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Antifascistes !

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Parce que nous sommes attachés à l'esprit de la Charte d'Amiens de 1906 qui fonda les bases du syndicalisme révolutionnaire, parce que nous nous opposons à la dérive réformiste de notre confédération depuis les années 1970 et que nous condamnons la déviance contre-révolutionnaire de notre CGT depuis la fin des années 90, nous avons fait le choix de ne pas mettre en lien le site de la confédération ainsi que celui de l'UD de la Creuse qui ont pris le chemin d'un syndicalisme bureaucratique et élitiste.

 

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 14:48
Marine Le Pen, le FN et le monde ouvrier : une histoire tumultueuse

Par Nicolas Lebourg, chercheur, spécialiste de l'extrême droite

Hier, la candidate était en déplacement à PSA-Sochaux. Son opération séduction s'inscrit dans une longue histoire de tentatives ratées pour implanter le FN dans les usines.

 

Prise de conscience ou offensive ? Ces derniers jours, la tension est montée entre Marine Le Pen et les syndicalistes. La CGT était des contre-manifestants lors du meeting frontiste de Marine Le Pen à Saint-Denis. Jean-Claude Mailly (secrétaire-général de Force Ouvrière) a mis en cause le "national-socialisme" du Front national. Les salariés de Pétroplus reçoivent les candidats à l'élection présidentielle, hormis la candidate du FN qu'ils ne veulent pas entendre parler. Ces divers faits se rejoignent dans une vieille histoire : celle des tumultueuses  relations entre Front national et syndicalisme. Par-delà, c'est de la stratégie sociale du FN dont il s'agit.

L'impossible équation

En France, le logo du FN a d'abord été, dès 1970, celui de l'Union Générale du Travail, le syndicat créé par le mouvement néo-fasciste Ordre Nouveau. En 1972, quand ce dernier décide de s'élargir en fondant le FN, le rapport de création du nouveau parti intègre les dimensions sociales et syndicales du combat politique. Responsable de ce rapport, François Duprat y certifie que l'accentuation de l'emprise des financiers sur l'économie devrait engendrer des troubles sociaux bénéfiques à l'extrême droite. "La popularisation des luttes de contestation sociale doit être une des tâches essentielles", assure-t-il, le développement de la crise offrant la possibilité de proposer des solutions radicales aux masses, alors que les commerçants, artisans et paysans sont d’ores et déjà des secteurs anti-communistes.

Sur le plan pratique, l'idée centrale est alors d'investir les syndicats hostiles au Parti communiste français que sont FO et la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC), d'y démontrer que les nationalistes soutiennent les justes protestations sociales, puis de réunir les "fractions" ainsi constituées au sein d'une grande centrale syndicale.

Une image réactionnaire antisociale

Cependant, la déclaration d'intention des premiers candidats frontistes se contente d’affirmer que la condition des travailleurs ne doit être vue ni sous l’angle "d’un patronat fasciné par le profit… ni celui de syndicats professionnels de la lutte de classe… ni celui de technocrates abstraits". A ne vouloir fâcher personne, on ne parle ainsi à aucune catégorie sociale...

Par ailleurs, la sociologie des candidats FN aux élections de mars 1973 complexifie la mise en place des principes énoncés. Ils sont à 57% des patrons d’industrie et du commerce, des cadres ou professions libérales (contre 11% au PCF à cette date), et 3% d’entre eux sont des ouvriers. Le FN n'a donc pas en interne de quoi fournir des militants syndicaux.

Le manque de militants des classes populaires et l'obsession anti-communiste vont se conjuguer pour bloquer le FN sur le créneau de l'opposition systématique aux mouvements de grève, lui donnant une image réactionnaire antisociale. Lorsque le parti perce sur la scène électorale nationale aux européennes de 1984 (11% des suffrages), seuls 9% des ouvriers ont voté pour lui contre 21% des commerçants et artisans.

Mathématiques souterraines

Cahin-caha, le FN va tenter de s'implanter dans le monde du travail selon les évolutions des données d'études électorales. En 1985 est mise en place la structure Entreprise Moderne et Liberté en direction des "petits patrons". Même ici c'est la politique des petits pas : l'EML n’utilise le logo frontiste qu’à partir de 1988 et, comme l'essentiel des structures parafrontistes, est surtout une coquille vide. La première tentative de création d’une section d’entreprise ne se situe qu’en 1987.

Cependant, en 1995, 30% des ouvriers, 25% des chômeurs et 18% des employés ont voté pour Jean-Marie Le Pen à l'élection présidentielle. Conséquemment, sous la haute main de Bruno Mégret, le parti prend un virage social et tente une nouvelle approche du monde syndical. Au nom de cette évolution sociologique, Roland Gaucher (vieux cadre du parti et ancien de la Collaboration) en appelle à une toute nouvelle politique... c'est-à-dire la pénétration de FO et de la CFTC. Bruno Mégret va tracter à la sortie d'une usine.

L'OPA échoue

Le "Mouvement pour une éducation nationale" tente de pénétrer les syndicats d’enseignants et de parents d’élèves. Le "Renouveau étudiant" tente de s'implanter dans les campus, mais pour cela accorde son étiquette et son matériel à tous les groupes étudiants, quitte à ce qu'ils soient très excessivement radicaux... Outre la création de syndicats frontistes, une tentative de pénétration est enfin réalisée dans la CFTC, trente ans après l'avoir théorisée.

Néanmoins, la méconnaissance de ce terrain est telle que l'offensive ne supporte pas la contre-attaque des syndicats : les listes syndicales frontistes pour les élections professionnelles, les dépôts des statuts des syndicats, sont juridiquement si mal ficelés qu’un déluge d’interdictions s'abat.

