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Antifascistes !

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Parce que nous sommes attachés à l'esprit de la Charte d'Amiens de 1906 qui fonda les bases du syndicalisme révolutionnaire, parce que nous nous opposons à la dérive réformiste de notre confédération depuis les années 1970 et que nous condamnons la déviance contre-révolutionnaire de notre CGT depuis la fin des années 90, nous avons fait le choix de ne pas mettre en lien le site de la confédération ainsi que celui de l'UD de la Creuse qui ont pris le chemin d'un syndicalisme bureaucratique et élitiste.

 

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 18:18

La CGT-Pénitentiaire s'est indignée mercredi des "mensonges, supercheries, tromperies et haine" propagés selon elle à des fins électoralistes par le Front national, dont des militants ont distribué des tracts mardi aux abords de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne).

"Ce n'est pas en poussant à la haine envers les personnes détenues que nos conditions de travail seront meilleures en prison, bien au contraire!", écrit dans un communiqué le syndicat de surveillants de prison.

Pour lui, la candidate du FN à la présidentielle, Marine Le Pen, "tente d'obtenir les faveurs des personnels pénitentiaires", mais "n'aime ni les fonctionnaires, ni les organisations syndicales".

Installés sur la route menant à la prison de Fleury-Mérogis, des militants du FN de l'Essonne ont distribué mardi auprès du personnel pénitentiaire des tracts dénonçant la violence dont sont victimes les surveillants.

La CGT-Pénitentiaire dénonce dans son texte "l'utilisation malsaine (des) terribles conditions de travail" des surveillants et appelle les personnels pénitentiaires à "s'opposer à la venue du Front national au pied des prisons".

"Nous ne deviendrons pas l'objet du F-Haine", conclut-il.

Dans un autre texte, la section Ile-de-France de la CGT-Pénitentiaire "se demande sur quelle étude Marine Le Pen se base pour qualifier de +très nombreux+ les détenus étrangers incarcérés en France".

"Contrairement aux idées reçues, il y a 17% d'étrangers dans les prisons françaises", écrit le syndicat.

 AFP  

 

Tract : 

 

 "Hier, une équipe de la Courtisane était à Fleury-Mérogis pour dispenser et propager des mensonges, supercheries, tromperies, et sa haine.

L’équipe n’est autre que la « Marine Team » du Front National qui distribuait des tracts en direction des personnels pénitentiaires, instrumentalisant ainsi leurs souffrances et les difficultés de leur métier !

La Marine Courtisane joue de tromperies et manipulations qui lui sont inhérentes pour tenter d’obtenir les faveurs des personnels pénitentiaires à l’aube de la très attendue élection présidentielle ! Une voix est une voix pour la Courtisane !

Subterfuges et stratégies populistes en effet, car elle utilise la peur, la haine et surtout les revendications des personnels pour de meilleures conditions de travail et de meilleures conditions de détention à des fins électoralistes, à la veille des présidentielles et des législatives !

Elle et sa bande, malgré les apparences de dernière minute, n’aiment ni les fonctionnaires, ni les organisations syndicales ! Dans son programme électoral, la Courtisane ne mentionne jamais qu’il faut augmenter le nombre de fonctionnaires … bien au contraire ! C’est bien l’inverse qu’elle prône : « La règle, de remplacer seulement un fonctionnaire sur deux partant à la retraite est appliquée de manière aveugle » ! Pour la bande de la Courtisane, c’est plus d’un fonctionnaire sur deux qu’il ne faut pas remplacer ! Foutaise !!!

En matière de retraite, la Courtisane ignore la revendication massivement portée à l’automne 2010 du maintien de l’âge légal de départ à 60 ans. Son programme entend, en effet, supprimer toute notion d’âge légal et n’ouvrir le droit à la retraite que sur le seul critère de 40 annuités cotisées. Et il est important de rappeler que ce parti, qui prétend pourtant défendre les fonctionnaires et la classe ouvrière, a été totalement absent du mouvement de l’automne 2010. Que du vent !

Ce n’est pas en poussant à la haine envers les personnes détenues que nos conditions de travail seront meilleures en prison … bien au contraire ! Cela empire les choses et c’est indigne de fonctionnaires de la République ! En prison, ce n’est pas en instaurant la prison à vie, comme elle le demande via son programme, que les conditions de travail des personnels seront meilleures … bien au contraire. Horreur !!!

Ce n’est pas non plus en instaurant à nouveau la peine de mort, crime d’état organisé et digne d’un Etat barbare et non d’une République, que les conditions de travail des personnels seront meilleures … bien au contraire ! La Courtisane ignore donc ce que peuvent avoir comme conséquences le fait d’assister à une exécution capitale pour les personnels pénitentiaires ! Cruauté !!!

La CGT Pénitentiaire dénonce l’utilisation malsaine de nos terribles conditions de travail dans ce cadre électoral …

La CGT Pénitentiaire appelle l’ensemble de ses syndiqués, de ses sympathisants et de tous les personnels pénitentiaires à s’opposer à la venue du Front National au pied des prisons ! Nous, personnels pénitentiaires, ne deviendrons pas l’objet du F-Haine !"

Montreuil, le 15 février 2012

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 00:01

Vendredi dernier avait lieu une session du CCE d"Air France dans lequel le nouveau PDG devait annoncer la dénonciation de l'essentiel des accords d'entreprise pour mettre à bas tous les acquis des salariés.
La CGT, SUD Aérien et FO avaient appelé à la grève et à rassemblement devant le siège où se tenait le CCE.
Malgré la présence des CRS et la fermeture des grilles, 500 salariés en grève (de la Direction industrielle, du Fret et de l'escale de Roissy) ont forcé les portes, pénétré dans le Siège et après quelques dizaines de minutes forcé les portes de la salle du CCE.
Grand silence des élus syndicaux et de la Direction.
Puis plusieurs prises de paroles de SUD et de la CGT ( ....pas les élus du CCE), silence des autres syndicats. Ambiance surchauffée et combative.
Au bout d'une heure, par un vote populaire des salariés en grève, la session du CCE fut levée et les membres de la Direction se virent intimer l'ordre de quitter la salle aux cris de "On est chez nous, on est chez nous" et "Dehors, dehors !
Le CCE a donc été annulé et les conventions n'ont pu être légalement dénoncés....Ce n'est évidemment que partie remise mais témoigne d'un rejet massif des attaques de la Direction.

