju­quin, un ex-dirigeant com­mu­niste converti aux pers­pec­tives rouges/vertes, vont ré­diger en­semble le livre Europe’s Green Al­ter­na­tive,(Black Rose, Mont­réal, 1992), une sorte de ten­ta­tive de ma­ni­feste éco­so­cia­liste eu­ro­péen. Pa­ral­lè­le­ment, en Es­pagne, au­tour de la revue de Bar­ce­lone, Mien­tras Tanto, des dis­ciples de Ma­nuel Sa­cristan comme Fran­cisco Fer­nandez Buey vont eux-aussi dé­ve­lopper une ré­flexion éco­lo­gique so­cia­liste. En 2001, un cou­rant marxiste/révolutionnaire pré­sent dans des nom­breux pays, la Qua­trième In­ter­na­tio­nale, adopte un do­cu­ment, Éco­logie et Ré­vo­lu­tion so­cia­liste, d’inspiration clai­re­ment éco­so­cia­liste. En cette même année, Joel Kovel et l’auteur du pré­sent ou­vrage pu­blient un Ma­ni­feste éco­so­cia­liste, qui ser­vira de ré­fé­rence pour la fon­da­tion, à Paris en 2007, du Ré­seau Éco­so­cia­liste In­ter­na­tional – qui dis­tri­buera, lors du Forum So­cial Mon­dial de Belem (Brésil) la Dé­cla­ra­tion de Belem, un nou­veau ma­ni­feste éco­so­cia­liste au sujet du ré­chauf­fe­ment global. Ajou­tons à cela les tra­vaux de John Bel­lamy Foster et ses amis de la revue de gauche amé­ri­caine bien connue Monthly Re­view, qui se ré­clament d’une ré­vo­lu­tion éco­lo­gique avec un pro­gramme so­cia­liste ; les écrits des éco­so­cia­listes fé­mi­nistes Ariel Salleh et Te­risa Turner ; la revue Ca­na­dian Di­men­sion, animée par les éco­so­cia­listes Ian Angus et Cy Gornik ; les ré­flexions du ré­vo­lu­tion­naire pé­ru­vien Hugo Blanco sur les rap­ports entre in­di­gé­nisme et éco­so­cia­lisme ; les tra­vaux du cher­cheur belge Da­niel Ta­nuro sur le chan­ge­ment cli­ma­tique et les im­passes du « ca­pi­ta­lisme vert » ; les re­cherches d’auteurs fran­çais proches du cou­rant al­ter­mon­dia­liste comme Jean-Marie Har­ribey et Jean-Paul Dé­léage ; les ré­seaux éco­so­cia­listes du Brésil et de la Tur­quie ; les confé­rences éco­so­cia­listes qui com­mencent à s’organiser en Chine, etc.

Quelles sont les conver­gences et les désac­cords entre l’écosocialisme et le cou­rant de la dé­crois­sance, dont l’influence en France n’est pas né­gli­geable ? Rap­pe­lons tout d’abord que ce cou­rant, ins­piré par les cri­tiques de la so­ciété de consom­ma­tion – Henri Le­febvre, Guy De­bord, Jean Bau­drillard – et du « sys­tème tech­ni­cien » (Jacques Ellul) est loin d’être ho­mo­gène ; il s’agit d’une mou­vance plu­rielle, po­la­risée par deux pôles assez dis­tants : d’une part des anti-occidentalistes tentés par le re­la­ti­visme culturel (Serge La­touche), d’autre part des éco­lo­gistes républicains/universalistes (Vincent Cheynet, Paul Ariès).

Serge La­touche est sans doute le plus contro­versé des « dé­crois­sants ». Certes, une partie de ces ar­gu­ments est lé­gi­time : dé­mys­ti­fi­ca­tion du « dé­ve­lop­pe­ment du­rable », cri­tique de la re­li­gion de la crois­sance et du pro­grès, appel à un chan­ge­ment culturel. Mais son refus en bloc de l’humanisme oc­ci­dental, de la pensée des Lu­mières et de la dé­mo­cratie re­pré­sen­ta­tive ; son re­la­ti­visme culturel et son éloge im­mo­déré de l’âge de pierre sont très dis­cu­tables. Quant à sa dé­non­cia­tion des pro­po­si­tions d’ATTAC (Jean-Marie Har­ribey) pour les pays du Sud – dé­ve­lopper les ré­seaux d’abduction de l’eau, les écoles et les centres de soin – comme « eth­no­cen­triques », « oc­ci­den­ta­listes » et « des­truc­trices des modes de vie lo­caux », elle est dif­fi­ci­le­ment sup­por­table. Enfin, son ar­gu­ment pour ne pas parler du ca­pi­ta­lisme – c’est en­foncer une porte ou­verte puisque cette cri­tique « a déjà été faite et bien faite par Marx » – n’est pas sé­rieux : c’est comme si l’on n’avait pas be­soin de dé­noncer la des­truc­tion pro­duc­ti­viste de la pla­nète puisque Gorz l’avait déjà faite, « et bien faite »…