Au bout du compte, la tentative proclamée d'une OPA sur le monde des travailleurs n'a pas d'effet sur le paysage syndical et n'est un succès qu'en tant que campagne interne de Bruno Mégret au sein du parti. A l'époque, pour nombre de cadres, c'est bien là l'essentiel. Près de dix ans après, le FN, autour de Marine Le Pen, allait une seconde fois rompre avec le libéralisme.

Le zéro et l'infini

Les deux dernières présidentielles ont vu le FN passer d'un résultat inespéré (la qualification au second tour en 2002 avec 17% des voix) à un score médiocre (les 10% obtenus en 2007). Les ouvriers constituèrent la catégorie sociale où Jean-Marie Le Pen résistait le mieux (y passant de 23% à 16%). Face à la promesse sarkozyste de "travailler plus pour gagner plus", Jean-Marie Le Pen décrochait franchement chez les travailleurs indépendants (de 22% en 2002 à 9% en 2007) et endurait une chute chez les chômeurs (de 20% en 2002 à 11% en 2007).

Qu'en est-il du "nouveau" Front national, celui de Marine Le Pen ? Au niveau structurel, pour l'instant, seul a été mis en place un Cercle national de défense des travailleurs syndiqués… en charge de combattre l’action subversive des syndicats. Est-ce à dire que le FN n'aurait pas tenu compte des fautes tactiques commises durant toutes ces années ?

En fait, Marine Le Pen s'adresse  au monde du travail en passant par-dessus l'univers syndical. Car si la France est de longue date un pays avec une faible tradition d'encartement syndical où les syndicats peuvent néanmoins encadrer de puissants mouvements sociaux, la dérégulation du marché du travail nourrit le parti national-populiste.

L’équarrissage des classes moyennes, le remplacement des contrats à durée indéterminée par une normalisation du travail précaire et le nomadisme contraint des actifs, empêchent tout à la fois la syndicalisation des travailleurs (pourquoi se syndiquer quand on est que de passage dans une entreprise ?) et nourrissent un désir de politique volontariste et autoritaire dont le Front National est le réceptacle.

S'adresser aux jeunes et aux femmes

Les effets peuvent se conjuguer : les jeunes sont à la fois moins marqués par "les tabous de l'Histoire" et nettement plus soumis à la précarité (en 2003 dans le secteur public 40% des moins de 29 ans étaient contractuels contre 14% de l'ensemble des travailleurs du public ; en 2009, 46% des moins de 25 ans étaient en emploi temporaire et 22% au chômage).

Au sein du FN, les marinistes ont souligné que le choix d'une femme permettrait de mieux s'adresser à une partie féminine de l'électorat assez rétive au vote FN jusque là (14% en 2002 et 9% en 2007). Il s'avère aussi que les femmes représentent 85% des temps partiels dans le tertiaire et 75% dans l'industrie. L'électorat populaire féminin offre probablement aujourd'hui des possibilités non négligeables de progression du vote FN – entre autres catégories.

Autrement dit, les appels conjoints à l'endiguement du vote FN et à la poursuite de la déstructuration du marché du travail, tels que prodigués par divers libéraux, s'annulent l'un l'autre, voire relèvent de la publicité involontaire pour le parti lepéniste. Étant donné l'état social de la France, ceux qui souhaitent répondre au FN  ne peuvent pas non plus se contenter de l'argumentaire "antifasciste", mais doivent d'abord faire l'effort de l'analyse et de la déconstruction de son programme socio-économique (ce que pour l'instant, face à Marine Le Pen, quasiment seule la journaliste Anne-Sophie Lapix a entrepris et réussi). 

Il serait certes déraisonnable de pronostiquer quelque résultat que ce soit pour les présidentielles 2012. En revanche, à l'observation comparée des évolutions de la sociologie du travail et de la sociologie électorale, à la réflexion quant à l'évolution socio-économique en cours, il est rationnel d'envisager que l'histoire du lepénisme puisse être devant nous.

Nicolas Lebourg

Nicolas Lebourg, chercheur, spécialiste de l'extrême droite
Par Nicolas Lebourg, chercheur, spécialiste de l'extrême droite
Source: Danactu Résistance
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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 13:26

Comment le  FN de Villeurbanne explique  la "préférence nationale" : il excite au racisme sur son site avec des dessins

 

Comme tous les mouvements fascistes, le Front National ( "nouveau" ou pas) développe sa  propagande  sur deux niveaux  en même temps : le discours officiel du moment et le discours du "non-dit" . Ainsi le sujet de la "préférence nationale". 

 

Pour la vitrine médiatique, pour faciliter les rapprochements avec l'UMP,  Le Pen (fille) essaie d'avoir un discours de "gestionnnaire". Elle  prétend  qu'il n' y a rien de raciste ni de discriminatoire dans  sa "priorité nationale"  consistant à  accorder la couverture sociale,  le logement  sur le critère de la nationalité.  C'est pourtant un principe contraire à la Constitution. Contraire aux principes de la République (dont elle voudrait pourtant nous faire croire qu'elle les respecte) : Liberté, Egalité , Fraternité.

 

En parallèle, le FN développe l'autre versant de son discours, celui de  la démagogie du "non-dit" (cf  ces anciennes affiches de Le Pen-père : "Je dis tout haut ce que vous pensez tout bas") : le "non-dit"  de la rancoeur, des préjugés et et de la haine raciste. 

Ainsi, on voit les militants frontistes se répandre partout, se prétendant victimes  et inversant sans honte la réalité, pour désigner des boucs émissaires responsables de tous leurs maux : "le social, c'est que pour les immigrés, les immigrés délinquants,... ils nous envahissent ... nous  les français on ne nous donne rien", etc etc...

Rien d'étonnant donc à voir publiés,  sur le site du Front National de Villeurbanne, des dessins où derrière le thème de la "préférence nationale", l'incitation au  racisme est évidente.