Source: Réseau

 


 

 

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 19:42

Le leader de la CGT a réagi vendredi à la proposition de Nicolas Sarkozy d'un référendum pour réformer la prise en charge des chômeurs, dénonçant un "gadget électoral".

 

Source: L'Humanité
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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 21:50

COMMUNIQUE du SNJ CGT

A priori, rien ne devrait permettre à ces deux-là de se rencontrer. L’une est la candidate du Front dit national à l’élection présidentielle, l’autre est la marque d’un groupe de presse qui entend cultiver  « l’esprit de tolérance ».

La présidente du parti d’extrême-droite, qui ose se présenter comme le défenseur des salariés les plus modestes, n’a cependant pas trouvé de soutien parmi les plus démunis. Au contraire, elle vient d’enrôler dans son comité de soutien un homme bien encombrant, Marc Desgorces-Roumilhac.
Celui-ci est tout sauf le défenseur de la veuve et de l’orphelin. Il est le directeur des Ressources humaines du groupe Marie Claire : les salariés, qu’ils soient employés, cadres ou journalistes, sont les témoins quotidiens de ses positions réactionnaires et antisyndicales.
M. Desgorces-Roumilhac est également l’un des dirigeants d’une école de journalisme, l’Institut Pratique de Journalisme, et du Syndicat patronal de la presse magazine, le SPM.
Le Groupe Marie Claire vient de désavouer son DRH en diffusant un communiqué (initiative rare et donc remarquable), au nom des valeurs défendues par ses titres ; la direction du groupe n’en tire cependant pas toutes les conséquences. Car, aujourd’hui, M. Desgorces-Roumilhac a engagé, de fait, Marie Claire aux côtés de Marine Le Pen.
La direction du Groupe Marie Claire, si elle prend ses distances, ne dénonce pas les décisions de son directeur qui n’a pas hésité à invoquer la question préalable de constitutionnalité (QPC) au sujet d’une journaliste ayant saisi la commission arbitrale. À qui fera-t-on croire que cette direction n’est pas au courant de cette remise en cause d’une disposition du statut du journaliste de 1935 ? M. Desgorces-Roumilhac n’a sans doute pas agi sans en référer à la direction générale. À moins que…
Pour le SNJ-CGT, la proximité de la droite (qu’elle soit extrême ou non) avec les milieux patronaux n’est pas une découverte (ils étaient nombreux parmi les invités du Fouquet’s), mais elle éclaire, s’il le fallait encore, les caractères antisociaux de ces candidats prétendument « défenseurs des ouvriers » ou des « classes moyennes », selon les circonstances.
Aujourd’hui, les masques tombent.
Marine et Nicolas sont les représentants attentifs des milieux patronaux réactionnaires, qui vomissent les salariés et leurs conquêtes sociales. Pour le SNJ-CGT, il est urgent de dévoiler la réalité de leurs soutiens pour dissiper toutes les illusions.

Montreuil, le 6 février 2011

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 13:31

Plus de 400 personnes ont participé le 19 janvier à la rencontre débat de l’institut CGT d’Histoire sociale sur le thème, "Le Front national démasqué par l’histoire". 
- En quoi le Front national est-il un parti d’extrême droite ? 
- A-t-il changé au cours des années ? 
- Est-il devenu un parti comme les autres ? 
- Quelle est la réalité de son programme social ? 
- Pourquoi courtise t-il les travailleurs ?

Les travaux ont été conclus par le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault (Lire le texte) (ci-dessous)

 

COLLOQUE « LE FRONT NATIONAL DEMASQUE PAR L’HISTOIRE »  Intervention de Bernard THIBAULT, Secrétaire général de la CGT    19 janvier 2012
_____________________

 

Mesdames, Messieurs, Chers Amis, Chers Camarades,

Je voudrais tout d’abord vous remercier d’avoir répondu si nombreux et participé aussi activement, remercier l’ensemble des intervenants pour leurs exposés, c’est avec plaisir que nous relirons vos interventions, et féliciter l’Institut d’Histoire Sociale d’avoir organisé cette rencontre de haute qualité. Nous marquons un peu avant l’heure, ensemble, de bonne manière, l’anniversaire de l’Institut.



L’extrême droite française, actuellement représentée par le Front national et en quelque sorte incarnée par Marine Le Pen, constitue une mouvance politique délétère pour le monde du travail, et je reviendrais brièvement sur la démonstration que nous en avons faite. L’histoire comme science sociale est une dimension fondamentale de la culture et je redis que la critique historique est une ressource précieuse pour notre combat actuel. Cela est vrai aussi pour le sujet qui nous intéresse aujourd’hui.

Il est légitime de se demander pourquoi la CGT estime nécessaire de faire ainsi le procès d’un courant d’opinion important susceptible de recueillir de nombreux suffrages.

Une remarque au passage s’agissant du supposé vote ouvrier estimé dans les enquêtes d’opinion et les commentaires qui les entourent. Depuis plusieurs semaines, s’installe l’affirmation d’ouvriers globalement acquis au vote FN. Ce n’est pas le cas. Les enquêtes d’opinion à ce stade disent surtout que, pour l’instant, la moitié des ouvriers n’est pas décidée à voter, ce qui n’est pas du tout la même chose.

Cette bataille idéologique s’illustre par cette affirmation ressassée selon laquelle le FN fédèrera naturellement, mécaniquement, le vote des mécontents ou oubliés.