Plus in­té­res­sant est le cou­rant uni­ver­sa­liste, re­pré­senté no­tam­ment par la revue La Dé­crois­sance,même si l’on peut cri­ti­quer les illu­sions « ré­pu­bli­caines » de Cheynet et Ariès. Contrai­re­ment au pre­mier, ce deuxième pôle a des nom­breux points de conver­gence – malgré les po­lé­miques – avec les al­ter­mon­dia­listes d’ATTAC, les éco­so­cia­listes et la gauche de la gauche (PG et NPA) : ex­ten­sion de la gra­tuité, pré­do­mi­nance de la va­leur d’usage sur la va­leur d’échange, ré­duc­tion du temps de tra­vail et des in­éga­lités so­ciales, élar­gis­se­ment du « non-marchand », ré­or­ga­ni­sa­tion de la pro­duc­tion selon les be­soins so­ciaux et la pro­tec­tion de l’environnement.

Dans un ou­vrage ré­cent, Sté­phane La­vi­gnotte es­quisse un bilan du débat entre les « ob­jec­teurs de crois­sance » et les éco­so­cia­listes. Faut-il pri­vi­lé­gier la cri­tique des rap­ports so­ciaux de classe et le combat contre les in­éga­lités, ou la dé­non­cia­tion de la crois­sance illi­mitée des forces pro­duc­tives ? L’effort doit-il porter sur les ini­tia­tives in­di­vi­duelles, les ex­pé­ri­men­ta­tions lo­cales, la sim­pli­cité vo­lon­taire, ou sur le chan­ge­ment de l’appareil pro­ductif et de la « méga-machine » ca­pi­ta­liste ? L’auteur re­fuse de choisir, et pro­pose plutôt d’associer ces deux dé­marches com­plé­men­taires. Le défi, à son avis, c’est de com­biner le combat pour l’intérêt éco­lo­gique de classe de la ma­jo­rité, c’est à dire des non-propriétaires de ca­pital, et la po­li­tique des mi­no­rités ac­tives pour un chan­ge­ment culturel ra­dical. En d’autres termes, réussir – sans ca­cher les di­ver­gences et les désac­cords in­évi­tables – une « com­po­si­tion po­li­tique » de tous ceux qui savent qu’une pla­nète et une hu­ma­nité vi­vables sont contra­dic­toires avec le ca­pi­ta­lisme et le pro­duc­ti­visme, et qui cherchent le chemin pour sortir de ce sys­tème in­hu­main[4].

Rap­pe­lons, pour conclure cette brève pré­face, que l’écosocialisme est un projet d’avenir, une utopie ra­di­cale, un ho­rizon du pos­sible, mais aussi, et in­sé­pa­ra­ble­ment, une ac­tion hic et hunc, ici et main­te­nant, au­tour d’objectifs et de pro­po­si­tions concrètes et im­mé­diates. Le seul es­poir pour le futur sont des mo­bi­li­sa­tions comme celle de Seattle en 1999, qui a vu la conver­gence de éco­lo­gistes et syn­di­ca­listes, ainsi que la nais­sance du mou­ve­ment al­ter­mon­dia­liste ; les pro­tes­ta­tions de cent mille per­sonnes à Co­pen­hague en 2009, au­tour du mot d’ordre « Chan­geons le sys­tème, pas le climat » ; ou la Confé­rence des Peuples sur le Chan­ge­ment Cli­ma­tique et la Dé­fense de la Mère Terre, à Co­cha­bamba en avril 2010, ras­sem­blant plus de trente mille dé­lé­gués de mou­ve­ments in­di­gènes, pay­sans et éco­lo­gistes du monde.

________________

 

Le pré­sent re­cueil d’articles n’est pas une mise en forme sys­té­ma­tique des idées ou pra­tiques éco­so­cia­listes, mais plus mo­des­te­ment la ten­ta­tive d’en ex­plorer cer­tains as­pects, cer­tains ter­rains et cer­taines ex­pé­riences. Il ne re­pré­sente, bien en­tendu, que l’opinion de leur au­teur, qui ne coïn­cide pas né­ces­sai­re­ment avec celle d’autres pen­seurs ou ré­seaux se ré­cla­mant de ce cou­rant. Il ne vise pas à co­di­fier une doc­trine nou­velle, ni une quel­conque or­tho­doxie. Une des vertus de l’écosocialisme c’est pré­ci­sé­ment sa di­ver­sité, sa plu­ra­lité, la mul­ti­pli­cité des pers­pec­tives et des ap­proches, sou­vent conver­gents ou com­plé­men­taires – comme le montrent les do­cu­ments pu­bliés en an­nexe, qui émanent de dif­fé­rents ré­seaux éco­so­cia­listes – mais aussi, par­fois, di­ver­gentes ou même contradictoires.

Paris, avril 2011.

Mi­chael Löwy, Éco­so­cia­lisme, « Les Pe­tits Libres ». 

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 14:24

    Dans cette crise du système capitaliste dont les instigateurs sont les tenants du  système même, et alors que le choix politique de l'individu devrait être de tendre vers un changement radical des fondations de la société pour atteindre son émancipation, c'est malheureusement, pour l'instant, le choix contraire qui fait "recette". Celui du racisme, du nationalisme, du communautarisme, qui ne sont que les ingrédients de base du capitalisme dont  les axes de travail reposent sur  la classification et la division, ainsi que sur la concurrence et l'affrontement.