L'auteur ? Ce n'est pas un jeune adhérent de base et excité  du FN, mais un cadre de la Fonction publique, âgé de 43 ans, Stéphane Poncet. Désigné par le FN pour être candidat aux législatives de juin 2012.  Secrétaire fédéral adjoint du FN du Rhône.

 

Sitôt que la presse a fait savoir ces  flagrantes provocations à la haine raciale, les hautes autorités du FN ont donné l'ordre de les retirer du site de Villeurbanne : le "non-dit" raciste s'entendait  trop fort en pleine "opération dédiabolisation". 

Le secrétaire départemental, Christophe Boudot,  soutient  Poncet : "Les accusations de racisme portées contre Stéphane Poncet tiennent plus de la chasse aux sorcières qu'autre chose" (Lyon-Mag).  " On est pour la préférence nationale. Ça peut être illustré en dessin" (Lyon Capitale ).

Quant à Bruno Bilde, chef de cabinet de de MLP, il minimise, laissant entendre que le cadre FN du Rhône ne sera pas exclu : " On en a trop fait sur cette affaire". (Lyon Capitale)

 

En pleine "opération maquillage  et dédiabolisation", en pleine collecte de signatures de maire, et juste après le scandale de sa participation à un bal organisé par des néo-nazis en Autriche, Le Pen-fille  ne pouvait que condamner devant les médias ces dessins de S. Poncet.  "Ignobles", "faute politique",  a-t-elle déclaré.  Il ne s'agit que d'une condamnation  de forme. Pas de condamnation du fond, càd  l'encouragement  au racisme que  véhiculent  les "oeuvres" de ce responsable FN .

Encore moins une condamnation  de la "préférence nationale" que ces dessins illustrent : cette "priorité nationale", maquillage de la xénophobie, qui est au centre de toute la propagande et de l'idéologie du FN, au centre de tous les discours de Marine Le Pen.

 

Quelques-uns des dessins parus sur le blog du FN Villeurbanne, signés Stéphane Poncet, secrétaire départemental adjoint :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BFM-TV :Front national : polémique autour de caricatures

Hier soir, nos confrères d'Europe 1 évoquaient les caricatures présentes sur un blog de la section FN de Villeurbanne. Aujourd'hui, alors que l'affaire a pris un tour polémique, Marine Le Pen s'est retrouvée contrainte de prendre position. La candidate du Front national évoque ainsi une "faute politique".

 

 

Source: Ras l'Front Isère

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 12:45

Voici ci-dessous la réaction d'un blogueur sur notre appel à la contre manifestation à propos de la venue de Marine Le Pen le 26 février.

Contrairement à cette personne, nous retranscrivons la totalité de ses propos ce qui évite toute utilisation propagandaire du texte comme cet individu s'y est employé pour le notre.

Ce blogeur est le modèle type de ce que nous dénonçons dans notre appel du 30 janvier et ne fait par conséquent qu'illustrer nos propos. Désinformation, manipulation, confusion etc... Merci à lui !

 

L'UPAC.

 

Alerte Orange : les fascistes attaquent Marine Le Pen

 

 

Mussolini
Ca recommence. En France, les ennemis de la démocratie, dès l’instant qu’ils sont à gauche, sont protégés, choyés, invités par les médias et encensés par les bobos. Et cela, sous Sark. Avec Hollande, ce sera « les chars russes sur les Champs Elysées » comme dit mon ami Philippe Karsenty.
 
En décembre dernier, ces nostalgiques des goulags avaient agressé ceux qui voulaient assister à une conférence de Marine Le Pen à la faculté Dauphine, l’obligeant à annuler sa visite.
 
Comme il n’existe aucune loi pour les empêcher de censurer leurs opposants – ils suivent de près le modèle Stalinien – ils recommencent. Mediapart relaie sans vergogne leur appel à la répression : « Manifestation le 26 février contre la venue de Marine Le Pen à Châteauroux ». Ce n’est pas Plenel qui va défendre la liberté !
 
Donc j’apprends que le 26 février, Marine Le Pen a prévu un meeting au Tarmac de Déols, et qu’une Union de prolétaires fascistes UPAC, au nom des « libertés fondamentales » (la liberté de parole a été rayée de leur liste), appelle à se mobiliser pour l’empêcher de s’exprimer.
 
Mais les fascistes vont encore plus loin et la démocratie a du souci à se faire.
 
Crachant leur mépris à la face des français, ils affirment que Marine Le Pen va s’« ancrer dans les têtes des masses populaires sur le mode de la confusion et de la manipulation intellectuelle par un discours faussement social sur un timbre populiste ». 
 
Les « masses populaires » de Châteauroux considérés par l’Union des travailleurs comme de profonds débiles, incapables de réfléchir par eux-même, apprécieront.
 
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous : 
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

 

 

 

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 07:26

Vendredi 27 janvier, avait lieu à Vienne (Autriche) le bal du Wiener Korporationsring (WKR), organisé par des étudiants d’extrême droite, auquel participait notamment Heinz-Christian Strache, le leader populiste du FPÖ (extrême-droite autrichienne) et la candidate d’extrême droite à l’élection présidentielle en France, Marine Le Pen. Cette réunion de l’extrême-droite raciste et nationaliste a provoqué une contre-manifestation d’au moins 6.000 manifestant(e)s dans les rues de Vienne.

Vidéos : Manifestation antifasciste à Vienne le 27 janvier

 


 

 


 

 

 

 

 

Commentant cette importante mobilisation antifasciste, Heinz-Christian Strache, connu pour ses appels à la haine contre la population d’origine turque et plus généralement considérée comme musulmane, a comparé la manifestation antifasciste à “la Nuit de Cristal” et proclamé que le FPÖ, le FN et autres partis d’extrême-droite seraient “les nouveaux juifs”.