Dans une déclaration de juillet 2001, réaffirmée par tous ses congrès, la CGT a clairement balisé ce que devait être son rapport à la politique et aux partis qui l’animent. Nous y indiquions que « Notre conviction de la nécessité d’une démarche indépendante vis-à-vis du patronat, des gouvernements, des institutions européennes et internationales, des partis, ne signifie pas pour autant notre indifférence au contexte politique. Il signifie encore moins notre désintérêt à l’égard de l’intervention des partis dans le débat démocratique, sur la forme et sur le fond ». Nous y précisions que « nous avons conscience que ce qui est communément appelé « la crise du politique » ne peut pas être sans conséquences sur la réflexion et l’action syndicales », et que par conséquent, « constater une certaine prise de distance entre les citoyens et la représentation politique ne veut pas dire s’en satisfaire, et encore moins prétendre combler un vide en sortant de notre rôle ».

Tous les ingrédients sont là pour justifier que le Front national fasse de notre part l’objet d’une analyse critique rigoureuse et d’une contre-offensive vigoureuse. Ce parti puise son influence dans la persistance de la « crise du politique » et l’accentuation de cette distance entre les citoyens et la représentation politique.Simultanément, en focalisant son programme sur de fausses explications de la crise, en agressant les syndicats qui défendent les revendications des salariés et des retraités (nous l’avons vécu entre autres en 2010 lorsque nous avons été qualifiés d’« émeutiers » lors des manifestations et grèves contre la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy), le FN exonère les vrais responsables et éloigne celles et ceux qu’il séduit des solutions réelles.

Toutes les occasions doivent être saisies pour réaffirmer qu’il n’y a aucune place, ni dans notre point de vue, ni dans notre pratique, pour le racisme, la xénophobie, l’autoritarisme, la morgue ou l’étroitesse chauvine. Mais l’histoire nous montre aussi qu’au-delà de ces traits hideux de l’extrême droite, sa force d’attraction tient surtout à sa capacité à s’emparer des problèmes sociaux pour les instrumentaliser et les mettre au service de sa stratégie.

A chaque fois, l’extrême droite a surfé sur les peurs de couches sociales malmenées par les mutations sociales qu’imposaient les marchés et la concurrence. D’abord, les paysans avec Dorgères et ses « chemises vertes », les couches moyennes et les Croix de Feu dans la crise de 1929, les artisans et commerçants avec Poujade (et Jean Marie Le Pen qui, déjà, avait à l’époque été élu à l’Assemblée Nationale sous cette étiquette).

C’est bien l’absence de perspectives concrètes pour d’importantes couches de la population qui est à l’origine de cette instrumentalisation et non une conversion à priori pour l’idéologie fascisante, ce qui n’exclut pas qu’il y ait bel et bien des adeptes des thèses fascisantes au FN. L’extrême droite est parvenue ces dernières années à leurrer une partie de l’opinion avec un discours politique prenant notamment comme cible la mondialisation, l’immigration et l’insécurité. Nous devons en avoir conscience et militer en conséquence. Les effets délétères des campagnes de Sarkozy sur l’immigration, la sécurité, le droit d’asile et l’identité nationale ont renforcé les peurs collectives. Nous en mesurons aujourd’hui les dégâts. Le discours du FN est une imposture et donc un déni de démocratie mais il serait cependant illusoire de penser venir à bout du problème par des postures simplement moralisantes.

Comme l’a récemment analysé la CGT, la banalisation du Front national dans le paysage politique français et de ses émules au plan européen, est « portée par la conjonction d’enjeux lourds pour penser le présent et l’avenir, tels que l’absence d’alternatives et de réponses à la crise systémique et la globalisation économique qui isolent et enferment l’Europe ; l’impuissance à faire une place à la jeunesse dans un contexte de vieillissement démographique ; la crise du travail, des finances publiques qui privent les Etats des moyens pour assurer la justice sociale, garantir l’égalité entre les individus par une Sécurité Sociale, des Services Publics, l’égal accès des droits de tous pour tous ».

Une part importante de la population salariée ou retraitée peine à maintenir la tête hors de l’eau ou a déjà perdu pied. Pour beaucoup d’autres, la peur du déclassement, du chômage et de la précarité, en même temps qu’elle représente le frein principal à l’investissement dans le changement de leur vie professionnelle, est devenu l’aliment permanent du potentiel de séduction de l’idéologie frontiste. Le vote FN est sans doute d’abord de la colère qui n’a pas trouvé à s’exprimer positivement. C’est le détournement d’une aspiration à voir la politique reprendre les commandes. Voilà pourquoi celle-ci constitue une menace directe contre l’efficacité de notre combat pour l’unité et la solidarité entre tous les salariés.

Le sentiment s’installe chez beaucoup de salariés qu’ils n’auraient plus d’avenir. Ceux qui sont particulièrement visés sont les plus jeunes, sortis du système scolaire sans diplômes et sans qualifications, les ouvriers, ceux qui vivent les situations les plus difficiles, les plus instables, les moins considérées socialement, nourrissant la désespérance, terreau favorable aux manipulations populistes.

Si le travail demeure bien la valeur de référence des couches populaires, le rapport du salarié au travail s’est lui profondément dégradé. Le statut social qu’il procurait s’est effondré.

Pour preuve, les travailleurs sont ramenés à la notion terrible de « ressources humaines » , voire pire de « capital humain ». Pensons aux millions de personnes qui ne peuvent accéder au travail. Pensons ensuite aux millions d’autres qui souffrent dans l’exercice quotidien de leur activité pour un salaire qui permet tout juste de survivre.

Il y a bien sûr des millions de salariés qui sont heureux de travailler mais qui se heurtent malgré tout chaque jour aux contraintes que fait peser la logique de la rentabilité, accrue par la financiarisation. Les notions de « sureffectifs » puis celle des fameux « licenciements boursiers » qui se sont imposées témoignent d’une approche du travail réduite à une variable d’ajustement.

Le statut du travail est aujourd’hui fort mal en point. C’est même une dimension majeure de la crise. Depuis au moins 25 ans, pour augmenter la rentabilité d’un capital en suraccumulation, les entreprises ont mis une pression sans précédent sur les besoins sociaux et les conditions de travail, elles ont dévalorisé les qualifications, développé la précarité.

La Sécurité sociale professionnelle est la base concrète sur laquelle le salarié pourra s’appuyer pour garantir sa place dans la production, dans la répartition des richesses et dans la société elle-même.