Aussi, adopter une attitude raciste par effet de mode (pour les apolitiques inconscients) ou être raciste par convictions (pour les prédicateurs fanatiques ) ce n'est en faite que servir le système que l'on croit combattre ou que l'on veut vous faire croire que vous combattez. Le Front National en est un exemple flagrant, enfin, apparement pas pour tous...

     Pour illustrer ses propos, l'UPAC vous livre ci-dessous, au travers de 3 univers, Transport, Santé, Justice des faits qui ne sont pas nouveaux mais qui sont symptomatiques de la dérive raciste qui peu à peu, pernicieuse, vicieuse mais  surtout dangereuse,  est en train, comme dans les années 30, de nous mener, si nous ne réagissons pas, à une triste époque.

      Pour conclure, cette petite histoire vraie qui a choqué l'UPAC :

 Dans une commune du sud de la France, le maire a récemment décidé d'offrir une prime de 1 euros par amende et par fonctionnaire de sa police municipale qui donnerait une amende au quidam grâce à l'installation du système de vidéo-surveillance. Ce n'est pas tant la prime qui nous choque et ce système de course à l'échalotte sécuritaire que bien sur nous dénonçons aussi; mais c'est surtout la réaction des gens interrogés dans la rue qui n'avaient que pour unique critique le faible coût de la prime. Aussi, aucun d'entre eux ne remet en cause le principe du flicage à outrance de notre environnement mais rapportant à soi, ne conteste, dans un point de vue purement capitaliste, le fait que 1 euro ce n'est pas assez !! Voilà bien une réaction significative du formatage de nos esprits à l'adoption unique d'un raisonnement intelectuel qui ne s'excerce que dans le champ capitaliste c'est à dire individualiste et financier.  

Pour l'UPAC, Kyosen.

 

 

  1er Document. Témoignage.     
« En France, on parle français » : indignation dans un Paris-Lyon

Le premier livre que j'ai lu en 2011 était le fameux « Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel. C'est la première fois que je tiens une résolution au-delà du 3 janvier. C'est un train Paris-Lyon qui m'a indignée au plus haut point.

Je somnole entre deux wagons, sur une petite banquette. Réveillée par le contrôleur qui donne le sentiment de ne sourire que si on lui file dix balles. Quelques minutes plus tard, le même, suivi d'un collègue, revient entre les deux wagons avec une jeune fille asiatique. Première phrase : « Elle comprend pas le français celle-là. » Ça donne le ton.

Effectivement, elle ne le comprend pas. Les contrôleurs lui demandent : « Is it your card ? » en tenant une carte 12-25. « Yes » répond-elle. « I call police », répond le contrôleur.

J'ai beau être dans le coltard, je trouve ça quand même très fort. Trop fort. Et la fille de paniquer toute seule. « Police », c'est universel, tout le monde comprend. Elle sort une carte de métro de son portefeuille pour montrer que c'est bien le même nom.

L'attitude méprisante des contrôleurs me choque. Ils veulent voir d'autres cartes. Au final, les voilà avec quatre cartes en main, à comparer les noms et prénoms entre toutes. Et oui, c'est bien le même sur chacune, mauvaise pioche les gars.

Ils les lui rendent. L'un des contrôleurs lui lance un « passport is nécessaire ». L'autre dit à son collègue :

« Nécessaire, elle comprend pas.

– Oui ben en France, on parle français, elle a qu'à comprendre, c'est tout. Je dis “nécessaire” parce qu'on est en France. »

 

Et ils s'en vont, sans un au revoir, sans un merci ou un « excuse me ». Cinq minutes plus tard, les voilà qui reviennent, à trois : après la multiplication des pains, la multiplication des contrôleurs patriotiques. Avec un couple de jeunes maghrébins. Un contrôleur tient leur e-billet :

« Alors je vais vous expliquer : regardez, je bippe votre billet, et là qu'est-ce qu'on voit ? Que vous avez annulé votre billet avant de partir. Donc vous fraudez. »

 

Tout de suite, un deuxième enchaîne : « Ça va vous mener très loin ça, vous allez avoir de gros problèmes. »

Le type garde un sang froid impressionnant pendant que je sens la colère monter en moi. Sa copine vient s'asseoir avec moi, je lui fais part de mon indignation. Elle, elle reste calme. On observe la scène ensemble. J'ai l'impression de regarder un film de cowboys américains qui croient dominer le reste du monde.

Son copain maintient qu'il n'a pas annulé le billet. L'un des contrôleurs continue :

« T'es un joueur toi, tu veux jouer, hein ? Dès qu'on t'as vu sur le quai, on savait quel genre de type t'étais [Ah bon ? Pourtant il a même pas de sweat à capuche, ndla]. Alors tu veux jouer ? On va jouer, on va être joueurs aussi. Y a la police qui est dans le train juste pour toi, on va aller les chercher, et tu vas continuer à jouer avec eux. »

 

Le type ne répond toujours pas, il a l'air… tétanisé. Qu'il fraude ou pas, il n'y a strictement aucune raison de parler de cette façon à quelqu'un.