Le Pen père déclarait que les chambre à gaz était un détail de l’histoire, Le Pen fille s’affiche avec Strache, du FPÖ, qui compare une manifestation antifasciste pacifique avec le plus grand pogrom de l’histoire d’Allemagne et d’Autriche, cette “Nuit de Cristal” du 9 au 10 novembre 1938. Durant cette seule nuit, dans tout le Reich nazi (dont l’Autriche annexée), on compte 267 synagogues  et les 7 500 commerces appartenant à des juifs détruits, 91 personnes tuées pour la seule raison qu’elles sont juives sans compter des centaines d’autres qui se suicideront ou mourront suite aux blessures infligées par les SA et les bandes nazies. Entre 25.000 et 30.000 Juifs d’Allemagne et d’Autriche seront envoyés en camps de concentrations suite à cette nuit de terreur, camps de concentration dont la grande majorité de reviendra jamais. Rien que pour la ville de Vienne, où Strache a vomi sa provocation antisémite, ce sont 4.500 Juifs qui seront déportés suite à la Nuit de Cristal. Au delà de la provocation, comparer une manifestation au pogrom organisé par l’Etat nazi, c’est une véritable banalisation de la barbarie nazie digne des phrases négationnistes d’un Le Pen sur le “détail de l’histoire”. Et on sait bien que le négationnisme et la banalisation de la terreur nazie entre dans une stratégie, ancienne et délibérée, de l’extrême-droite afin de réhabiliter peu à peu le fascisme et le racisme, qu’il se dirige contre les Juifs, les Roms, les Arabes ou tout autre catégorie de la population considérée comme “non-nationale”.

Magasin juif détruit à Vienne lors de la Kristallnacht

Marine Le Pen peut bien tenter de se donner une image “plus respectable” que son père, et en particulier “moins antisémite”. En s’affichant avec le leader du FPÖ qui, en banalisant les atrocités de la terreur raciste des nazis, se retrouve dans la ligné des déclarations antisémites et négationnistes de Jean-Marie Le Pen, elle montre bien que le FN est toujours le même parti, raciste, antisémite, et bien entendu anti-communiste et anti-ouvrier.

Source: Solidarité Ouvrière.

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 18:29

LE PLUS. A sa manière, Jean-Marie Le Pen continue à faire campagne, pour sa fille cette fois. Mais ses récentes déclarations sur "Intouchables" et sur la visite de Marine Le Pen à Vienne l'aident-elles vraiment ? Thierry Cabarrus s'énerve de ce rôle de trublion qu'il juge peu fréquentable et même indigne.

C'était dimanche 29 janvier dernier. Le chef de l'État se préparait à "faire un carton" d'audience en imposant son interview à neuf chaînes de télévision: 17 millions de téléspectateurs d'un coup ! Mieux qu' "Intouchables" qui a réuni, certes près de 19 millions de spectateurs, mais en deux mois d'exploitation.

 

Jean-Marie Le Pen à Paris, le 7 janvier 2012 (JOEL SAGET / AFP)

Jean-Marie Le Pen à Paris, le 7 janvier 2012 (JOEL SAGET / AFP)

 

Donc, les Français attendaient. Et ceux qui, pour patienter, ont regardé le "12/13" sur France 3 ce jour-là n'ont pas été déçus ! Jean-Marie Le Pen, 83 ans, le vieil homme indigne du Front national, le père de Marine la candidate qui, dit-on, s'efforce de "dédiaboliser le parti",  s'est lâché sur le plateau de Samuel Sanchez en utilisant les vieilles ficelles de la provocation, destinées à satisfaire les plus vieux militants de l'extrême droite.

 

"La France, c'est l'infirme !"


À l'animateur qui lui demandait de commenter l'affiche d' "Intouchables" (pour rappel, le grand black, Omar Sy, et le tétraplégique en fauteuil roulant, François Cluzet), il a filé la métaphore scandaleuse : "La France, c'est l'infirme qui se trouve dans le fauteuil et il va falloir tabler sur l'aide que vont nous apporter les jeunes de banlieue et l'immigration en général (...) Je ne souscris pas du tout à cette manière de voir. Ce serait dramatique si la France était dans l'état de ce malheureux handicapé !"

 

Alors, d'accord, il y avait sans doute de la provocation de la part du journaliste, le désir de faire le buzz. Mais Jean-Marie Le Pen a saisi sans hésitation la perche qui lui était ainsi tendue pour détourner le sens d'une affiche au profit de la haine et de la désignation de boucs émissaires.

 

Car il faut avoir l'esprit sacrément tordu, un sens politique machiavélique pour déformer ainsi une image censée, au contraire, rapprocher les classes sociales et les races dans un monde idéal (certains diront "de bisounours"), et en faire la métaphore d'une France qui serait affaiblie, à terre, humiliée voire écrasée par son immigration symbolisée par un "black" des cités !

 

Une image de paix transformée en image de haine


J'ai fait partie des premiers à dénoncer ce que j'appellerais "la supercherie d' 'Intouchables' ", cette tentative de nous présenter un monde réinventé  dans lequel les préjugés auraient disparu, à l'égard des handicapés, des immigrés, des étrangers, des riches, des pauvres, des banlieues et des quartiers "rupins". Mais si "Intouchables", je le répète, ne saurait effacer la réalité d'une certaine lutte des classes en France, d'une confrontation assez violente des opinions, des cultures et des préjugés, il ne faut pas pour autant s'en servir pour nourrir la haine de l'autre !

 

Contrairement à ce que prétend ce film qui nous rassure,  je ne pense pas que nous nous aimerions les uns les autres sans aucune distinction, bref, que l'homme serait bon et tolérant à l'égard de son prochain. Mais je ne crois pas pour autant que la France serait fissurée dans tous les sens, comme le rabâche Le Pen, et que l'immigration aurait joué un rôle décisif dans ces fractures.