Nous avons besoin d’une convergence de réformes et d’actions qui donneront consistance à une nouvelle logique économique. Il s’agit de redonner sens au travail et à la production de richesses.

La réponse à la crise du système capitaliste n’est pas l’émergence d’un pouvoir autoritaire avec une cheftaine à sa tête. Comme nous l’enseigne l’histoire, c’est illusoire et dangereux. L’alternative est l’ouverture d’un nouveau chantier démocratique qui permettra de reconstituer les solidarités en faisant reculer les contraintes imposées par les institutions financières aux citoyens et aux salariés.

La question de la démocratie dans la société et l’économie se pose d’une manière très différente d’il y a 40 ans. Mesurons les changements majeurs qui ont affecté la société : le retrait des politiques publiques au profit des logiques de la concurrence ; le poids devenu exorbitant des actionnaires qui a rompu l’équilibre antérieur entre salariés et gestionnaires ; l’évolution des structures de production qui ont intégré la firme classique dans des réseaux et un espace international non régulé. La recherche de la rentabilité s’est imposée comme logique quasi exclusive dans un champ économique élargi soumis à une concurrence sans garde-fous.

Comme nous l’avons entendu cet après-midi, le Front national s’est donné l’objectif de capter durablement la confiance d’une partie importante des salariés les plus modestes qui sont aussi les plus exposés au durcissement de l’exploitation du travail et les plus assujettis à la précarité de l’emploi. Pour y parvenir, il n’hésite pas à maquiller ou à transfigurer certains des registres idéologiques traditionnels de l’extrême droite française. Le passage d’une forme brute et brutale de racisme à une forme plus policée de protection ethnicisée de l’identité nationale en est un des aspects, le trait le plus saisissant étant sa récupération intégriste de la laïcité en vue de diaboliser les immigrés de culture islamique.

Je saisis cette occasion pour attirer l’attention sur le caractère ambigu du concept d’identité. Ambigu parce que, s’il peut être légitimement invoqué pour exiger d’être reconnu dans son existence et ses droits, il est le plus souvent utilisé et même instrumentalisé pour construire un mur entre soi et les autres. Je citerai volontiers ici deux écrivains antillais, Glissant et Chamoiseau : « Changer en échangeant revient à s'enrichir au haut sens du terme et non à se perdre. Il en est ainsi pour un individu comme pour une nation » ; « Aucune culture, aucune civilisation n'atteint à la plénitude sans relation aux autres ».

Je raisonnerais de même en ce qui concerne l’identité de la CGT. Celle-ci ne résulte pas de l’attachement à un corpus transmis de génération à génération par un rituel d’initiation : c’est une culture vivante qui se régénère dans le terreau de la réflexion, dans le feu de l’action et dans la confrontation des points de vue et des expériences.

La CGT se réclame de l’internationalisme, de la solidarité entre travailleurs de toutes origines, d’une vision du monde structurée par le clivage de classe et non par celui des frontières nationales. Nous pouvons être fiers d’être le syndicat qui a porté à sa direction Henri Krasucki, métallo né en Pologne, déporté par les nazis et les collaborationnistes de l’extrême droite française pour actes de résistance dans son pays d’accueil. Nous pouvons être fiers d’être le syndicat qui a compté parmi ses membres Missak Manouchian, métallo arménien né en Turquie, mort avec ses camarades immigrés de l’Affiche rouge pour libérer la France de l’oppression nazie. Nous pouvons être fiers et nous revendiquons d’être un syndicat qui a toujours organisé les travailleurs migrants, qui a toujours compté dans ses rangs des salariés venus de tous les continents.

La CGT est le syndicat de tous les salariés et c’est pour cela qu’elle défend les intérêts des travailleurs sans-papiers. Le refus de régulariser les travailleurs sans-papiers, leur maintien dans une zone de non droit, est un facteur d’abaissement des salaires et garanties collectives de tous les salariés. L’existence d’un nombre important de travailleurs sans-papiers est avant tout une arme aux mains des patrons pour faire fructifier leur taux de profit. La réponse n’est pas leur expulsion mais la reconnaissance de leurs droits. Le principe de la préférence nationale, la stigmatisation systématique des immigrés sont un puissant outil de division des salariés et donc d’affaiblissement du rapport de force indispensable face au patronat, notamment dans un pays encore marqué par son histoire coloniale. Ils ont pour objet de dresser les salariés les uns contre les autres, et de réduire leurs capacités de rassemblement et d’intervention pour peser sur les choix économiques et sociaux. Ils visent à cibler une partie de la population pour détourner l’attention de la véritable question, à savoir l’inégale répartition des richesses produites par le travail.

Il n’est donc pas envisageable, qu’au nom de la liberté d’opinion dans la CGT, celle-ci puisse être représentée, à quelque niveau que ce soit, par des militants revendiquant publiquement leur adhésion au concept de « préférence nationale ».

J’en profite à ce propos pour vous informer qu’après avoir affirmé vouloir faire condamner la CGT en justice pour discrimination politique en Moselle, le FN ne cesse de faire durer la procédure, pronostiquant sans doute l’échec de sa démarche.

Si nous n’avons nulle intention de stigmatiser des salariés séduits par le discours du FN, nous avons la ferme volonté de discuter avec eux de la vraie nature de ce parti et de ses objectifs, et de les convaincre de la nocivité de ses projets. Nous ne pourrons le faire que si nous réussissons aussi le redéploiement de la CGT vers les salariés précaires et les victimes de discrimination pour combattre plus efficacement des politiques qui plombent le mouvement revendicatif et bafouent nos droits sociaux.

Nous réussirons d’autant mieux si nous progressons dans notre capacité d’organiser des luttes collectives et solidaires entre travailleurs à une échelle interprofessionnelle. C’est une réponse à l’opposé d’un syndicalisme corporatiste dans sa version frontiste.