Un arrière-goût d'injustice et de honte

Ça y est, l'indignation explose : je leur dis qu'ils sont irrespectueux, que leurs propos sont plus qu'excessifs, que c'est très choquant. Je n'ai pas le temps de finir ma tirade qu'ils me coupent d'un : « Taisez-vous vous, vous mêlez pas de ça, la police va arriver », avec un ton d'abus de pouvoir et de menace.

Je suis tellement cocotte minute que je pars trois wagons plus loin pour exploser à ma guise. Je suis une émotive. Je me sens lâche sur le coup. J'aurais dû rester, leur tenir tête, soutenir le couple. Au lieu de ça, j'éclate seule en sanglots.

Tiens, les voilà qui passent devant moi et reviennent avec une policière en civil, qui enfile son brassard. Je ne sais pas ce qu'il est advenu de ce couple. J'ai simplement entendu ensuite au wagon-restaurant le barman dire à un collègue : « Ils ont eu du bol, elle était dans le train, ils ont pu faire appel à elle. Elle voyage avec son frère. » La policière… j'en déduis qu'elle n'était pas en fonction.

Ce trajet m'a laissé un arrière-goût d'injustice, d'abus de pouvoir, de discrimination, de racisme. De honte, surtout. A quand les contrôleurs avec des Tasers tant qu'on y est ? Ces atteintes à la dignité humaine, combien les vivent par jour ? Je suis épargnée, je suis blonde à la peau blanche. Pour autant, je m'indigne.

 

2nd Document. Enquête.
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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 18:54

 Radio France et Daniel Mermet au cœur de la Fête (vidéo)

    
 
FÊTE DE L'HUMANITÉ. Retransmission de concerts, émissions en direct et téléguidage des arrivants sur les parkings : Radio France est au cœur l’événement. Daniel Mermet juste avant son émission, nous livre ses impressions sur la Fête.
Deux studios, installés avenue Jean-Jaurès, la scène Zebrock et la grande scène : cette année encore, Radio France assure une présence massive à la Fête de l’Humanité. Toutes ses antennes y sont représentées. France Bleu 107.1, qui est partenaire de la scène Zebrock, déplace toute son antenne à la Courneuve. La station retransmettra plusieurs concerts de la grande scène (Bernard Lavilliers, Nolwenn Leroy, Yvan Le Bolloc’h). France Musique diffusera en direct le grand concert des percussions de Radio France, dimanche à 13 heures, sur la grande scène. Enfin, France Bleu 107.1 assure pour les arrivants à la Fête un téléguidage dans les parkings disponibles. Ce qui avait été bien utile l’an 
dernier !
Daniel Mermet recevait ce samedi 19 septembre le chercheur économiste Frédéric Lordon pour un écahange avec le public de la fête de l'Huma.
Et pour rappel, ci-dessous une vidéo sur Frédéric Lordon en août 2011 dans l'émission de Daniel Mermet sur France Inter "Là-bas, si j'y suis".
Frédéric Lordon y lançait le sujet "Et si on fermait les bourses?".

 
Source : L'Humanité.fr.
 
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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 19:32

Rassemblement pour Georges Abdallah le 22/10 à Toulouse !

Nous reproduisons ci-dessous l'appel à un rassemblement pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah le 22 octobre à 14h30 place Arnaud Bernard. Toutes les organisations, associations, syndicats ou partis souhaitant se joindre à l'initiative doivent nous le signaler jusqu'au 1er octobre en écrivant à couppourcoup31[at]gmail.com

 

 

Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah !

 

Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais, arrêté à Lyon en 1984, a été condamné à la réclusion à perpétuité pour des actions menées par les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL). Il entrera le 24 octobre 2011 dans sa 28ème année de détention.

C’est un résistant qui a combattu l’invasion israélienne du Liban en 1982. Il a combattu, notamment comme membre du Front Populaire de Libération de la Palestine, contre l'occupation sioniste de la Palestine.

Il a terminé sa peine de sûreté depuis 1999. Son maintien en captivité est un choix politique de l’État français. A ce sujet, la DST (service secret français) a déclaré en 2007 : “Personnalité emblématique de la lutte anti-sioniste, la libération de Georges Abdallah constituerait sans nul doute, au Liban, un évènement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans la lutte révolutionnaire”.

 

Georges Abdallah doit être libéré !


Comme l’ont exigé Marwan Barghouti, dirigeant du Fatah, et Ahmad Sa’adat, secrétaire général du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), tous deux emprisonnés par l’État d’Israël.

Comme l’ont demandé le 29 avril 2010 à Beyrouth 200 personnalités politiques, culturelles et religieuses libanaises, à l’initiative d’une campagne internationale pour sa libération.

Comme le réclament, depuis des années, de nombreux participants à diverses initiatives en France, en Europe et au Liban.

Soutenir Georges Ibrahim Abdallah c'est aussi soutenir la libération des 11.000 prisonniers palestiniens emprisonnés et torturés en Israël, dont des centaines de femmes et d'enfants.