 

Sa dernière blague sur Strauss-Kahn, un nouveau calembour douteux


J'ai d'ailleurs la conviction que Jean-Marie Le Pen n'est pas allé voir ce long métrage. Il se contente alors, avec sa ruse et son habituelle mauvaise foi, de détourner au profit de ses idées scandaleuses, au nom d'un combat qu'il mène depuis cinquante ans et qui nourrit la haine et la méfiance pour tous ceux qui sont différents, l'image de l'affiche qui se voulait symbole de la paix entre les Français de toutes origines.

 

Voilà donc que le grand "black des banlieues" dominerait le petit blanc malade et l'asservirait, voire le harcèlerait, bref il se vengerait de toutes les humiliations qu'auraient fait subir aux siens les Français de souche !

 

Jean-Marie Le Pen est passé maître dans l'art de cacher sous des traits d'humour des idées destinées à conforter les sympathisants et les militants du Front national dans leur haine des autres et leur repli sur soi. L'ancien patron du FN n'en est d'ailleurs pas à un détournement près. Toute sa carrière politique a été émaillée de ses saillies honteuses.

 

Il suffit, pour s'en convaincre, et sans remonter jusqu'au "Durafour crématoire" ou aux chambres à gaz, "point de détail de l'histoire", de revenir sur cette journée de dimanche 29 janvier. Après le 12/13 de France 3, le président d'honneur du FN, comme chaque weekend, était en campagne pour la présidentielle afin de soutenir sa fille "qui, dit-il, ne peut aller partout".

 

Il tenait donc meeting à Taverny, dans le Val d'Oise et les journalistes de francetv.fr étaient présents quand il s'est laissé aller à un de ses calembours qui mettent en cause des personnalités politiques. Il a alors repris une petite phrase lâchée un peu plus tôt à la télévision à propos de Marine Le Pen qui s'était rendue à un bal d'étudiants d'extrême droite à Vienne en Autriche: Évoquant les valses de Strauss et le XIX e siècle, il a déclaré soudainement : "C'est Strauss sans Kahn si vous voulez !".

 

Marine Le Pen "républicaine", Jean-Marie vieux frontiste


Comment réagit Marine Le Pen devant les dérapages de son père ? Plutôt bien, semble-t-il. Comme s'il y avait une répartition des rôles entre lui, chargé de conduire l'attelage des vieux militants frontistes jusqu'à la présidentielle en les satisfaisant de ses saillies lamentables, et elle qui représente, dit-elle, un parti républicain avec la volonté de récupérer les exclus de gauche et de droite.

 

Marine Le Pen, candidate du Front national à la présidentielle 2012, lors d'un meeting, Nanterre, le 12 janvier 2012 (J.BRINON/SIPA)

Marine Le Pen, candidate du Front national à la présidentielle 2012, lors d'un meeting, Nanterre, le 12 janvier 2012 (J.BRINON/SIPA)

 

C'est ainsi que la responsable du FN manifestait, ce mardi 31 janvier, "au nom de la démocratie", devant les grilles du Sénat pour réclamer l'anonymat des parrainages qu'elle prétend ne pas encore avoir. Elle s'appuie en cela sur un sondage qui révèle que sept Français sur dix souhaitent qu'elle puisse se présenter à la présidentielle, et elle se veut une candidate non seulement représentative mais respectable.

 

Pourtant, c'est la même qui, interrogée lors de son meeting à Perpignan, sur la mauvaise blague de son cher papa à propos de Dominique Strauss-Kahn, a expliqué avec des mots crus : "C'était un trait d'humour, une plaisanterie (...) Je le goûte plus que les traits des humoristes qui nous traitent successivement de gros cons, de salauds, d'étrons (...). Je vois qu'on est plus difficile avec l'humour de Jean-Marie Le Pen qu'avec l'humour de ceux qui sont payés soi-disant pour ça".

 

À propos des déclarations de son père sur "Intouchables", en revanche, elle n'a rien dit. Sans doute par opportunisme. Parmi les bientôt 19 millions de spectateurs qui sont allés voir le film, il s'en trouvera bien, espère-t-elle, qui vont voter pour elle.

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 18:14
Ce photomontage odieux a été publié par un journal ukrainen de la ville de Ternopil. Notre Observateur, un étudiant congolais qui vit dans cette localité, nous raconte que cet incident est révélateur du racisme dont il est victime au quotidien.
"Nova Ternopil" a publié cette photo en illustration d'un article sur une bagarre qui aurait éclaté dans un bar local. Selon le journal, des "Arabes" et des "Africains" se battaient pour obtenir les faveurs d'une prostituée ukrainienne. Au premier plan du photomontage, on voit une jeune femme femme entourée de singes. En arrière plan, on aperçoit un groupe d'étudiants noirs qui prennent un verre. Des jeunes gens qui n'ont rien à voir avec l'altercation décrite dans l'article.
Nous cherchons à joindre des responsables de "Nova Ternopil" afin qu'ils commentent leur publication. Nous publierons leurs réactions dès que nous  les aurons recueillies.
La une de "Nova Ternopil". Le rond rouge, ajouté par FRANCE 24, pointe le groupe d'étudiants qui, d'après notre Observateur, n'a aucun lien avec l'incident. Photo : Beckhs Love
Contributeurs

 