L’éclairage historique, ou mieux encore l’élucidation historique de la continuité et du transformisme de l’extrême droite française, est bien de nature à mettre en évidence qu’ils sont ancrés profondément dans le terreau du nationalisme. Celui-ci asphyxie l’inspiration et le potentiel libérateurs d’une nation dès lors qu’il se cramponne à une vision fixiste des civilisations et des mœurs démentie par l’histoire ancienne comme par l’histoire immédiate, se refuse à reconnaître la coexistence de courants de civilisation différenciés mais aptes aux métissages.Il veut ignorer l’interpénétration des échanges et des politiques en Europe et le besoin de solidarités de luttes en Europe et à travers le monde.

L’Europe est entrée dans une profonde crise institutionnelle et politique. Il ne s’agit pas de se replier chacun chez soi comme le propose le FN mais de combattre pour que l’Europe soit un espace de progrès social pour tous.

Nous récusons le pacte de compétitivité dit « Euro+ » qui met en concurrence les travailleurs européens et a pour premier objectif de garantir les créances des banques. Ce pacte imposé aux peuples engage sur la voie de l’austérité à partir de procédures anti-démocratiques.

L’Europe ne peut être un consortium de gouvernements ignorant les exigences démocratiques. Elle doit écouter les citoyens. L’Union doit devenir un moyen pour maîtriser les flux financiers et réorienter la mondialisation. Elle doit reconnaître le principe de salaires minima, la sécurité de l’emploi, l’amélioration des conditions de travail, l’existence des services publics.

Nous ne sommes pas les seuls syndicats confrontés à l’influence de l’extrême droite : Italie, Belgique, Hongrie, Pays-Bas et tant d’autres, l’expérience montre qu’il ne faut pas faire le dos rond mais affronter les situations, savoir démasquer la démagogie, voire les usurpations d’identité dans le discours.



Marine Le Pen a qualifié la « TVA sociale » de Nicolas Sarkozy de « TVA patronale », c’était le titre d’une brochure économique de la CGT en mai 2007. Il y a au FN des militants qui passent du temps à s’inspirer des messages syndicaux pour rendre l’extrême droite présentable. Pouvoir d’achat, restructurations, délocalisations, dégradation de l’emploi, retraites, services publics, tous ces problèmes perdurent. Ils exigent à tous les niveaux une vigilance de tous les instants, une défense pied à pied dans le cadre des solidarités professionnelles et territoriales, une mobilisation syndicale organisée, orientée vers des mesures immédiates s’inscrivant dans une vision d’avenir et une vision solidaire.

Le syndicalisme ne doit pas se tenir à l’écart des débats qui d’ores et déjà participent aux futures échéances électorales.

La CGT avait déjà dit lors du conflit des retraites en 2010 que l’exécutif aurait à payer le prix de son autoritarisme et du refus de prendre en compte l’avis ultra majoritaire des salariés. Les questionnements actuels sur le contenu de la prochaine présidentielle attestent que beaucoup des démarches politiques telles qu’elles sont pour l’instant exposées sont loin de répondre aux défis de l’heure. Les questions sociales, notamment celle du travail, les problèmes du financement, de l’impôt, du crédit sont incontournables, et il y en a bien d’autres.

Si l’on veut contrer l’influence du FN, à notre place d’organisation syndicale, il faut mettre la question du travail au centre de notre réflexion, valoriser notre bataille pour un nouveau statut du travail dont la sécurité sociale professionnelle.

Il faut développer nos capacités d’action collective dans le contexte d’aujourd’hui.

Le recul du niveau de vie, l’austérité sans fin, la déconstruction des systèmes sociaux sont présentés comme les seules perspectives crédibles, suscitant un peu partout réactions, révoltes, résistance. Nous entrons dans une nouvelle période. Les enjeux sociaux et les enjeux démocratiques sont de plus en plus fortement imbriqués. On avancera ou on reculera sur les deux terrains. Le choix est entre recul social et autoritarisme d’un côté ou progrès et démocratie de l’autre.

Si le syndicalisme apparaît comme le « dernier rempart » face aux mises en causes, aux reculs sociaux, il apparaît aussi comme l’une des principales forces pour faire barrage aux mises en cause de la démocratie. La CGT a toujours tenu sa place sur ce terrain. Elle ne se dérobera pas.

Je ne doute pas que nous avons trouvé aujourd’hui, les uns et les autres, beaucoup de matière pour nos activités respectives, et ce grâce à l’Institut d’Histoire sociale.





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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 20:25

Mener une « contre offensive rigoureuse et vigoureuse » face à la montée du FN. Tel est l'objectif que Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a affiché lors de la journée organisée jeudi 19 janvier par l'Institut d'histoire sociale de la centrale (IHS), baptisée « Le Front national démasqué par l'histoire ». « Toutes les occasions doivent être saisies pour réaffirmer qu'il n'y a aucune place ni dans notre point de vue, ni dans notre pratique, pour le racisme, pour la xénophobie, pour l'autoritarisme », ces « traits hideux de l'extrême droite », selon M. Thibault, qui sont aussi, pour lui, ceux du FN. « Si nous n'avons nulle intention de stigmatiser les salariés séduits par le discours du FN, nous avons la ferme volonté de discuter avec eux de la vraie nature de ce parti et de ses objectifs, et de les convaincre de la nocivité de ses projets », a ajouté M. Thibault.

« La réponse à la crise du système capitaliste n'est pas l'émergence d'un pouvoir autoritaire avec une cheftaine à sa tête », a continué le secrétaire général. « L'extrême droite française,notamment représentée par le Front national et en quelque sorte incarnée par Marine Le Pen, constitue une mouvance politique délétère pour le monde du travail », a-t-il ajouté, poursuivant : « Il n'est donc pas envisageable, au nom de la liberté d'opinion dans la CGT que celle-ci puisse être représentée, à quelque niveau que ce soit, par des militants revendiquant publiquement leur adhésion au concept de préférence nationale ». Une référence à « l'affaire » Fabien Engelmann, qui a remué la CGT au l'an dernier (voir ici et ).

