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Antifascistes !

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Parce que nous sommes attachés à l'esprit de la Charte d'Amiens de 1906 qui fonda les bases du syndicalisme révolutionnaire, parce que nous nous opposons à la dérive réformiste de notre confédération depuis les années 1970 et que nous condamnons la déviance contre-révolutionnaire de notre CGT depuis la fin des années 90, nous avons fait le choix de ne pas mettre en lien le site de la confédération ainsi que celui de l'UD de la Creuse qui ont pris le chemin d'un syndicalisme bureaucratique et élitiste.

 

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 19:44

L'administration pénitentiaire veut tuer un film racontant le déménagement d'une vieille prison vers un centre déshumanisé.

Depuis le mois de mars, le documentaire « Le Déménagement », de Catherine Rechard, est en attente de diffusion sur France 3 Bretagne. Ce beau film de 54 minutes raconte le déménagement, début 2010, des prisonniers de la vieille maison d'arrêt Jacques-Cartier, à Rennes, vers un centre de détention situé en périphérie de la ville.

Tous les détenus interrogés avaient bien sûr accepté d'être filmés. Et, aussi, d'apparaître à visage découvert dans le documentaire. Conformément à la loi. Mais l'administration pénitentiaire refuse que le film soit diffusé ainsi, et demande que leurs visages soient floutés. Avec des arguments ubuesques. La réalisatrice et la production s'opposent au floutage, ainsi que France 3, qui a peur de braver le pouvoir en passant outre.

Seules les projections en salle sont autorisées

Depuis six mois, cette affaire choque le petit monde judiciaire, ainsi que le rare public qui a pu voir le film. Au compte-gouttes, car seules les projections en salles sont autorisées.

On a enfin pu comprendre, mercredi 12 octobre, de quoi il en retournait, lors d'un extraordinaire débat organisé par l'Association de la presse judiciaire à la maison du barreau de Paris, après une projection du film.

Extraordinaire par les interventions successives, sur l'estrade et depuis la salle, qui ont permis de comprendre les véritables raisons de cette censure. Elles sont politiques.

Dans le mauvais rôle, Alain Jego, directeur interrégional des services pénitentiaires, dépêché au dernier moment de Lille sur instruction de sa hiérarchie (le ministère de la Justice).

Il a redit les raisons du blocage : l'article 41 de la loi pénitentiaire de 2009, qui régit les conditions de diffusion d'images ou de sons pouvant permettre l'identification d'un détenu. Il stipule aussi, et c'est une nouveauté de 2009, que l'administration peut s'opposer à cette diffusion dans quatre cas.

« Les condamnés ont le droit à l'oubli », donc au floutage

Selon Jego, c'est le dernier, prévoyant une restriction « nécessaire [...] à la réinsertion de la personne concernée », qui s'applique en l'espèce. « Les condamnés ont le droit à l'oubli », justifie-t-il. « Mais c'est à eux de le décider, par à vous ! » lui répond le réalisateur Rémi Lainé depuis le premier rang. « Vous retirez leur dernier libre-arbitre aux détenus », dit quelqu'un d'autre. La question du droit à l'oubli, cruciale, n'est pas mentionnée dans les restrictions de la loi.       

 

 

Les réponses du représentant de la Pénitentiaire ne convainquent personne. Plusieurs fois, la même question revient : « Comment justifiez-vous cette décision ? »

Assis sur l'estrade non loin du haut-fonctionnaire, le cinéaste Jean-Xavier de Lestrade remarque que « la réinsertion, c'est aussi l'identité, le droit à la parole », ajoutant :

« J'ai l'impression que les réalisateurs connaissent mieux la réalité des détenus que vous. »

« Vous voulez flouter pour qu'ils apparaissent comme dangereux »

Dans le public, le chroniqueur judiciaire du Figaro, Stéphane Durand-Souffland, prononce à l'adresse d'Alain Jego une phrase qui suscite un brouhaha d'approbation dans la salle. Pour lui, cette censure est aussi idéologique :

« Si vous voulez flouter les gens à la télévision, c'est parce que cela les fait apparaître comme des gens dangereux. »

Le film de Catherine Rechard montre au contraire des détenus très humains, avec leurs cassures, leur sensibilité, leur intelligence ou leur niaiserie, parfois. Jamais la raison de leur condamnation n'est évoquée.

Le haut-fonctionnaire n'en démordra pas. Plus tard, avant de reprendre son train vers Lille, il ira jusqu'à dire que « la prison n'est pas un contexte où un détenu peut avoir son libre-arbitre ».