"J'ai vu des étudiants ukrainiens qui riaient en lisant le journal"
Beckhs Love est un étudiant conglais de l'université de technologies Ivan Puluj à Ternopil. Il vit en Ukraine depuis quatre ans.
Le responsable des étudiants étrangers de l'université m'a convoqué dans son bureau hier. Il m'a montré la une du journal. J'ai été vraiment choqué. Je n'en croyais pas mes yeux.
Le responsable m'a dit que c'était affreux, mais m'a demandé de rester calme. Selon lui, ce n'était que de la provocation et il fallait que je demande aux étudiants étrangers de ne pas s'énerver. Il m'a demandé ça à moi parce que je parle ukrainien et que je joue un rôle de coordinateur pour la communauté des étudiants étrangers.
Il s'avère que le journal a simpement réutilisé une vieille photo et l'a retouchée. On ne sait pas comment ils ont obtenu ce cliché.
Sur le campus, j'ai vu des étudiants ukrainiens qui riaient en lisant le journal. Je me suis approché et je leur ai dit : "Vous trouvez ça drôle ? Ça donne une bonne image de votre pays à l'approche de l'Euro [l'Ukraine co-organise l'Euro 2012 de football]  ? Vous n'êtes plus en Union soviétique !"
Je ne comprends pas pourquoi ils nous donnent des visas pour venir étudier ici s'ils ne veulent pas de nous. Je vais dire aux gens dans mon pays de ne plus envoyer leurs enfants en Ukraine. Ici, on est mis à l'écart. On reste entre Africains et très peu d'étudiants ukrainiens nous parlent. Et en dehors de l'université, c'est encore pire. La nuit, c'est même dangereux pour nous de sortir. On se fait insulter tout le temps. Il n'y a pas très longtemps, je me suis fait agresser en rentrant du supermarché. Mais quand j'en ai parlé à la police, on m'a simplement menacé de me renvoyer chez moi.
Il est difficile pour nous de faire valoir nos droits ici. Mais nous essayons d'avoir un rendez-vous avec le directeur du journal qui a publié le photomontage, pour qu'il puisse s'expliquer.
Photo : Guy Germain
Source: France 24.
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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 20:45
6 Février 1934 - 6 Février 2012 : Non à l’extrême droite !

Saint Denis (93), Lundi 6 février : Rassemblement.

Rassemblement pour dire « non au front national » le lundi 6 Février 2012 à 18 h, Place de la résistance à St Denis (93) - M° St Denis Porte de Paris

Le 6 février 1934, l’extrême – droite organisa une émeute violente près de la Chambre des députés qui provoqua la chute du gouvernement. La réaction unitaire de la gauche et des syndicats permit d’éviter que la France subisse le sort de l’Allemagne, où Hitler avait pris le pouvoir en 1933.

Aujourd’hui, bien qu’avançant masqué, le Front national développe, lui aussi, un programme autoritaire et raciste. Nous savons maintenant à quelles horreurs peut mener le rejet de l’autre. Nous disons : « NON ».

Collectif dionysien contre le Front National et l’extrême-droite

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 13:09

 

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Source: ACF

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 18:46

Pour comprendre la mesure de cet accord qui a été élaboré et signé dans la plus grande opacité, voici concrètement ce que dit l’ACTA, pour embrasser l’ampleur des dommages qu’il augure.

Ce texte semble rédigé par des lobbys industriels, ne prend en compte que leurs intérêts économiques et se moque complètement de la vie du citoyen, de sa volonté comme de sa santé. Rappelons qu’il a été signé par de nombreux pays, dont la France et l’Union européenne, après des années de négociations totalement secrètes. Si Wikileaks n’avait pas donné l’alerte, on aurait certainement découvert l’accord qu’après coup, devant le fait accompli.

Le premier point sur lequel il faut s’attarder concerne la définition des marchandises contrefaites et pirates, celles que l’accord ACTA souhaite éradiquer.
« 
marchandises de marque contrefaites s’entend de toutes les marchandises, y compris leur emballage, portant sans autorisation une marque de fabrique ou de commerce qui est identique à la marque de fabrique ou de commerce valablement enregistrée pour lesdites marchandises, ou qui ne peut être distinguée dans ses aspects essentiels de cette marque de fabrique ou de commerce, et qui de ce fait porte atteinte aux droits du titulaire de la marque en question en vertu de la législation du pays » (article 5)
Cette définition englobe donc la contrefaçon classique, principalement des produits de luxes, mais la mention : « qui ne peut être distinguée dans ses aspects essentiels de cette marque » permet d’assimiler les médicaments génériques à de la contrefaçon. Avec les drames humains que cela suppose, on vous renvoie à cet article : ACTA : signature de l'accord sur la privatisation des savoirs, pour comprendre les problèmes concrets que cela pose.

« marchandises pirates portant atteinte au droit d’auteur s’entend de toutes les copies faites sans le consentement du détenteur du droit ou d’une personne dûment autorisée par lui dans le pays de production et qui sont faites directement ou indirectement à partir d’un article dans les cas où la réalisation de ces copies aurait constitué une atteinte au droit d’auteur ou à un droit connexe » (article 5)
Ce qui veut dire que potentiellement, il va nous falloir justifier l’achat de chaque MP3 qu’on transporte dans notre baladeur ou téléphone. Car la marchandise piratée ici ne concerne pas seulement ce qui est copié à usage commercial, ou même échangé sur Internet, l’accord considère que même la copie privée relève du piratage, comme le fait de convertir un CD qu’on a acheté en MP3. Et ce malgré les taxes que nous payons pour la copie privée, sur chaque support de stockage.

Prévention et répression : des sous pour l’industrie

L’ACTA oblige les parties (c’est à dire la grosse trentaine de pays signataires), « à faire respecter des droits de propriété intellectuelle » Le contrevenant devra payer des dommages et intérêts. C’est la justice du pays qui décidera du montant, évalué en fonction « des bénéfices perdus, de la valeur de la marchandise ou du service contrefait, mesurée au prix du marché, ou le prix de détail suggéré. » (Article 9)
Autrement dit quand l’Inde produit des génériques -contrefaçons selon l'ACTA- vendus 10 à 20 fois moins cher que les médicaments des laboratoires, elle devrait dédommager ces laboratoires aux prix du marché, c'est-à-dire au tarif fixé par les industriels... Quant aux « marchandises piratées », estimer que l’intégralité des œuvres échangées aurait été achetée plein pot autrement, relève du mythe complet.