Pour lui, la CGT est l'antithèse de l'extrême droite: « La CGT se réclame de l'internationalisme, de la solidarité entre travailleurs de toutes origines, d'une vision du monde structurée par le clivage de classe et non par celui des frontières nationales », a ainsi affirmé M. Thibault, disant la fierté que la CGT a d'avoir porté à sa tête Henri Krasucki, et d'avoir eu comme militant Missak Manouchian, tous deux héros de la Résistance.

Un Bernard Thibault très offensif donc, qui a suivi de bout en bout les travaux des spécialistes invités, comme l'historien Jean-Paul Gautier, le sociologue Sylvain Crépon, ou encore Jérôme Beauvisage et René Mouriaux tous deux membres de l'IHS-CGT.

C'est un geste politique fort au moment où Marine Le Pen revient à l'offensive dans l'électorat ouvrier, avec des actions comme celle du mercredi 18 janvier devant l'usine PSA à Sochaux (voir l'article de notre correspondant Jean-Pierre Tenoux). La candidate du FN ne se prive d'ailleurs jamais d'attaquer les syndicats, CGT en tête, promettant, si elle est élue, de favoriser la naissance de « syndicats libres ». Un euphémisme pour désigner des structures qui seraient compatibles avec les idées défendues par le parti d'extrême droite.

Le leader de la CGT est en tout cas inquiet de la montée du FN à la base (voir ici). D'ailleurs, la salle était pleine de plusieurs centaines de personnes, et la CGT a dû, selon elle, refuser l'accès à 150 personnes. C'est dire si la préoccupation dans les rangs cégétistes est réelle. La réponse à la montée du FN a aussi été au programme lors de la rencontre entre Bernard Thibault et François Hollande le 9 janvier.

Une inquiétude que semble en tout cas partager Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche. Ainsi, lors de son discours à Metz le 18 janvier, il a multiplié les attaques contre Marine Le Pen (Voir ici ). Et l'un de ses lieutenants, l'élu parisien Alexis Corbière, vient d'ailleurs de publier un livre de décryptage du discours de Marine Le Pen intitulé Le parti de l'étrangère : Marine Le Pen contre l'histoire de France, (Tribords éditions, 176 pages, 6 euros.)

Source: VISA

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 19:53




Mme Le Pen en campagne à Sochaux


   

 

Cliquer: lire la réaction CGT    

 

                                         
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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 16:40

Lors du débat sur BFM TV entre Jean-Luc Mélanchon et Christian Estrosi, ce dernier n'a pas trouvé mieux, avec un aplomb si courant aux politicards de caniveau, d' insulter le syndicat CGT de Molex et plus précisément le délégué syndical CGT.

Afin de rétablir la juste vérité, le syndicat CGT de Molex a envoyé un droit de réponse à BFM TV.

Ci-dessous, pour celles et ceux qui auraient manqué ce débat, voici la vidéo où l'affaire Molex est évoquée vers la 15éme minute et l'attaque d'Estrosi vers la 17ème.

Suit la déclaration CGT Molex.

 

Pour l'UPAC, Kyosen.

 

 

Réponse du syndicat CGT de Molex:

Le syndicat CGT de Molex à Villemur-sur-Tarn a écrit une lettre ouverte à Olivier Mazerolle à la suite du débat sur BFM opposant Jean-Luc Mélenchon à Christian Estrosi, ministre de l’Industrie.

Lors du débat que vous avez animé le dimanche 18 décembre 2011, mettant en présence Messieurs Jean-Luc Mélenchon et Christian Estrosi, l’affaire Molex a été évoquée et nous avons été stupéfaits d’entendre Monsieur Estrosi mettre en cause les salariés et les organisations syndicales locales qui se seraient, selon lui, jetées sur les indemnités de licenciement extra légales, à un moment où, toujours d’après lui, il eut été possible d’arracher d’avantage de choses à Molex.

Et de mettre en cause plus précisément la CGT, au travers du secrétaire du CE, en lui reprochant d’être aujourd’hui conseiller régional, jetant ainsi un doute sur son intégrité et sa loyauté dans la lutte pour leur emploi menée par les salariés.

Monsieur Estrosi a, par ailleurs, fait état de façon erronée sur la situation de l’entité VMI (Villemur Industrie) restée en activité sur le site, en avançant des chiffres tirés d’on ne sait quel chapeau, mais qui laissent perplexe quand en plus il prétend connaître le dossier par cœur, selon ses propres paroles, et qui nous font douter sur le sérieux qu’il a mis pour traiter le dossier.

Face à ces propos fallacieux concernant VMI et aux accusations portées à l’encontre des représentants du personnel, notamment CGT, qui sont pour nous une insulte qui ne s’adresse pas aux seul délégués, mais qui touche tous les salariés qui se sont battus pour sauvegarder non seulement leur travail, mais aussi l’avenir d’un bassin d’emploi déjà durement touché par le chômage, la CGT souhaite apporter, dans le cadre du droit de réponse, les rectifications suivantes :

- Concernant VMI (Villemur Industrie), ce ne sont pas 65 salariés qui y sont employés aujourd’hui, mais seulement 51 dont 46 anciens ouvriers de Molex, nous rappelons que Monsieur Estrosi en avait promis 200 à la fin de l’année 2011, attendus avec impatience par tous ceux qui sont restés sur la « touche »,
- Le site de Villemur au moment de l’annonce comptait, non pas 170 salariés mais 316 salariés, dont 283 en CDI, 6 en CDD plus 27 intérimaires embauchés alors que l’entreprise était vouée à être rayée de la carte, pour surcroît d’activité ?. Ce sont environ 140 salariés qui n’ont toujours pas trouvé de travail et qui ont donc la « chance » de pouvoir bénéficier des mesures restrictives du chômage mises en place par le gouvernement actuel. Quand à ceux qui ont retrouvé du travail, ils ont pour la plupart subi plus de 30% de perte de salaire ainsi qu’une désorganisation totale de leur vie sociale.