 

Rassemblement le 22 octobre 2011 pour sa libération

A 14h30 – Place Arnaud Bernard

(Métro Compans Cafarelli)

 

Premiers signataires : AGET-FSE, Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah, Coup Pour Coup 31, EuroPalestine Toulouse, Génération Jeunes Citoyens Musulmans, OCML-Voie Prolétarienne Toulouse.


GIA.jpg

Source: Coup Pour Coup 31.

 

 

Vive les luttes populaires

Construisons l'unité et les solidarités pour la Révolution

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 11:18
1- Le contexte.

 

Le 8 octobre, une inédite manifestation d'ampleur nationale de groupes d'extrême droite est prévue à Lille. Martine Aubry craint des débordements et a écrit au préfet.

 

C'est une première à Lille, qui provoque des préoccupations et un branle-bas de combat des autorités. L'événement prévu, pouvant devenir annuel, est en effet de taille. Samedi 8 octobre, une manifestation d'extrême droite d'ampleur nationale est annoncée dans la capitale régionale et les organisations annoncées (Troisième voie, Nationalistes autonomes, Front Comtois, etc.), réunies dans un réseau commun, ne sont pas anodines : « C'est toute la frange radicale la plus brute de décoffrage, qui a participé à un défilé parisien le 9 mai 2011 », souligne Jean-Yves Camus, chercheur à l'IRIS et spécialiste de l'extrême droite (lire ci-contre). Serge Ayoub, ex-leader des skinheads parisiens dans les années 80, devrait être présent. Le décor est planté. Plusieurs centaines de participants, peut-être 600, sont envisagés, issus de la région mais aussi d'un peu partout en France. Cinq bus doivent ainsi venir de Paris, Lyon, Montbéliard ou encore de Belgique.

         
« Provocations »

À l'initiative de ce rendez-vous, Opstaan, l'association de jeunes de la controversée Maison flamande de Lambersart (lire ci-contre) , qui s'affiche de plus en plus. Pour le moment, aucune déclaration de manifestation n'est déposée en préfecture. Un choix stratégique : « On ne le fera que trois ou quatre jours avant pour que la mairie ne puisse pas se retourner et nous faire interdire par la préfecture. Il y aura une pression de sa part ainsi que de l'extrême gauche. On a choisi Lille pour rappeler à Martine Aubry les valeurs de gauche », affirme sans rire Claude Hermant, de la Maison flamande, pour qui la date du cortège n'a pas été retenue par rapport à la primaire socialiste du lendemain. Sans nul doute, les collectifs antifascistes se mobiliseront.

De son côté, la municipalité monte au créneau. Avertie en début de semaine, Martine Aubry a écrit mardi au préfet Dominique Bur une lettre dans laquelle elle tire la sonnette d'alarme : « Les informations qui m'ont été communiquées laissent à penser (...) que des groupuscules prévoient certaines provocations, voire des actes violents envers certains individus isolés. Ces événements, comparables à ce qui s'est passé à Lyon en mai dernier (des débordements avaient émaillé une manif d'extrême droite), suscitent ma grande inquiétude ainsi que celle des associations de défense des droits de l'homme. » La maire de Lille compte sur une réaction : « Je vous demande de bien vouloir tout mettre en oeuvre afin que l'ordre public soit respecté et que les mesures que vous estimez nécessaires puissent être prises en temps utile. » L'entourage de Martine Aubry indiquait hier qu'elle « rejette les discours et actes de haine » et que « les échanges avec la préfecture sont constants ».

« Fête du cochon »

L'une des questions est celle d'une éventuelle interdiction. Une telle décision est préfectorale, relève la mairie, qui, le cas échéant, la soutiendrait. Mais rien n'est encore tranché : « Le préfet prendra les dispositions jugées nécessaires pour éviter les troubles à l'ordre public, souligne la préfecture. Une attention particulière est portée à ce dossier. » Elle rappelle aussi « la liberté de manifester. Une manifestation ne peut être interdite qu'en cas de troubles à l'ordre public », c'est-à-dire des risques d'incidents ou de confrontation avec des opposants.

À Paris et Lyon, en mai, des défilés similaires ont été autorisés, sous étroite surveillance. La crainte de répétition des dérapages lyonnais est rejetée par Claude Hermant : « Ce n'étaient pas les mêmes organisateurs (le Bloc identitaire), rien à voiravec nous. Ce sera cadré, avec un service d'ordre. » De toute façon, une interdiction pourrait être bravée : « Tout est calé, les gens ont payé le bus, on n'aura pas d'autre choix que de faire la manif. D'un point de vue sécurité, c'est ça ou tout le monde se balade en ville. Le seul moyen pour que ça se passe bien c'est que ce soit autorisé et canalisé. » Quant aux thèmes, il évoque des sujets sociaux. Vraiment ? Car à l'opposé de ce discours officiel, circulent sur Internet des mots d'ordre de groupes appelant à « lutter contre l'islamisation ». Dans le même état d'esprit, une « fête du cochon contre le tout-halal » se déroulera après la manif à la Maison flamande. Tout un programme...

 

2- Les forces en présence.

 

jeudi 15.09.2011, 05:22 - MATHIEU BOTTE ET P.-L. F.