L’accord oblige également les Etats signataires à adopter des mesures « rapides et efficaces », « pour empêcher qu’un acte portant atteinte à un droit de propriété intellectuelle ne soit commis et, en particulier, pour empêcher l’introduction, dans les circuits commerciaux, de  marchandises impliquant l’atteinte à un droit de propriété intellectuelle ». C’est la porte ouverte au filtrage complet d’Internet. Pire encore, un filtrage préventif. C'est-à-dire que si les lobbys considèrent que le Peer2Peer ne sert majoritairement qu’à l’échange de fichiers, ils pourraient essayer de bloquer tout le protocole, qui sert notamment à la recherche scientifique (pour distribuer des calculs longs et complexes sur plusieurs machines) comme à la communication (Skype). Et au cas où on aurait mal compris, dans l’article 27 dédié au numérique il est spécifié que l’Etat doit prendre des «mesures correctives rapides destinées à prévenir toute atteinte » au droit d’auteur. A noter que l’accord rend également illégal toute initiative visant à supprimer d’une œuvre achetée le DRM, cryptage ou contrôle d’accès. Autrement dit, on n’est plus propriétaire de ce qu’on achète.

L’accord place l’Etat au service des industries. Les autorités pourront « ordonner à un fournisseur de services  en ligne de divulguer rapidement au détenteur du droit des renseignements suffisants pour lui permettre d’identifier un abonné dont il est allégué que le compte aurait été utilisé en vue de porter atteinte à des droits ». Et ce, sans décision judiciaire, à la demande des ayants droits. Ce qui pose un problème évident de respect de la vie privée.

L’ACTA s’accorde tous les droits

L’accord est réellement effrayant pour nos démocraties. Il s’accorde le droit d’imposer des mesures judiciaires et réclame que chaque état fasse en sorte que sa législation soit adaptée. Par exemple le texte veut que : « chaque Partie prévoit des peines qui comprennent l’emprisonnement, ainsi que des amendes suffisamment lourdes pour être dissuasives en vue d’empêcher de futures atteintes » (article 24)

L’ACTA se place également au dessus des lois des pays : « Chaque Partie reconnaît que la coopération internationale est essentielle à une protection efficace des droits de propriété intellectuelle et que cette coopération devrait être encouragée indépendamment de l’origine des marchandises portant atteinte aux droits de propriété intellectuelle ou de la situation géographique ou de la nationalité du détenteur du droit» (article 33). Si des pays obtiennent, avec l’accord de l’OMC et de l’OMS, le droit de passer outre un brevet pour produire ou importer un médicament générique en cas de nécessité de santé publique, l’ACTA, qui se pose en accord international supérieur, dit non. Les médicaments seront donc saisis à la frontière et détruits, selon l’article 16.

Et comme pour nous achever, l’accord se conclut par : « Le Comité [de l’ACTA] s’accorde le droit de prendre de nouvelles mesures ».
Ce qui est surréaliste lorsqu’on voit les conditions de rédaction d’un tel rapport, le Parlement Européen n’a même pas eu connaissance du contenu des négociations qui ont commencé en 2007. On ne sait même pas de qui est composé ce comité.

Pour être ratifié, l’ACTA doit passer devant le Parlement Européen. Le PPE (parti des droites européennes dont l’UMP est membre) a imposé un calendrier très court pour éviter le débat public. Il faut s’en emparer.

  • Une pétition en ligne pour alerter les euro-députés a rassemblé plus d'un million de signatures en quelques jours 
  • Des manifestations ont rassemblé plusieurs centaines de personnes dans toute la France samedi pour protester contre ACTA et alerter la population

Pierric Marissal, L'Humanité.

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 19:55
Marine Le Pen valse à Vienne avec des pangermanistes

Vendredi soir, Marine Le Pen a valsé dans le bal traditionnel d'une corporation secrète où des négationnistes sont chaque années ovationnés.

REUTERS/Regis Duvignau

Invitée par le FPÖ, le parti autrichien d'extrême-droite, la présidente du FN était à Vienne ce vendredi. Elle a rencontré le leader de cette formation et a participé au bal d'une corporation pangermaniste. 

En peine campagne présidentielle, la présidente du FN a répondu à une invitation du FPÖ, le parti autrichien d'extrême-droite. Ce vendredi, Marine Le Pen a rencontré Martin Graf, la personnalité d'extrême-droite qui occupe actuellement les plus hautes fonctions au coeur d'un État européen: ce député du FPÖ, le parti de la liberté, est depuis 2008 vice-président du Parlement autrichien. 

Le positionnement du FPÖ
Créditée de 26% des intentions de vote aux élections législatives de 2013, cette formation en pleine expansion a opéré depuis 2005 une mue idéologique radicale. En juin 2011, elle a modifié son programme pour inscrire l'Autriche dans une "communauté culturelle allemande". La référence nazie, assumée, avait été gommée par Jörg Haider en 1997.  

Martin Graf est un idéologue, le chef de file de l'aile la plus dure de l'extrême-droite autrichienne. Il est membre d'Olympia , une "Burschenschaft", corporation secrète interdite aux juifs et aux femmes dont les membres sont chargés de véhiculer dans la société, par des biais détournés, des idées néonazies, pangermanistes, antisémites et négationnistes. Ils pratiquent le duel au sabre dans les caves des beaux quartiers de Vienne et se reconnaissent entre eux à la balafre qu'ils se doivent d'exhiber sur une joue. 

Ce vendredi soir, Martin Graf a emmené Marine Le Pen valser au bal traditionnel de ces corporations, une réception fermée à la presse où, chaque année, sont ovationnés des négationnistes. L'information a été confirmée par téléphone à L'Express par l'attaché de presse de Martin Graf. Marine Le Pen était avec le numéro 2 du FN Louis Aliot. Entre 3000 et 5000 manifestants étaient rassemblés devant les portes du bâtiment pour dénoncer le bal. Et elle a dîné avec le numéro 1 du FPÖ, Heinz-Christian Strache. 