En ce qui concerne la façon dont s’est déroulée la fermeture du site, nous tenons à préciser que durant tout le temps des négociations entre la Direction de Molex et le Gouvernement en vue de trouver un accord de maintien d’activité sur le site voulu par les salariés en lutte, les organisations syndicales ont été soigneusement écartées des discussions et n’ont donc participé à aucune de ces négociations. C’est dans ce même temps que le médiateur était nommé et qu’il mettait tout en œuvre, sur ordre du gouvernement, pour entraîner les salariés, via leurs représentants, vers la porte de sortie et leur faire accepter le PSE proposé. Chose que nous n’avons jamais accepté, le meilleur PSE pour nous étant de garder notre emploi.

Lorsque nous nous sommes retrouvés « autour de la table », comme le dit Monsieur Estrosi, nous n’avons pas le souvenir d’avoir entendu une seule organisation syndicale dire préférer les indemnités à la proposition faite ce jour là ? Nous nous souvenons par contre avoir été mis devant le fait accompli d’une reprise d’activité par un fond de pension américain (H.I.G.) concernant une quinzaine de personnes au sein d’une société nouvellement créée : VMI, financée par Molex à hauteur de 5,4M€ dans le cadre de la revitalisation, par l’état à hauteur de 6,6M€ à titre de prêt, et HIG à hauteur de 1M€ au titre de prêt associé, proposition rejetée en bloc, mais que monsieur Estrosi a accompagné du chantage : c’est çà si le CE rend un avis le 15 septembre 2009 au plus tard, ou rien !
Ce chantage est inscrit en toute lettre dans le protocole d’accord général du 14 septembre 2009 qui a été paraphé par Madame Lagarde et Monsieur Estrosi. Nous sommes étonnés que ce dernier n’en ait pas fait mention lors du débat : un oubli sans doute tout comme il a oublié de mentionner que Molex s’est désengagé du PSE, rompant ainsi l’accord du 14 septembre sur lequel Mme Lagarde et Mr Estrosi ont apposés leur signature, sans que ceux-ci, mis à part les « tirades Pagnolesques » de Mr Estrosi, ne fassent quoi que ce soit. Monsieur Estrosi a déclaré qu’il souhaitait que le liquidateur judiciaire intente des poursuites juridiques à l’encontre du groupe Molex : les salariés de Molex, injustement privés de leur emploi attendent toujours du concret et pas du cinéma, même si le dernier G20 s’est tenu à Canne.

Il n’en reste pas moins que « ces délégués » dont Monsieur Estrosi émet des doutes sur leur motivation, n’ont toujours pas perçu la totalité de leur indemnité de licenciement, mais s’il reste aujourd’hui une activité sur le site de Villemur, c’est bien à la détermination des ouvriers, et des délégués, pour sauvegarder leur emploi et le savoir faire que nous le devons et pas à Estrosi qui n’a fait qu’essayer d’éteindre le feu, et que la lutte menée par « les molex » l’a obligé à faire au moins un minimum.

Si les salariés ont demandé, par vote, au CE, de rendre l’avis tant attendu par la Direction et le gouvernement, avis qui, nous le rappelons également, a été négatif, c’est usés physiquement et psychologiquement :

- par de longs mois de lutte,
- par les pressions et les provocations constantes exercées par la Direction notamment en ne respectant aucune décision de justice, aidée qu’elle a été par la passivité du gouvernement,
- par la désagréable impression d’être baladés par Monsieur Estrosi et le médiateur qui nous ont semblé être à la botte de la Direction américaine : l’épisode des gardes du corps et des avocats de la Direction Molex faisant la loi dans l’enceinte de la préfecture de la Haute-Garonne en imposant leurs exigences, notamment l’éviction du cabinet SYNDEX, conseil économique du CE, de la salle de réunion, semble bien aller dans le sens des « désagréables impressions ».

Quand à l’accusation diffamatoire portée envers un délégué CGT, secrétaire du CE, aujourd’hui conseiller régional de Midi-Pyrénées dans le groupe de Monsieur Martin Malvy (PS), selon laquelle il aurait exploité les salariés « parce qu’il était un homme politique engagé » (ce sont les paroles d’Estrosi), alors qu’il n’a jamais été connu dans et hors entreprise pour avoir un engagement politique, est parfaitement scandaleuse et indigne d’un ancien ministre de la République. Elle est malheureusement le reflet de ces hommes politique qui, à court d’argument, n’ont d’autre ressource que de s’en prendre à l’individu.

Voilà exposées les rectifications que nous souhaitons porter lors d’un droit de réponse que nous vous demandons, en espérant qu’à la lecture de ce courrier vous accèderez à notre requête.

Dans l’attente, veuillez accepter nos salutations.

Pour la CGT Molex
Guy Pavan
Délégué Syndical.

 

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 12:22

Pour tenter de briser la grève des agents des sociétés de sécurité aéroportuaire, le gouvernement a commencé à déployer policiers et gendarmes dans les aéroports (voir le communiqué de la CGT et celui de l’Initiative Communiste-Ouvrière). Selon une dépêche AFP du 22 décembre, “des effectifs de la police aux frontières (PAF) se sont substitués à des agents de sûreté au terminal 2F de l’aéroport de Roissy, plus touché par la grève débutée le 16 décembre par les agents de sûreté qui réclament une augmentation de salaire de 200 euros brut et de meilleures conditions de travail, a constaté une journaliste de l’AFP.”

Roissy, 22 décembre...

Mais malgré les intimidations et les attaques contre le droit de grève du gouvernement, la lutte des travailleuses et travailleurs de la sécurité aéroportuaire continue.

 

RMC souligne d’ailleurs ce matin qu’il ne suffit pas d’avoir un uniforme et un ordre du préfet pour remplacer des grévistes : “Depuis ce jeudi matin 6h, les forces de l’ordre remplacent en effet les agents de sûreté en grève. Et c’est la pagaille au filtre sécurité : des files d’attente assez longues, des forces de l’ordre qui peinent à assurer la cadence, des passagers qui s’énervent et des grévistes qui rient sous cape. Ses derniers avaient prévenu : les forces de l’ordre ne sont pas formés à la sécurité aéroportuaire, cela se voit, bien qu’ils n’assurent que les palpations. Et certains mettent en garde les passagers contre des lacunes possibles dans la sécurité des vols.”