 Le 26juillet à Auchel, militants d'extrême gauche et identitaires s'affrontent. PHOTO ARCHIVES «LA VOIX» Le 26juillet à Auchel, militants d'extrême gauche et identitaires s'affrontent. PHOTO ARCHIVES «LA VOIX»

La Maison flamande (« Het Vlaams Huis ») à Lambersart, près de Lille et la Maison de l'Artois à Auchel, près de Bruay-La Buissière. Les organisateurs de la manifestation du 8 octobre bénéficient de deux « pieds à terre » dans le Nord - Pas-de-Calais. ...

 

C'est en 2008 que l'implantation débute à Lambersart. En façade, un aspect tranquille de taverne flamande. Dans le détail, musculation, boxe, paintball, stages d'entraînement et une certaine propension à dénoncer l'« islamisation » du pays et les hamburgers halal.

        
« Pas ma tasse de thé »

Des messages qui ont, en 2010, poussé Pierre-Yves Pira, un conseiller municipal de gauche à Lambersart, à interpeller Marc-Philippe Daubresse, le maire. Réponse de l'intéressé dans nos colonnes le 16 octobre 2010 : « Vous savez bien que les extrêmes, ce n'est pas ma tasse de thé mais tant qu'il n'y a pas de trouble à l'ordre public, je n'ai pas le pouvoir de fermer la Maison flamande. » Depuis, la Maison flamande n'a non seulement pas fermé ses portes mais le réseau identitaire dispose désormais d'une nouvelle antenne dans le Pas-de-Calais.

À Auchel plus précisément. En mai, y a été créée la Maison de l'Artois dont le vice-président n'est autre que Claude Hermant, président de la Maison flamande. Le but pour cette association est de « conquérir » le bassin minier.

Depuis leur arrivée dans le Bruaysis, le débat fait rage. Notamment entre le maire d'Auchel Richard Jarrettet l'extrême gauche qui règlent leurs différends pendant que la Maison de l'Artois compte les points. Le 26 juillet, sur le marché, les Auchellois ont assisté à du jamais vu : un début d'affrontement entre militants d'extrême gauche et identitaires. Si ces tête-à-tête ne sont pas rares dans la métropole lilloise, dans le Pas-de-Calais et à Auchel, c'était inédit.

Aujourd'hui, les identitaires se frottent les mains, laissent se chamailler le maire et l'extrême gauche et préparent leur rendez-vous du 23 septembre.

Une marche de protestation est programmée dans le Pas-de-Calais. On ne connaît pas encore le lieu de rassemblement mais Auchel devrait logiquement accueillir ces militants « activistes ».

Des CRS sur place

Si le 26 juillet, deux policiers avaient fait barrage lors de ce premier round d'intimidation et d'observation, le 23 septembre, les CRS devraient être dépêchés sur les lieux, sur une terre où le pavé a toujours été battu par les syndicalites et militants d'extrème gauche.

 

3- Analyse.

 

Jean-Yves CAMUS est chercheur associé à l'IRIS de Paris et spécialiste du nationalisme et de l'extrémisme en Europe. Il répond à nos questions.

 

 

- Qui sont les organisateurs de cette manifestation à Lille ?

          

« Il s'agit d'un certain nombre de groupes qui se sont vus à Paris en juillet et ont décidé de créer une sorte de réseau de plateformes communes qui s'appelle "Les forces les plus populaires du combat pour l'indépendance nationale". Leur idée est de lancer une organisation commune qui se réclame du solidarisme, de la troisième voie, de l'anticapitalisme. »

 

- Quelles sont leurs thèses ?

 

« La question de l'identité est au coeur de leurs préoccupations. Pour eux, l'identité européenne, c'est être blanc. On est dans une conception radicale de l'identité européenne. À la fois antisioniste et anti-islam. En même temps, le catholicisme n'est pas leur fort. On est assez proche de la mouvance skinhead et de la mouvance extrémiste radicale. Les premiers groupes solidaristes (antimatérialistes et antimarxistes) sont nés en France dans les années soixante-dix. La manière dont ils défilent et leur phraséologie ne sont pas sans rappeler certains défilés fascistes. »

 

- Qui sont les militants ?

 

« Ce sont essentiellement des jeunes pas forcément formés. Je n'ai pas l'impression qu'ils soient aussi portés sur les "constructions intellectuelles" qu'un mouvement comme le Bloc identitaire. Quand on va sur le blog de la Maison flamande, on voit des photos de stages d'entraînements paramilitaires. C'est un peu l'entraînement à la légion étrangère pour ceux qui n'y ont pas été admis. »

 

- Peuvent-ils être nombreux à la manifestation du 8 octobre ?

 

« Au défilé du 9 mai à Paris, ils étaient environ 700. Pour Lille, la liste des organisations appelantes est exactement la même. On peut penser à un chiffre approchant. »

 

- Doit-on craindre des violences ?

 

« Le risque de violences peut venir essentiellement de l'affrontement entre mobilisation et contre-mobilisation. »

 

- Ce type de mouvance est-il un phénomène en expansion dans le Nord - Pas-de-Calais ?