Martin Graf prononce un discours devant la Burschenschaft "Olympia", en juin 2009.

Martin Graf prononce un discours devant la Burschenschaft "Olympia", en juin 2009.

REUTERS/Dominic Ebenbichler

"Ce bal fait la fierté de l'extrême-droite dans toute l'Europe, explique Heribert Schiedel, spécialiste du FPÖ. Les participants s'y rencontrent et rentrent chez eux en disant partout: c'est génial que nous puissions nous retrouver dans un tel endroit!" 

Les invités défilent sous les dorures baroques et sur des parquets au vernis impeccable, au son de la musique de Strauss et des cris des opposants restés, avec les caméras de télévision, aux portes du palais.  

Ce bal rengorge l'extrême-droite dans toute l'Europe 

A l'occasion du traditionnel cérémonial d'ouverture, des figures de proue du négationnisme sont ostensiblement applaudies, comme John Gudenus, un ancien membre du FPÖ dont le fils doit porter les couleurs du parti aux prochaines élections municipales à Vienne.  

Bruno Gollnisch, germanophile qui soigne ses contacts en Autriche, est un ami du député autrichien FPÖ Andreas Mölzer, avec lequel il a effectué un voyage au Japon en 2010. Par deux fois, l'élu de Lyon, qui se présente aux législatives en PACA sous l'étiquette du FN, a participé au bal. En 2008, c'est Jean-Marie Le Pen qui en était l'invité d'honneur. 

L'Autriche a déployé un dispositif policier particulièrement important autour de la Hofburg, le palais des Habsbourg, au coeur de la Vienne impériale, où a lieu la soirée mondaine. Il donne sur la Heldenplatz, la place des Héros. Là où, en 1938, Adolph Hitler prononça l'Anschluss, l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne. 

A la suite de la publication de cet article, vendredi,le Front national a réagi par le biais du communiqué suivant: "Contrairement à plusieurs informations fantaisistes, Marine Le Pen a été invitée à l'un des plus célèbres et traditionnels bals de Vienne. Les élucubrations répandues par certains médias relèvent de la diffamation pure et simple et se font le relai de l'extrême gauche autrichienne qui depuis des années cherche à faire interdire tous les bals viennois, symboles à leurs yeux du respect des traditions autrichiennes. Participent à ce bal des personnalités et des élus de toutes origines. Des journalistes seront d'ailleurs présents à cette soirée mondialement connue".  

La réponse de L'Express: Les informations du communiqué du Front National sont fausses. Le bal auquel a participé Marine Le Pen n'est pas l'un des plus célèbres de Vienne. C'est uniquement le plus décrié. L'extrême-gauche autrichienne ne cherche pas à faire interdire tous les bals viennois. Celui-ci en tout cas n'aura plus lieu, après 59 éditions, car la Hofburg refuse désormais de l'accueillir. La tradition des bals à Vienne est appréciée de l'immense majorité de la population autrichienne. Il y a 600 bals par saison à Vienne. Des personnalités et des élus de toutes origines ne participent pas au bal où a dansé Mme Le Pen. Il y avait uniquement des sympathisants d'extrême-droite, protégés par un corridor impressionnant de policiers et des hélicoptères en patrouille. Car dehors, entre 3000 et 5000 personnes dénonçaient la tenue de ce bal. Les journalistes se sont vus interdire l'entrée de la salle. 120 professionnels avaient demandé une accréditation, tous se la sont vu refusés, sauf un journaliste de l'Agence de presse autrichienne, dont le compte rendu est étonnament laconique.  

  • Source: L'Express.
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Non au Front National !

Camarades ,

Ne nous livrons pas aux chants des sirènes fascistes, qui sous couvert d'un discours anti-systémique bien rôdé, ne visent qu'à instaurer un régime aux relents des années 30. Ne soyons pas naifs face à ce nouvel ordre moral que veulent imposer par le mensonge et la peur les tenants de la haine et du "sang pur". Sous couvert d'une fausse expression démocratique et médiatique, le FN ne s'est jamais détaché de ce qui a construit son origine : une droite populaire qui rejette le prolétaire, une droite chrétienne qui rejette le non-croyant ou l'autre croyant, une droite corporatiste qui rejette l'union des travailleurs. Le FN a ses petits groupuscules néo-nazi dont il se défend d'être en lien publiquement mais avec qui il travaille bien tranquillement  : GUD, bloc identitaire et autres "natios".

    Et lorsque l'on se penche sur son programme politique le vernis craque : Contre la retraite par répartition et tout ce qu' a fondé le CNR de 1945 (où était-il lors des manifs de 2010 ?)  , contre les droits des salariés ( poujadiste un jour, poujadiste toujours !) etc... 

De nombreux documents démontrent l'imposture du FN. L'UPAC vous en propose deux :

- Celui du collectif communiste Prométhée dans son numéro 85, (site net : http://promcomm.wordpress.com), 5 pages.

-Celui du collectif VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), qui s'intitule "FN, le pire ennemi des salarié(e)s" et dont le lien est sur le blog, 29 pages. 

 

Ne lâchons rien ! 

Face au bras tendu du facho, levons le poing ferme du prolo !! 

 

Vêtements et accessoires skinheads et Antifas.

            Site "La Pétroleuse" : Clic<  link

 

            Site "moonstomp" : Clic<  link

 

           Site "La Boutique, Tapage Rock" : Clic<  link

 

            Site "Antifa Wear" : Clic<  link

 

          Site "Ni Dieu, Ni Maitre": Clic< link   

 

             Site "FFC Production": Clic< link

 

  Badges UPAC:

 

Modèle 25 mm

 

Badge-UPAC-GM.jpg

 

 

 

Modèle 32 mm.

 

badge-UPAC.jpg

 

 

Fabrication "FFC Production".