A Lyon Saint-Exupéry, l’AFP indique : “Selon l’Unsa de la Brink’s, la société employeur des quelque 400 agents de sûreté de la plate-forme lyonnaise, il y avait jeudi matin “98% de grévistes“. “Il faut que l’on tienne si l’on veut obtenir quelque chose“, a déclaré à l’AFP son représentant Denis Lefranc. “Le gouvernement fait écran de fumée en faisant croire que tout se passe bien et que les forces de l’ordre pourraient intervenir, alors qu’elles le refusent“, a-t-il estimé.”

A l’aéroport de Nice, Nice-Matin rapporte “C’est finalement au sixième jour de grève nationale des agents de sûreté dans les aéroports, que le personnel niçois a donné de la voix. Mercredi, en milieu de matinée, c’est au son de « la sûreté prise en otage », « on compte pour du beurre » ou « on nous méprise » qu’une cinquantaine d’agents de sûreté manifestent leur ras-le-bol devant l’entrée de l’aérogare 1. Ils portent les tenues des entreprises en charge du filtrage des passagers à l’aéroport de Nice-Côte-d’Azur : Brinks, Securitas, ICTS et SGA. Dont ils dénoncent le fonctionnement.”

Salariés de la sécurité aéroportuaire en grève à Nice, 21 décembre

D’une façon plus générale sur l’état de la mobilisation, Christine Hamiani, de la CGT, explique dans “Le Figaro” : «L’Etat doit intervenir pour demander aux gestionnaires aéroportuaires de mieux répartir la taxe de sûreté aéroportuaire prélevée sur les billets, comme ça, on nous donne la possibilité de faire notre métier dans de bonnes conditions avec un salaire correct». Au sixième jour de grève, les agents de sûreté des aéroports affichent leur détermination à obtenir une réévaluation de leurs salaires de l’ordre de 200 euros. «Nous gagnons 1543 bruts par mois. Avec cela nous travaillons le dimanche, nous avons des horaires décalés, nous commençons parfois à 4 heures du matin et sur une vacation, 2000 passagers passent sous le portique», détaille une gréviste. Christine Hamiani a assuré que les grévistes ont voté en assemblée générale une poursuite du mouvement jusqu’au 31 décembre qui, selon elle, touche déjà Roissy, Orly, Lyon, Beauvais, Toulouse et Nice.

A noter qu’un préavis de grève est déposé à partir du 24 décembre à l’aéroport de Mulhouse.

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 13:09

"La CGT,CFDT,FSU et UNSA dénoncent les plans d'austérité injustes, dangereux pour l'activité et l'emplois, inefficaces pour réduire la dette.

..............................

 

L'intersyndicale interpelle le gouvernement et le patronat pour des mesures justes et équitables afin de lutter contre la spéculation, relancer la croissance économique et soutenir l'emploi, assurer des services publiques de qualité.

 

Elle demande notamment au gouvernement de:

- Mettre fin à la défiscalisation des heures supplémentaires, défavorables à l'emplois, inégalitaires et coûteuses (4 milliards).

- Faire contribuer les hauts revenus par la création d'une tranche supplémentaire d'impôt sur le revenu et la suppression des niches fiscales inefficaces.

- Conditionner les aides aux entreprises à leur politique sociale.

- Renoncer au doublement de la taxe sur les complémentaires santé.

- Abandonner l'instauration des jours de carences supplémentaires.

 

Il faut agir pour refuser l'austérité et gagner une autre répartition des richesses.

 

L'intersyndicale départementale CGT,CFDT,FSU et UNSA vous propose de vous exprimer et de débattre lors des réunions publiques :

 

- Du vendredi 9 décembre à 18h00 à la salle du Mille Club à La Souterraine.

- Du mardi 13 décembre à 18h00 à la salle de la mairie de Guéret.

 

Ensemble, changeons cette situation insuportable."

 

NB: Une réunion publique a déjà eu lieu le mardi 6 décembre à Aubusson.

 

Source: Site CGT 23.

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Non au Front National !

Camarades ,

Ne nous livrons pas aux chants des sirènes fascistes, qui sous couvert d'un discours anti-systémique bien rôdé, ne visent qu'à instaurer un régime aux relents des années 30. Ne soyons pas naifs face à ce nouvel ordre moral que veulent imposer par le mensonge et la peur les tenants de la haine et du "sang pur". Sous couvert d'une fausse expression démocratique et médiatique, le FN ne s'est jamais détaché de ce qui a construit son origine : une droite populaire qui rejette le prolétaire, une droite chrétienne qui rejette le non-croyant ou l'autre croyant, une droite corporatiste qui rejette l'union des travailleurs. Le FN a ses petits groupuscules néo-nazi dont il se défend d'être en lien publiquement mais avec qui il travaille bien tranquillement  : GUD, bloc identitaire et autres "natios".

    Et lorsque l'on se penche sur son programme politique le vernis craque : Contre la retraite par répartition et tout ce qu' a fondé le CNR de 1945 (où était-il lors des manifs de 2010 ?)  , contre les droits des salariés ( poujadiste un jour, poujadiste toujours !) etc... 

De nombreux documents démontrent l'imposture du FN. L'UPAC vous en propose deux :

- Celui du collectif communiste Prométhée dans son numéro 85, (site net : http://promcomm.wordpress.com), 5 pages.

-Celui du collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), qui s'intitule "FN, le pire ennemi des salarié(e)s" et dont le lien est sur le blog, 29 pages. 

 

Ne lâchons rien ! 

Face au bras tendu du facho, levons le poing ferme du prolo !! 

 

Vêtements et accessoires skinheads et Antifas.

            Site "La Pétroleuse" : Clic<  link

 

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           Site "La Boutique, Tapage Rock" : Clic<  link

 

            Site "Antifa Wear" : Clic<  link

 

          Site "Ni Dieu, Ni Maitre": Clic< link   

 

             Site "FFC Production": Clic< link

 

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Modèle 25 mm

 

Badge-UPAC-GM.jpg

 

 

 

Modèle 32 mm.

 

badge-UPAC.jpg

 

 

Fabrication "FFC Production".