 

« C'est une mouvance qui, localement, a l'air de monter. Le nombre d'actions imputables à l'extrême droite est en augmentation dans le Nord - Pas-de-Calais. La région est un peu victime de sa localisation géographique. C'est à un jet de voiture de Paris, il y a la Belgique et même l'Allemagne qui n'est pas si loin. Il y a aussi un petit milieu en Picardie constitué par des sortes de skinheads ruraux. »

        

Source: La voix du Nord.

 

NB : Une petite précisison de l'UPAC : Lorsque les journalistes utilisent le terme de "skinhead" pour caractériser l'extrème droite nationaliste c'est le terme de "bonehead" qui est le plus adapté, la mouvance "Skinhead" n'ayant à l'origine et encore aujourd'hui (Redskins) rien de raciste.

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 11:41

En 2010, un rapport passé quasi-inaperçu programmait qu'à l'horizon 2014, avec la criminalisation des lois (surtout depuis 2002 avec les lois Perben, plus les "x" lois sur la sécurité) on pouvait envisager qu'il y aurait environ 80 000 personnes incarcérées. Pour info, aujourd'hui c'est environ 64 000 détenus pour 53 000 places de prisons. Or, l'annonce de Sarkozy de construire 30 000 places supplémentaires d'ici 2017 est irrationnel de par le chantier énorme et le coût, de même que stupide de par le sens tout répressif et improductif que cela signifie.

En faite, Sarkozy joue sur l'ambivalence entre la notion de places de prisons et la notion de personnes incarcérées. Et lorsqu'il parle de 30 000 places cela indique trompeusement dans son langage et dans les faits que c'est de 30 000 personnes incarcérées dont il parle réellement. Aussi, on peut parier qu'en 2017, certes des places auront été construites, car il faut bien nourrir l'entreprise de son ami Bouygues ou Eiffage, mais tout au plus son nombre sera aux alentours de 60 000 puisqu'en moyenne, en tournant déjà à plein rendement (c'est le cas de le dire) on ouvre 2 à 3 prisons par an soit 1500 places d'où sur 6 ans , 9000 places, et ceci sans compter la soustraction des fermetures de prisons trop vétustes ou pas "rentables" car de régie publique.

Par conséquent, ce projet de loi est idiot car c'est un non sens sur la manière de voir l'emprisonnement, il est irréaliste budgétairement ( et là c'est tant mieux !!) et il est fourbe car il ne fait qu'implicitement indiquer une conception sécuritaire à la sauce Front Nationale ( en même temps Ciotti/le Pen, c'est bonnet/blanc et blanc/bonnet).

En conclusion, ceci n'est qu'un effet d'annonce à la course présidentielle mais cela démontre aussi que Sarkozy ne nous promet pas de beaux lendemains.

 

NB: Pour info, un loyer mensuel versé par l'Etat à Bouygues qui lui loue les nouvelles prisons oscille autour de 500 000 euros voir plus (ex: Prison de Lyon Corbas, 700 000 euros mensuel !). Soit pour les contribuables à l'année un coût qui a doublé en un an passant de 31 millions d'euros en 2009 à presque 60 millions en 2010 !! Le privé et les grands patrons se goinfrent alors que le quidam crève dehors ou en prison.

 

Ci-dessous la déclaration de l'Observatoire International des Prisons.

 

Pour l'UPAC, Kyosen.

 

 

Par l'OIP, "Sarkozy et le mirage carcéral"

 

 

Annonçant un objectif de 80 000 places de prison à l'horizon 2017, le président de la République entraîne le pays dans une politique pénale coûteuse et contreproductive en matière de prévention de la récidive. Invoquant le nombre de peines « inexécutées », il estime que la France a besoin de 30 000 places d'emprisonnement supplémentaires pour mettre en œuvre les décisions des magistrats. Or, la plupart de ces peines sont en réalité en attente d'exécution pour être aménagées en surveillance électronique, placement extérieur ou semi-liberté, des mesures moins coûteuses et plus favorables à prévenir la récidive. Ce sont bien le manque de moyens des services de l'application des peines et des services pénitentiaires d'insertion et de probation qui empêchent l'aménagement rapide de ces courtes peines de prison.


Nicolas Sarkozy souhaite revenir sur cette politique d'aménagement de peine, renforcée par sa propre majorité parlementaire lors de l'adoption de la loi pénitentiaire en novembre 2009. Il préfère aujourd'hui « ouvrir rapidement des prisons dédiées aux condamnés pour courtes peines ne présentant pas de dangerosité particulière », dont il reconnaît lui-même qu'ils représentent « la majorité des personnes incarcérées » et que « la plupart des peines en attente d'exécution sont précisément de courtes peines ». Si ces détenus ne présentent pas de « dangerosité particulière », il est permis de se demander pour quelles raisons ils doivent nécessairement purger leur peine en prison. Afin de mieux prévenir la récidive, toutes les études montrent qu'il est préférable d'exécuter ces peines en milieu ouvert qu'en milieu fermé. Les taux de récidive les plus élevés concernent les détenus qui ont purgé la totalité de leur peine en prison : 63% de récidive dans les cinq ans pour les libérés en fin de peine sans aménagement ; parallèlement, les condamnés à des peines alternatives récidivent moins (45%). Dès lors, une première étape pour limiter la récidive réside bien dans le fait d'éviter le plus possible l'emprisonnement, dans la mesure où il aggrave la situation sociale, psychique, familiale des personnes, a tendance à perpétuer les phénomènes de violence et à accroître les risques de passage à l'acte délinquant. Le Conseil de l'Europe a ainsi rappelé à plusieurs reprises que « dans la plupart des cas, la privation de liberté est loin d'être le meilleur recours pour aider l'auteur d'une infraction à devenir un membre de la société respectueux de la loi ».