Mais c'est sans doute une autre phrase d'Alain Jego qui justifie le mieux cette censure. Sa réponse à une question sur l'autorisation de diffusion en salles, et pas à la télé :

« Cent cinquante personnes, ça n'a pas le même retentissement que cinq millions. »

« Des raisons politiques », selon un directeur de prison

L'impact. Pour un autre directeur de prison, présent lui aussi à l'estrade mais à la parole plus libre que son collègue puisqu'il est élu syndical, la raison de la censure est « politique ». Boris Targe, du Syndicat national des directeurs pénitentiaires :

« L'administration se positionne pour des raisons politiques, en raison de son programme immobilier qui est un des axes majeurs de la politique pénitentiaire. »

La prison où sont désormais enfermés les prisonniers de Rennes est l'une des 25 nouvelles prévues pour appliquer la loi pénitentiaire de 2009.


Dans la cour de la maison d'arrêt Jacques-Cartier de Rennes (Catherine Rechard/Candela Productions)

Dans « Le Déménagement », on voit d'abord les détenus à la maison d'arrêt Jacques-Cartier, en pleine ville de Rennes. L'un d'eux raconte qu'il aime regarder les maisons, et apercevoir cette femme qui fume une cigarette en même temps que lui, à sa fenêtre d'un immeuble voisin. Ils se font coucou de la main.

Puis les prisonniers partent vers le centre de détention de Vézin-le-Coquet, construit au milieu de nulle part. L'ambiance est glaciale, déshumanisée. A l'image, un gardien de prison s'en plaint ; un détenu demande son transfert.


Dans la cour du centre de détention de Vézin-le-Coquet (Catherine Rechard/Candela Productions)

D'autres docus diffusés sur Canal + sans floutage

Même si la réalisatrice conteste avoir eu cet objectif, ce documentaire constitue donc, en filigrane, une puissante remise en cause du plan prison du gouvernement : des maisons d'arrêt classiques, on passe progressivement à des centres plus éloignés des villes, gérés par des entreprises privées et faisant la part belle à l'automatisme et à la vidéosurveillance.

Présenté par Michèle Alliot-Marie quand elle était garde des Sceaux, ce « plan prisons » a depuis été « allégé » par son successeur, Michel Mercier.

Boris Targe rappelle qu'en 2010, le ministère de la Justice a reçu 2 150 demandes de tournage en prison, « acceptées à 75% ». Mais dans la plupart des cas, les détenus sont floutés, même s'ils ont demandé à apparaître.

Le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade, oscarisé en 2002 pour un film judiciaire tourné aux Etats-Unis, déclare que deux de ses documentaires filmés en France ont été diffusés par Canal+ alors que les visages des détenus n'étaient pas floutés. La chaîne a eu le courage d'affronter des poursuites judiciaires de la part du ministère. Mais le ministère n'a jamais poursuivi.

Dans la salle, plusieurs personnes ont pris la parole pour livrer un avis autorisé, leur présence suscitant parfois la surprise des autres : des avocats, une contrôleuse dépêchée par le contrôleur général des lieux de privation de liberté, une présidente de la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris (celle qui juge les délits de presse)...

France 3 : « Nous avons un actionnaire, c'est l'Etat »

Mais l'apparition la plus surprenante fut celle de Jérôme Poidevin, directeur délégué de France Télévisions en charge des antennes régionales. Il a abondé dans le sens du producteur et de la réalisatrice du film.

Puis une question a fusé :

« Mais pourquoi ne passez-vous pas outre la décision de l'administration, comme l'a fait Canal + ? »

Sa réponse a eu le mérite de la clarté :

« Nous avons un actionnaire, et cet actionnaire, c'est l'Etat. »

Source: Rue 89. 
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Non au Front National !

Camarades ,

Ne nous livrons pas aux chants des sirènes fascistes, qui sous couvert d'un discours anti-systémique bien rôdé, ne visent qu'à instaurer un régime aux relents des années 30. Ne soyons pas naifs face à ce nouvel ordre moral que veulent imposer par le mensonge et la peur les tenants de la haine et du "sang pur". Sous couvert d'une fausse expression démocratique et médiatique, le FN ne s'est jamais détaché de ce qui a construit son origine : une droite populaire qui rejette le prolétaire, une droite chrétienne qui rejette le non-croyant ou l'autre croyant, une droite corporatiste qui rejette l'union des travailleurs. Le FN a ses petits groupuscules néo-nazi dont il se défend d'être en lien publiquement mais avec qui il travaille bien tranquillement  : GUD, bloc identitaire et autres "natios".

    Et lorsque l'on se penche sur son programme politique le vernis craque : Contre la retraite par répartition et tout ce qu' a fondé le CNR de 1945 (où était-il lors des manifs de 2010 ?)  , contre les droits des salariés ( poujadiste un jour, poujadiste toujours !) etc... 

De nombreux documents démontrent l'imposture du FN. L'UPAC vous en propose deux :

- Celui du collectif communiste Prométhée dans son numéro 85, (site net : http://promcomm.wordpress.com), 5 pages.

-Celui du collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), qui s'intitule "FN, le pire ennemi des salarié(e)s" et dont le lien est sur le blog, 29 pages. 

 

Ne lâchons rien ! 

Face au bras tendu du facho, levons le poing ferme du prolo !! 

 

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