Le président de la République se réfère également à une prison qui n'existe pas : il évoque une prison où l'encellulement individuel serait respecté, en prétendant que sa majorité « a renforcé le respect de la dignité des détenus en inscrivant dans la loi le principe de l'encellulement individuel ». En réalité, la loi pénitentiaire s'est contentée d'en reporter une fois encore l'application à une échéance de cinq ans, soit novembre 2014. En pratique, ce sont aujourd'hui 60% des détenus qui ne disposent pas d'une cellule individuelle. Avec le développement des centres nationaux d'évaluation, Nicolas Sarkozy fait également croire que les professionnels sont en mesure d'effectuer des évaluations de la « dangerosité », ce qui n'est pas le cas en France. La Haute Autorité de Santé l'a rappelé en mai 2007, indiquant que « tout le monde s'accorde pour relever la forte subjectivité et le flou des contours » de la notion de dangerosité, « souvent ponctuelle » et qui « doit être redéfinie selon la fluctuation de l'état mental, des facteurs environnementaux, des stresseurs, des traitements utilisés »... Non seulement ce n'est pas la dangerosité qui est évaluable mais certains facteurs de risque de récidive. Et de plus, les professionnels français ne sont pas dotés d'outils d'évaluation permettant de repérer ces facteurs sur lesquels cibler l'accompagnement.


Nicolas Sarkozy se garde enfin de préciser que la construction de 30 000 places de prison représente un coût de plus 3 milliards d'euros pour le contribuable. Outre la construction, le coût d'une journée de détention est évalué en moyenne à 82 euros, ce qui reviendrait avec l'incarcération visée de 80 000 personnes, à un budget de 6,5 millions d'euros par jour. A titre de comparaison, une mesure de placement extérieur représente un coût moyen de 15 euros par jour, tandis que l'exécution d'un travail d'intérêt général pendant 18 mois coûte au total 550 euros par condamné.


Pour l'Observatoire international des prisons, la France n'a aucunement besoin d'accroître le parc carcéral pour mieux exécuter les peines et prévenir la récidive. Le Code pénal pose pour principe qu'« une peine d'emprisonnement sans sursis ne peut être prononcée qu'en dernier recours si la gravité de l'infraction et la personnalité de son auteur rendent cette peine nécessaire et si toute autre sanction est manifestement inadéquate » (article 132-24). En ce sens, l'urgence est au développement des moyens pour l'exécution des courtes peines en milieu ouvert et à l'amélioration de la qualité du suivi en vue d'une meilleure insertion et d'une réelle prévention de la récidive.

Paris, 13 septembre 2011


 

 

 

 

 

 

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Non au Front National !

Camarades ,

Ne nous livrons pas aux chants des sirènes fascistes, qui sous couvert d'un discours anti-systémique bien rôdé, ne visent qu'à instaurer un régime aux relents des années 30. Ne soyons pas naifs face à ce nouvel ordre moral que veulent imposer par le mensonge et la peur les tenants de la haine et du "sang pur". Sous couvert d'une fausse expression démocratique et médiatique, le FN ne s'est jamais détaché de ce qui a construit son origine : une droite populaire qui rejette le prolétaire, une droite chrétienne qui rejette le non-croyant ou l'autre croyant, une droite corporatiste qui rejette l'union des travailleurs. Le FN a ses petits groupuscules néo-nazi dont il se défend d'être en lien publiquement mais avec qui il travaille bien tranquillement  : GUD, bloc identitaire et autres "natios".

    Et lorsque l'on se penche sur son programme politique le vernis craque : Contre la retraite par répartition et tout ce qu' a fondé le CNR de 1945 (où était-il lors des manifs de 2010 ?)  , contre les droits des salariés ( poujadiste un jour, poujadiste toujours !) etc... 

De nombreux documents démontrent l'imposture du FN. L'UPAC vous en propose deux :

- Celui du collectif communiste Prométhée dans son numéro 85, (site net : http://promcomm.wordpress.com), 5 pages.

-Celui du collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), qui s'intitule "FN, le pire ennemi des salarié(e)s" et dont le lien est sur le blog, 29 pages. 

 

Ne lâchons rien ! 

Face au bras tendu du facho, levons le poing ferme du prolo !! 

 

Vêtements et accessoires skinheads et Antifas.

            Site "La Pétroleuse" : Clic<  link

 

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           Site "La Boutique, Tapage Rock" : Clic<  link

 

            Site "Antifa Wear" : Clic<  link

 

          Site "Ni Dieu, Ni Maitre": Clic< link   

 

             Site "FFC Production": Clic< link

 

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Modèle 25 mm

 

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Modèle 32 mm.

 

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Fabrication "FFC Production".